Rencontre Karen Assayag, photographe de l’équipe Graine de Photographe à Paris, spécialisée dans le portrait et le reportage !
Karen Assayag est photographe, diffusée par l’agence Hans Lucas. Elle collabore principalement avec la presse (Les inrocks, M Le Monde, Libé, Psychologies magazine, etc.) en tant que portraitiste ou pour des reportages. Elle fait aussi des portraits pour les particuliers et les entreprises. Enfin, elle adore travailler sur l’image (collages, photomontages). Karen a par ailleurs participé à de nombreuses expositions et collabore avec les entreprises et les particuliers pour des recommandations décoratives avec des tirages fine art.
Qu’est ce qui t’a amené à la photo ?
Avant de devenir photographe, j’étais publicitaire. Je travaillais avec des photographes et j’avais un très fort désir d’être une des leurs. Je pratiquais la photographie en autodidacte, par passion. J’avais un vieux bridge Panasonic dans mon sac, comme une prolongation de ma main, et j’avais le besoin de le sortir tous les jours. Lorsque je photographiais, le temps s’arrêtait et je me sentais profondément ancrée dans le présent. Une forme de méditation nouvelle qui m’a tout de suite plu.
Qu’est ce que tu préfères en photo ? (travail pro / perso)
J’adore les deux. Le challenge n’est pas le même. Pour les travaux de commande (principalement du portrait dans mon cas), l’enjeu est fort car il y a une vraie attente du commanditaire. Je répond à son cahier des charges, tout en conservant au mieux mon écriture photographique. J’adore les commandes, parce qu’au delà de me faire vivre, je suis amenée à explorer des univers auxquels je n’aurai pas eu accès si facilement autrement : l’Elysée, l’équipe d’acteurs d’un film, des joueuses de foot militantes LGBT, des écrivains, un spécialiste du trou noir, un chercheur en développement de l’intelligence artificielle en cas de guerres, un prêtre, un oligarque russe, des adolescents suivis à l’hôpital, etc. Toutes ces rencontres ont été enrichissantes, même les plus courtes, et d’autres m’ont permis de développer de véritables amitiés !
Quant au travail personnel, il demande une réflexion sur du temps long. C’est une manière de travailler complètement différente. Je suis plus libre, je construis l’histoire que je veux raconter, et je me laisse surprendre par les découvertes de l’enquête.
Est-ce que tu as un projet photo perso en cours ?
Je viens de terminer un projet sur la jeunesse marocaine, qui a donné lieu à un livre « Des jeunes, des cris » (éditions Le Fennec), et également ma dernière exposition qui s’est tenue dans la galerie de Graine de Photographe, dans le cadre de la Biennale de l’Institut du Monde Arabe en septembre 2019. Cette série, intitulée « Ain Diab ou la source des loups » montre l’évolution de la société marocaine à travers le prisme d’une plage. Je suis également entrain de réaliser un autre projet intitulé « Urban jungle » sur la flore de la ville de Casablanca.
Quel matériel préfères-tu utiliser ?
Je ne suis pas du tout une « geek ». J’aime bien bricoler, explorer. Passer de l’argentique au numérique. Utiliser la lumière naturelle ou tester des flashs avec différents diffuseurs.
Quels sont tes spots photo préférés à Paris? Est-ce que tu as des endroits un peu cachés à nous présenter ?
J’aime les coins animés où on sent une tension. Mon quartier, Barbès, par exemple. J’aimerais y prendre plus de photos, mais c’est parfois un peu risqué !
Comment as-tu connu Graine de Photographe ?
Au salon de la photo à Porte de Versailles, par Clément Darrasse, également photographe de l’équipe de Graine de Photographe. A leur stand, il m’a demandé si je voulais prendre des cours. Je lui ai répondu que je voulais en donner, et voilà !
Qu’est ce que tu préfères enseigner chez Graine de Photographe ? Pourquoi ?
J’aime bien enseigner les cours créatifs (composition, noir et blanc, photo de nuit, etc.) qui demandent aux élèves de se concentrer sur autre chose que de la technique, et ainsi révéler leur oeil. Les cours techniques sont aussi gratifiants, car lorsqu’un élève comprend ses réglages et leur implication visuelle, c’est aussi un beau moment.
Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui débute ?
De se concentrer sur les images qui lui font plaisir, en mode automatique au départ, pour goûter à la joie de découvrir des photos qui lui plaisent. Plus on est heureux de faire des photographies, plus on met les chances de son côté pour les réussir… et on a alors l’endurance nécessaire pour mettre les mains dans le cambouis technique !
Karen Assayag : Site – Instagram
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