La photographe italienne Sara Camporesi est depuis toujours passionnée d’art. C’est en la photographie qu’elle a trouvé le moyen de raconter ses propres récits visuels. Sensible à l’art et aux espaces, ses images parlent pour elles. À travers ses photographies de rue, Sara nous propose une rencontre avec l’Italie, ses ruelles aux couleurs chaudes, son incroyable architecture, sa douceur de vivre… Prendre le temps de s’arrêter, d’observer, de lever les yeux et de vivre doucement mais pleinement. En jouant de l’ombre et la lumière, Sara capture l’âme des rues qu’elle parcourt, des bâtisses qu’elle rencontre, des personnes qu’elle croise…

Saisis par la beauté et l’authenticité de ses images, par les couleurs, la composition et le mystère autour celles-ci, nous sommes partis à la rencontre de Sara. Découvrez notre interview exclusive avec la photographe.

Tout d’abord, pouvez-vous vous présenter et nous dire comment vous avez commencé la photographie ?

Photographe passionnée d’art, j’ai longtemps combiné cet intérêt avec la spontanéité de la narration visuelle conçue non seulement comme un récit classique d’expériences, mais aussi comme un mélange de prises de vue personnelles et créatives.

J’ai obtenu un master en gestion des arts, programmes éducatifs et communication numérique pour les institutions culturelles à Florence et je participe actuellement à des activités de promotion pour des institutions publiques et privées, afin de valoriser l’excellence culturelle et artistique italienne.

La première fois que j’ai rencontré la « photographie », c’était un samedi matin d’été en 2014, alors que je visitais une exposition d’un célèbre photographe d’architecture, Massimo Listri. En sortant du musée, je me suis dit que si la photographie entrait un jour dans ma vie, ce serait pour parler d’arts et d’espaces. Et ce fut le cas.

Comment procédez-vous pour vos photos ? Êtes-vous la photographe qui capture le moment ou plutôt celle qui attend pour obtenir l’image « parfaite » ?

Dans le domaine de la photographie de rue, il existe deux méthodes diamétralement opposées pour prendre des photos : deux techniques différentes, familièrement appelées approche « chasse » et approche « pêche« . Il n’y a pas de bonne méthode photographique, seulement celle qui vous aide à réussir : courir partout pour chasser des sujets intéressants ou trouver le cadre parfait et attendre que le bon « poisson » passe par là.

Je préfère attendre le bon moment, afin que la foule ne vienne pas perturber ma scène : les villes sont un musée à ciel ouvert où le tissu urbain se dévoile petit à petit à nos yeux, dans une lente expérience, au rythme de la marche, en faisant attention à l’architecture, aux lignes, aux motifs et à la géométrie.

Quel matériel utilisez-vous pour photographier ?

Je suis amoureuse de l’appareil photo Sony α7R IV 35 mm plein format avec autofocus de 61 MP. Pour moi, c’est un tout nouveau monde d’expression photographique avec une qualité d’image et une vitesse de traitement incomparables. J’y ai trouvé une productivité extrême pour mes prises de vue professionnelles.

Avez-vous un processus de post-production après vos prises de vue ?

Mes images représentent mon idée de «  l’instantané parfait « , se concentrant sur un détail spécifique, une ombre, une personne ou un bâtiment. Encore une fois, la composition est un élément très important, mais l’alternance d’une lumière forte et d’ombres rend les photos intéressantes pour moi.

La post-production permet de tout mettre en valeur, ma vision des choses. Le « chiaroscuro » (clair-obscur) rend tout magique, rêveur, mystérieux… comme la toile d’un peintre commencée et jamais terminée, consacrée à l’éternité.

Enfin, si vous aviez un conseil à donner à un.e jeune photographe, quel serait-il ?

Sois toujours un explorateur curieux, avec l’humilité d’apprendre des autres et l’obstination de poursuivre tes rêves. La photographie n’est jamais une copie précise de la réalité mais fait référence à d’autres interprétations et perceptions personnelles mêlées à la mémoire. Créer une photographie ne signifie pas seulement s’arrêter, observer, choisir ce qu’il faut cadrer et tirer. Chaque « clic » d’un appareil photo n’est pas seulement technique mais apporte avec lui une émotion : joie, bonheur, soupirs, tristesse.

La photographe Sara Camporesi
La photographe Sara Camporesi

Sara Camporesi Site – Instagram

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