Jovana Rikalo, jeune photographe serbe, commence la photographie avec un appareil photo de poche. À l’issue d’une deuxième année de droit, elle fait ses débuts en créant des photographies de nature. Ce n’est qu’un an plus tard, après avoir investi dans un meilleur appareil photo qu’elle se lance dans le portrait. Sollicitant d’abord sa famille, Jovana fait ensuite appel à des modèles et va vite développer son propre style, dressant alors des portraits colorés et chamarrés.
Non contente de réaliser de simples portraits, Jovana Rikalo nous raconte de douces histoires à travers ses photos.
Jovana Rikalo et le portrait
Colorés et travaillés, les portraits de Jovana Rikalo sont tels des tableaux minutieusement composés. Évoquants des peintures comme Ophélia de John Everett Millais, les photographies de l’artiste sont longuement travaillées avant que photographe et modèle shootent en studio.
Derrière chaque portrait se cache une énorme quantité de temps et d’organisation : réfléchir à des idées, s’inspirer, écrire ses pensées, trouver et créer des accessoires pour la scène, trouver le lieu, les modèles et la tenue.
Il existe un lien étroit entre ces éléments et la manière dont vous les associez. Les émotions dépendent de mon état d’esprit et de la saison. En général, au printemps, il y a des tons pastel et en hiver, des émotions froides.
J’apprécie vraiment tout le processus de création.
De l'émotion à la photo
Jovana Rikalo voit en la photographie et dans l’art en général le moyen de s’exprimer. Plus qu’un simple shooting photo, tout son processus de travail permet à l’artiste de créer des œuvres intimes et personnelles. Chaque pièce et chaque détail contribuent à transmettre une émotion, un état d’âme que Jovana souhaite transmettre à l’observateur de ses photographies.
Ce que je ressens, je le crée. Les gens voient mes émotions et mes histoires dans mes photos.
Après une perte, un sentiment de tristesse ou de joie, j’utilise des émotions et des accessoires pour créer une œuvre. Je dois dire que l’art naît généralement de la tristesse et d’histoires plus profondes.
Jovana Rikalo, photographe proche de ses sujets
À ses débuts, Jovana Rikalo trouvait ses modèles grâce à des annonces en ligne. Mais avec un travail répété certains d’entre eux sont devenus proches de la photographe. Pour Jovana, le choix du modèle est très important :
Je suis très pointilleuse sur le choix des modèles. J’aime associer les modèles à un concept et à une scène. Je ne peux pas choisir n’importe qui.
Le choix des modèles est la partie la plus longue du processus.
Très prolifique, Jovana Rikalo continue de développer son art du portrait Fine Art.
En 2024, la photographe espère réaliser un projet conséquent sur lequel elle travaille depuis quelques temps.
Je n’ai pas encore pu réaliser un projet que je prépare depuis deux ans, car j’attends les meilleures conditions météorologiques pour le réaliser.
J’ai fabriqué un accessoire qui m’a pris environ 2 mois de travail et j’ai créé un costume spécial pour lui.
J’espère que 2024 sera cette année-là !
À lire aussi :
- L’architecture Fine Art selon Léo Fontanel
- Vivienne Mok : La photographe à l’univers onirique
- Les mystérieux portraits fleuris de Maren Klemp
- Les portraits d’enfants poétiques et fantastiques de Małgorzata Sulewska