Nicolas Billiaux, photographe indépendant à Metz s’est porté volontaire pour participer au projet « Ambulance Anti War Convoy » ; une initiative permettant à des associations de livrer plus d’une quarantaine de véhicules de secours pour venir en aide à l’Ukraine.

Depuis le 20 février 2022, la guerre opposant l’Ukraine à la Russie a éclaté obligeant la population ukrainienne à quitter le pays depuis l’invasion des troupes russes. À cette heure, plus de 3 millions d’Ukrainiens ont fui leur pays. Cependant, pour aider les Ukrainiens toujours sur place en situation de danger dans ce contexte de guerre, un mouvement de solidarité s’impose.

« Ambulance Anti War Convoy »
©Nicolas Billiaux

Spécialisé dans la photographie reportage depuis 3 ans, Nicolas se déplace où il peut pour photographier ses sujets. Fortement intéressé par les sujets sociétaux, Nicolas s’engage dans certaines causes et participe à de nombreuses manifestations. C’est en discutant avec un « street medic » lors d’un rassemblement qu’il a appris qu’un convoi humanitaire se préparait vers la frontière ukrainienne. Il a alors décidé d’y participer.

« Ambulance Anti War Convoy »
©Nicolas Billiaux

Une initiative collective : « Ambulance Anti War Convoy »

Un projet humanitaire consistant à mobiliser des véhicules sanitaires équipés de matériel de premier secours grâce aux dons récoltés pour des associations. Outre les véhicules, il fallait également des volontaires pour conduire les ambulances en Ukraine. Plus de 50 à 80 personnes furent présentes le lundi 7 mars pour ce convoi en Ukraine. Bon nombre d’ambulanciers, de chauffeurs de taxi de la Meuse et d’autres bénévoles ont répondu à l’appel pour venir en aide aux Ukrainiens.

Le départ du convoi vers l’Ukraine

Nicolas, notre photographe messin nous a ainsi fait part de son expérience à travers ses mots et ses images :

Lundi 7 mars 2022, tôt le matin, au soleil levant, un convoi d’une quarantaine de véhicules médicaux et paramédicaux a pris la route vers l’Ukraine au départ de la Meuse. Les voitures étaient affectées par binôme. Mon chauffeur Amor est un ancien militaire au parcours incroyable. Notre trajet a été une véritable découverte de nos vies. Une étape dans le froid dans la vieille Pologne où nous avons passé la première nuit, avec la légendaire hospitalité polonaise. Un changement d’itinéraire par mesure de sécurité en Slovaquie pour faire transiter le convoi par les monts Tatra au nord des Carpates.

Nicolas Billiaux

La dernière étape était la ville de Kosice pour arriver à la ville frontière Vysne Nemecke. Dans cette ville devenue un camp de transit pour les Ukrainiens, majoritairement occupée par des femmes et des enfants attendant une connexion vers un pays européen ou vers des proches qui pourront les héberger. Tous le disent, ils veulent retourner en Ukraine.

Nicolas Billiaux

« Ambulance Anti War Convoy »
©Nicolas Billiaux

Les véhicules sanitaires arrivés en Ukraine pour l’initiative « Ambulance Anti War Convoy »

Après plus de 3000 km de voyages, c’est mission accomplie ; les véhicules sont presque tous arrivés à la frontière Slovaque, et ont pu être remis aux contacts d’une association Ukrainienne, qui les ont dirigés vers leurs lieux d’utilisation. Le reste transitera les jours suivants. Le passage de la frontière a duré une journée. Les colis ont été acheminés et permettront aux Ukrainiens de résister.

Nicolas Billiaux

Le retour en France a été effectué dans un autocar affrété par l’organisation du convoi qui attendait Nicolas et les autres bénévoles pour un long trajet jusqu’en France après une dernière nuit en Pologne.

Évidemment, c’est une guerre, et il y a deux parties, mais je retiendrai l’effort d’ un groupe de personnes pour apporter son soutien a une population victime de cette guerre, comme a justement été nommé le projet Ambulance ANTIWAR Convoy.

Nicolas Billiaux

« Ambulance Anti War Convoy »
©Nicolas Billiaux - Portrait

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