Le photographe Olivier Valsecchi ; véritable coup de coeur du blog Graine de Photographe depuis ses débuts ; nous présente sa dernière série : Equilibrium.
En 2010, Olivier Valsecchi est récompensé par le Hasselblad Masters Awards pour sa magnifique série photo Dust . Son exploration et sa mise en avant du corps humain continueront dans ses séries suivantes : Drifting, Klecksography et Amazon.
La série sublime les corps de ces hommes et de ces femmes nus aux muscles tendus en équilibre. Entre la danse et la lutte, les modèles semblent tous repousser leurs limites dans ce huis clos pictural.
Olivier Valsecchi a su ; comme toujours ; jouer avec l’ombre et la lumière pour nous faire oublier la nudité de ses sujets et nous transporter dans une histoire poétique.
L’équilibre, dans le monde circassien, c’est la recherche contradictoire de figer sur quelques secondes un mouvement furtif. C’est déjouer le temps, l’étirer, faire d’une seconde une minute. C’est tenir. Certains équilibres sont si fragiles qu’ils nécessitent quelques minutes pour y accéder, et s’écroulent en une seconde comme un château de cartes une fois atteints.
C’est cette énergie qui est photographiée, celle en suspens, celle qui fait abstraction de l’effort pour y parvenir, et de l’effondrement qui s’ensuit.
– Olivier Valsecchi
Olivier Valsecchi a présenté ses corps nus en équilibre dans le cadre d’une exposition à la galerie Echo Fine Arts au printemps denier.
La genèse d’Equilibrium semble presque accidentelle, sans conceptualisation préalable, ce qui est une exception dans le portfolio d’Olivier Valsecchi. Elle s’est imposée à lui naturellement à la suite d’évènements personnels qui l’amenerent à délaisser son appareil photo pendant un temps. Cette période de sa vie, qu’il qualife période de sidération, fut néanmoins le moteur inconscient à une nouvelle impulsion, un nouvel état de mouvement, un nouvel équilibre.
Suivant instinctivement ses habitudes, Valsecchi se mit à diriger les corps à l’image de son inconscient, devant un fond peint par ses soins à l’image des fonds picturaux de Rembrandt. Le choix pour ce vert dit « Vert Véronèse » est intrinsèquement lié aux origines de la peinture classique pour l’artiste. Il établit ainsi un parallèle avec le thème qu’il poursuit: un renouveau stable. Il mets ainsi l’accent sur le nécessaire travail sur soi afin non seulement de rester à flot, mais aussi d’aller de l’avant.
Alors que certains caractères semblent ici soumis à une pression intense, ces portraits questionnent aussi l’importance de l’approche de chacun dans leur interprétation; la modèle s’efforce-t-elle de repousser un écrasant mur, ou, au contraire, y prend-t-elle appui pour trouver son équilibre? Le titre lui-même: Equilibrium, sous-tend l’existence de deux états opposés. Ils sont ici figurés comme la lourdeur et la légèreté, et délicatement illustrés par les positions adoptées par les sujets; là où certains semblent atteindre un point de rupture, d’autres sont sur le point de léviter.
– echofinearts.com
Olivier Valsecchi : Site – Instagram
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