Photo : Olivier Valsecchi amazon mikaa
Photo : Olivier Valsecchi

Véritable coup de cœur de grainedephotographe.com, Olivier Valsecchi est un photographe français né à Paris en 1979.

Après ses séries DriftingKlecksography et Dust qui lui a valu le prix Hasselblad Masters Awards, Olivier Valsecchi nous présente aujourd’hui Amazon ! Une série de portraits inspirée de la Genèse et des peintures de Dürer et Van Eyck.

«Ode à l’hybridation et à la diversité, Amazon revisite les figures d’Adam et Eve sous l’angle de la pluriethnicité et de l’enfance.
Les personnages, tout droit sortis de l’univers Disney, sont photographiés devant un tapis mural représentant un jardin d’Eden marécageux aux couleurs verdâtres et apocalyptiques, tels les représentants d’un nouveau monde.»

Découvrez Amazon et Olivier Valsecchi au cœur d’une courte interview :

Photo : Olivier Valsecchi amazon-nabila
Photo : Olivier Valsecchi
Photo : Olivier Valsecchi amazon anthony
Photo : Olivier Valsecchi

Pourriez-vous vous présenter en quelques lignes ?

Je m’appelle Olivier Valsecchi, je suis photographe depuis une dizaine d’années. J’ai commencé ma carrière avec la série « Dust » en 2009, série que j’ai poursuivie en 2012 sous le nom de « Time of War ». J’ai parallèlement réalisé des séries, soit sculpturales (Klecksography, 2012), soit picturales (Drifting, 2014) qui tournent principalement autour du thème de l’incarnation. Le corps est un matériau quasi-omniprésent dans mon travail. Cette fois, j’avais envie de me concentrer un peu plus sur le visage. Amazon est ma première galerie de portraits.

Photo : Olivier Valsecchi amazon david
Photo : Olivier Valsecchi
Photo : Olivier Valsecchi amazon contemplation
Photo : Olivier Valsecchi

– Pouvez-vous nous en dire plus sur la série Amazon ? Qu’est-ce qui vous a inspiré pour cette série ?

J’ai shooté ces portraits devant un fond que j’ai trouvé chez un musicien. Ce sont des tapis muraux d’époque, tissés à la main, que l’on pourrait peut-être appeler des « portières », de 3 mètres de haut. Ils représentent une sorte de nature sauvage ou de jardin d’Eden marécageux, un paysage un peu opaque, jaunâtre, comme pollué. Il se dégage une ambiance presque post-apocalytique qui n’est pas pour me déplaire. J’ai fait deux trois premières photos et c’est le casting qui a décidé de la direction à prendre, à savoir un croisement entre Adam et Ève et l’univers Disney. Je me suis laissé guider, et petit à petit la série est devenue une carte postale des nouveaux premiers hommes et femmes d’un monde sinistré.

Photo : Olivier Valsecchi amazon lena
Photo : Olivier Valsecchi
Suivez-nous sur > Rejoignez nous sur Facebook Suivez-nous sur Twitter Rejoignez-nous sur Google+ Suivez-nous sur Instagram Suivez-nous sur Pinterest
Photo : Olivier Valsecchi amazon luxy
Photo : Olivier Valsecchi
Photo : Olivier Valsecchi amazon marco
Photo : Olivier Valsecchi

Faites-vous beaucoup de post-traitement sur vos photographies ?

Tout dépend de ce que demande l’image. Une image c’est vivant, ça vous parle, et pour la respecter, il faut la prendre par la main et l’emmener où elle veut. Je me demande ce qu’on sous-entend par post-traitement. Un ajustement de couleurs par exemple, c’est du bon sens, c’est du développement comme on le faisait en labo argentique. Le terme post-traitement porte une notion de recette miracle, d’une savante combinaison de calques qu’on apposerait sur toutes les photos pour leur donner tel ou tel aspect. C’est très loin de ça. C’est un travail de coloriste qui parfois avoisine la retouche pixel par pixel. Erwin Olaf et Désirée Dolron ont été les premiers à faire ça, je crois, en tout cas, ils en sont les exemples les plus connus. Ils ont reproduit digitalement ce que Pierre et Gilles font manuellement, à savoir peindre par-dessus la photo.

Photo : Olivier Valsecchi amazon sonyna
Photo : Olivier Valsecchi

Quels logiciels utilisez-vous ?

J’ai déjà parlé sur votre site des séries Dust et Klecksography qui ont été faites sans Photoshop. Pour Amazon, le travail était différent en soi, car je voulais m’approcher le plus possible de personnages de dessins animés ou de jeux vidéos. Donner un côté irréel à un modèle, cela passe par une longue phase de maquillage et je salue au passage la make up artist Alex Marjolaine Mazens qui a beaucoup travaillé à la réinterprétation des modèles que j’avais choisis. Ensuite, je me suis essayé à une post-production sur Photoshop (je ne connais que ce logiciel) qui mélange plusieurs techniques, entre retouches de mode et peinture. C’est au cas par cas, ça dépend de chaque photo, cela peut prendre quelques heures comme quelques jours.

Photo : Olivier Valsecchi amazon swann
Photo : Olivier Valsecchi

Un extrait d’Amazon sera présenté à la Galerie Pierre-Alain Challier dans le cadre d’une exposition collective sur le thème du nu masculin, avec Rancinan, Orlan, François Rousseau, Hans Withoos, et bien d’autres.

Retrouvez l’ensemble du travail de Olivier Valsecchi sur son site

Et rejoignez nous pour un cours Studio proDates et inscriptions pour tous nous cours ici !

Découvrez tous les cours photo grainedephotographe.com