Depuis 3 ans, le photographe danois Lasse Bech Martinussen parcourt le monde pour son projet documentaire « The Bait Shop« . Une exploration de la tentation et du désir à travers une série d’images subtiles et indépendantes les unes des autres, qui sans un mot, nous racontent toute une histoire.
Désir de réussir, d’acquérir quelque chose, désir physique… ces désirs qui parlent à chaque individu dans une société où nous sommes cernés par les tentations.
Découvrez Lasse Bech Martinussen et son projet The Bait Shop dans notre courte interview :
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Pourriez-vous vous présenter, nous dire comment avez-vous commencé la photographie ?
Je suis un photographe indépendant installé à Copenhague. Je travaille aussi bien dans le domaine éditorial et commercial, que sur des projets personnels. J’ai un master en étude des médias de l’université d’Aarhus. Avant de me tourner vers la photographie à plein temps, j’ai travaillé dans les domaines de la communication et du design. Vers l’âge de 20 ans, j’ai commencé à faire des photos afin de documenter les voyages que je faisais à l’époque. Quelques années plus tard, j’ai travaillé pour une agence à New-York où j’ai eu la chance de collaborer étroitement avec différents photographes qui m’ont permis de voir la photographie comme un art.
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Comment décririez-vous votre travail ?
Pour mes travaux personnels, je me concentre principalement sur la photographie documentaire, mais je réalise également des portraits, des street photos, des photos de paysages et des instants présent. Si je devais décrire mon travail, je suppose que ce serait coloré et pris sur le vif. J’aime aussi les photographies ambiguës, qui laissent place à votre interprétation personnelle.
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Où et quand avez-vous réalisé The Bait Shop ?
The Bait Shop est un projet personnel sur lequel je travaille depuis 3 ans, et qui est toujours en cours. Cette série a été réalisée dans différents lieux des Etats-Unis, ainsi qu’à Nairobi, Dubaï, Marrakech et aux Portugal.
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Pourquoi ce nom : The Bait Shop ?
The Bait Shop est une exploration de la tentation et du désir. J’ai vu ce nom, The Bait Shop [littéralement magasin d’appâts], sur la devanture d’un magasin de pêche aux Etats-Unis, je l’ai tout de suite perçu comme étant une métaphore des thèmes abordés dans le projet, et c’est en ça qu’il m’a plu. On utilise des appâts afin de tenter quelque chose ou quelqu’un, dans le but de l’attraper, d’en faire une prise, d’en tirer une forme de récompense. C’est comme ça que je vois les choses. C’est l’habilité à créer du désir dont il est ici question, qu’il soit sexuel, religieux ou matériel. C’est la dynamique de pouvoir avec en vue cette possible prise, ce gain potentiel, que je trouve fascinant. Les images de la série jouent toutes plus ou moins sur ces thèmes – certaines d’une manière plus abstraite que d’autres, je l’admets.
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Quelles sont vos principales sources d’inspiration ?
Je pense que beaucoup de choses qui m’entourent m’inspirent. Le travail d’autres photographes bien évidemment, et plus particulièrement certains pionners de la photographie (couleur) américaine du 20e siècle. Mais je suis aussi très fortement inspiré de la même façon par des films et des artistes.
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Quel matériel utilisez-vous principalement pour réaliser vos photos ?
J’ai un appareil de voyage, un Fujifilm Xpro2, qui est compact, discret et un réel plaisir à manipuler. L’objectif d’origine est super également. J’ai réalisé la plupart des photos de The Bait Shop avec le Xpro2. Cet appareil me donne envie de sortir et de prendre des photos, et j’aime la façon dont les gens réagissent face à lui. J’imagine qu’à cause de la nostalgie de son design et sa taille modeste, les gens réagissent très positivement quand je m’approche d’eux avec le Fuji. Pour mes autres types de travaux, j’utilise mon Nikon D810
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Avez-vous des projets pour le futur ?
Je travaille toujours sur mon projet The Bait Shop. Depuis décembre et jusqu’à fin janvier je suis en Afrique du Sud. Je suis vraiment inspiré par les histoires, les gens et les paysages que l’on peut rencontrer dans ce magnifique pays. Peut-être qu’un jour ces expériences se transformerons en un projet.
Retrouvez l’ensemble du travail de Lasse Bech Martinussen sur son site, et n’hésitez pas à le suivre sur Instagram !
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