Née à Rome en 1987 Anna di Prospero a étudié la photographie à l‘institut européen du design à Rome et à l’École d’arts visuels de New York . En 2008, elle a été sélectionnée pour le festival International de la Photographie à Rome, avec une exposition solo à la Galerie Gallerati . Elle gagne le prix de «Découverte de l’année » aux Lucie Awards 2011 . À travers ses autoportraits, la jeune photographe nous emmène dans un univers surprenant et inquiétant, en effectuant un important travail de double exposition.
Anna di Prospero nous parle de son travail dans une interview exclusive ci-dessous.
Peux-tu te présenter en quelques lignes ?
Je suis une photographe de 28 ans. J’ai étudié la photographie à l’Institut Européen de Design à Rome et à l’école des arts visuels à New York. Depuis 2007 je travaille sur plusieurs projets explorant les problèmes relationnels, d’identité et d’intimité.
Quel est ton parcours de photographe ?
Ma passion pour la photographie a commencé au lycée. À l’issue d’une compétition adressées aux jeunes élèves, j’ai gagné un cours sur la photographie analogue. Après ça j’ai arrêté la photographie pour me consacrer à la peinture. Après le lycée, vers mes 19 ans, j’ai commencé à prendre des photos quasiment tous les jours et depuis je n’ai jamais arrêté. À 21 ans, j’ai présenté ma première exposition en solo à la galerie Gallerati à Rome et après j’ai gagné une bourse pour trois ans de cours en photographie à l’Institut Européen du Design.
L’année qui a suivie j’ai fait partie d’un séminaire sur la photographie contemporaine éditée par Giorgia Fiori et Gabriel Bauret : depuis ça j’ai commencé à penser à la photographie comme étant mon travail. Je savais que ce qui allait commencer serait un chemin long et difficile mais je savais aussi que je ne pouvais pas rester en arrière. L’un des challenges les plus difficiles pour moi a été de persuader mes parents : pendant très longtemps ils n’étaient pas d’accord. Ils ont abandonnés seulement quand j’ai gagné l’Award « Découverte de l’année » aux Lucie Awards 2011.
Comment t’es venue l’idée de cette série Home ? Où l’as-tu effectuée ?
Le début de la série « auto portrait à la maison » coïncide avec mon emménagement dans la maison où j’ai réalisé cette série. Le but était de créer un lien avec cette endroit inconnu à l’époque. La photographie m’a permis de découvrir et créer un lien avec la maison, et ça m’a inspiré pour créer et alimenter une série pendant trois ans.
L’idée du dédoublement et de l’enfermement ressort fortement dans ta série « Self-portrait at home », pourquoi ?
J’ai commencé à prendre des photos parce que je sentais le besoin de creuser plus profondément dans ma personnalité et je suppose qu’à cette époque, il y a presque 8 ans, j’étais toujours en train de découvrir qui j’étais et d’expérimenter différents styles et techniques.
Cette série me rappelle un peu Alice au pays des merveilles version 21ème Siècle, t’en es-tu inspirée pour ce projet ?
À ce moment là j’étais très inspirée par le travail de Michel Gondry.
Quel matériel utilises-tu et sur quel logiciel retouches-tu tes photos ?
Je shoot avec un Canon 5D Mark II. J’ai un objectif 24-105mm et j’édite mes photos avec Photoshop CS6.
Quels artistes t’inspirent ?
Gregory Crewdson, j’ai son approche cinématographique de la photographie. Je le considère plus comme un réalisateur qu’un photographe. Ses photos sont pleines d’histoires et d’émotions cachées dans le regard de ses personnages. C’est ce que j’aime le plus dans une photo aussi forte : quand elle atteint d’abord votre esprit et votre coeur puis vos yeux.
Anna est exposé à la galerie Madé à Paris