Stéphanie Labé a toujours été attirée par l’image et c’est par la photographie qu’elle a trouvé le moyen de s’exprimer et de partager son regard dès l’adolescence. C’est en 2024 qu’elle décide de se consacrer pleinement à la photographie. La photographe explore aujourd’hui un univers où nos mondes intérieur et extérieur se rencontrent et s’entremêlent. Dans la douceur de ses photographies, la Nature apparaît comme l’élément central et le point de réunion de ces deux mondes. Ces mondes, Stéphanie les cristallise dans une série photographique, « Mondes intérieurs ». Celle-ci rend hommage à la Nature qui nous entoure et invite à nous plonger dans nos propres mondes intérieurs, nous plongeant dans un état introspectif et méditatif.
Découvrez « Mondes intérieurs », une série photographique de Stéphanie Labé, à travers notre interview exclusive.
Qu'est-ce qui vous a amenée à vous consacrer à la photographie ?
Je ne saurais pas dire ce qui m’a amenée à la photographie. J’ai commencé seule et spontanément, en fin d’adolescence. J’ai toujours eu une attirance pour l’image. Je suis très sensible à la beauté des choses et j’ai toujours ressenti le besoin de la saisir et de la partager.
Comment cette envie et cette idée de série photo vous sont-elles venues ?
La série photographique « Mondes intérieurs » est venue… de l’intérieur ! J’ai traversé une période difficile et à cette époque, corps, âme et esprit se sont unis pour me crier qu’il était temps désormais de me retrouver, de bifurquer, d’oser enfin prendre le bon chemin.
Durant cette longue période d’introspection et de cheminement vers la guérison, j’ai eu un appel de la Nature, un appel de guérison si je m’y connectais au quotidien, si j’apprenais à voir en elle l’essentiel. Marches pieds nus dans la forêt et baignades dans les rivières et l’océan sont devenues mon quotidien. Jour après jour, je consacrais une partie de ma journée à me connecter à la Terre, au ciel, aux éléments et aux oiseaux, ces derniers me signifiant qu’il était temps pour moi de prendre mon envol.
La série photographique « Mondes intérieurs » rend hommage à la beauté de la Nature de mon environnement proche, et des petites choses qui m’ont insufflé l’énergie vitale pour reprendre force, vitalité et goût à la vie : vol d’oiseau, brindille, nuage, reflet sur l’eau, vent dans les arbres, croissant de lune… Chaque jour, je photographiais mes « paysages intérieurs » : des images simples mais poétiques, réalisées de manière totalement intuitives.
Techniquement, comment réalisez vos images ?
Je réalise mes images en couleur, en numérique. Pour la série « Mondes intérieurs », j’ai choisi d’appliquer une gamme de couleur allant du sépia à l’ivoire, afin de créer une ambiance sobre et douce, comme un entre-deux, ni triste ni gaie. Une invitation au calme, à la sérénité, à l’introspection.
Comment choisissez-vous les diptyques ? Qu'est-ce qui fait qu'une photo ira avec telle photo et pas une autre ?
Les compositions sous forme de diptyques sont conçues instinctivement. L’objectif est d’apporter davantage de puissance et d’énergie à ces photographies que je souhaite partager comme des méditations, véritables invitations à se reconnecter à soi et à l’énergie vitale de la Nature.
Les images associées dans les diptyques ne sont pas forcément prises au même endroit, mais elles restent dans mon environnement proche, le sud des Landes et le Pays basque. Lorsque je choisis une photographie pour la série, je sais immédiatement si elle vivra seule ou en diptyque. Dans le cas du diptyque, je laisse mon intuition me dire de quoi l’image a besoin d’être complétée.
Il y a toujours un message dans les compositions, mais je ne le choisis pas intellectuellement. Si, par exemple, j’ai une photographie de forêt dense, je peux ressentir le besoin d’y faire entrer ou sortir un oiseau, qui nous montrera l’entrée ou la sortie.















