À seulement 20 ans, Hugo Korhonen est déjà un photographe aguerri et talentueux ! Ses images à couper le souffle nous emportent dans les endroits parmi les plus froids du monde. Originaire de Finlande, c’est sur ce terrain de jeu naturel et glacé qu’Hugo a débuté la photographie, le mettant rapidement face à la beauté du monde mais également aux difficultés de shooter dans ces conditions météorologiques. Ce qui était au début un hobby devient rapidement une passion puis une activité à temps plein. Quand on a la chance d’admirer et côtoyer de tels paysages, comment ne pas tomber un peu plus amoureux de la nature. Par le biais de la photographie et de ses images, Hugo désire partager sa vision du monde, un regard positif et émerveillé sur ces joyaux naturels.
Découvrez tout de suite notre interview exclusive du photographe Hugo Korhonen !
Pour commencer, pouvez-vous nous en dire plus sur vous ? Comment avez-vous commencé la photographie ?
Bien sûr ! Je suis Hugo, un photographe finlandais de 20 ans. J’ai commencé à photographier à l’âge de 14 ans, après avoir vu mon cousin capturer un instant. Je me suis dit que c’était génial de pouvoir faire ça et de s’en souvenir pour toujours. J’ai ensuite commencé à regarder des tonnes de vidéos sur la photographie, les appareils photo, etc. sur YouTube – principalement celles de Peter McKinnon – et j’ai décidé de m’acheter mon propre appareil photo. À partir de là, j’ai continué à améliorer mon art et je n’ai jamais arrêté. Aujourd’hui, je suis photographe à plein temps et je passe la plupart de mon temps dans l’espace NFT et je vends mes photos en tant que NFT.
Vous photographiez principalement des paysages naturels, pourquoi ce choix ?
Une fois que j’ai commencé à photographier, j’ai essayé toutes sortes de genres, des paysages à la street photography en passant par la macrophotographie. J’étais (et je suis toujours) constamment entouré par la nature. Je pense que c’est un facteur important qui a fait que j’ai fini par en faire mon activité principale. De plus, j’étais un enfant très timide à l’époque, et dans la nature, je pouvais généralement être seul. Je n’avais pas nécessairement besoin de l’aide d’autres personnes.
Que représente la nature pour vous ?
Je suis resté fidèle à la photographie de nature, car en y passant beaucoup de temps, j’ai commencé à apprécier davantage la beauté de notre planète. J’ai voulu partager cette beauté avec le monde. Je voulais partager ma vision du monde, sous un angle plus positif. J’ai l’impression que beaucoup de personnes sont bloquées dans leur vision négative du monde et je veux aider à changer cela.
De plus, j’ai été très malmené dans mon enfance. La nature m’a aidée à surmonter ces moments difficiles. Encore aujourd’hui, elle m’aide et me guérit. La nature me permet d’être toujours moi-même.
Vous photographiez beaucoup de paysages froids et enneigés, quelles sont les difficultés rencontrées dans ces conditions de prise de vue ?
Le froid est un véritable défi. Le plus difficile est de rester au chaud tout en prenant des photos. Souvent, je dois rester à un endroit pour attendre le bon moment, au sommet d’une montagne par exemple, où il fait froid, mais où il y a aussi beaucoup de vent. Changer les réglages de l’appareil photo avec des gants peut s’avérer difficile. C’est pourquoi j’enlève souvent mes gants lorsque je modifie les réglages, mais lorsque je le fais, mes mains deviennent vraiment froides. C’est pourquoi j’ai toujours des chauffe-mains avec moi !
Les batteries peuvent également s’épuiser très rapidement dans le froid, je dois donc m’assurer de les garder au chaud d’une manière ou d’une autre. Les randonnées dans les montagnes peuvent également être difficiles, surtout si je suis pressé. Il est dangereux de trop transpirer, car on se refroidit dès qu’on s’arrête pour prendre des photos.
Quel est votre processus de création ? Par quelles étapes passez-vous avant d'obtenir le résultat final de vos photographies ?
Le processus créatif
Le processus créatif commence par l’obtention d’une idée. Je trouve mes idées un peu partout, cela peut être quelque chose que je remarque lorsque je suis dans la nature, je peux être inspiré par les photos de quelqu’un d’autre, ou je peux avoir une idée en regardant un film, etc. Une fois que j’ai l’idée, je l’écris ou j’en fais un croquis rapide pour avoir une idée plus précise et plus concrète de ce que je veux faire. Je conserve cette idée et je commence à chercher le lieu où elle pourrait être réalisée. Ensuite je planifie le moment de me rendre sur place pour la concrétiser.
Mais parfois, je décide simplement de me rendre dans un endroit magnifique et je remarque quelque chose qui fonctionnerait très bien. Je laisse toujours une certaine marge de manœuvre.
Le processus d'édition
Une fois que j’ai pris la photo, le processus d’édition commence, ce qui est l’une de mes parties préférées – si ce n’est ma préférée – de l’ensemble de mon processus créatif. J’ai la possibilité de donner vie à l’image et de représenter fidèlement ce que j’ai ressenti à ce moment-là, lorsque j’ai pris la photo. J’utilise à la fois Adobe Lightroom et Photoshop pour tous mes travaux de post-traitement. Après 4 à 35 heures d’édition, j’ai terminé la photographie – la durée dépend beaucoup de l’image elle-même et de ce que je veux obtenir. En général, c’est un peu moins long , 6 à 12 heures.
Y a-t-il une image qui vous tient particulièrement à cœur ?
Oui, j’ai « Lost in the middle of nowhere ». Cette photo est spéciale car c’est la première qui est devenue virale pour moi. Pour un jeune homme de 15 ans, c’était fou d’obtenir près de 60 000 vues pour une seule photo. Je comparais ces chiffres à la taille des stades de football et je m’imaginais un stade plein de gens voyant ma photo. J’étais très fier de cette photo, et je le suis toujours. Elle m’a permis de tenir le coup dans les moments difficiles où j’étais victime d’intimidation. J’y faisais référence, j’étais capable de faire ce genre de photo. C’est pourquoi elle occupe une place particulière dans mon cœur.
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