Brasilia, la street photography dans les rues de la capitale brésilienne par le journaliste et photographe brésilien Gustavo Minas

Journaliste et photographe freelance, Gustavo « Minas » Gomas – de son nom complet – s’est installé à Brasilia en 2014. S’il a commencé à photographier au lycée puis à l’Université – où il a appris la technique et à travailler en chambre noire -, Gustavo s’est lancé pleinement dans la pratique photographique en 2007.
A cette époque, il travaille alors d’arrache-pied pour un journal de Sao-Paulo. Les horaires sont interminables et les journées harassantes. Pour s’évader de ce quotidien qui le poursuit trop souvent les weekends, Gustavo fait l’acquisition d’un appareil photo numérique. Immédiatement, il prend en photo tout ce que croise son regard.

En 2009, désireux de reprendre le contrôle de sa vie professionnelle, il décide de rejoindre une formation de deux ans aux côtés de Carlos Moreira, un maitre de la photographie brésilienne qui change alors sa vie en lui faisant changer de regard sur la photographie :

« Il a changé ma vie en me parlant de photographie comme d’un moyen d’expression personnel et comme d’un moyen de connaître non seulement le monde, mais aussi soi-même. A travers mon métier, je suis entré en contact avec des coloristes tels que Harry GruyaertAlex Webb ou Gueorgui Pinkhassov, ce qui m’a aidé à forger mon regard » – Gustavo Minas

Gustavo ne s’arrête jamais vraiment de photographier et capture tout ce qui attire son attention. Tout naturellement, la street photography s’impose à lui comme une pratique de prédilection qui lui permet de s’aérer l’esprit : « C’est un procédé très méditatif. J’essaye d’avoir l’esprit aussi vide que possible lorsque je photographie » – Gustavo Minas

Equipé de son Fujifillm X-T2 et d’un objectif 27mm f2.8, Gustavo cherche à extraire de la fiction du quotidien. Ses clichés sont contrastéscoloréslumineux, parfois très sombres. Couleurs et lumières ; c’est principalement avec ces deux composants et en jouant sur leur équilibre qu’il nous donne à voir l’extraordinaire dans l’usuel d’apparence si souvent banale.

En général je chasse la lumière, les couleurs, les personnages intéressants. Je ne m’intéresse pas à décrire les choses tel qu’elles sont. A mes yeux, la street photography c’est créer de la fiction à partir de faits du quotidien. Pour y parvenir il est possible d’utiliser la lumière, les couleurs, les postures, des reflets ou en déclenchant lorsque qu’un élément présent dans le cadre suggère une histoire différente qui n’est pas nécessairement conforme à la réalité.
– Gustavo Minas

Il confie par ailleurs volontiers que la lumière est ce qui attire son regard au premier coup d’oeil, car au-delà de son empreinte esthétique évidente, elle a le pouvoir de « révéler une certaine aura, de faire briller les choses autrement ».

© Gustavo Minas

Avant de vous laisser admirer cette série capturée dans les rue de Brasialia, Gustavo a un conseil pour les amoureux de street photography qui ont peur de se lancer car craignant la réaction des inconnus qu’il chercheront à photographier :

Juste, allez-y ! La plupart des gens s’en fichent, certains apprécient même ! Je suis quelqu’un de timide et ça n’a jamais été un problème. Ecoutez votre musique avec vos écouteurs vissés sur les oreilles, cela aide. Et si vous avez à le faire, dites aux gens que vous étudiez la photographie, ce qui sera toujours vrai.
– Gustavo Minas

© Gustavo Minas

 Gustavo Minas : Site – Instagram

 

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