Paolo Pettigiani est un photographe et directeur artistique basé à Turin, en Italie. Âgé de 31 ans, il a exploré le thème de la vision de l’invisible durant sa formation en « Design et communication visuelle ». Débuté en 2015, son projet photographique « Infraland » est réalisé à partir d’une caméra à spectre complet convertie pour la photographie infrarouge. Cette fusion de la science et de la créativité transforme des lieux ordinaires en paysages surréalistes aux nuances allant du violet au rouge. Découvrez les photographies oniriques de paysages de Paolo Pettigiani allant de New York jusqu’aux Maldives, en passant par la Slovénie ou encore la Bolivie.

La vision de l’invisible

Paolo Pettigiani a débuté la photographie à l’âge de 11 ans. Attiré par le désir de repousser les limites de la perception, ce diplômé de l’école polytechnique de Turin s’est intéressé à deux types d’approches : la géométrie dans l’espace où les formes décontextualisées des bâtiments se détachent de la réalité et le rayonnement infrarouge. En jouant avec les formes, les couleurs et les contrastes, cet artiste rend visible l’invisible et nous apporte une autre vision du monde. Ses photographies infrarouges ont notamment été reprises par de grands magazines tels que Wired ou The Washington Post.

Les photographies infrarouges

L’œil humain peut percevoir des longueurs d’onde comprises entre 400nm et 720nm (l’arc-en-ciel classique). Cependant, la longueur d’onde infrarouge se situe au-delà de 720 nm. Un film infrarouge ou un appareil photo numérique capable de la détecter utilise en général la lumière proche de l’infrarouge de 590 à 120nm. Grâce à son matériel, Paolo est ainsi à même de capter la quasi-totalité du spectre de lumière dans son viseur et ainsi dévoiler les teintes infrarouges, normalement imperceptible à l’œil nu.

 

Des paysages oniriques et surréalistes

À l’aide d’une caméra à spectre complet convertie pour la photographie infrarouge, Paolo transforme des lieux ordinaires en paysages surréalistes et oniriques. Pour lui, il s’agit avant tout de « questionner la réalité telle que nous la voyons ». Dans son travail, il met en avant la nature et les paysages urbains avec des compositions soignées et épurées. Il nous offre ainsi des couleurs cachées, que notre œil humain est incapable de percevoir.

« Infraland est une invitation à approfondir les connaissances et les relations humaines avec de nouveaux points de vue et de nouveaux regards. »

Paolo Pettigiani

Le contraste et les couleurs

En utilisant la lumière infrarouge, les éléments détectant l’émission de la chlorophylle sur l’image; (l’herbe, les feuilles et les arbres) apparaissent sous des teintes de rouged’orange, de cyan, de rose ou encore de violet. Cependant, les surfaces ne réfléchissant pas la lumière infrarouge conservent leurs couleurs d’origines (l’eau, la brume, l’asphalte, les briques…). Le contraste des couleurs sur ses images sublime la végétation luxuriante de l’environnement; la rendant éclatante de vie, de couleurs et de beauté. À travers son approche, Paolo nous invite donc à contempler le monde sous un autre jour.

Des paysages paradisiaques revisités par l’artiste

Les photographies infrarouges de Paolo nous transportent dans un univers à la fois familier et inattendu. En voyageant aux quatre coins du monde, ce photographe nous délivre une vision différente de nos destinations préférées; Dubai, le Central Park de New York ou encore les Maldives.

À travers ses paysages que l’on a déjà perçus, ou du moins en photo, le pouvoir de l’infrarouge prend tout son sens et déploie sa force d’attraction à la fois magique et psychédélique.

Paolo Pettigiani : Site – Instagram

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