La photographie argentique a subi une petite récession dans le monde de la photo avec les avancées du digital, mais dernièrement, le format commence à gagner en popularité. Que vous soyez photographe professionnel ou amateur, l’envie vous prend sûrement de dépoussiérer vos vieux boîtiers ou de vous essayer à l’argentique !
Découvrez nos conseils et astuces pour se lancer dans le grand bain de l’argentique.
Le choix du format et du boîtier
Si vous n’avez pas encore de boîtier argentique, il vous faudra songer aux types de photos que vous souhaitez prendre. La première question à se poser est celle du format de la pellicule. Bien qu’il en existe plusieurs, les deux types de format les plus répandus sont le 135mm et les 120mm.
Le 135mm reste le plus populaire. On l’appelle également plein format ou 24x36mm, il permet de prendre des photos sur des négatifs aux dimensions 24x36mm, pour des pellicules pouvant aller jusqu’à 40 vues.
Le format 120mm, lui, contient 12 vues par pellicules pour des photos d’une taille de 6x6cm.
Une fois le format choisi, vous pouvez alors vous mettre à la recherche d’un boîtier au format désiré. Peut-être que des parents à vous ont gardé leur vieil appareil photo et qu’ils peuvent vous en faire don ! Sinon, direction les brocantes, Leboncoin ou encore Ebay pour y faire des affaires. Si les brocantes proposent des appareils à moindre coût, il faudra faire attention à l’état. Bien souvent, les appareils ont des problèmes qui vous coûteront bien plus en réparations ! Les sites en ligne vous permettent ainsi de rechercher un modèle précis, parfois peu coûteux, et en bon état de marche.
L'argentique et la pluralité des pellicules
Avant de charger votre première pellicule, vous devez choisir entre le noir et blanc et la couleur. Aujourd’hui, une grande diversité de pellicules est proposée aux photographes à l’argentique. Le noir et blanc est un choix sûr pour les débutants. En effet les pellicules de noir et blanc contiennent moins d’argent et seront donc — pour la plupart — les moins chères du marché.
Mais pour toutes les pellicules, couleur ou noir et blanc, il faudra faire attention à la vitesse. La vitesse du film fait référence à la sensibilité de la pellicule, indiquée en iso sur les boîtes :
- Jusqu’à 200 iso, on dit qu’un film est « lent ». Il aura peu voire pas de grain et conservera ainsi plus de détails. On peut privilégier cette sensibilité pour du studio ou de la photo requérant un trépied.
- De 200 à 800 iso le film est « moyen » et aura un grain modéré. Ces sensibilités, assez versatiles, permettent de les utiliser pour le portrait, la street photography ou le reportage.
- Au-delà de 800 iso, le film est « rapide ». Il aura un grain très présent, et sera idéal pour des photos de concerts ou en soirée.
Soyez patient !
Avec l’argentique, il faut faire des réglages entre chaque cliché : prendre une mesure de lumière, régler son ouverture et sa vitesse. Contrairement au numérique, pas moyen de visualiser votre photo sur le moment. L’argentique requiert de la patience ! Le caractère analogue de cette pratique récompense le photographe d’une manière unique. Une fois les négatifs en main, le sentiment d’avoir des photographies physiques est inégalable.
Mais l’argentique peut être impardonnable. C’est une pratique qui demande d’accepter ses erreurs et d’évoluer avec. Et les erreurs sont souvent de joyeux accidents ! Même si une photo est « ratée », les fuites de lumières agrémentent le style, les poussières du scan ancrent la photo dans la réalité et les mises au point approximatives donnent une touche onirique. Laissez la photo vous prendre tout comme vous prenez la photo.
Prenez des notes et cataloguez
Pour ceux qui débutent à l’argentique, prendre des notes est d’une grande aide. Gardez une trace de vos réglages ! Pour mieux comprendre vos photos, notez les iso, l’ouverture du diaphragme et la vitesse pour chaque photo prise.
Vous pourrez alors ajuster ceux-ci lors de prochaines séances photos et ainsi améliorer vos photos. Bien que l’exposition donnée par la cellule sera souvent exacte (tant que celle-ci fonctionne), il se peut que vous préfériez une photo plus ou moins exposée. N’hésitez pas à contredire un réglage donné pour obtenir un rendu plus personnel. Attention à ne pas s’éloigner trop non plus du réglage donné par votre cellule, au risque d’avoir une photo complètement illisible.
Une fois vos péllicules développées, rangez les négatifs dans une pochette prévue à cet effet pour éviter qu’ils ne se rayent ou prennent la poussière. Pensez à les cataloguer avec les sujets des prises de vue ainsi que la date de développement. Ce sera plus facile de les retrouver quand l’envie vous prendra de faire des tirages ou des scans !
Osez le développement et le scan de l'argentique
Même si vous trouverez des laboratoires compétents partout en France, développer ses propres films fait partie de l’expérience argentique. Le développement des pellicules noir et blanc est particulièrement accessible. Une chambre noire n’est même pas nécessaire, il vous suffira d’un sac étanche, d’une cuve à film et des produits fixateurs et révélateurs ! Le développement demande un peu de connaissances et d’apprentissage, mais c’est une compétence qui vous permettra d’économiser les coups de développement en laboratoire.
Il en va de même pour le scan. Une fois l’investissement dans un bon scanner réalisé, vous finirez par économiser sur vos scans, et souvent pour une meilleur qualité qu’en laboratoire !
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