
Parisien trentenaire, Sylvain Biard est cadreur et monteur audiovisuel free-lance. Ce street photographer, membre du collectif de photographes Fragment, se considère comme « photographe quand c’est nécessaire ».
À l’occasion du Brussels Street Photography Festival, Sylvain a eu la gentillesse de nous parler de Street photography, de sa série photo Les Dominants et de sa présence avec le collectif Fragment à la deuxième édition du festival photo bruxellois. Et découvrez un aperçu de ses séries photos Les Dominants et Shima.

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Pourriez-vous nous dire avec vos mots ce qu’est la Street photography ?
Il y a beaucoup de définitions possibles pour la street photography. L’énoncer en anglais, c’est déjà la différencier de la photographie de rue très française, dans la lignée de Cartier-Bresson ou Doisneau. Il me semble que la street photography est plus expressive et moins humaniste, même si elle reste attachée aux gens. Certains photographes essayent de la codifier à l’extrême en lui imposant de nombreuses restrictions (pas de « eye contact », ne pas connaître les sujets, être très proche de l’action, etc.). Je préfère la voir comme une esthétique et surtout une manière de mettre en forme l’inattendu.

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Pourriez-vous m’en dire plus sur votre série Les Dominants ? Si vous deviez décrire cette série en trois mots à nos lecteurs… Lesquels choisiriez-vous ?
J’ai commencé à construire cette série il y a quelques années autour des frontières parisiennes et de la proche banlieue, mais je n’ai pas vraiment trouvé d’accroche suffisante pour continuer. Elle est revenue plus tard en regardant les photos que j’avais accumulées. J’ai mis de côté l’idée d’une localité pour me concentrer sur le rapport que je pouvais avoir entre la photographie et ma distance aux sujets. En trois mots : isolement, cloisonnement et espace.

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En 2016, vous avez justement obtenu le premier prix pour le concours “International Series” du Brussels Street Photography Festival avec Les Dominants.Vous serez également présent au BSPF cette année, mais en tant qu’invité, pouvez-vous nous parler de ce que vous allez présenter ?
Pour cette nouvelle édition du BSPF, je fais parti du jury de sélection, je ne vais donc pas présenter une série personnelle. En revanche Fragment, notre collectif français de street photography composé de 8 photographes, est invité à exposer. Un des organisateurs de l’évènement Daniel Osorio, s’est occupé de l’editing et de la scénographie.

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Quel matériel utilisez-vous principalement pour réaliser vos photos ?
Tout dépend du projet. En ce qui concerne la photographie quotidienne, j’utilise des appareils numériques, principalement le Fuji X100s et le Fuji X-T20. Lorsqu’il s’agit de faire un projet plus construit dans le temps ou plus contemplatif, incluant des paysages ou des portraits, je préfère me tourner vers le moyen format argentique. Je suis parti deux mois l’hiver dernier au Japon, j’ai pris avec moi mon Mamiya 6, un flash et beaucoup de Portra 400.

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Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un(e) photographe débutant(e) en Street photography ?
Essayer, pratiquer, faire des expériences. S’inspirer, mais ne pas recopier. Trouver les nuances entre ce que l’on trouve beau et ce qui pourrait l’être en tant que photographie.







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