C’est de l’autre côté de l’Atlantique, à New-York, que vit Sayuri Ichida, une artiste d’origine japonaise. Née en 1985 à Fukuoka au Japon, Sayuri était une collégienne qui avait une obsession pour les jolies cartes postales, et en faisait la collection.

C’est de cette passion qu’est né son amour pour la photographie. Au lycée, elle se lança pleinement dans la photo, en espérant recréer ce qui lui plaisait tant dans les cartes postales.

Au fur et à mesure que les années passèrent, elle affirma davantage son style. Un style qui se veut subtil, parfois épuré, mettant en avant la beauté de certains paysages, urbain ou non.

MAYU © Sayuri Ichida

Toutefois la série « Mayu » semble un peu différente dans son approche. En effet, Sayuri souhaite célébrer une danseuse de ballet qui comme elle, est une immigrante japonaise basée à New York. Au travers de ces images, elle la traite délibérément comme un objet dans un cadre, et la défie de sortir de sa zone de confort.

Elle exprime dans cette série l’expérience partagée d’une femme célibataire vivant loin de son pays d’origine. Il s’agit d’un réel mélange entre deux univers qui se rencontrent : celui de la danse classique, et celui de la photographie.

La combinaison d’une ballerine et d’un paysage en plein air donne à la série un air quelque peu anormal, ce qui rappelle nos expériences partagées. Je n’arrêtais pas de lui demander d’exprimer quelque chose de différent de la belle danse de ballet formelle. – Sayuri Ichida

Sayuri s’est amusée à jouer avec les couleurs, parfois les ombres. Comparé aux clichés classiques où une danseuse sera mise en avant par sa grâce et sa beauté, Sayuri convoite au contraire l’aspect décalé ainsi qu’un esprit léger. Elle conserve toutefois la technique que l’on retrouve dans la danse.

D’habitude, une danseuse va effectuer des pas de danse de manière raffinée et tout en finesse. Moi je lui ai demandé de ne pas être aussi belle dans ses mouvements.Sayuri Ichida

Sayuri Ichida : SiteInstagram

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