Passionné d’architecture minimaliste, Davide Urani se démarque pour son univers surréaliste intégrant une figure solitaire dans de vastes espaces vides. Il explore la lumière et la répétition pour capturer des moments subtils dans un monde quasi désert.
La combinaison d’une présence humaine et d’un large espace étendu est un moyen pour lui de représenter le calme et la simplicité qui se dégage de ces moments furtifs. Avant d’immortaliser la présence recherchée sur ses photos, Davide doit pouvoir se la représenter mentalement et attendre le temps nécessaire pour capturer le bon moment à photographier. Offrant au spectateur la vision d’un monde imaginaire où la paix est maître mot, Davide souhaite témoigner des qualités pacificatrices de la solitude et de l’espace étendu. Il qualifie la solitude de sentiment poétique tout en essayant de la transposer dans son travail.
Découvrez Davide Urani et son travail à l’occasion de notre interview :
Tout d’abord, pouvez-vous vous présenter ?
Je suis un cadre commercial et non un photographe professionnel. Pour moi, la photographie signifie principalement avoir un espace à moi, où je peux trouver un fragment calme de la journée et essayer de le rendre spécial. C’est ainsi que j’ai commencé, en essayant de combiner les longs voyages avec des moments de calme pour moi. Et c’est aussi ce qui est le plus gratifiant pour moi. J’essaie de faire comprendre combien la simplicité et le calme peuvent être puissants.
Comment avez-vous commencé la photographie ?
J’aime l’architecture et j’ai commencé à photographier l’architecture moderne il y a longtemps. Je tente toujours de garder une certaine simplicité ou en concentrant ma photographie sur les détails plutôt que sur l’ensemble, afin de laisser de la place à l’interprétation et à l’imagination du spectateur.
Où se trouvent toutes ces structures extraordinaires que l’on voit sur vos photos ?
À peu près partout dans le monde. Je voyage beaucoup pour mon travail et les journées sont chargées, il est donc presque impossible de visiter et d’apprécier les villes où je vais. Cependant, il y a souvent la possibilité de trouver un peu de temps pour aller chercher un bâtiment de n’importe quel type, que ce soit une église, une bibliothèque ou simplement un élément d’architecture moderne.
Comment avez-vous procédé pour créer cette série photo d’architecture ?
La préparation fait partie du voyage. J’aime chercher des choses à photographier avant mes voyages. Ensuite, tout se résume à « voir » la photo que vous voulez prendre. Je pourrais rester assis pendant des heures à attendre le bon moment pour photographier, par exemple lorsque je veux la « bonne » présence humaine dans une photo. Mais ma curiosité m’entraîne sans explication significative vers quoi que ce soit, une couleur, une forme, une foule ou le vide.
Comment décrivez-vous votre style, l’esthétique qui compose votre travail ?
Ce que je cherche à faire, c’est de peindre un moment calme, posé, net, dans un monde imaginaire habité. C’est mon but ultime.
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