Les photographies culinaires de Dina Belenko
Quand on demande à Dina Belenko de se présenter, celle-ci a toujours la même réponse : « Je suis Dina et je raconte des histoires animées avec des objets inanimés »
La jeune photographe réalise des photos culinaires et des photos d’objets originales et pleines de vies !
Après ses études elle commence à travailler dans une maison d’édition. Mais très vite, elle réalise que la seule chose dans laquelle elle s’épanouie est la photographie d’objets. Elle s’est donc lancée en free-lance et ne regrette pas une seconde cette décision. Son projet aujourd’hui serait de faire des illustrations de livres, pour combiner ses deux compétences.
Chaque objet a une histoire cachée en lui. Les choses peuvent dire qui les a tenues, qui les a accidentellement cassées, et qui a ramassé affectueusement les morceaux pour les réparer. Dans chaque chose il y a la sensation d’une présence humaine, quelque chose d’invisible mais clair. Essayer de capturer ces histoires vous met dans la position d’un réalisateur qui dirige des tasses et des gâteaux. Vous avez une troupe d’acteurs inanimés qui ne peuvent pas parler, mais qui racontent quand même une histoire.
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Les macrophotographies du photographe et violoniste Bertrand Kulik
Célèbre pour ses macrophotographies, Bertrand Kulik est un violoniste de métier avec une grande passion pour la photo. Pour lui, la photographie et la musique se complètent. Il a d’ailleurs donné à plusieurs occasions des concerts « projections » en collaboration avec la pianiste et chanteuse concertiste Magdalena Zuk.
À mon sens, la photographie est un moyen d’expression au même titre que la musique. Avec un violon ou un appareil photo dans les mains, l’important pour moi se trouve dans la recherche des couleurs et des matières, et surtout dans l’envie de communiquer aux autres ce qui me touche. – Bertrand Kulik
Graine de Photographe vous présente une partie du travail de Bertrand Kulik !
Sa toute première passion étant l’astronomie, il s’est tout naturellement tourné vers le ciel quand il a commencé la photo avec son premier appareil, un Canon Eos 350D.
À cette époque, j’étais absolument émerveillé par les matières. Un peu comme un peintre qui cherche ses couleurs avant de peindre son tableau, j’ai le sentiment d’avoir à ma manière exploré pas mal de choses. – Bertrand Kulik
Découvert notamment grâce à une photo de foudre qui a fait le tour du monde, Bertrand aime montrer que, quel que soit son environnement, l’homme est connecté à la nature.
Il collabore régulièrement avec la presse du monde entier. Ses images sont régulièrement publiées dans les plus grands journaux : Figaro Magazine, le Nouvel Observateur, Daily Telegraph, BBC, The Metro, The Sun, The Guardian, Le Parisien, New-York Daily News, New York Post, La Republica, Ciel et Espace, ainsi qu’à Paris Match ou récemment à la une du journal télévisé de CBS.
J’aime quand on se perd dans les échelles. De l’infiniment petit à l’infiniment grand. L’idée de ce « vertige » me fascine. J’aime tout en photographie et j’aime toucher à tout. Mais ce rapport à l’infiniment petit me fait voyager loin dans l’imaginaire. Il est extraordinaire de voir de très petites choses et d’être le témoin privilégié de moment insoupçonné. J’aime ce rapport de proximité avec les sujets. Un rapport rassurant puisque l’œil dans le viseur de son appareil, c’est une immersion totale qui demande une concentration intense. La macrophotographie demande une grande patience, mais aussi de la chance ! Il faut observer, réfléchir à son sujet, choisir sa composition en fonction etc.. Pour toutes ces raisons, ce domaine est très technique et c’est un réel défit que de réussir ses photos.
J’ai créé des séries en jouant avec les reflets visibles dans des gouttes d’eau. Un peu à la manière d’une micro lentille, il est possible de voir une image se focalisant dans une goutte d’eau. Le sujet focalisé en son sein se trouve alors juste derrière la petite gouttelette.- Bertrand Kulik
Pour réaliser ce type de photographies, il utilise un boîtier Canon Eos 7D avec l’objectif Canon MP-e 65mm (le seul objectif au monde dédié uniquement à la macrophotographie. En effet, il n’est pas possible de l’utiliser en faisant une mise au point à plus de 10cm)
La macro est un domaine particulièrement exigeant. Cela demande une grande patience, un bon sens de l’observation, mais aussi pas mal de chance. Il est très important d’avoir une bonne maîtrise de sa respiration afin de ne pas occasionner de flou de bougé pendant les prises. Il est très agréable de montrer que quel que soit son environnement, il est possible de voir un grand nombre de choses cachées ! J’ai eu la chance d’être le témoin de très beaux éclairs parisiens ou encore de phénomènes atmosphériques incroyables.
Je remarque que quelle que soit l’échelle, je suis toujours attaché à des compositions graphiques ou à des couleurs particulières. Il est d’ailleurs amusant de voir que dans mes photos certains sujets n’ayant aucun lien se ressemblent incroyablement ! – Bertrand Kulik
Bertrand Kulik : Facebook – Flickr
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Space Ram, l'architecture new-yorkaise ultra colorée de Ramzy Masri
Ramzy Masri apporte de la couleur dans la monotonie architecturale avec sa série Space Ram. Ce directeur artistique et graphiste de Brooklyn, dont le compte Instagram compte plus de 11 000 abonnés, vous transporte directement dans un arc-en-ciel !
Ramzy se sert de sa tablette graphique pour colorier ses photos ou simplement du pavé tactile de son ordinateur portable.
Enfant des années 90, il a grandi avec des vêtements colorés, les pogs et les trolls ! Pour faire bref, la couleur c’est son dada ! Il a créé son Instagram pour se pousser au défi : trouver dans une ville comme New-York de la couleur à l’état brut. Pas facile ! Sauf que Ramzy est graphiste. Il a donc décidé, qu’au lieu de partir à la chasse à la couleur où elle existe en réalité, il allait commencer à créer sa propre réalité pleine de couleurs !
Space Ram est un travail ultra colorée, et plein de joie, qui va vous donner un autre point de vue de l’architecture !
« Je pense qu’il y a une joie inhérente dans le travail. Je m’éclate avec la re-coloration d’images et je pense que je transmet cette sensation à mon audience ! Tout est dans l’imagination, la fantaisie et l’optimisme. New-York peut être un endroit grossier, solitaire et j’espère que mes images y donnent une perspective différente aux gens. C’est la preuve que le point de vue est important et que vous pouvez vraiment trouver la joie dans les situations les plus banales. » Ramzy Masri
Ramzy Masri : Site Internet – Instagram
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La Street Photography : définitions & conseils
La Street Photography ou la photographie de rue est un vaste courant dans lequel on peut se perdre facilement. Aussi appelé photographie sur le vif, ce type de clichés nécessite essentiellement une bonne réactivité et un bon cadrage. Mais pas que. Pour bien réussir ses photos de rue, il faut dans un premier temps savoir ce qu'est la Street Photography. C'est ce que nous allons vous expliquer ici.
C'est quoi la Street Photography ?
Plusieurs définitions fleurissent sur le web et il est difficile de faire le tri. La rue n'est évidemment pas le seul lieu dans lequel il vous est possible de faire de la Street Photo. Bien sûr, une photo de rue n'est pas forcément une Street Photo (comme on pourrait le croire). Aussi, il n'y a pas de sujet prédéfini pour ce courant photographique. Comment faire pour s'y retrouver dans tout ça ?
Il faut savoir que certains photographes préfèrent ne pas s'identifier à ce courant ressenti comme désuet ; tant il rassemble aujourd'hui tout et n'importe quoi. Alors si l'on souhaite redorer le blason de la Street Photo ; il faut lui rétribuer sa fonction principale : la dimension sociale.
L'histoire de la Street Photography remonte à la libération des mœurs ; notamment celle des femmes ; et aux diverses revendications sociales depuis le krach boursier des années 30. La rue est alors devenue un symbole de revendication. La Street Photo comme on l'entend aujourd'hui s'est diversifiée. Elle se situe à un croisement entre la photographie de reportage, la photographie humaniste, et la photographie indépendante. Vous avez dit indépendante? La street photo a de particulier d'être produite en marge des circuits commerciaux traditionnels.
Un vent de liberté ?
On peut dire ça! La street photography est plus underground, elle témoigne de l'histoire, d'une histoire, celle de chacune des photos qui la compose. La photo Street est un focus sur nos modes de vie, nos habitudes, nos quotidiens, nos moyens d'expression. Ce style dépeint une réalité sociale, témoigne de son temps. Il dénonce, révèle, suscite ou précise. La street photography montre et pousse à la réflexion sur des thèmes variés: changements sociaux, transversaux et inconscients. La photo Street peut être minimaliste ou esthétique, avant-gardiste ou conceptuelle voire personnelle.
La rue donc, mais ceux qui l'habitent aussi, la traversent, l'aiment ou la rejettent, ceux qui la font, qui l'animent, la construisent ou la détruisent. L'Homme est présent, partout, il est aux fondements de la réflexion, dans le champ comme dans le hors-champ, on devine sa présence, on l'invite ou on le repousse, mais il existe toujours une relation étroite entre l'homme et la rue, que les street photographer tentent de saisir.
La Street photography victime de sa popularité?
Le courant à pris une telle ampleur, qu'il perd en crédibilité. Souvent ramené à de la photographie in fine, un portrait social facile et caricatural, une photo de vacance bien travaillée, l'attractivité qu'on lui trouvait alors perd de son sens. Le message social ou politique disparaît et l'engagement du photographe, oublié?
L'avis de notre expert Thomy Keat photographe de l'équipe grainedephotographe.com :
Ce qu'il ne faut pas faire
Alors s'il n'est pas compliqué de se lancer dans la Street photography, il est en revanche difficile de trouver la bonne voie. Pour commencer, une photo Street n'est pas réservée au noir & blanc. Il ne suffit pas de prendre un sans-abri plein cadre, augmenter les contrastes, montrer un lampadaire, un grafitti pour se proclamer street artist. Bref, comment éviter les Street photos ennuyeuses ? Commencez par suivre nos 5 conseils , à vos objectifs!
1. Photographier pour photographier
Une photographie, c'est une composition, un assemblage de motifs, de personnages, d'idées et d'émotions qui s'entrechoquent, donnent vie à la photo.Une photo mal composée, est une photo sans relief, le spectateur la survole du regard, ne s'identifie à rien, ne tisse ou ne capte aucune histoire. Si votre photo prend en compte une, ou des personnes, l'action, la position, l'expression de celle ceux qui composent l'image rentre en compte. Chaque élément est important: un mouvement, un regard, il s'agit de capter un moment qui donne du sens à l'image, qui lui donne une raison d'être. L'histoire s'écrit. Si votre photo prend en compte à l'inverse un autre élément ( un objet, une personne en interaction), la composition est d'autant plus cruciale qu'elle détermine ce qui doit être mis en avant, ce qui doit être en arrière-plan, ce qui doit être nette ou floue, afin de faire parler son image. Par exemple, un homme pianote sur son téléphone sur un quai de métro: cette situation peut avoir du sens si la composition permet au spectateur d'y trouver un intérêt ( par exemple, l'homme, préoccupé par son message, ne voit pas l'homme à moitié nu gisant sur le sol derrière lui). Le spectateur s'attend à une narration, à un intérêt dans l'image, sinon cette dernière est fade, et n'émane rien qui puisse l'intéresser.
2. Se mettre trop loin du sujet
Les photographes de rue utilisent généralement un objectif grand angle, ou moyen, parfait pour le plein cadre et le portrait. Ils favorisent les focales 35 mm et 50 mm qui permettent de se rapprocher du sujet, de créer une complicité visible grâce à la proximité du photographe et son sujet afin de rendre compte fidèlement de la réalité.
Une photographie prise de près n'a pas le même impact et la même portée qu'une photographie où le sujet et le photographe sont clairement éloignés car la distance se ressent, et elle se voit. C'est ainsi que la photographie perd son sens. N'hésitez donc surtout pas à vous rapprocher de votre sujet/objet à photographier pour un meilleur résultat.
"Si vos photos ne sont pas assez bonnes, c'est que vous n'êtes pas assez proches".
3. Toujours photographier les sans-abri
Les sans-abri sont un sujet largement abordé par les photographes, notamment amateur, dans la photographie de rue. Ce n'est pas un mal en soi, la problématique réside essentiellement dans l'approche, car il faut bien avouer qu'il y a un grand nombre de photo sur le sujet, revendiquée de nature sociale (ce qui n'est en réalité pas toujours le cas). Cependant il s'agit d'un sujet facile, qui résulte d'une population de sans-abri fortes dans les métropoles, et le message se perd, égaré dans le flot d'images produites. Réussir des photographies des sans-abri, c'est se démarquer, être original, apporter un point de vue différent, novateur ( même s'il n'existe rien qui n'ait jamais été fait en photographie comme en arts).
4. Penser, réfléchir et composer son message
Parfois on pense faire une bonne photo, et ce n'est pas le cas, mais il arrive aussi que l'on réussisse une photo quand on ne le pensait pas. Il ne s'agit pas réellement de chance, ni même de hasard, mais de composition! Une photo bien cadrée est déjà un bon départ, mais mieux vaut sur-cadré pour recadrer après en post-production plutôt que de ne rien photographier du tout. La composition se traduit par un équilibre de l'image, une image, mal ou pas du tout préparée est rarement une bonne photo. En photographie, il faut savoir être patient, vif, rapide, attentif.
Pensez bien à vos cadres, à la composition, en faisant attention aux motifs et personnages qui composent l'image, quelle zone sera nette, une photographie couleur ou une photographie noir et blanc, et pourquoi?
5. Trop de post-production ou le back-up du noir et blanc
La retouche photo ne doit pas faire office de cache-misère,. De même pour le noir & blanc. Une photo ratée n'est pas à sauver. En revanche, une photo réussie peut être retouchée parce qu'elle est belle sans retouche, ou qu'elle exprime quelque chose, qu'elle n'a pas de problème technique majeur qui influence forcément le résultat de votre image (sous-exposition, surexposition, floue...).
Le Noir et Blanc peut sembler être une solution, mais détrompez-vous. C'est une erreur commune à éviter. Une mauvaise photographie le restera, même en Noir et Blanc. La profondeur d'une photographie, sa qualité, ne se résume pas au monochrome ni à la couleur. Il s'agit de savoir quel est le message porté, la volonté de l'auteur, sa perception de la photographie. Chacun apporte sa pierre à l'édifice. L'essentiel est de ne pas oublier qu'une photo ratée en couleur le sera tout autant en noir et blanc.
La Street photography : que faut-il faire pour améliorer ses clichés ?
Il faut travailler sa sensibilité et sa technique en faisant des photos ! La pratique est ce qui vous permettra de progresser, exercez vous dans toutes les situations, de jour comme de nuit, en plein soleil ou sous la pluie, en contre-jour. Laisser aller vos envies, votre créativité. Garder en tête que votre photo Street doit attirer le regard, surprendre, avoir du sens et raconter une histoire. S'il est difficile de se situer entre ce qu'il faut faire et ne pas faire, rappelons que tout est une question d'équilibre.
1. Les multiplier
Il n'y a pas de secrets. C'est en photographiant que l'on apprend à photographier. Il faut multiplier les clichés pour s'améliorer, on rate 100% des photos que l'on ne fait jamais. Si vous râté un cliché, recommencer, changer de position, de réglage, de point de vue, bref! Entraînez-vous, approchez-vous de vos sujets, ouvrez l’œil et n'hésitez jamais à photographier! Votre image n'est pas bonne, ce n'est pas grave, il y en aura pleins d'autres!
2. Faire attention à la lumière
La lumière est un élément essentiel quel que soit le type de photo que vous souhaitez faire. Nous dirons même crucial! Car la lumière c'est le cœur de la photographie. Travailler la lumière, composer avec elle lors d'une sortie Street est indispensable. Savoir l'analyser, l'étudier permet de réussir ses photographies (en matière d'éclairage en tout cas) multiplier les possibilités, ouvrir la voie à de nombreux effets, développer sa réactivité. En jouant avec elle, vous pouvez choisir quels éléments occuperont le champ éclairé et quels éléments seront dans l'ombre.
Lumière!
3. Penser à l’arrière-plan
Encore une fois, cela peut paraître évident. Et pourtant, il arrive d'être tellement distrait par le sujet principal que le résultat peut se révéler surprenant et l'on peut découvrir un élément perturbateur. Un bel arrière-plan peut mettre en valeur le sujet principal, lui donner de la profondeur , un intérêt. Il arrive qu'une photo soit ratée simplement parce que l'arrière plan dénote du premier, ou parce qu'il prend une place trop importante par rapport au premier plan, qui ne se détache plus du second.
4. Utiliser la technique du "Zone focus"
Cette technique est idéale pour la Street photography. Réglez votre ouverture pour obtenir une certaine profondeur de champ. Puis faites une mise au point manuelle sur un objet situé à la distance que vous souhaitez et débraillez l'autofocus. Cette distance ainsi calibrée vous permettra de ne pas perdre de temps en effectuant la mise au point à chaque fois que vous souhaitez capturer un moment sur le vif. Celui-ci doit se passer dans cette zone de netteté. Une technique toujours très appréciée des Street photographer et des reporters.
5. Se faire plaisir et se laisser surprendre !
Toutes ces règles ne doivent pas vous décourager! Le plaisir de la Street photo est aussi - et surtout - de vous faire plaisir, de flâner et de vous laisser surprendre par tout ce qui vous entoure ! Travailler avant tout votre curiosité et votre sensibilité !
Passionné par la street photography? Rejoignez-nous pour une Masterclass Exclusive de 2 jours !
"Red Lights", à la rencontre des bistrots français par le photographe Blaise Arnold
Blaise Arnold est un photographe français nostalgique. Nostalgique d’un Paris dans lequel les bistrots tenaient une place importance aux yeux des parisiens.
Équipé de son trépied, il décide de parcourir l’Ile de France mais également le reste de la France durant ses week-ends, à la recherche de ces bistrots pleins de caractères qu’il affectionne tant.
Au crépuscule ou à l'aube et par temps de pluie uniquement, le photographe immortalise les bistrots en voie de disparition en leur créant une certaine aura. S’ils nous paraissent peu originaux lorsque l’on croise leur chemin, Blaise Arnold parvient au travers de ses clichés à redonner une certaine force et authenticité à ces bistrots.
Retrouvez ci-dessous quelques photos de « Red Lights », cette série de Blaise Arnold, entre sombre et nostalgie.
Retrouvez l'intégralité du travail de Blaise Arnold sur son site et sur sa page Facebook !
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Les autoportraits At Home de la photographe Anna di Prospero
Née à Rome en 1987 Anna di Prospero a étudié la photographie à l‘institut européen du design à Rome et à l’École d’arts visuels de New York . En 2008, elle a été sélectionnée pour le festival International de la Photographie à Rome, avec une exposition solo à la Galerie Gallerati . Elle gagne le prix de «Découverte de l’année » aux Lucie Awards 2011 . À travers ses autoportraits, la jeune photographe nous emmène dans un univers surprenant et inquiétant, en effectuant un important travail de double exposition.
Anna di Prospero nous parle de son travail dans une interview exclusive ci-dessous.
Peux-tu te présenter en quelques lignes ?
Je suis une photographe de 28 ans. J’ai étudié la photographie à l’Institut Européen de Design à Rome et à l’école des arts visuels à New York. Depuis 2007 je travaille sur plusieurs projets explorant les problèmes relationnels, d’identité et d’intimité.
Quel est ton parcours de photographe ?
Ma passion pour la photographie a commencé au lycée. À l’issue d’une compétition adressées aux jeunes élèves, j’ai gagné un cours sur la photographie analogue. Après ça j’ai arrêté la photographie pour me consacrer à la peinture. Après le lycée, vers mes 19 ans, j’ai commencé à prendre des photos quasiment tous les jours et depuis je n’ai jamais arrêté. À 21 ans, j’ai présenté ma première exposition en solo à la galerie Gallerati à Rome et après j’ai gagné une bourse pour trois ans de cours en photographie à l’Institut Européen du Design.
L’année qui a suivie j’ai fait partie d’un séminaire sur la photographie contemporaine éditée par Giorgia Fiori et Gabriel Bauret : depuis ça j’ai commencé à penser à la photographie comme étant mon travail. Je savais que ce qui allait commencer serait un chemin long et difficile mais je savais aussi que je ne pouvais pas rester en arrière. L’un des challenges les plus difficiles pour moi a été de persuader mes parents : pendant très longtemps ils n’étaient pas d’accord. Ils ont abandonnés seulement quand j’ai gagné l’Award « Découverte de l’année » aux Lucie Awards 2011.
Comment t’es venue l’idée de cette série Home ? Où l’as-tu effectuée ?
Le début de la série « auto portrait à la maison » coïncide avec mon emménagement dans la maison où j’ai réalisé cette série. Le but était de créer un lien avec cette endroit inconnu à l’époque. La photographie m’a permis de découvrir et créer un lien avec la maison, et ça m’a inspiré pour créer et alimenter une série pendant trois ans.
L’idée du dédoublement et de l’enfermement ressort fortement dans ta série « Self-portrait at home », pourquoi ?
J’ai commencé à prendre des photos parce que je sentais le besoin de creuser plus profondément dans ma personnalité et je suppose qu’à cette époque, il y a presque 8 ans, j’étais toujours en train de découvrir qui j’étais et d’expérimenter différents styles et techniques.
Cette série me rappelle un peu Alice au pays des merveilles version 21ème Siècle, t’en es-tu inspirée pour ce projet ?
À ce moment là j’étais très inspirée par le travail de Michel Gondry.
Quel matériel utilises-tu et sur quel logiciel retouches-tu tes photos ?
Je shoot avec un Canon 5D Mark II. J’ai un objectif 24-105mm et j’édite mes photos avec Photoshop CS6.
Quels artistes t’inspirent ?
Gregory Crewdson, j’ai son approche cinématographique de la photographie. Je le considère plus comme un réalisateur qu’un photographe. Ses photos sont pleines d’histoires et d’émotions cachées dans le regard de ses personnages. C’est ce que j’aime le plus dans une photo aussi forte : quand elle atteint d’abord votre esprit et votre coeur puis vos yeux.
Le mélancolique Souvenir d'un Futur du photographe Laurent Kronental
Souvenir d’un Futur est une série de photo d’architecture du photographe français Laurent Kronental témoignant de la vie des seniors dans les grands ensembles de la banlieue parisienne.
Ces quartiers furent construits pendant les Trente Glorieuses afin d’absorber l’accroissement démographique.
Au fil des ans, ces banlieues ont de plus en plus souffert d’une opinion souvent négative.
Pendant 4 ans, le photographe a rencontré ceux qui s’y sont installés lors de la construction de ces bâtiments et qui, pour lui, représentent la mémoire des lieux. Dans cette série, le photographe met face à face les bâtiments et leurs plus anciens habitants dans des photos aussi belles que touchantes.
Laurent Kronental vous parle de ce très beau projet à l’occasion d’une interview exclusive ci-dessous :
Pour commencer, pourrais-tu te présenter en quelques lignes ?
Je m’appelle Laurent Kronental, je suis français, j’ai 28 ans et je suis photographe autodidacte. Je vis à Courbevoie (Hauts-de-Seine, 92). Je travaille depuis 4 ans sur une série intitulée Souvenir d’un Futur qui met en lumière les personnes âgées habitant dans les Grands Ensembles de la banlieue Parisienne.
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Quand et comment as-tu commencé la photographie ?
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J’ai fait en 2008 un voyage de six mois en Chine à Beijing. Armé d’un compact numérique, j’y ai photographié la diversité urbaine avec une passion grandissante pour l’originalité des architectures. Je sentais une envie profonde de trouver du sens dans mes photos.
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« Souvenir d’un futur » donne un nouveau regard sur la banlieue parisienne, totalement dénudée des stéréotypes qu’on pourrait lui attribuer. Comment t’est venue l’idée de réaliser cette série ?
As-tu vécu en banlieue dans ce type d’environnement ?
Durant plusieurs années, j’ai développé une très grande attirance pour l’architecture des Grands Ensembles.
Deux quartiers tout proches de chez moi se sont révélés essentiels dans ma démarche : les Damiers à Courbevoie et les Tours Aillaud (cité Pablo Picasso) à Nanterre. Ces bâtiments semblaient exister hors du temps, comme si leur raison d’être oscillait entre futur et passé.
.J’ai vu que tu avais réalisé la série en argentique, est-ce valable pour tous tes travaux ou uniquement pour celui-ci ?
J’ai effectivement réalisé Souvenir d’un Futur avec une chambre argentique grand format 4×5 et je vais continuer de l’enrichir ces prochains mois. Pour le moment, il s’agit du seul projet artistique que j’ai présenté. Je mène actuellement une deuxième série débutée il y a 2 ans avec ce même outil dont j’aurais dû mal à me passer aujourd’hui. En revanche, je réalise des commandes la plupart du temps au numérique avec un 5D mark II.
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Quel est ton rapport avec les personnes qui apparaissent sur tes clichés, les connais-tu ?
Si non, a t-il été facile de les convaincre de les photographier ?
Je n’avais pas de contacts dans ces quartiers lorsque j’ai débuté cette série et je ne connaissais aucune personne âgée.
Pour trouver mes sujets, la démarche la plus efficace que j’ai adoptée était de parler aux personnes âgées directement dans la rue. Régulièrement, je suis tombé sur des anciens au parcours atypique et souvent esseulés. Il m’a fallu leur expliquer mon projet et les messages que je voulais y faire passer pour réussir à instaurer un climat de confiance. Il y a un important travail en amont qui m’a demandé énormément d’énergie.
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Enfin, quels sont les artistes qui t’ont inspiré dans ton travail ?
Plusieurs artistes m’ont marqué. Voici les photographes dont j’admire le travail : Nadav Kander, Alec Soth, Pieter Hugo, Todd Hido, Naoya Hatakeyama, Alexander Gronsky ou encore Simon Norfolk.
Laurent Kronental : Site
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Les dessous de la vie de Barbie par la photographe Dina Goldstein
Dina Goldstein est une artiste Pop Surréaliste née en 1969 à Tel Aviv. Elle part vivre à Vancouver en 1976 où elle étudie l’histoire de l’art et la photographie. À travers son art, elle dénonce et critique la condition humaine en réinterprétant les clichés de beauté, le genre, le sexe et la religion avec un regard de Culture Pop. Elle est connue pour sa série Fallen Princess, réalisée en 2007 et remporte le grand Prix Virginia en 2014.
Découvrez le série The Doll’s House dédiée à la célèbre poupée Barbie et la vidéo making-off en fin d’article !
Ses images sont porteuses de messages métaphoriques et ironiques, elle s’attaque pour The Doll’s House aux poupées les plus adulées des petites filles de la culture occidentale : Barbie et Ken.
Ses 2 principales sources d’inspirations sont ses deux filles, Jordan 10 ans et Zoé 6 ans, à qui elle a emprunté les poupées préférées le temps d’un petit shooting…
Pour The Doll’s House, son travail est divisé en 10 séquences formant une suite narrative, la série se déroule en quelques jours dans la vie de Barbie et Ken. Pour ceci, Dina a conçu quatre pièces de maison de poupée à taille réelle. Dina a engagé de vrais modèles pour incarner le couple star, fournissant avec son équipe un impressionnant travail de maquillage. On jurerait les modèles en plastique !
Plus que tout autre symbole de l’enfance, Barbie incarne la femme idéalisée. Elle résume ce concept fabuleux que la beauté et le pouvoir sont indispensables à la réussite et au bonheur. Pas convaincue par l’idée, Dina décide que son co-star Ken, piégé dans un mariage imposé depuis plus de trois décennies, découvre son Moi authentique et exprime enfin son individualité. La pauvre Barbie découvre Ken avec une autre poupée masculine et son chagrin la conduit à la folie. Le sort de Barbie est sombre entre les mains de Goldstein. Elle la décompose et la confronte à sa pertinence éphémère.
Il est difficile de prendre un concept comme le mariage et de le discuter parce que chacun le voit différemment.
Il y a trop d’espoirs et de rêves construits autour du mariage et c’est pourquoi ils ne marchent pas souvent. Si deux personnes veulent rester ensemble, ils doivent s’accepter entièrement. Je pense que cela n’arrive pas très souvent et que les couples mariés gardent des secrets l’un envers l’autre. Nous nous marions, achetons une maison que nous remplissons de belles choses et nous attendons de la vie qu’elle continue sans à-coups et pour toujours. Malheureusement, ce n’est pas souvent le cas. La vie est complexe et nous devons manœuvrer constamment. – Dina Goldstein
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Vidéo du making-of du projet de la photographe Dina Goldstein
Retrouvez Dina sur les réseaux sociaux et sur son site
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La série des amoureux par Maud Chalard
Maud Chalard est une jeune photographe française âgée de 24 ans. Inspirée et touchée par les couples qui l’entourent et notamment de son histoire d’amour avec Théo Gosselin, Maud capture des instants de vie intimes et doux. Pour sa série intitulée « Lovers », Maud a lancé un appel sur les réseaux sociaux pour se prêter à cet exercice tout de même délicat; en effet, photographier des amoureux dans leur intimité nécessite de se faire toute petite mais également de créer une atmosphère douce et rassurante.
A l’occasion de la rédaction de cet article, Maud a accepté de répondre à quelques unes de nos questions.
Nous avons vu que votre technique de prédilection est l’argentique, tout comme Théo Gosselin. Pourriez-vous nous dire quels types de pellicules vous préférez charger dans votre Nikon FM2 ? En effet, nous avons remarqué que certaines séries sont en noir et blanc et d’autres en couleurs, comment préparez-vous à l’avance votre séance photo et vos choix de pellicules (volonté des modèles, ambiances voulues..) ?
Pour les pellicules, je travaille essentiellement avec des Portra 400. Je travaille presque toujours en couleur, le noir est blanc est la plupart du temps traité en post prod. Il n’y a que quelques séries au 6×6 que j’ai shooté au noir et blanc directement.
Vos photographies ont beaucoup de succès. Comment voyez-vous votre avenir ? Nous avons vu que vous partez prochainement avec Théo aux USA et au Canada. Peut-être une future collaboration pour la sortie d’un livre ?
C’est vrai que ces derniers temps c’est chouette, j’ai eu beaucoup de retours positifs, c’est très encourageant. Je viens d’ailleurs de quitter mon travail pour me consacrer à la photo. Je travaillais depuis un an dans la publicité mais je n’avais pas assez de temps pour faire autant de photos que je voulais et concrétiser des projets. Aujourd’hui je vais enfin pouvoir m’améliorer et m’éclater.
J’ai aussi quitté mon travail car Théo et moi avons en effet un projet commun. Nous partons à l’été 2015 aux USA à la rencontre de ce pays qui nous fascine. L’idée est de capturer chaque instant d’un voyage de trois mois à travers les plaines américaines. D’Est en Ouest, nous parcourrons près de 10 000 miles afin de photographier nos rencontres, les paysages magnifiques et notre vie sur la route. Bien sûr, l’idée est d’en faire un livre au retour !