Seoul Cyberpunk par le photographe Noe Alonzo
Vous avez surement déjà vu passer sous vos yeux émerveillés les clichés de mégalopoles asiatiques photographiées de nuit. Qu'il s'agisse de Tokyo, Hong-Kong, Shenzen, etc. ces villes sont, grâce à leurs néons et panneaux lumineux en tout genre, particulièrement photogéniques une fois le soleil disparu. En cette fin d'année, c'est Séoul que nous vous proposons de découvrir une fois la nuit tombée et à travers le regard du photographe Noe Alonzo.
Originaire du Texas, Noé arrive il y a quelques années dans la capitale sud-coréenne où il enseigne l'anglais. Très vite il commence à publier, sur YouTube, des vidéos qu'il tourne lui-même au sujet de la vie en Corée du Sud. Il fait ainsi l'acquisition de son premier reflex, un Canon 60D et se lance alors également dans la photo et plus spécifiquement, la photo de nuit :
J'ai toujours préféré la photo de nuit. Néanmoins, j'ai longtemps ressenti qu'il manquait justement quelque chose à mes clichés de nuit. Un jour je suis tombé sur le travail de Liam Wong et de Masashi Wakui et j'ai réalisé que c'était ce style de photo que je voulais prendre. Après avoir essayé dans un premier temps d'imiter leurs photos, j'ai pris conscience de la direction vers laquelle je voulais amener mes clichés pour leur donner ce quelque chose qui leur manquait afin d'atteindre un niveau supérieur.
Ce petit plus que Noé a cherché à insuffler dans son travail, c'est avant tout une approche particulière des lumières pour un résultat tout en contraste et en énergie s'ancrant dans l'esthétique cyberpunk. C'est que l'univers visuel que nous propose l'artiste, entre hyper modernisme exacerbé et saturation en néons, le tout contrebalancé par un travail d'editing intelligent, est bien pensé :
Les gens pensent qu'il est plus simple de prendre le même genre de photos que moi si la rue est très bien éclairée, mais personnellement je préfère quand il fait sombre et qu'il y a peu de sources de lumière. Si l'endroit est trop lumineux, les couleurs se chevauchent les unes sur les autres et ce n'est plus aussi vif. En revanche, si c'est une allée sombre avec quelques néons, alors vous pouvez créer une image vraiment contrastée avec différentes couleurs.
Désormais accompagné d'un Canon 5D Mark III - équipé d'un objectif 24-105mm F4L -, d'un Fuji X100 ou parfois plus simplement de son iPhone, Noé parcours la ville dans cette ambiance qu'il affectionne tant, qu'il pleuve, qu'il neige ou qu'il vente :
Pour être tout à fait honnête, Séoul est assez ennuyante de jour en ce qui concerne la photographie. La ville prend vie la nuit quand les gens commencent à sortir du travail et qu'ils vont boire un verre avec des amis. La meilleure chose, c'est que Séoul reste lumineuse jusqu'au petit matin ! Vous pouvez ainsi aller n'importe où, n'importe quand. C'est aussi assez simple de photographier à l'extérieur de Séoul si j'ai envie de prendre des photos de paysage.
Noe Alonzo - son site - Instagram - Facebook
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Liberté, érotisme et tranquillité : les nus de Chill
Chill est un indépendant français basé à Strasbourg, qui met en scène ses modèles dans le plus simple appareil. Il s’inspire du quotidien et chérit l’ambiance casanière d’un couple qui, le dimanche matin, se plaît à aller du lit à la cuisine sous les rayons ensoleillés de stores à moitié fermés.
Avec une tasse de café et une culotte froissée, les femmes de Chill adoptent des postures sensuelles et naturelles. En jouant sur les flous, les doubles expositions, les nets, les vêtements et les regards fuyants, le photographe conduit notre attention vers des parties spécifiques du corps. Chill affectionne tout particulièrement la nuque et les mains.
La mise en scène est soignée, tout comme la lumière. Chill nous invite à voyager avec lui et ses modèles vers l’intime, l’érotisme et la liberté.
Chill : Site – Instagram – Facebook
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Les photos minimalistes d'Adrien Leyronas
Au bon endroit au bon moment ! Voilà ce qui pourrait définir le travail de Adrien Leyronas qui parcourt la planète armé de son Iphone 6 en guise d’appareil photo. Fort de son succès, le jeune français comptabilise plus de 68 000 abonnés sur Instagram.
Dans une ambiance glacée, l’architecture casse de façon symétrique le monochrome pastel du ciel. L’attention est portée sur une aberration centrale qui permet de mieux apprécier la beauté des paysages ainsi relégués au second plan.
Par des jeux de contrastes, de perspectives et d’échelles, nous avons l’impression que les personnages se retrouvent seuls face à l’immensité incolore du ciel et de la mer. L’architecture si structurée s’oppose quant à elle à l’homogénéité des grandes étendues.
Le photographe nous invite à la rêverie et nous livre ici une série minimaliste qui fascine autant qu’elle détend. Nous avons pu lui poser quelques questions dans une interview exclusive que vous retrouverez plus bas.
Pouvez-vous tout d’abord nous parler de vous et de votre parcours dans la photographie ?
Je m’appelle Adrien, je suis étudiant en IT. Je suis aussi connu sous le nom @l_adrien sur Instagram depuis maintenant moins d’un an. J’ai toujours été attiré par les Arts numériques, tant au niveau graphique que sonore. J’ai d’ailleurs longtemps hésité à faire mes études dans ce domaine. Au final, même si j’avais toujours aimé la photographie, je n’avais pas fait le grand saut derrière l’objectif avant de m’inscrire sur la plateforme. Et puis, l’an dernier au mois d’avril, j’ai décidé d’apprendre la photographie par moi-même. Instagram a été pour moi l’élément déclencheur, grâce à sa communauté composée d’excellent photographes. C’est ainsi devenu le lieu où je partage mon travail. Je n’avais pas de matériel photos à ma disposition, mais à l’aide de mon iPhone, j’ai commencé à réaliser mes premières photos. Aujourd’hui, je suis extrêmement content d’avoir commencé, et d’avoir pu trouver une passion à pratiquer. Toutes les photos que je prends tentent de raconter une histoire, un instant immortalisé, qui devient la source d’un souvenir, qui peut perdurer à travers le temps.
Vos photos minimalistes ont beaucoup attiré notre attention, comment les avez-vous réalisées ?
Le minimalisme et la photographie d’aventure sont deux types de photos qui m’ont toujours énormément plus. J’ai débuté par un style minimaliste car ce style de photos n’a comme contrainte que l’imagination. Dans cette optique, j’ai essayé de ne capturer qu’une seule personne, dans un lieu simple, dénué de foule humaine, ou de détails encombrants.
Comment avez-vous choisi les endroits ? les modèles ?
J’adore me balader, découvrir les villes, explorer de nouveaux pays. Dès que je trouve un endroit intéressant, j’essaye de le prendre en photo et d’y composer quelque chose. Je mets souvent en scène Elora, ma copine, qui elle aussi adore la photo (@elolora). C’est avec elle que je voyage. De nombreux amis sont également intervenus dans mes compositions. J’ai aussi la chance d’avoir des musiciens dans mon cercle, ce qui m’a donné l’inspiration de certaines de mes photos. Les autres figurants sur mes photos sont généralement des inconnus, capturés sur le moment.
Pourquoi avoir réalisé des clichés aussi minimaliste ?
J’adore ce style épuré, où l’on ne garde que ce qui est important. « Less is more », résume très bien le concept. Simplifier sa vie, c’est l’enrichir. J’ai une attraction particulière pour la vie minimaliste. On vit dans une société gouvernée par l’économie de l’attention. On est constamment bombardé de notifications. J’ai eu envie de représenter quelque chose de plus simple. Plus présent. Plus serein. C’est pourquoi j’aime me ressourcer en montagne dès que je peux.
Avez-vous fait beaucoup de retouches sur ces photos ?
Sur mes premières photos, il m’est arrivé de jouer avec la réalité. Je faisais des retouches photos pour rajouter, voire dupliquer certains éléments, ou tout simplement les enlever. Mon avis sur la retouche a beaucoup évolué… puisque je ne les retouche plus. Mais je continue de les travailler selon mon style personnel.
Quel matériel utilisiez-vous pour vos photos minimalistes et quels logiciels de retouche ?
J’utilise Adobe Lightroom, pour travailler mes photos. Lors de ma période minimale, je supprimais la majorité des ombres pour donner cette luminosité à la photo. Ensuite j’accentuais légèrement la clarté, et poussais les teintes vers les couleurs froides. Pour capturer mes photos minimalistes, j’utilisais essentiellement mon iPhone.
Qu’utilisez-vous maintenant ?
J’ai récemment décidé d’investir dans mon premier appareil réflex. J’ai opté pour un Canon 700d pour commencer. Depuis, je prend encore plus plaisir à aller shooter avec. Je n’ai plus cette contrainte matérielle que j’avais avec mon téléphone.
Pouvez-vous nous parler un peu de ce que vous faites actuellement ? Quels sont vos futurs projets ?
J’ai complètement arrêté le minimalisme. J’avais besoin de m’ouvrir sur de nouveaux horizons, et je voulais surtout continuer d’apprendre la photographie sous de nouveaux aspects. J’ai donc voulu m’essayer à la photographie de paysages et de montagnes. C’était vraiment une nouvelle expérience que j’ai adoré. Ce style permet vraiment de montrer à quel point la nature est belle, et de partager des endroits sublimes. Capturer les étoiles et la voie lactée sont pour moi les meilleurs moments à réaliser pour faire des photos. J’ai du cependant déménager sur Paris pour mes études, ce qui m’amène maintenant sur un nouveau style photographique. Je me penche maintenant vers un style plus urbain.
J’ai une très grande envie de m’améliorer, et de poursuivre vraiment mon apprentissage dans la photo. J’aimerais aussi voyager et partir au Canada, en Norvège ou en Islande, pour explorer ses pays magiques. C’est pour moi une priorité.
Adrien Leyronas – Instagram