Le photographe et globe-trotteur Check My Dream vous raconte son dernier voyage photo éclipse et vous donne ses conseils afin de photographier au mieux ce phénomène exceptionnel.

Après avoir vécu et partagé l’éclipse de 2017, je voulais de nouveau vivre ce bref instant, celui où ces deux astres s’alignent et procurent ce sentiment d’unicité. C’était aussi l’occasion d’affiner ma connaissance du phénomène et des réglages photographiques qui en découlent.

En effet lors de la précédente éclipse, n’ayant pas d’expérience avec ce phénomène si particulier, j’avais réalisé toutes mes photos au ressenti obtenant finalement un résultat bien au-delà de mes espérances ! Loin de penser réaliser une nouvelle photo, je voulais surtout valider une approche technique afin de me concentrer sur la créativité lors d’un futur voyage éclipse.

© Check My Dream

Assimiler la technique

La principale difficulté réside dans la baisse de luminosité brutale mais graduelle, jusqu’à se retrouver dans le noir total. À ce moment-là, je n’ai que quelques dizaines de secondes pour réaliser des clichés ; en l’occurrence, une photo avec une personne placée à plusieurs centaines de mètres de moi.

Dans l’ensemble, mon approche pour réaliser cette série s’est révélée bonne. Mon idée pour compenser la baisse de lumière est d’avoir toujours des photos correctement exposées en baissant de 2 à 3 diaph la vitesse d’obturation entre chaque photos. Il est alors primordial de déterminer à partir de quand démarrer, quitte à ajuster quelque peu en cours de route.

En procédant ainsi, je n’ai qu’un seul paramètre à moduler – la vitesse d’obturation. Voilà, à titre d’exemple, mes réglages photos :

F11 – 1/500s – iso 100
F11 – 1/250s – iso 100
F11 – 1/200s – iso 100
F11 – 1/125s – iso 100
F11 – 1/80s – iso 100
F11 – 1/50s – iso 100
F11 – 1/10s – iso 100

© Check My Dream

 

© Check My Dream

Vient ensuite le moment de la convergence totale qui durera moins d’une minute : F11– 0.6s – iso 100

Dans le même temps, je guidais ma collègue Karine Rault par talkie-walkie afin qu’elle suive, elle aussi, la course des deux astres.

Une fois la convergence totale atteinte et le premier faisceau de lumière visible, il faut être extrêmement réactif ! Là-aussi, même processus mais cette fois-ci dans le sens inverse. Toutes les photos ont été réalisées avec un Canon 6D équipé d’un 70-200mm + doubleur Sigma x2.

A présent que la technique est acquise, je vais pouvoir me concentrer davantage à l’aspect créatif en essayant de créer des images encore plus abouties. Rendez-vous dans le Sultanat D’Oman !

© Check My Dream

Faites des repérages :

Autre point important en vue de réaliser ce type d’images : les repérages. J’ai passé près de 10 jours dans la zone où l’éclipse totale allait se produire. En l’occurrence j’avais sélectionnée la région près de la ville de San Juan ; non seulement pour son climat favorable, mais aussi pour le relief quelle offre.

J’ai alors procédé comme pour l’éclipse de 2017. Je me suis donc positionné tous les soirs, à la même heure, à la limite de l’ombre de la colline. L’idée était de déterminer si j’étais suffisamment éloigné tout en étant correctement positionné à l’heure de la convergence totale.
Une fois le spot choisi et les réglages déterminés,  le moment était alors venu de me concentrer sur la composition. Le temps impartis par ce type de phénomène ne laisse pas de place à l’improvisation.

Avant ce 2 Juillet, j’ai aussi profité de ma venue dans ce coin du globe pour explorer et photographier quelques-uns des paysages qu’offrent le Chili et l’Argentine du Nord et dont voici un aperçu :

© Check My Dream

 

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Check My Dream : Site – Instagram

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