Insomnia : L'absence d'étoile à Hong Kong photographié par David Schermann

Installé à Vienne, le photographe David Schermann part à la découverte des pays du monde et de ses habitants. Il a su lier ses études en géographie et en psychologie à l’Université de Vienne avec sa passion pour la photographie. C’est notamment dans le cadre de ses études que David s’est rendu il y a quelques années au Kirghizistan, pays d’Asie centrale, pour y étudier l’activité tectonique intense et en profiter pour réaliser une superbe série de photographies argentiques. Ces images ont d’ailleurs été le sujet d’un précédent article. Aujourd’hui, c’est pour discuter de son projet « Insomnia the absence of stars » que nous retrouvons David. Cette série a été réalisée à Hong Kong, la « Perle de l’Orient », de l’une de ces villes qui ne dorment jamais. La raison initiale de ce projet : observer l’impact de la luminosité constante sur la vie et le quotidien des habitants. Comment vit-on le fait de ne jamais voir les étoiles ?

© David Schermann

Découvrez notre interview exclusive du photographe David Schermann à propos de sa série photo « Insomnia the absence of stars » 

Pour ce nouveau projet photo, qu'est-ce qui vous a amené à Hong Kong ? D'où vous est venue l'idée et l'envie de réaliser cette série ?

J’ai toujours voulu visiter Hong Kong. Pour moi, il y a des villes qui ont leur propre atmosphère. Tokyo, New York, Hong Kong. Bien que ces villes soient gigantesques, la vie humaine est comprimée dans quelques mètres carrés. Ces villes ne dorment pas, elles sont toujours pleines de vie et d’agitation. C’est l’une des raisons pour lesquelles Hong Kong m’a tant fasciné. Dans les brochures de voyage, la ville est souvent présentée comme la « Perle de l’Orient ». Avec ses célèbres enseignes au néon, la musique forte dans les rues et le bourdonnement constant des gens, je pense que Hong Kong a bien mérité ce titre. Toutefois, ce romantisme a aussi ses inconvénients.

C’est ce qui m’a donné l’idée de ce projet. Dans les villes, les gens sont habitués à ne pas voir d’étoiles la nuit à cause de la pollution lumineuse. Comment cela affecte-t-il les personnes qui y vivent ? Surtout dans une ville aussi « lumineuse » que Hong Kong, où les habitants vivent également dans un espace aussi confiné ?

Comment avez-vous réalisé vos images ? Quel matériel avez-vous utilisé ?

J’ai pris mes photos avec un Nikon D800, un 50mm et un 80-200mm. Le 50 mm pour les portraits et les plans plus larges. Le zoom pour pouvoir photographier des paysages urbains en profondeur.

© David Schermann

Avez-vous rencontré des difficultés techniques lors des prises de vue nocturnes ?

Oui, surtout les portraits qui étaient parfois difficiles à photographier. Je ne voulais utiliser que la lumière (artificielle) disponible sur place. Dans les appartements des résidents en particulier, il était parfois difficile d’obtenir une photo nette.

Comment se sent-on dans une ville éclairée à toute heure ? Y a-t-il des moments de la prise de vue qui ont marqué votre projet ?

En tant que touriste, on se sent excité et vivant. Les enseignes au néon ont une longue tradition à Hong Kong et sont considérées comme faisant partie de son patrimoine. Toutefois, les entretiens ont révélé que ces enseignes ont également un impact négatif sur le bien-être des habitants. La combinaison d’une luminosité constante et d’une vie en rangs serrés a souvent pour conséquence que la lumière du voisin éclaire l’appartement de l’habitant. J’ai également vécu une telle expérience. Dans ma chambre, j’ai soudain vu mon ombre dans la nuit. Il m’a fallu un certain temps pour comprendre que c’était à cause de la lumière vive de l’extérieur de mon appartement.

David Schermann : SiteInstagram

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Quels sont les différents supports pour imprimer vos photos et comment les choisir ?

Le mois dernier, nous vous parlions de l’organisation d’une exposition photo. Parmi les points importants, il y avait la réalisation des tirages photo. Beaucoup de choix différents, de finitions possibles et de supports variés. Alors comment décider ? Pourquoi choisir une impression sur aluminium plutôt que sur papier photo ou encore sur verre acrylique ? Comment savoir si le support choisi est le mieux adapté à la photo ? Et si les photos étaient destinées à des supports plus originaux ? Que de questions… Nous sommes justement là pour y répondre ! Découvrez les différents supports pour imprimer vos photos et nos conseils pour les choisir !

Le support que vous choisirez aura toute son importance pour sublimer votre image. En effet, si certains supports s’adaptent à toutes les photographies, ce n’est pas le cas de tous. Tout dépendra également de vos besoins et vos goûts. Il faut bien prendre le temps de les connaître et de les choisir, afin qu’ils soient non seulement adaptés à vos images mais également à l’usage que vous souhaitez en faire et à l’espace que vous pouvez leur accorder.

Plusieurs choix de supports pour l'impression de vos tirages

Le classique papier photo

Le papier photo est certainement le support le plus commun parmi notre sélection. Vous en avez très probablement tous déjà vu et utilisé. Vous savez, ces photos soigneusement conservées dans nos albums de famille, le développement du fidèle KODAK® qui nous a accompagné durant les vacances, ou encore le bon vieux Polaroïd® présent aux soirées pour nous en laisser un souvenir mémorable. Outre ces habitudes que nous avons tous, le papier photo présente l’avantage de pouvoir exister dans presque tous les formats et dans de nombreuses finitions ! Si vous prenez l’exemple du laboratoire photo Saal Digital, les finitions satinée, brillante, mate, art line, ou en encore soft touch mat sont disponibles. Rien que ça ! En plus de s’adapter à tous les formats, il s’adapte à tous les usages et budgets, ce qui lui fait un atout non négligeable selon nous !

Le solide aluminium

Léger, solide et rigide, l’impression sur aluminium possède d’importants avantages. Surtout, il ne craint pas les changements de température, ce qui fait de lui un support idéal à la fois pour votre intérieur mais également l’extérieur. Avec sa finition mate, il respecte et sublime les couleurs de vos images tout en marquant les détails. Que vous réalisiez des paysages ou des portraits, de la couleur ou du noir et blanc, ce support s’adaptera parfaitement à votre style artistique.

L'artistique toile

Vous aimez la peinture ? Oui ? (nous aussi) Alors peut-être serez-vous un adepte de ce support, qui n’est pas sans rappeler l’art pictural. Imprimer vos images sur toile leur donnera cet aspect peint grâce à la texture de la toile, qui n’est pas lisse. Elle aura l’avantage de ne pas refléter la lumière, ce qui vous laissera libre choix de l’emplacement, sans vous préoccuper des reflets. En revanche, observée de près, la qualité de votre photographie ne sera pas sublimée.

Le brillant verre acrylique

Le verre acrylique a un aspect brillant qui reflète bien la lumière et marque la profondeur de vos images. En optant pour ce support, vous optez pour une protection contre les rayons UV et l’humidité et vous ne vous inquiétez pas des rayures ! Il est facile d’entretien et est parfait pour une décoration murale. En revanche, il vous faudra bien penser l’emplacement que vous souhaitez attribuer à votre tirage en fonction de la luminosité car en optant pour un aspect brillant, attention aux reflets !

Dans le cadre de notre exposition anniversaire Le Rouge, nous avons choisi le GalleryPrint avec un encadrement caisse américaine. L’alliance de l’aluminium et du verre acrylique de ce support met en valeur les images de nos photographes. Certains tirages ont une finition brillante, d’autres une finition mate, en fonction de la photographie. Et voici le résultat !

Le livre-photo

Destiné plutôt à un usage personnel, le livre photo est une alternative originale aux classiques albums photo. Il peut être réalisé sur-mesure et s’adapter parfaitement à vos goûts et vos besoins. Personnalisation des moindres détails, de la couverture aux formats des images en passant par les légendes qui les accompagnent, vous pouvez absolument tout réaliser sur les sites internet des laboratoires photo proposant ce format. En plus, c’est une idée cadeau géniale !

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Agenda Photo Juin 2023

Si vous cherchez encore comment occuper vos week-ends et journées de juin 2023, voici quelques idées qui raviront les amoureux de la photographie. Bon, le soleil est de retour et nous comprenons que vos envies soient aux balades en plein air et aux apéros en terrasses… Mais attendez de voir les expositions et événements photo qui ont lieu ce mois-ci, vous pourrez bien vous laisser tenter par une petite pause photographique !

Découvrez tout de suite notre sélection d’événements photo près de chez vous pour le mois de juin 2023 !

Les expositions photo

I See You de Rineka Dijkstra

Du 07 juin au 1er octobre 2023, la MEP expose les œuvres photographiques et vidéos de l’artiste néerlandaise Rineke Dijkstra. Avec un regard sensible et bienveillant, l’artiste aborde les questions liées à l’identité, à la transformation de l’être et au passage à l’âge adulte. Vous pourrez découvrir les touchants portraits réalisés par l’artiste à travers quatre de ses plus importantes installations vidéo, présentées pour la première fois à Paris.

Lieu : Maison Européenne de la photographie, Paris 04   

Marianna (The Fairy Doll), 2014, 19'13'' © Rineke Dijkstra - Courtesy of the artist and Marian Goodman Gallery, Paris and New York
Florida, 1978 © JOEL MEYEROWITZ

Panorama de Joel Meyerowitz

La galerie Polka accueille du 26 mai au 29 juillet 2023 les photographies du photographe américain Joel Meyerowitz. L’exposition Panorama retrace soixante années de carrière, exposant ainsi les plus belles images de l’artiste ainsi que quelques clichés inédits.

Lieu : Galerie Polka , Paris 03

Skagen de Joakim Eskildsen

Entre le 26 mai et le 29 juillet 2023, la galerie Polka à Paris présente Skagen, la série du photographe danois Joakim Eskildsen. Le nom de la série est tiré du nom de la ville danoise, connue pour sa lumière étonnante qui fascine les artistes depuis de nombreuses années. Le photographe a un don certain pour la composition et une maîtrise de la lumière. En résulte des images contemplatives à l’atmosphère onirique, à travers lesquelles nous découvrons la ville de Skagen et ses habitants.

Lieu : Galerie Polka, Paris 03

Skagen X, 2008 © JOAKIM ESKILDSEN
© Maison Doisneau / EPT Grand-Orly Seine Bièvre

Animal(e). Photographie à l’école, 22ème édition

La Maison Doisneau à Gentilly présente du 15 juin au 13 août 2023, l’exposition Animal(e) dans le cadre du programme d’éducation à l’image Photographie à l’école. Chaque année, une thématique invite environ 250 élèves de différents établissements scolaires à s’exercer à l’art de la photographie par le biais d’ateliers pratiques. Chaque édition aboutit à une exposition collective à la Maison Doisneau. Après une absence de 3 années à cause du contexte sanitaire, la tradition est de retour cette année avec la 22ème édition, Animal(e).

Vernissage le mercredi 17 juin à 17h.

Lieu : Maison Doisneau, Gentilly 

Juste à côté de nous, Amazonie

À Nantes, le Centre Claude Cahun pour la photographie contemporaine et Les Rencontres photographiques de Guyane ont imaginé ensemble deux expositions, visibles du 31 mai au 03 septembre 2023 : Juste à côté de nous et Amazonie. L’exposition au Parc du Grand Blottereau accueillera les photographies de Karl Joseph, Nicola Derné, Julie Boileau et Guillaume Martial sur le thème de la forêt amazonienne. L’exposition au Centre Claude Cahun présentera quant à elle les images de Karen Paulina Biswell, Mirtho Linguet, Billy, Vano et Nicola Localzo. Celle-ci retrace le mythe et la vie quotidienne du peuple guyanais.

Lieu : Centre Claude Cahun puis Parc du Grand Blottereau, Nantes

© Karl Joseph, Kalalou, 2021
Tigrouïne, Kabylie, Algérie, 2005 © Christophe Rabinovici

Le Rouge

Du 12 juin au 12 septembre 2023, la galerie Graine de photographe sur l’Île Saint-Louis à Paris accueille l’exposition collective Le Rouge, à l’occasion de ses 12 ans. La créativité mise à l’honneur, les photographes de l’équipe exposeront chacun une image de leur création autour de notre couleur emblématique, le rouge. Sensibles à toute forme d’art et de créativité, nous serons heureux de présenter également les œuvres de quatre amis sculpteurs. 

Soirée anniversaire et vernissage le jeudi 15 juin à 18h30.

Lieu : Galerie Graine de photographe, Paris 04

Mous Lamrabat

Du 2 juin au 27 août 2023, la galerie le Château d’Eau, à Toulouse exposera les images du photographe maroco-belge Mous Lamrabat. Découvrez l’univers coloré et légèrement surréaliste du photographe qui se sert de sa double-culture et de son humour pour réunir le monde Occidental et Oriental. 

Lieu : Galerie Le Château d’Eau, Toulouse

© Mous Lamrabat, Mashallah with extra cheese 2021_Courtesy of Loft Art Gallery
© Michel Bacou

Rencontres

L’exposition collective du club photo “Photocontact” sera présentée du 9 au 25 juin 2023 dans la salle de mariages de la mairie de Puyricard à Aix-en-Provence. Les photographes ont exploré le thème des rencontres dans toutes les facettes de notre vie quotidienne et de notre environnement.

Lieu : Salle de mariages, Mairie de Puyricard, Aix-en-Provence

La Guerre. Ukraine 2022. de Maxim Dondyuk et Olexandr Glyadyelov

Le centre de photographie contemporaine Le Bleu du Ciel à Lyon accueille du 12 mai au 03 septembre 2023 l’exposition de deux photographes ukrainiens, Olexandr Glyadyelov et Maxim Dondyuk. Les deux photographes apportent un témoignage visuel fort et bouleversant ainsi qu’une réflexion sur la guerre en Ukraine.

Lieu : Le Bleu du Ciel, Lyon

© Olexandr Glyadyelov, Kyiv, Retroville, Mars 2022
© François Passerini

Falaises de François Passerini

Jusqu’au 10 juin 2023, la galerie Arrêt sur l’image à Bordeaux expose la série Falaises du photographe François Passerini. Composée de 22 tirages en noir et blanc, c’est la première fois que la série est exposée à Bordeaux.

Lieu : Arrêt sur l’image, Bordeaux

Mirages de Pavel Baňka

Plongez dans l’univers photographique de Pavel Baňka du 26 mai au 08 juillet 2023 à la galerie La Pierre Large de Strasbourg. Découvrez dix séries retraçant l’ensemble de la carrière de l’artiste, des années 1980 à nos jours.

Lieu : La Pierre Large, Strasbourg

Penetration #VI © Pavel Baňka (2022)

La Nature à Lyon

Retrouvez une exposition collective au centre Westfield La Part-Dieu jusqu’à la fin de l’été ! Cinq photographes lyonnais se sont lancés dans ce projet visant à mettre en avant la nature à Lyon et ainsi (re)découvrir la ville et ses environs.

Lieu : Centre Westfield La Part-Dieu, Lyon

A Sense of Place / Nord

Le 7 juin 2023 à 20h, dans le cadre de la production inédite de NORD pour l’Institut pour la photographie, Harry Gruyaert présente la projection exceptionnelle de films de la série A Sense of Place (Le Sens du lieu), réalisés autour de ses archives photographiques. La production NORD met en séquence plus de 160 photographies des Hauts-de-France réalisées entre 1980 et aujourd’hui.

Lieu : La Fileuse à Loos

© Harry Gruyaert, FRANCE, Berck plage, 2007

> MERCIAVOUS <

Festival photo

Mesnographies

La troisième édition du festival de photographie international a lieu du 03 au 25 juin 2023 dans le parc municipal de Les Mesnuls. Pour cette nouvelle édition, le focus est “la maternité” à travers le travail d’Hana Knizova, Annie Wang et Sofia Busk. Des ateliers pour enfants et des studios photo en famille ou entre amis sont organisés durant les week-end du festival, de quoi passer de bons moments en famille !

Plus d’information ici.

Festival photo La Gacilly

Du 1er juin au 1er octobre 2023, le festival photo La Gacilly vous propose une expérience photographique immersive et déambulatoire au cœur d’une trentaine de galeries à ciel ouvert. Cette année, le festival a pour thème “La nature en héritage”. Parmi les artistes exposants lors de cette édition vous pourrez retrouver Sebastião Salgado, David Turnley, Joana Choumali, Vee Speers, Pascal Maitre, Lorraine Turci, Peter Turnley, Sacha Goldberger, et bien d’autres…

Plus d’information ici.

Bela Yawanawá avec une coiffe et le visage peint. Territoire indigène Rio Gregório, État d’Acre, Brésil, 2016. © Sebastião Salgado

Festival photo Martagny

L’édition 2023 du festival photo Martagny présente du 17 juin au 03 septembre 2023 les images de huit photographes de renom : l’astronaute Thomas Pesquet, les artistes Florent Devauchel, Héloïse Barré, Frédéric Grimaud, Xavier Lambours, Thomas Paudeleux, Kraaps ainsi que Maud Audouin.

Plus d’information ici.

Ce que vous pouvez encore voir de nos agendas précédents

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Les fantastiques paysages enneigés d'Hugo Korhonen

À seulement 20 ans, Hugo Korhonen est déjà un photographe aguerri et talentueux ! Ses images à couper le souffle nous emportent dans les endroits parmi les plus froids du monde. Originaire de Finlande, c’est sur ce terrain de jeu naturel et glacé qu’Hugo a débuté la photographie, le mettant rapidement face à la beauté du monde mais également aux difficultés de shooter dans ces conditions météorologiques. Ce qui était au début un hobby devient rapidement une passion puis une activité à temps plein. Quand on a la chance d’admirer et côtoyer de tels paysages, comment ne pas tomber un peu plus amoureux de la nature. Par le biais de la photographie et de ses images, Hugo désire partager sa vision du monde, un regard positif et émerveillé sur ces joyaux naturels.

© Hugo Korhonen

Découvrez tout de suite notre interview exclusive du photographe Hugo Korhonen !

Pour commencer, pouvez-vous nous en dire plus sur vous ? Comment avez-vous commencé la photographie ?

Bien sûr ! Je suis Hugo, un photographe finlandais de 20 ans. J’ai commencé à photographier à l’âge de 14 ans, après avoir vu mon cousin capturer un instant. Je me suis dit que c’était génial de pouvoir faire ça et de s’en souvenir pour toujours. J’ai ensuite commencé à regarder des tonnes de vidéos sur la photographie, les appareils photo, etc. sur YouTube – principalement celles de Peter McKinnon – et j’ai décidé de m’acheter mon propre appareil photo. À partir de là, j’ai continué à améliorer mon art et je n’ai jamais arrêté. Aujourd’hui, je suis photographe à plein temps et je passe la plupart de mon temps dans l’espace NFT et je vends mes photos en tant que NFT.

Vous photographiez principalement des paysages naturels, pourquoi ce choix ?

Une fois que j’ai commencé à photographier, j’ai essayé toutes sortes de genres, des paysages à la street photography en passant par la macrophotographie. J’étais (et je suis toujours) constamment entouré par la nature. Je pense que c’est un facteur important qui a fait que j’ai fini par en faire mon activité principale. De plus, j’étais un enfant très timide à l’époque, et dans la nature, je pouvais généralement être seul. Je n’avais pas nécessairement besoin de l’aide d’autres personnes.

Que représente la nature pour vous ?

Je suis resté fidèle à la photographie de nature, car en y passant beaucoup de temps, j’ai commencé à apprécier davantage la beauté de notre planète. J’ai voulu partager cette beauté avec le monde. Je voulais partager ma vision du monde, sous un angle plus positif. J’ai l’impression que beaucoup de personnes sont bloquées dans leur vision négative du monde et je veux aider à changer cela.

De plus, j’ai été très malmené dans mon enfance. La nature m’a aidée à surmonter ces moments difficiles. Encore aujourd’hui, elle m’aide et me guérit. La nature me permet d’être toujours moi-même.

Vous photographiez beaucoup de paysages froids et enneigés, quelles sont les difficultés rencontrées dans ces conditions de prise de vue ?

Le froid est un véritable défi. Le plus difficile est de rester au chaud tout en prenant des photos. Souvent, je dois rester à un endroit pour attendre le bon moment, au sommet d’une montagne par exemple, où il fait froid, mais où il y a aussi beaucoup de vent. Changer les réglages de l’appareil photo avec des gants peut s’avérer difficile. C’est pourquoi j’enlève souvent mes gants lorsque je modifie les réglages, mais lorsque je le fais, mes mains deviennent vraiment froides. C’est pourquoi j’ai toujours des chauffe-mains avec moi !

Les batteries peuvent également s’épuiser très rapidement dans le froid, je dois donc m’assurer de les garder au chaud d’une manière ou d’une autre. Les randonnées dans les montagnes peuvent également être difficiles, surtout si je suis pressé. Il est dangereux de trop transpirer, car on se refroidit dès qu’on s’arrête pour prendre des photos.

© Hugo Korhonen

Quel est votre processus de création ? Par quelles étapes passez-vous avant d'obtenir le résultat final de vos photographies ?

Le processus créatif

Le processus créatif commence par l’obtention d’une idée. Je trouve mes idées un peu partout, cela peut être quelque chose que je remarque lorsque je suis dans la nature, je peux être inspiré par les photos de quelqu’un d’autre, ou je peux avoir une idée en regardant un film, etc. Une fois que j’ai l’idée, je l’écris ou j’en fais un croquis rapide pour avoir une idée plus précise et plus concrète de ce que je veux faire. Je conserve cette idée et je commence à chercher le lieu où elle pourrait être réalisée. Ensuite je planifie le moment de me rendre sur place pour la concrétiser.

Mais parfois, je décide simplement de me rendre dans un endroit magnifique et je remarque quelque chose qui fonctionnerait très bien. Je laisse toujours une certaine marge de manœuvre.

Le processus d'édition

Une fois que j’ai pris la photo, le processus d’édition commence, ce qui est l’une de mes parties préférées – si ce n’est ma préférée – de l’ensemble de mon processus créatif. J’ai la possibilité de donner vie à l’image et de représenter fidèlement ce que j’ai ressenti à ce moment-là, lorsque j’ai pris la photo. J’utilise à la fois Adobe Lightroom et Photoshop pour tous mes travaux de post-traitement. Après 4 à 35 heures d’édition, j’ai terminé la photographie – la durée dépend beaucoup de l’image elle-même et de ce que je veux obtenir. En général, c’est un peu moins long , 6 à 12 heures.

Y a-t-il une image qui vous tient particulièrement à cœur ?

Oui, j’ai « Lost in the middle of nowhere ». Cette photo est spéciale car c’est la première qui est devenue virale pour moi. Pour un jeune homme de 15 ans, c’était fou d’obtenir près de 60 000 vues pour une seule photo. Je comparais ces chiffres à la taille des stades de football et je m’imaginais un stade plein de gens voyant ma photo. J’étais très fier de cette photo, et je le suis toujours. Elle m’a permis de tenir le coup dans les moments difficiles où j’étais victime d’intimidation. J’y faisais référence, j’étais capable de faire ce genre de photo. C’est pourquoi elle occupe une place particulière dans mon cœur.

Lost in the middle of nowhere © Hugo Korhonen
Le photographe Hugo Korhonen

Hugo Korhonen : SiteInstagram

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Les mythes et histoires de la mer Noire illustrés par Suzan Pektas

La photographe Suzan Pektas est revenue sur sa terre natale, où elle a passé son enfance entourée de sa famille. De cette redécouverte de la Bulgarie, 25 ans après son départ, est née la série photographique « Dreams The Black Sea ». Celle-ci est inspirée des mythes et histoires que son grand-père lui racontait enfant. Elle retrace une enfance lointaine, ravivée par de nouveaux moments mémorables vécus avec sa famille, proche et lointaine. Pour faire vivre pleinement ce projet, Suzan a parcouru cinq pays autour de la mer Noire : La Bulgarie, la Roumanie, l’Ukraine, la Turquie et la Géorgie. Entre album de famille et série documentaire, les images de Suzan explorent à la fois le passé et le présent, le mythe et la réalité, l’histoire personnelle et universelle.

Découvrez notre interview exclusive. 

Dreams The Black Sea © Suzan Pektas

Tout d'abord, pouvez-vous nous parler un peu de vous et de votre parcours ?

Depuis mes années de collège, la photographie m’a toujours offert un moyen unique d’expression et de créativité. Avec le temps, la photographie a évolué pour devenir une expérience personnelle pour moi. Elle est maintenant une partie importante de mon travail actuel.

Il s’agit de me découvrir, de rechercher ma propre image en tant que femme, mère et immigrée, reflétée par mes sujets. J’aime aussi, ou je suis peut-être dépendante, de la façon dont la photographie me transforme et de ce que je ressens lorsque je crée. C’est une véritable passion que d’élargir mes propres sens, de me pousser, de visualiser un peu plus de moi-même. Depuis 2015, je continue d’explorer différentes formes visuelles à l’intersection entre les arts visuels et la documentation.

Pouvez-vous nous présenter votre projet "Dreams The Black Sea" ?

Parmi les moments les plus mémorables de mon enfance, il y a les vacances d’été que toute la famille passait dans une petite cabane sur la côte de la mer Noire. Le clou du spectacle a toujours été les histoires envoûtantes que mon grand-père nous racontait sur les chevaux sans tête, les jolies filles et la mer. Acteur à la retraite, il était prisonnier de ses illusions et de ses rêves. Je pense que ses spectacles étaient ce qui le maintenait en vie. Je porte encore la magie de ses histoires.

Les chevaux blancs sans tête et les vagues régulières bleu-gris de la mer Noire ont déclenché la même pesanteur spirituelle que l’image qui revient dans mon esprit depuis des années. Lorsque j’ai visité ma terre natale, la Bulgarie, avec ma famille après 25 ans, la mer a évoqué tous ces souvenirs interrompant mes pensées et mes rêveries. Et je suis lentement devenue obsédée par la mer Noire et ses mythes.

Dreams The Black Sea © Suzan Pektas

Pour ce projet, j’ai effectué plusieurs voyages sur la côte de la mer Noire, dans cinq pays : Bulgarie, Roumanie, Ukraine, Turquie et Géorgie. Je considère mon voyage comme une documentation sur la vie le long de la côte et sur le mysticisme qui existait dans les histoires de mon grand-père. J’ai parcouru la région, principalement la partie sud, à la recherche de traces de mon passé, de notes visuelles reliant mon existence actuelle à mon enfance au bord de la mer et à la mer elle-même.

Y a-t-il un message, une émotion particulière ou une histoire que vous souhaitez transmettre à travers "Dreams The Black Sea" ?

Je crois que le passé est étroitement lié à ce que nous ressentons aujourd’hui, qu’il n’est pas figé mais qu’il a plutôt une nature dynamique liée à notre présent. Nous oublions et nous nous souvenons constamment, chaque fois avec une nouvelle touche. Ce point de vue me libère d’une réalité froide et figée. Je suis certes liée à mon passé, mais j’en suis aussi libérée, car je peux le transformer grâce à mes récits visuels. J’ai remarqué cela en parlant des histoires de mon grand-père lors de mes voyages. Au bout d’un moment, je me suis demandé si je racontais les histoires de mon grand-père ou les miennes. Tout cela s’est transformé en une activité performative libératrice.

Qui sont les personnes que vous photographiez ? Comment allez-vous à leur rencontre ?

Les histoires de mon grand-père et leurs personnages, que j’écoutais quand j’étais enfant, se sont transformées avec le temps en une mythologie personnelle colorée de mon lointain passé. Ils m’ont guidé dans la narration de ma propre histoire lorsque j’ai visité mon pays natal 25 ans plus tard. J’ai retrouvé mes amis d’enfance, des membres de ma famille éloignée, des voisins. Je voulais que ce soit une expérience mémorable à la fois pour moi et pour eux. Je voulais souligner les aspects les plus surréalistes et les plus magiques de notre vie quotidienne, afin de rendre tangible mon lien avec ces lieux particuliers. 

Les personnages de mon grand-père m’ont soutenu dans cette démarche. Qu’il s’agisse d’une femme en rouge, d’une personne flottant sur la mer ou d’un cheval sans tête. Parfois des personnes que je connais, parfois quelqu’un que j’ai rencontré par hasard sur la route ont assumé ces rôles, consciemment ou inconsciemment. 

Les moments partagés avec les amis et la famille ont été particulièrement marquants. 

Nous nous sommes isolés pour raconter des histoires du passé, qui se sont souvent transformées en spectacle, en danse peut-être. J’ai aimé trouver de petites histoires dans leurs interprétations.

Y a-t-il une image qui vous tient particulièrement à cœur ?

L’une des photographies les plus personnelles de la série est celle de ma fille dormant dans le jardin où j’ai passé mon enfance. J’avais peur de la réveiller en appuyant sur le déclencheur.

Dreams The Black Sea © Suzan Pektas

Susan Pektas : InstagramSite

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Graine de Photographe fête ses 12 ans !

Nous sommes très heureux de vous convier au 12ème anniversaire de Graine de Photographe du 12 au 16 juin 2023 !

Cette année, Graine de Photographe célèbre ses 12 ans. Autant d’années passées à partager, enseigner et rencontrer des passionné.e.s de photographie. Pour cette occasion, nous souhaitons mettre la créativité à l’honneur. Les photographes de notre équipe exposeront chacun une image de leur création autour de notre couleur emblématique : Le Rouge. Sensibles à toute forme d’art et de créativité, nous serons heureux de présenter également les oeuvres de quatre amis sculpteurs

Cette exposition anniversaire aura lieu dans notre galerie de l’Île Saint-Louis, en plein coeur de Paris. Rencontres entre passionnés d’art et de photographies, amateurs et professionnels, ce sera l’occasion d’échanger ensemble. Nous serions ravis de vous rencontrer à l’occasion de notre anniversaire le jeudi 15 juin 2023 à partir de 18h30. A cette occasion, notre galerie sera ouverte de 9h30 à 21h tous les jours du lundi 12 juin au vendredi 16 juin pour tous ceux qui ne pourraient se joindre à nous le jeudi soir.

La soirée d'anniversaire

Lors de cette soirée anniversaire, vous pourrez admirer l’exposition collective de l’équipe Graine de photographe grâce au soutien du laboratoire Saal Digital ainsi que les sculptures des artistes Roberto Borghesi, Paco Puyuelo, Simon Doucet et Arnault Joubin

Roberto Borghesi, né à Paris, est diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris dans la section peinture – Atelier Zavaro. Peintre et sculpteur, il expose en France et à l’Etranger. Les sculptures de Roberto Borghesi sont la mise en volume de ses dessins.

Paco Puyuelo, artiste-sculpteur né à Peralta de Alcofea (Huesca), réalise des sculptures exposées dans le monde entier, travaillées dans différents types de pierres notamment l’albâtre de sa région, l’Aragon. Paco vit actuellement entre Paris, la Bretagne et Huesca, où il continue à travailler sur ses œuvres.

Simon Doucet, travaille le bronze avec la Fonderie Susse et le marbre avec le Laboratori Nicoli. Après avoir vécu aux Etats-Unis où il a enseigné la sculpture à la Art Students League de New York il vit désormais en France.

Arnault Joubin pratique la photographie ainsi que la sculpture dans son atelier à La Gacilly. Il travaille notamment le portrait avec la précision de la lumière, laissant ainsi apparaître l’essentiel du sentiment de la personne rencontrée. Des plans rapprochés, de la couleur et un noir et blanc maîtrisés, une matière qui devient vivante, le souci du détail, tout cela bâtira son regard.

Puisque vous faites également partie de notre histoire, nous souhaitons vous remercier en vous offrant la chance de pouvoir gagner un des lots offerts par Graine de photographe et ses généreux partenaires Emtec, MMF-Pro, les éditions Eyrolles, Cokin ainsi que Fisheye Magazine. Ceux-ci seront mis en jeu par tirage au sort lors de la soirée le jeudi 15 juin. Peut-être aurez-vous la chance de repartir gagnant de cette belle soirée !

SOIRÉE D’ANNIVERSAIRE

Jeudi 15 juin 2023 à 18H30
14 Quai de Béthune 75004 Paris

>> TÉLÉCHARGER VOTRE INVITATION <<

Le concours Instagram

En ce moment, et jusqu’au 31 mai 2023, nous organisons également un concours photo Instagram sur le même thème : « Rouge ». Le grand gagnant se verra remettre plusieurs lots, également offerts par Graine de Photographe et ses partenaires. 

La photographie gagnante sera exposée aux côtés de l’équipe. Son auteur se verra remettre, à l’issue de l’exposition, le tirage d’une valeur de 279€ offert par le laboratoire photo Saal Digital. Lors de la soirée anniversaire le jeudi 15 juin, il recevra également 1 SSD 1 To d’une valeur de 99€ offert par Emtec ainsi qu’un chèque cadeaux de 269€ valable sur l’ensemble des cours photo Graine de Photographe. 

Tentez-votre chance ! Ce sera peut-être votre photo exposée très prochainement…

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Les fleurs envoûtantes de Phaethon Pictures

Sarah et Maxim incarnent « Phaethon Pictures », ce personnage fictif à l’origine de la création de sublimes photographies bien réelles. Aujourd’hui spécialisés dans la photographie de nature, ils nous offrent à voir des images de fleurs paraissant sortir tout droit d’un conte. Oniriques et minimalistes, leurs images sont empreintes d’une certaine poésie enveloppée dans une touche de mystère qui fascine le regard. Grâce à une maitrise des techniques de prise de vue et de retouche d’images, les deux artistes explorent leur propre univers et estompent les limites entre réel et imaginaire.

Découvrez notre interview exclusive.

© Phaethon Pictures

Tout d'abord, pouvez-vous nous en dire plus sur vous et votre parcours ? Comment la photographie est-elle entrée dans votre vie ?

"Phaethon Pictures" se compose principalement de 2 personnes.
Sarah, 28 ans, née le 14.10.1994 en Allemagne

Sarah est entrée dans la photographie et l’édition d’images par mon intermédiaire, il y a 5 ans. Elle n’avait pas d’expérience préalable dans ce domaine, mais a rapidement développé un intérêt. Elle a montré un talent pour les détails importants et une pensée très créative, qui élève l' »humeur et le design » des images à un autre niveau. Sur Instagram et dans certains autres processus et productions, elle agit en coulisses et me soutient. Bien entendu, ses idées en matière d’édition se retrouvent dans chaque photo postée sur Instagram.

Et puis il y a moi, Maxim, 29 ans, né le 17.02.1994 en Allemagne

Je suis l’ « acteur principal » de « Phaethon Pictures ». Phaethon Pictures est un « personnage fictif » que j’incarne, apparaissant avec un masque noir portant les initiales « PP » sur le côté du masque. J’ai eu cette idée pendant de très nombreuses années.

Je me suis mis à la photographie il y a environ 12 ans. Je ne m’y intéressais pas auparavant. J’ai traversé une période très, très, très sombre de ma vie entre 2006 et 2009 à la suite d’une tragédie qui m’a tellement abattu que j’ai été complètement déprimé pendant des années et que je n’ai rien pu faire. J’ai fait une grave dépression, je me suis complètement coupé du monde. Je ne buvais que de l’alcool, je ne mangeais rien pendant des jours… c’était vraiment grave. Pendant cette période, j’ai suivi une femme sur YouTube qui faisait des vidéos sur ses peurs et ses dépressions – une sorte de journal vidéo. Dans les commentaires, je lui ai demandé quel appareil photo elle utilisait pour enregistrer ses vidéos. Elle m’a répondu qu’elle utilisait le Canon 700D.

Peu de temps après, j’ai acheté la même caméra pour enregistrer mes propres journaux vidéo – j’ai raconté à la caméra tous mes soucis et mes problèmes – puis le lendemain, j’ai regardé les vidéos sur mon iMac pour « analyser » mon « comportement » et voir comment mon état « s’améliorait » par petites touches. Après quelques semaines, je suis sorti à nouveau et j’ai voulu tourner un journal vidéo dans la nature. J’ai donc pris ma caméra, je suis sorti et j’ai enregistré le journal vidéo. Lorsque j’ai terminé, le soleil se couchait lentement et je me sentais incroyablement bien grâce à l’atmosphère… et j’ai pris ma première photo de ce coucher de soleil avec cet appareil.

C'était indescriptible.

J’ai capturé une « milliseconde » dans la pire phase de ma vie où je me suis senti à nouveau bien pour la première fois depuis des années. Chaque fois que je me suis senti mal dans les jours qui ont suivi, j’ai regardé cette photo pour me rappeler à quel point je me sentais bien à ce moment-là. Cette photo m’a tellement touché. C’est indescriptible.

C’est la raison pour laquelle je suis progressivement retournée dehors avec mon appareil photo et j’ai tout photographié. C’était comme une thérapie et je le vois encore ainsi aujourd’hui.

Voilà comment je me suis lancé dans la photographie.

© Phaethon Pictures

Les sujets d'une grande partie de vos photos sont des fleurs, pourquoi cet intérêt pour elles ?

Il est vrai que la photographie de nature n’était pas à proprement parler le métier principal. Lorsque l’immense intérêt pour la retouche d’image avec Lightroom & Photoshop a commencé, j’ai voulu « pratiquer » et « perfectionner » tous les « chemins d’édition et toutes les facettes imaginables de la retouche d’image » sur des photos normales, et les photos de nature étaient le meilleur choix pour cela.

Il est plus facile, en termes d’effort, de sortir, de photographier des fleurs ou une feuille et de s’entraîner sur elles, plutôt que sur une photo de produit ou un portrait parfaitement mis en scène. Toutes les photos de la nature ont été conçues dès le départ pour pratiquer et apprendre la retouche d’images. Et depuis qu’elles ont été si bien accueillies sur Instagram, ce que je n’aurais jamais cru possible, c’est devenu une passion au même titre que la photographie de produits.

Dans la photographie de nature, il n’y a pas de limites à l’édition. Tandis que dans un portrait retouché parfaitement haut de gamme, on finit par terminer, et il n’y a plus rien que l’on puisse éditer. En revanche, avec les macrophotographies, on peut jouer avec des possibilités infinies, ce qui est incroyablement amusant.

Par ailleurs, je considère la photographie de nature comme une sorte de « thérapie » . Il est incroyablement relaxant d’être dans la forêt, seul ou avec un ami, de ne rien entendre des autres et de simplement prendre quelques photos tout en se vidant la tête autant que possible.

Plus globalement, que représente la nature pour vous ?

Ce que je pense de la nature… La nature est une puissante source d’inspiration et de beauté. Elle est à la fois douce et implacable et nous pousse à nous adapter et à grandir. La nature nous donne un sentiment de liberté, de paix et de tranquillité et nous rappelle que nous faisons partie de quelque chose de plus grand. En même temps, elle nous montre notre propre vulnérabilité et la fragilité de notre planète. La nature est le miroir de notre propre âme et nous rappelle que nous, en tant qu’humanité, avons la responsabilité de la protéger et de la préserver.

Vos images ont un côté très pictural, comment et pourquoi avez-vous fait ce choix artistique ?

J’ai toujours voulu que mes photos aient un argument de vente unique et une forte valeur de reconnaissance. Un regard qui n’a pas encore été vu de cette manière. Pendant des années, j’ai étudié les photos d’autres photographes, leur style, la manière dont elles étaient éditées, les couleurs, l’ambiance et l’aspect général de l’image.

Après d’innombrables tentatives infructueuses et des heures interminables passées dans Lightroom et Photoshop, j’en suis arrivé, après des années d’expérimentation, à ce « style atmosphérique et brumeux » auquel je m’identifie le mieux.

Techniquement, comment prenez-vous vos photos ? Quelles sont les étapes du processus de travail pour arriver au résultat final ? Quel matériel utilisez-vous ?

Mon appareil photo actuel est toujours mon vieux et fidèle Canon 6D Mark II, en combinaison avec l’objectif macro Canon EF 100mm f/2.8L et le téléobjectif Canon EF 70-200mm f/4L. Cependant, 90 % des photos sont prises avec le 100 mm f/2,8, car il est parfait non seulement pour les photos de nature et de fleurs, mais aussi pour les photos de produits.

Le processus d’édition est adapté à chaque photo. Tout d’abord, l’ambiance de base de la photo est définie dans Lightroom (parfois en mode libre, parfois à l’aide d’un préréglage). Lorsque les premiers ajustements dans Lightroom sont terminés, le vrai travail commence dans Photoshop. D’innombrables opérations y sont effectuées : la photo est « nettoyée », la forme est ajustée, l’ambiance lumineuse est définie, les détails fins sont travaillés par éclaircissement et assombrissement sélectifs (dodge & burn) à l’aide d’un stylet, des ajustements de couleur sélectifs, une « brillance » est ajoutée de manière sélective à l’ensemble de l’image, l’accentuation est effectuée et des méthodes habituellement utilisées dans la retouche esthétique, telles que la séparation des fréquences, sont appliquées à chaque photo. En résumé, tous les détails fins et importants sont minutieusement travaillés de manière sélective dans Photoshop.

L’ensemble du processus de retouche prend environ une heure à une heure et demie pour chaque photo publiée sur Instagram, parfois même plus longtemps.

Je tiens à ce que les différentes couches d’édition de nos photos soient « découvertes » – c’est incroyablement important.

Pourquoi ce choix de colorimétrie, de fond et que cela représente-t-il pour vous ?

D’aussi loin que je me souvienne, il en a toujours été ainsi : à chaque seconde, j’ai dans la tête un indescriptible fouillis chaotique de pensées. Je « souffre » d’une sorte d’hyperthymésie, ce qui signifie que je me souviens de presque tout – mes pensées vont toujours dans toutes les directions et je dois penser très, très, très souvent au passé. De beaux souvenirs, de mauvais souvenirs, des souvenirs drôles, des souvenirs terribles, des chansons, des images, des odeurs, des lettres, des chiffres… tout se mélange et est simultanément et constamment dans ma tête, et je dois y penser à chaque seconde. Cela me pèse parfois beaucoup, mais j’ai appris à faire avec.

Et c’est précisément ce qui me pèse le plus qui se reflète dans les photos : il faut essayer de se concentrer sur les choses importantes. Métaphoriquement, il faut se concentrer sur le moment présent et estomper ou assombrir tout le reste. Appréciez le moment présent. Et même si vous êtes dans une phase sombre de votre vie, que tout semble sans couleur et sans vie, il y a toujours quelque chose qui émerge de cette « obscurité » et qui vous conduit à une petite lueur de lumière et à une vision claire des choses importantes de la vie.

© Phaethon Pictures

Phaethon Pictures : Instagram 

Phaethon Pictures

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Agenda Photo Mai 2023

Qui dit nouveau mois, dit nouvel agenda ! Et oui, le mois de mai a enfin pointé le bout de son nez, et ce n’est pas pour nous déplaire. Voici le retour des beaux jours, le plaisir de sortir et passer du temps dehors, de découvrir la superbe programmation d’expositions photo autour de chez nous… Vous savez ce qu’on dit, « en mai, fais ce qui te plait » ! Alors faites vous plaisir, prenez du temps pour vous et pourquoi pas pour un agréable moment photographique.

Découvrez notre sélection d’expositions et d’événements photo pour le mois de mai 2023 

Les expositions

Diane Severin Nguyen 

À Paris, le Studio de la Maison Européenne de la photographie présente la première exposition personnelle en France de l’artiste Diane Severin Nguyen. Jusqu’au 21 mai 2023, découvrez les travaux de l’artiste qui vous emporte avec elle dans la matière avec ses compositions éphémères où objets manufacturés, matières organiques et liquides s’entremêlent jusqu’à créer des émotions contradictoires chez le spectateur. 

Lieu : Maison Européenne de la photographie, Paris 04   

Daily Affirmations, 2021 © Diane Severin Nguyen, Collection Huis Marseille, Museum for Photography
Joanna Piotrowska, Sans titre, 2015 © Joanna Piotrowska, courtesy de l’artiste et Madragoa, Lisbonne

Entre Nous de Joanna Piotrowska

Le Bal, à Paris, vous propose jusqu’au 21 mai 2023 un album de famille signé Joanna Piotrowska. Laissez-vous happer par ces images en noir et blanc empruntes à la fois de douceur et d’étrangeté. Des mises en scènes insolites et grinçantes, prenant place dans le cercle intime de la famille, montrant toute l’ambiguïté qui habite l’oeuvre de la photographe. 

Lieu : Le Bal, Paris 18

Corpus Anima

La Galerie de l’Instant, à Paris, propose jusqu’au 31 mai 2023 une exposition collective autour du corps. Désirés, aimés, admirés, exposés, les corps et leur beauté n’ont de cesse de nous inspirer et nous émerveiller. Retrouvez les images de Bert Stern, Bruce Weber ou encore Lucien Clergue et laissez-vous émouvoir et subjuguer par ces corps, à la fois fragiles et puissants.

Lieu : La Galerie de l’Instant, Paris 03

ELLEN VON UNWERTH Upstairs, Paris, 1996 (©ELLEN VON UNWERTH – LA GALERIE DE L’INSTANT)
© Oksana Nevmerzhytska

UKRAINE, PHOTO DAYS par Oksana Nevmerzhytska et Daria Svertilova

Le Centre Claude Cahun pour la photographie contemporaine à Nantes expose du 12 mai au 17 juin 2023 les photographies d’Oksana Nevmerzhytska et Daria Svertilova. Vous y découvrirez les regards artistiques des deux photographes ukrainiennes sur leur pays avant février 2022. 

Vernissage le 12 mai à 18h et rencontre avec les artistes le 13 mai 2023. Entrée libre.

Lieu : Centre Claude Cahun pour la photographie contemporaine, Nantes 

Rien n’est seulement ce qu’il paraît par Eric Bouttier, Beatrix von Conta et Françoise Saur

À Lyon, la Galerie Le Réverbère vous propose jusqu’au 22 juillet 2023 de découvrir Rien n’est seulement ce qu’il paraît, l’exposition collective qui regroupe Eric Bouttier, Beatrix von Conta et Françoise Saur et leurs séries respectives, créant ainsi le dialogue et l’échange autour entre leurs pratiques et leurs oeuvres. « Toute photographie donne à voir, dans une constellation unique d’éléments immuables, un précipité subjectif du réel. Dans sa fixité, son alchimie particulière, la photographie est polysémique. Elle invite au doute, s’adresse à l’imaginaire de chacun, suscite de multiples lectures. Elle n’est jamais seulement ce qu’elle paraît. » – Beatrix von Conta, janvier 2023

Lieu : Galerie le Réverbère, Lyon

© Françoise Saur. Le Re-cueillir - L’épilobe 3 - 2002
© Christian Poncet

Main Street de Christian Poncet

Jusqu’au 20 mai 2023, la galerie NörKa, à Lyon, vous propose de découvrir la nouvelle série du photographe Christian Poncet, Main Street. De la couleur au noir et blanc, le photographe lyonnais nous emporte avec lui au coeur de son univers artistique. 

Lieu : Galerie NörKa, Lyon

LIONEL KAZAN, UN AIR DU TEMPS

À Nice, le Musée de la photographie expose jusqu’au 21 mai 2023 quatre-vingts images du photographe de mode Lionel Kazan (1930-2016). Publiées dans les plus grands magazines de mode français et américains tels que Elle et Vogue, ses images abordent la mode des années 1950-1960, la haute couture, la féminité, l’élégance.

Lieu : Musée de la photographie, Nice

Le mannequin islandais Gudrun Bjarnadottir-Bergese (Miss International 1963) Publication non identifiée, vers 1965 © Lionel Kazan
Collection Hiver 1966, Lanvin, 1966 © Paul de Cordon

PAUL DE CORDON

Plongez dans l’univers du photographe Paul de Cordon (1908-1998) et de ses images en noir et blanc. L’exposition, proposée à la Galerie de l’Instant de Nice jusqu’au 15 mai 2023, vous montrera les clichés fascinants des coulisses du cirque et du Crazy Horse, parmi les plus connus du photographes, mais également d’autres facettes de son oeuvre. 

Lieu : Galerie de l’Instant, Nice

PRIX PHOTOGRAPHIE & SCIENCES : Manon Lanjouère et Richard Pak 

Le pôle de photographie Stimultania, à Strasbourg, vous invite à découvrir les lauréats 2021 et 2022 du prix Photographie et Sciences et leurs séries respectives jusqu’au 19 septembre 2023. Découvrez ainsi L’île naufragée par Richard Pak qui raconte les paysages ravagés de la Micronésie, dévastée par une extraction abusive de phosphate. Et plongez par la suite avec Manon Lanjouère dans le monde marin microscopique de demain à travers Les particules, où les matériaux plastiques, récupérés sur les plages ou dans les poubelles, deviennent la nouvelle forme représentative des microbiomes. 

Lieu : Pôle de photographie Stimultania, Strasbourg

Asterionellopsis glacialis © Manon Lanjouère
© Gabriele Basilico 1991_Beirut

Retours à Beyrouth de Gabriele Basilico 

Jusqu’au 14 mai 2023, découvrez les travaux de Gabriele Basilico, photographe documentaire, à la galerie le Château d’Eau à Toulouse. L’exposition présente les missions photographiques effectuées par le photographe entre 1991 et 2011, documentant la reconstruction progressive de la ville. 

Lieu : galerie le Château d’Eau, Toulouse

Concours Photo

PhotoVogue

Remettre en question les notions traditionnelles de beauté. Voilà le temps du Global Open Call 2023 de PhotoVogue. Artistes du monde entier sont ainsi invité à envoyer leurs oeuvres jusqu’au 15 mai 2023. Une question : que signifie la beauté aujourd’hui ? Plusieurs formats, photographie et/ou vidéo. Pour les heureux sélectionnés, vous ferez partie de l’exposition principale du Festival PhotoVogue 2023 à Milan et vous aurez la chance de figurer dans un numéro de Vogue. Deux artistes recevront en plus une bourse de 5000$.

Plus d’information ici.

MonoVisions Photo Awards

Amateurs de photographie en noir et blanc, ce concours photo pourrait bien vous intéresser. Les Récompenses de Photographie MonoVisions est un concours ouvert à tous, professionnels et amateurs. Deux sections sont disponibles, Photo en Noir et Blanc de l’Année 2023 et Séries Blanches de l’Année 2023. Vous pourrez concourir jusqu’au 14 mai 2023 dans les catégories suivantes : Abstrait, Architecture, Conceptuel, Art, Paysages, Nature et Vie sauvage, Nu, People, Photojournalisme, Portrait, Photographie de rue et Voyage. Les grands gagnants recevront 3000$ pour les Séries Noir et Blanches de l’Année, 2000$ pour la Photo en Noir et Blanc de l’Année, un certificat individuel, un statut numérique ainsi qu’un couverture médiatique.

Plus d’information ici.

Ce que vous pouvez encore voir de nos agendas précédents

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Les étranges photographies d'animaux d'Helga Stentzel

Helga Stentzel est née à Omsk, en Sibérie et vit actuellement à Londres. De la publicité à l’art en passant par la mode, Helga fait preuve de créativité dans tous les domaines. Elle met ainsi en scène des vêtements afin qu’ils représentent des animaux dans leur milieu naturel, ou presque. À la fois ludiques et parfaitement réalisés, découvrez ces clichés d’animaux photographiés au coeur de paysages sublimes. La photographe tient à ce que ses images donnent le sourire, et c’est réussi !

Laundrosaurus © Helga Stentzel

Un dinosaure réalisé à partir de chaussettes ou encore un zèbre à partir de pull rayés, les créations d’Helga n’ont pour limite que son imagination ! Comme lorsqu’elle était enfant, Helga aime scruter son environnement à la recherche de formes et de motifs particuliers. Elle voit ainsi des animaux quand nous voyons seulement des vêtements et réussi à en faire de l’art. 

« Je crois que les choses ennuyeuses peuvent souvent donner lieu à des interprétations fascinantes. Il suffit de ralentir et de regarder de plus près ce qui nous entoure. » – Helga Stentzel

Le surréalisme ménager

Son style artistique appartient au surréalisme ménager. Le surréalisme a pour but de construire une surréalité où le rêve et la réalité se confondent. Dans le surréalisme ménager donc, la narration visuelle repose sur la mise en scène d’objets ménagers appartenant au quotidien. Helga nous transporte donc entre rêve et réalité avec ses images construites de sorte à troubler le spectateur.

La réalisation

Pour réaliser ces images, Helga procède de deux manières différentes. Certaines images sont composées en deux temps, les animaux sont alors photographiés dans un premier temps en studio puis superposées aux paysages photographiés par la photographe. D’autres images, comme la photographie de l’ours polaire, sont photographiées en une seule prise, avec les animaux mis en scène directement sur place. 

Hang on © Helga Stentzel

« L’ours polaire, par exemple, a été photographié en Russie l’hiver dernier, à -32°C. Ce projet a mis mon équipement à rude épreuve, car j’ai dû me réfugier à l’intérieur de temps à autre pour « dégivrer » l’appareil photo (et mes mains !). Mais cela en valait la peine, car les détails de l’image finale sont incroyables : on peut voir chaque flocon de neige sur l’ours et sur la ligne de vêtements. » – Helga Stentzel

Même si les images apparaissent faciles à réaliser, ce n’est pas forcément toujours le cas ! En effet Helga précise que veiller à ce que les vêtements soient parfaitement adaptés à ses idées s’avèrent parfois bien plus compliqué que ce que l’on pourrait penser. La plupart du temps, la photographe doit redoubler d’imagination et d’inventivité afin que le rendu soit tout à fait convaincant.

Helga Stentzel propose ses tirages en édition limitée sur son site internet mais elle les expose également à travers le monde. Jusqu’en mai 2023, c’est par exemple à Séoul que la photographe expose son travail. 

Helga Stentzel : SiteInstagramFacebook

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Concours photo Graine de photographe 2023

"Le Rouge" - Concours photo 2023 Graine de Photographe

Graine de Photographe fête ses 12 ans en juin 2023 ! Pour célébrer ces belles années, nous organisons une semaine de festivités au sein de notre galerie en plein coeur de Paris, sur l’Ile Saint-Louis. L’occasion de célébrer les rencontres, nos photographes, nos élèves, mais surtout l’art et la photographie ! Pour cela nous organisons un concours photo exclusif sur notre compte Instagram @grainedephotographe ! 

Ouvert à toutes et à tous, amateurs ou professionnels, ce concours vous offre la possibilité de dévoiler votre talent photographique et d’exposer l’une de vos photos. Peut-être certains d’entre vous l’auront déjà remarqué, mais Graine de Photographe a une couleur qui lui tient particulièrement à coeur. Il s’agit du rouge ! C’était donc une évidence d’en faire le thème de notre concours photo mais également de notre exposition anniversaire à laquelle nos photographes professionnels participeront.

Du 1er au 31 mai 2023, réalisez ou ressortez vos plus belles images sur le thème « Le Rouge » et partagez-les sur votre compte Instagram. Paysage, portrait, nature morte, architecture, culinaire, street photographie… La catégorie est libre à partir du moment où le rouge est présent. Soyez créatif et amusez-vous ! La photographie gagnante sera exposée aux côtés de photographies professionnelles dans notre galerie parisienne sur l’Ile Saint-Louis durant toute la durée de l’exposition. 

Concours photo Graine de photographe 2023

À gagner

À l’issue du concours, le ou la gagnant.e se verra remettre le tirage de sa photographie encadré au format 50×75 offert par le laboratoire professionnel SAAL Digital. Mais également 1 SSD 1To d’une valeur de 99€ offert par Emtec ainsi qu’un chèque cadeau de 269€ valable sur l’ensemble des cours photo Graine de Photographe. 

Pour participer

  • Suivre le compte Instagram @grainedephotographe
  • Poster sur votre compte Instagram public 1 à 4 photographies maximum avec LES DEUX hashtags #grainedephotographe et #gplerouge 
  • Vos images doivent être impérativement au format JPEG ou RAW, de taille 50x75cm minimum, 5Mo. minimum, de résolution 300dpi. 

Attention, toute image ne correspondant pas au format exigé, de qualité moyenne ne pouvant faire l’objet d’un tirage grand format pour une exposition professionnelle ou ne correspondant pas au thème ne pourra être reçue. 

Bonne chance à tout.te.s ! 

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