
A l’occasion de la sélection de sa série Gypsies and Travellers par le jury du prix Virginia, la photographe française Elisabeth Blanchet a accepté de répondre à nos questions au cours d’une interview.
Une série photo documentaire sans fioritures au cœur des communautés des gens du voyage de Grande-Bretagne. Découvrez sans attendre ce projet touchant en couleur et noir et blanc.

– Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Quel est votre parcours ?
J’ai 46 ans, je suis française, photographe professionnelle depuis le début des années 2000, après avoir été prof de maths ! Ce qui m’intéresse dans la photographie, ce sont les gens, les communautés, passer du temps avec eux/elles, les photographier dans leur quotidien, raconter leurs histoires à travers les photos, mais aussi des textes et des films.


– Pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre série ? Qu’est-ce qui vous a poussé à la réaliser ?


– Comment avez-vous fait pour vous immerger dans ces communautés ?
Un travailleur social m’a aidé et emmené avec lui un jour sur un site où les Gypsies étaient plus ou moins sédentarisés dans le sud de Londres. Il m’a notamment présentée à une dame charmante, Mary Ann, à qui j’ai expliqué que je voulais revenir si possible faire des photos des gens sur le site.


– Quand avez-vous débuté ce projet, et combien de temps êtes-vous restez à chaque fois ?


– Pourriez-vous nous parler d’une photo qui vous a touché dans ce projet ?
Un jour, j’ai fait une photo d’une famille : un couple, un de leurs enfants et leur nouveau-né. Quand je suis revenue deux mois plus tard pour apporter les tirages, le bébé était mort de la mort subite du nourrisson. Les parents étaient désarmés, ils pleuraient en regardant le portrait.


– Vous faites partie de la sélection du jury du prix Virginia. Souhaitez-vous nous dire un mot à ce sujet ?
Je suis ravie ! C’est une grande reconnaissance pour moi et surtout, un moyen d’attirer l’attention sur le groupe ethnique (car il est reconnu ainsi en Grande-Bretagne) qui souffre le plus de discrimination en GB.


Cet été lors d’un voyage à Moscou au marché d’Izmailovo, la photographe Elisabeth Blanchet a fait l’acquisition d’un appareil photo des années 80. De retour en France, elle se rend compte qu’une pellicule est présente dans le boitier. Elle le fait développer et découvre 18 images en noir et blanc autour d’un enfant de 8-10 ans. Elle cherche depuis à retrouver cet inconnu pour lui restituer les photos qui sont les siennes. Pour aider Elisabeth Blanchet dans son projet, n’hésitez pas à vous rendre sur le compte Instagram dédié à ce Russian Boy et à partager autour de vous !






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