Nous vous avions déjà parlé du travail d’Omar Reda. Le photographe libanais avait réalisé des portraits de mains, mais aussi de Sadhus et montré la beauté ethnique des femmes des tribus de l’Omo. Nous le retrouvons aujourd’hui au Nagaland, un État du Nord-Est de l’Inde avec les derniers chasseurs de têtes de la tribu Konyak.
Les chasseurs de têtes tatoués de la tribu Konyak
Les chasseurs de têtes tatoués de la tribu Konyak sont les derniers représentants d’une époque. La décapitation des têtes des guerriers ennemis était une partie fondamentale de la culture Koyak. Le tatouage facial que ces hommes arborent représente le passage à l’âge adulte après avoir coupé la tête de son ennemi. Symbole guerrier, le tatouage sur le visage est synonyme de force, de fierté et de courage.
L'arbre sacré
Les hommes ont eu l’habitude de rassembler des têtes, des pieds et des mains comme des trophées, puis de les suspendre à l’arbre sacré à l’entrée du village pour les protéger et garantir la fertilité de la terre et des hommes.
Aux XIXe et XXe siècles, les missionnaires chrétiens et colons ont convaincu ou forcé les membres de la tribu Konyak à se convertir au Christianisme. La tribu a résisté pendant de longues années, mais a fini par céder, marquant ainsi la fin de la tradition de décapiter ses ennemies. Cependant, ces rituels persistent de temps à autre, loin des autorités indiennes.
Aujourd’hui, il est plus rare d’apercevoir des crânes humains. Mais les crânes d’animaux, récoltés pendant la chasse, ornent toujours les maisons. Ces crânes sont révélateur du statut social de son propriétaire. Plus le crâne est grand, plus le statut est élevé.
La nouvelle génération Konyak s’est aujourd’hui détournée de ces pratiques culturelles. Seules les personnes âgées de plus de 70 ans ; toujours très fières de leur culture et leur identité ; sont restées dans les villages. La série de portraits de Omar Reda qui est parti à leur rencontre, est peut-être l’un des derniers témoignages des chasseurs de têtes de la tribu Konyak.
« Malgré leur réputation féroce, la dernière génération des chasseurs de têtes de la tribu Konyak est très amicale et hospitalière. » – Omar Reda
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