
Leo Serpens est un jeune photographe vivant au nord du Minnesota. Sa photographie traite généralement de thèmes spirituels dont la méditation devient le sujet principal.
À travers I am wilderness (Je suis sauvage) sa série d’autoportraits, il tente de trouver une réponse à la question « est-ce que je fais partie de la nature ? ». Dans la forêt du Lac Supérieur, le plus grand lac d’Amérique du Nord, le photographe met à l’épreuve ses capacités physiques contre le froid et les attaques d’insectes au service de la photo. Des conditions rudes mais un résultat lyrique.
Découvrez notre interview exclusive de Leo Serpens !


Pourquoi as-tu choisi de passer 4 semaines au Lac Supérieur (Amérique du Nord) ? Est-ce un endroit qui t’es familier ?
Mes grands-parents louent une cabane isolée sur le rivage du Lac Supérieur, et ils m’ont autorisé à y habiter. C’est une simple cabane sans eau courante, ni Internet, mais très spacieuse avec de belles fenêtres. J’ai construit mon projet essentiellement autour de cet espace naturel. J’ai choisi cet endroit d’abord pour sa commodité, mais aussi en raison de mes souvenirs d’enfance ; c’est grâce aux vacances passées à cet endroit que j’ai ce rapport à la nature. Donc oui, c’est un lieu familier et chaleureux.
Est-ce que tu y étais seul ?
Oui et non. Au départ, des amis à la recherche d’inspiration devaient me rejoindre. Finalement, nous étions très peu. Cette série est le résultat d’une grande solitude – ce dont j’avais besoin mais que je méprisais.


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Les conditions physiques devaient être rudes, est-ce que c’était un challenge pour toi ?
En photographiant nu dans la forêt, j’ai eu de nombreuses coupures, des éraflures et occasionnellement des morsures de mouches noires. Le Lac Supérieur est connu pour être un lac très froid, et donc rentrer et sortir de l’eau m’a donné des migraines. Sinon, pour les portraits, je suis tellement impliqué dans la photographie que j’oublie tous les effets externes. Finalement ce n’était pas un si grand défi pour moi. Par contre, c’est difficile de garder confiance en mon travail. Je peux plonger dans des vagues gelées jusqu’à ce que ma peau vire au bleu sans perdre mon sourire. Le plus gros obstacle, c’est de garder confiance en moi en tant qu’artiste.
Pourquoi « mère Nature » a-t-elle une place importante dans ta photographie ?
Je me suis toujours senti connecté à la nature. Et je pense que cela remonte à mon enfance, quand je passais mon temps à explorer et à errer dans la nature. En étant au cœur de la nature, j’ai appris à l’aimer. Cependant, je commence à me demander si c’est vraiment à partir de là que tout a commencé.
Je crois que le sauvage est inhérent à la nature humaine, il est imprégné dans la chair des hommes et dans leurs esprits, son retour à la nature est instinctif. J’accorde à la Nature une place importante car je suis attiré par elle de la même manière que j’aime les autres. Je n’y peux rien, j’ai besoin d’elle pour exister.



Dans ta série « I am Wilderness », on ne voit pas du tout ton visage, dans quel but ?
Je voulais que les autres regardent ces photos et imaginent leurs propres corps se déformer. En choisissant de garder mon visage caché, j’espérais faciliter ce processus d’identification.
As-tu trouvé une réponse à ta question « Est-ce que je fais partie de la nature » ?
Je pense que oui. Et je crois que j’avais la réponse à bien des égards avant même de commencer le projet.
As-tu une idée pour ton prochain projet photo ?
Oui ! Sans trop en dire, je veux étendre mon style d’autoportrait et explorer les thèmes comme ceux de la nature morte. Récemment, j’ai été très inspiré par Mapplethorpe’s Flowers.




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Retrouvez toutes les photos de Leo Serpens sur son site et sur son compte Instagram.
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