Graine de Photographe vous emmène en voyage en Colombie à travers les photographies de Charly Boillot. Depuis ces dix dernières années, le français Charly Boillot a voyagé dans plus de 50 pays à travers le monde. Au fil de ses aventures, il s’est spécialisé dans la photographie de paysages urbains et naturels. De Carthagène à Guatapé en passant par le désert de la Tatacoa et la vallée de Cocora, le photographe Charly Boillot nous fait découvrir la beauté des paysages colorées de ce pays d’Amérique du Sud et nous en dit en plus sur lui au cours d’une courte interview.

Découvrez les photos et notre interview exclusive de Charly Boillot.

Cartagena de Indias © Charly Boillot
Cartagena de Indias © Charly Boillot

Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ? Quel est votre parcours ?

Je suis né en 1986 à Pontarlier et j’ai passé toute mon enfance dans le Doubs, à la frontière suisse. J’étais un élève assez moyen, car je me suis toujours senti à l’écart du système éducatif et j’avais le sentiment de perdre mon temps. Aux alentours de mes 18 ans, j’ai travaillé dans une scierie pour me faire un peu d’argent et c’est là que j’ai rencontré un autre jeune homme qui avait passé toute sa jeunesse en Nouvelle Calédonie. Il me parlait sans cesse de cette île, des beautés de sa nature, des merveilles de sa jungle et de la douceur de son climat, à l’opposé de la rudesse de mon Doubs natal. L’idée commença à germer dans mon esprit : j’allais mettre les voiles et découvrir le monde.

Je décidais donc de quitter l’université pour chercher un travail et économiser. Un an plus tard, je partais pour l’Asie du Sud-Est et le virus me contamina. À 32 ans, j’ai désormais visité une cinquantaine de pays sur les cinq continents. J’ai commencé à m’intéresser à la photographie au gré de mes voyages. J’ai débuté avec un petit canon compact, je suis ensuite passé au EOS 400D, EOS 5D, EOS 5D Mark III (que je me suis fait voler) et je possède désormais un EOS 6D.

Je n’ai jamais exposé mes photographies ni participé à des concours, car je considérais ceci comme une passion et non comme un talent que je pouvais exploiter ou mettre en avant. Mais les temps ont changé et je souhaiterais désormais en faire mon métier !

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre série en Colombie, ce qu’elle représente ?

La Colombie est très importante à mes yeux. Ma compagne est colombienne et je considère ce pays comme ma deuxième maison. Les accords de paix ont amélioré son image, mais de nombreux clichés subsistent sur la violence, les narcotrafiquants, Pablo Escobar, le tourisme sexuel… Sans nier que cette partie obscure est bel et bien présente, il faut aussi mettre en avant la fantastique gentillesse de son peuple et la magnifique diversité de ses paysages. Nous ne sommes plus dans les années 80 et la Colombie est désormais un pays qui a énormément à offrir. C’est ce que je souhaite montrer à travers mes images. Je voudrais que les gens voient mes photos et que ça leur donne envie d’acheter un billet d’avion pour aller visiter les merveilles de La Tierra del café.

Quelles sont vos principales sources d’inspiration ?

Yann Arthus-Bertrand, bien évidemment, qui m’a fait rêver quand j’étais petit avec ses images. Emmanuel Lubezki me fascine également. Il est plus connu dans le milieu du cinéma, mais son travail est sublime.

Quel matériel utilisez-vous principalement ?

J’utilise un Canon EOS 6D. Toutes les photos de ma galerie sur la Colombie ont été prises avec un Canon 24-105mm f/4L et un Canon 85mm f1.8. Je travaille désormais uniquement avec un Zeiss Flektogon 35mm f2.4.

Le photographe Charly Boillot
Le photographe Charly Boillot

Charly Boillot : site