David Schermann est un photographe de 27 ans installé à Vienne. S’il a débuté la photographie il y a plus de 9 ans, il ne vit pas pour l’instant de sa passion qui l’anime tant. Il a donc fait le choix d’étudier la géographie et la psychologie à l’Université de Vienne.
C’est dans le cadre de ses études en géographie qu’il s’est rendu au Kirghizistan ; pays d’Asie centrale à l’authenticité pour l’instant préservée des flux massifs de touristes.
De ses pérégrinations dans cette région du monde à l’activité tectonique intense – raison initiale de son voyage -, David a tiré une sublime série de photos argentiques qu’il a tout naturellement nommée Open Land :
Je n’avais pas réalisé à quel point il s’agit d’un pays immense ! C’est vaste et les routes ne sont pas très bien aménagées, ce qui rend les déplacements parfois très longs. Je ne vois pas ça comme un aspect négatif, mais plutôt comme un aspect typique de cette région du monde. C’est d’ailleurs pourquoi j’ai appelé ma série Open Land […] Les vastes plaines et les immenses chaînes de montagnes lointaines en arrière plan sont des paysages que je n’oublierai jamais !
– David Schermann
De retour à Vienne et après développé ses clichés, une photo le marque plus particulièrement. Pas tant pour le résultat obtenu, mais davantage pour les souvenirs qui s’y sont ancrés :
Il s’agit d’une photo prise lors d’une randonnée dans le parc national d’Ala Archa. Le sentier de randonnée que nous avons suivi nous a mené à 3500m d’altitude, au pied du glacier d’Ak Sai. Nous avons marché environ 5h. C’était assez épuisant pour moi. La photo en elle-même n’a rien de très spécial au premier regard, mais les efforts qu’il y a derrière la rendent vraiment spéciale pour moi.
– David Schermann
Bien plus qu’une simple lubie répondant d’une mode « rétro » résolument en vogue ces dernières années, David Schermann voit en la photo argentique un processus créatif bien spécifique, plus lent et plus réfléchie que le numérique :
Photographier en argentique est un processus particulier, à mes yeux plus lent et qui me plait énormément. Vous n’avez que 36 photos sur une pellicule, alors chacune d’entre elles compte ! Vous devez alors prendre votre temps, pensez à ce qui vous motive à déclencher, à l’angle, au cadrage, etc. Ou tout simplement vous devez vous demander si cette photo vaut vraiment la peine d’être prise.
David Schermann
Le grain de la photographie argentique vient souligner l’authenticité naturelle et culturelle de l’ancienne république soviétique qui se révèle sous nos yeux et à travers ceux de David.
David Schermann : Site – Instagram
- À la découverte du Kirghizistan avec le photographe Elliott Verdier
- Au coeur des Carpates avec Nicholas J R White
- Les contrastes de la Bolivie selon le photographe Kevin Faingnaert