Kevin Faingnaert vous propose de découvrir la Bolivie et ses contrastes à travers son regard !

Passionné par la dimension sociale de notre monde, par les gens, par ce qui les fait vivre ensemble et interagir, Kevin Faingnaert a dans un premier temps étudié la sociologie à l’université.  Après avoir travaillé comme étudiant-assistant pendant deux ans, il se lance enfin pleinement à la poursuite de son rêve : devenir photographe.
Tout naturellement, c’est vers la photographie documentaire qu’il se tourne afin de lier ses passions. Ainsi, Kevin s’intéresse principalement a de petits groupes d’individus ou à des communautés en retrait de la culture dominante.

En 2016, le jeune photographe s’est rendu trois mois en Amérique du Sud, notamment en Bolivie. Il en a ramené la très belle série qu’il nous présente aujourd’hui et dont nous avons discuté avec lui.

Cavalier bolivien devant les montagnes, photo par Kevin Faingnaert
©️ Kevin Faingnaert

Comment avez-vous commencé la photographie ?

J’avais 14 ans quand j’ai eu mon premier appareil photo avec lequel je photographiais surtout mes amis qui faisait du skate à l’époque. Plus tard j’ai commencé à prendre des photos lors de weekends que je passais à l’étranger à randonner et escalader avec mes amis. Je voulais simplement montrer à ma famille et d’autres amis là où j’allais et ce que j’y faisais.
Désormais, je travaille surtout sur des projets personnels traitant de sujets dont je suis vraiment passionné ! Entant qu’ancien sociologue, ce qui m’intéresse ce sont les gens et les structures qui les lient.

Qu’est ce qui vous a amené en Bolivie et qu’y avez vous découvert et vécu ?

En réalité, j’ai passé trois mois dans les Andes, en plein cœur de l’Amérique du Sud – d’octobre à décembre 2016. Ma manière d’échapper au froid de l’hiver Bruxellois. J’ai donc photographié mon parcours à travers les paysages sud-américains : de la rudesse extrême des Andes péruviennes, en passant par le plus grand désert de sel au monde en Bolivie, jusqu’à l’authentique nature de la Patagonie en Argentine. J’ai longtemps rêvé de ce voyage !  En ce qui concerne la Bolivie, j’y ai passé un mois.
La Bolivie est un pays plein de contrastes saisissants à presque tous les points de vue : sa nature, sa politique, ses écarts de richesse, etc. De l’Amazonie aux montagnes andines, la Bolivie offre une infinie variété de paysages, de climats, de faune et de flore : des hautes chaines de montagnes, les plaines sans fins de l’Altiplano, l’Amazonie avec ses rivières boueuses et ses vallées tropicales, l’hypnotisant désert de sel, les lagons colorés d’altitude avec leurs foules de flamands roses, la région des canyons au sud et bien sûr le Lac Titicaca  le plus haut lac navigable au monde ! Le contraste est aussi frappant entre les petits villages composés de maisons en boue, l’énorme métropole qu’est La Paz – moderne et indienne à la fois – et les charmantes villes coloniales comme Sucre. La Bolivie est un magnifique spectacle de contrastes.

Votre série se compose de paysages naturels, urbains, aussi de portraits. Qu’est-ce que vous préférez photographier ?

Je me sens en phase avec n’importe quel type de photos. Ce n’est pas une seule photo qui permet de raconter une histoire, mais un ensemble, une série. La photo d’une maison est simplement la photo d’une maison, mais accompagnée d’un portrait ou d’une nature morte elle peut être tellement plus.

A travers vos photos, qu’est-ce que vous souhaitiez avant tout partager de ce voyage ?

Je n’ai pas prévu de raconter une histoire particulière, elle est venue plus tard, après mon retour. Il n’y avait pas de feuille de route. J’espérais simplement observer, écouter et capturer la vie dans le désert et les forêts luxuriantes, dans les hautes altitudes et les villes vibrantes. Avec cette série j’espère réussir à assembler de vastes merveilles naturelles avec des portraits et des aperçus de la vie quotidienne. C’est ma lettre d’amour à la Bolivie, au Pérou et à l’Argentine.

Quelle est votre photo préférée de cette série ? Pouvez-vous nous raconter l’histoire qu’il y a derrière elle ?

J’ai beaucoup apprécié toutes les cholitas près de La Paz que j’ai pu photographier et avec qui j’ai pu discuter. C’est la première chose qui vous frappe quand vous visitez la Bolivie, les femmes cholitas avec leurs chapeaux melon. Elles sont partout et la plupart des femmes portent ces chapeaux perchés sur leurs longues tresses brunes. Cette mode cholita est une source de fierté. C’est en quelque sorte une tradition mêlée à une fierté que je n’ai jamais ressentie ailleurs. Ça m’a particulièrement intrigué quant à la culture bolivienne. C’est définitivement le pays le plus traditionnel d’Amérique du sud.

Quel équipement utilisez-vous quand vous partez en voyage ?

Je shoote en numérique mais aussi en argentique. J’ai acheté un appareil Mamiya 7 II avec un seul objectif et un Canon 5D markIII avec deux objectifs.

Avez-vous des projets en cours ou futurs ?

Je serai en mission au Sénégal, en Argentine et en Espagne plus tard dans l’année. Pour l’instant je finis un nouveau projet documentaire sur une vallée minière en Roumanie. Et en Juin je vais commencer un nouveau projet personnel en Laponie Finlandaise !

Kevin Faingnaert : Site – Instagram

 

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