Interview de la photographe australienne Juliet taylor
Quand les températures augmentent, que l’été est là, les gens foncent se réfugier à la mer. La mer, ses plages, et ses estivants allongés sur le sable pour une sieste ou une séance de bronzage…
Fascinée par ces corps chauffés par le soleil, étendus, paisibles, semblables à des sculptures, Juliet Taylor a pendant 6 mois photographié ces inconnus se dorant la pilule sur la célèbre plage de Bondi, en Australie. Une douce et chaleureuse série en noir et blanc intitulée ironiquement Terra Incognita.
Rendez-vous donc, en terre inconnue pour un bain de soleil avec la photographe Juliet Taylor.
– Pouvez-vous vous présenter ? Comment avez-vous commencé la photographie ?
J’ai passé la plupart de mon temps entre Sydney et les Etats-Unis, mais je vais faire mon retour au Royaume-Uni/Europe en septembre.
– Pouvez-vous nous en dire plus sur cette série Terra Incognita, et quelles ont été vos principales inspirations pour cette série ?
Quand j’avais 13 ans, j’ai passé un mois au Philippines à l’occasion de vacances en famille. Un type m’avait dit « people in the sea are ignorant » (qu’on l’on pourrait traduire par « les gens à la plage sont inconscients ») dans un anglais approximatif. Je n’ai jamais su ce qu’il entendait par là, mais c’est resté dans ma tête des années. Il y a quelque chose avec le soleil et le sable qui met les gens dans un état second. Peut-être que c’est ce qu’il voulait dire. J’ai vécu à Bondi et j’avais l’habitude de courir sur la promenade chaque matin. Je voyais ces formes intéressantes sur la plage. Un jour j’ai emmené mon appareil et c’est là que tout a commencé.
Terra Incognita veut dire Terre inconnue en latin, j’ai voulu jouer sur l’ironie : la plage de Bondi est une des plages plus populaires au monde.
« Terra Incognita » :
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