INTERVIEW - Pawel Franik photographie la solitude humaine dans "On his own"

Pawel Franik est un photographe polonais attiré par les photos minimalistes. Ces photos à la composition épurée ne se concentrent que sur des détails et laissent la parole à l’implicite. Dans « On his own », Pawel Franik photographie un unique sujet dans plusieurs espaces publics, vastes, afin d’illustrer la solitude.

Plus d’informations sur cette série poétique dans l’interview exclusive du photographe ci-dessous.

– Merci d’avoir accepté de répondre à nos quelques questions. Nous avons beaucoup aimé ta série « On his own », elle est très poétique. Peux-tu nous en dire un peu plus dessus ?

Hello, je suis agréablement surpris d’être ici. « On his own » montre l’humain, en tant qu’individu, en tant qu’être seul, entouré d’un grand et vaste espace. Le but de la série est d’attirer l’attention sur le fait d’être seul avec soi-même. De minutes en minutes, nous survivons à nos propres vies et nous nous perdons dans ce rush constant. Est-ce que cela ne vaudrait-il pas le coup de s’arrêter et de regarder au plus profond de soi-même ? La pureté de la forme du minimaliste met en avant l’humain.

– Dans « On his own », le sujet est toujours au centre de l’image, entouré de vide, pourquoi avoir choisi une telle composition ? Par ailleurs, il y a une certaine distance entre le sujet et le photographe, pourquoi choisir de rester aussi loin ?

Le but principal de cette procédure est de montrer l’humain et sa relation avec le monde l’entourant. Des milliards de personnes vivent sur Terre, de cette manière je voulais spécifier l’humain en tant qu’unité et attirer l’attention sur le fait qu’être seul représente un moment de calme où l’on peut respirer. C’est une thérapie pour nous-mêmes dont nous avons besoin à notre rythme de vie actuel.

– Plusieurs endroits différents sont montrés dans cette série, comment les as-tu choisis ?

Chacun de ces endroits est « choisi » au hasard, je n’ai planifié aucune session. L’espace montré dans les photos est le résultat de mon périple, depuis ma ville d’origine (Knurów, Pologne) et de ses environs, jusqu’en Norvège, puis aux Etats-Unis. Je voulais diversifier les lieux que je montrais. Les photos des mines de charbons ont été prises à Knurów en Pologne, une autre photo à été prise à Zabriskie Point en Californie, encore une autre dans un Opéra à Oslo en Norvège.

– Qui est la personne que l’on voit sur toutes les photos ? Est-ce les mêmes personnes à chaque fois ou est-ce que tu changeais de modèles ?

Sur plusieurs photos qui me sont chères on peut voir ma fiancée, Anna, elle me soutient beaucoup dans mes projets photo. En revanche, sur la majorité des autres photos, ce sont des étrangers qui se trouvaient là par hasard et que j’ai photographié.