Alexis Sevenier Charlotte Le Bon graine de photographe

L'univers délicat et poétique du photographe Alexis Sevenier

Alexis Sevenier Charlotte Le Bon graine de photographe
© Alexis Sevenier

« Personal Film photography diary To resist death », voici l’unique description que vous rencontrerez sur le site du talentueux Alexis Sevenier.

Avant la photographie, c’est vers la musique qu’Alexis s’est tourné. En effet, à 18 ans il crée une structure pour promouvoir des artistes, par la suite devenus amis pour certains. Une carrière de manager qui lui fait mettre de côté la photo pendant 10 ans.

C’est seulement en 2015, frappé par l’importance de la photographie dans sa vie, qu’il renoue avec son premier amour. À 15 ans, amoureux de musique et de photographie, il réussit à lier ses deux passions avec la photo de concert.

Je donnais les photos à des webzines, cela me permettait d’aller voir tous les concerts qui m’intéressaient et j’avais parfois la possibilité de faire des interviews d’artistes que j’admirais.

Ces 3 dernières années, il s’est notamment fait connaître pour ses portraits de l’actrice et artiste Charlotte Le Bon.
Véritable journal intime photographique (comme il l’indique sur son site), son univers dégage une atmosphère douce et nostalgique. Un regard en argentique sur l’instant présent.

Inspiré particulièrement par des photographes tels que Josef Koudelka, Philip Lorca diCorcia et Masao Yamamoto, il soigne particulièrement l’esthétique et la lumière de ses images.
Son travail est principalement composé de portraits, de proches ou d’inconnus. Le talent d’Alexis Sevenier réside dans la capacité qu’il a saisir la beauté de son sujet, créant ainsi une intimité particulière qui émane jusqu’à nous. En couleur ou en noir et blanc, les clichés du photographe installé à Paris ne laissent pas indifférents.

Découvrez un aperçu de l’univers du photographe Alexis Sevenier :

Alexis Sevenier : Site – Instagram

À LIRE AUSSI :


portrait Keith Oshiro sublimer la diversité par la photoraphie

Keith Oshiro, l'art de sublimer la diversité par la photographie

Rien n'est plus beau que la différence, la pluralité, et cela Keith Oshiro l'a bien saisi. Originaire de la cosmopolite ville de Los Angeles, ce talentueux photographe spécialisé dans l'art du portrait, a vu et a grandi dans un environnement où la diversité va de soi.

C'est dès le collège, qu'il prend son premier appareil entre les mains. N'ayant pas les mêmes facilités que ses amis pour le skateboard, il préfère documenter leurs activités à l'aide de la photographie. Il consacre donc ses débuts à l'univers de la planche à roulettes et se lance en indépendant après le lycée. Une fois à l'université son intérêt se tourne vers les gens et la mode.
Il est depuis 2017 diplômé de l'Art Center College of Design de Pasadena, où il a passé la grande partie de son temps à essayer de trouver sa voix et à réaliser des portraits.

Keith Oshiro
©️ Keith Oshiro

Ses inspirations

Ses premières inspirations en terme de silhouette et de forme, sont des photographes comme Henri Cartier-Bresson, Joel Meyerwitz, Richard Avedon... À présent, obsédé par la couleur, ce sont des artistes comme Harley Weir, Jamie Hawkesworth, Alec Soth qui l'inspirent.
Lors de nos échanges, il a d'ailleurs souhaitez remercier l'un de ses professeurs, l'artiste Paul Jasmin, qui l'a aider à façonner son regard sur ses sujets, et qui lui a enseigné l'importance des visages dans l'image. Un soutien qui lui a permis de trouver sa voie dans le monde de la photographie.

Des portraits lumineux et intimes

Ses travaux sont principalement centrés sur l'humain. À l'aide de son Pentax 645 ou de son Canon 5D MarkII, il réalise des portraits lumineux et intimes. Saisissant la beauté et la pureté de ses modèles avec douceur. Une véritable déclaration d'amour à la diversité du genre humain, avec ses défauts et ses qualités, ses atouts et ses faiblesses.

De nos jours, je pense que dans la mode et en général, nous voyons beaucoup plus de représentation de toutes sortes de gens et cela m'inspire beaucoup. Dans mon travail, je souhaite être inclusif et ouvert aux différents avis et idées.

Keith Oshiro
©️ Keith Oshiro

 

Keith Oshiro
©️ Keith Oshiro

 

Keith Oshiro
©️ Keith Oshiro

 

Keith Oshiro
©️ Keith Oshiro

 

Keith Oshiro
©️Keith Oshiro
Keith Oshiro
©️ Keith Oshiro

 

Keith Oshiro
©️ Keith Oshiro

 

Keith Oshiro
©️Keith Oshiro

 

Keith Oshiro
©️ Keith Oshiro

 

Keith Oshiro
©️Keith Oshiro

 

Keith Oshiro
©️ Keith Oshiro

 

Retrouvez l'ensemble du travail de Keith Oshiro sur son site officiel et n'hésitez pas à le suivre sur Instagram !

Et rejoignez-nous pour une Mastercalss exceptionnelle avec Arnault Joubin ! Dates et inscriptions pour tous nos cours ici !

À LIRE AUSSI


The Last Headhunters of The Konyak Tribe ©️ Omar Reda

Omar Reda a photographié les derniers chasseurs de têtes de la tribu Konyak

The Last Headhunters of The Konyak Tribe ©️ Omar Reda
The Last Headhunters of The Konyak Tribe ©️ Omar Reda

Nous vous avions déjà parlé du travail d’Omar Reda. Le photographe libanais avait réalisé des portraits de mains, mais aussi de Sadhus et montré la beauté ethnique des femmes des tribus de l’Omo. Nous le retrouvons aujourd’hui au Nagaland, un État du Nord-Est de l’Inde avec les derniers chasseurs de têtes de la tribu Konyak.

Les chasseurs de têtes tatoués de la tribu Konyak

Les chasseurs de têtes tatoués de la tribu Konyak sont les derniers représentants d’une époque. La décapitation des têtes des guerriers ennemis était une partie fondamentale de la culture Koyak. Le tatouage facial que ces hommes arborent représente le passage à l’âge adulte après avoir coupé la tête de son ennemi. Symbole guerrier, le tatouage sur le visage est synonyme de force, de fierté et de courage.

The Last Headhunters of The Konyak Tribe ©️ Omar Reda
The Last Headhunters of The Konyak Tribe ©️ Omar Reda

L'arbre sacré

Les hommes ont eu l’habitude de rassembler des têtes, des pieds et des mains comme des trophées, puis de les suspendre à l’arbre sacré à l’entrée du village pour les protéger et garantir la fertilité de la terre et des hommes.

Aux XIXe et XXe siècles, les missionnaires chrétiens et colons ont convaincu ou forcé les membres de la tribu Konyak à se convertir au Christianisme. La tribu a résisté pendant de longues années, mais a fini par céder, marquant ainsi la fin de la tradition de décapiter ses ennemies. Cependant, ces rituels persistent de temps à autre, loin des autorités indiennes.

Aujourd’hui, il est plus rare d’apercevoir des crânes humains. Mais les crânes d’animaux, récoltés pendant la chasse, ornent toujours les maisons. Ces crânes sont révélateur du statut social de son propriétaire. Plus le crâne est grand, plus le statut est élevé.

The Last Headhunters of The Konyak Tribe ©️ Omar Reda
The Last Headhunters of The Konyak Tribe ©️ Omar Reda

La nouvelle génération Konyak s’est aujourd’hui détournée de ces pratiques culturelles. Seules les personnes âgées de plus de 70 ans ; toujours très fières de leur culture et leur identité ;  sont restées dans les villages. La série de portraits de Omar Reda qui est parti à leur rencontre, est peut-être l’un des derniers témoignages des chasseurs de têtes de la tribu Konyak.

« Malgré leur réputation féroce, la dernière génération des chasseurs de têtes de la tribu Konyak est très amicale et hospitalière. » – Omar Reda

Le photographe Omar Reda
Le photographe Omar Reda

Retrouvez tout le travail d’Omar Reda sur son site et suivez-le sans plus attendre sur Instagram et Twitter !

Et rejoignez-nous pour progresser en Portrait ! Dates et inscriptions pour tous nous cours ici !


exposition faux-semblant stéfanie renoma

Faux-Semblant, la nouvelle exposition de la photographe Stéfanie Renoma

Traînant depuis plus de 20 ans ses basques arty rock dans les sillons de la mode, Stéfanie Renoma place l’art au centre de sa vision créative. Styliste, directrice artistique et photographe Stéfanie ; dont nous vous avions déjà présenté le travail ; est la digne héritière de son père Maurice Renoma, lui-même styliste, scénographe et photographe.

exposition faux-semblant stéfanie renoma
© Stéfanie Renoma

Stéfanie Renoma est une artiste anticonformiste et atypique, jouant sur le corps, s’amusant à le modeler pour lui donner une ambiguïté trouble, une identité double, que renforcent la mise en scène luxueuse et glamour. Le style est affirmé, l’opposition entre l’homme et la femme annihilée, le paradoxe exacerbé. Un voyage poétique à travers les mystères féminins et masculins. Habillé, dénudé, son modèle type c’est l’androgyne, le double, la femme-homme, l’homme-femme !

Du 5 avril au 16 avril 2018, découvrez sa nouvelle exposition Faux-Semblant à la mairie du 8ème arrondissement de Paris.

Exposition Faux-Semblant – Stéfanie Renoma

 à la Mairie du 8ème arrondissement de Paris

du 5 avril au 16 avril 2018

Retrouvez l’ensemble du travail de Stéfanie Renoma sur son site

Et rejoignez nous pour un cours Portrait et/ou Studio ProDates et inscriptions pour tous nous cours ici !


Neon Nights © Daniel Soares

Les néons new-yorkais illuminent les nuits du photographe Daniel Soares

Neon Nights © Daniel Soares
Neon Nights © Daniel Soares

Le new-yorkais Daniel Soares est un artiste aux multiples facettes. Il est à la fois, cinéaste indépendant, photographe et directeur de création. Il enseigne également à la Miami Ad School.

À travers son travail, il s’efforce de créer des pièces significatives qui ont un impact sur la vie des gens. Installé aux Etats-Unis depuis 2013, il a grandi en Allemagne et au Portugal. Il a travaillé pour diverses agences incluant Droga5, Viceland, Anomaly et Mother. Ses travaux lui ont valu plusieurs prix, notamment dans le domaine de la publicité.

Je suis obsédé par les gens, leurs bizarreries, leurs passions, leurs rêves. Plus c’est bizarre, mieux c’est !

Neon Nights, c’est l’histoire de New-York au crépuscule. L’histoire des néons des magasins qui illuminent les rues. Une histoire d’amour photographique entre les lumières de la ville et Daniel. C’est loin de Time Square, entre Chinatown et Brooklyn que Daniel a réalisé cette magnifique série photo.

Le jour, New-York peut être oppressante, sale et bruyante, mais la nuit, elle se transforme en un conte de fées de néons, où le temps semble s’arrêter. – Daniel Soares pour The Guardian.

Avec une approche que l’on peut qualifier de cinématographique, Daniel a su mettre en valeur les néons des boutiques new-yorkaises de nuit. Sur chacune des photos, les néons sont la seule source lumineuse de la rue. Les commerces semblent sortis de l’ombre, comme révélés au monde une fois la nuit tombée.

Découvrez un aperçu de cette série techniquement et esthétiquement brillante !

Daniel Soares : Site officiel – Instagram

Pour progresser en Photo de nuit, rejoignez-nous ! Dates et inscriptions pour tous nous cours ici !

À LIRE AUSSI


Yevgeniy Kotenko a photographié le même banc public pendant 10 ans

Yevgeniy Kotenko - On the Bench
On the Bench © Yevgeniy Kotenko

Rien de plus anodin qu'un banc. Peu importe la ville dans laquelle vous vous trouvez, il y aura toujours à un coin de rue un banc public. Un banc pour se reposer, déjeuner, un banc public sur lequel se retrouve aussi les amoureux ou les amis. Des actions quelconques du quotidien que personne ne remarque... si ce n'est Yevgeniy Kotenko.

Depuis plus de 10 ans, le photographe ukrainien Yevgeniy Kotenko a immortalisé les allées et venues autour d'un même banc.

C'est en 2007, depuis la cuisine de ses parents au quatrième étage d'un immeuble à Kiev, que Yevgeniy a commencé à photographier un simple banc dans un parc. On the bench, est un projet qui au fil du temps est devenu une véritable série documentaire. Situé juste en face de chez lui, entre une voie piétonne et une aire de jeux, cet espace s'est avéré très révélateur de la vie de ses habitants et des gens de passage. Au fil des saisons et des années, familles, policiers, amis, amants, personnes en état d'ébriété, tous se sont arrêté sur ce banc...

Yevgeniy Kotenko - On the Bench
On the Bench © Yevgeniy Kotenko

 

Yevgeniy Kotenko - On the Bench
On the Bench © Yevgeniy Kotenko

 

Yevgeniy Kotenko - On the Bench
On the Bench © Yevgeniy Kotenko

 

Yevgeniy Kotenko - On the Bench
On the Bench © Yevgeniy Kotenko

 

Yevgeniy Kotenko - On the Bench
On the Bench © Yevgeniy Kotenko

 

Yevgeniy Kotenko - On the Bench
On the Bench © Yevgeniy Kotenko

 

Yevgeniy Kotenko - On the Bench
On the Bench © Yevgeniy Kotenko

 

Yevgeniy Kotenko - On the Bench
On the Bench © Yevgeniy Kotenko

 

Yevgeniy Kotenko - On the Bench
On the Bench © Yevgeniy Kotenko

 

Yevgeniy Kotenko - On the Bench
On the Bench © Yevgeniy Kotenko

 

Yevgeniy Kotenko - On the Bench
On the Bench © Yevgeniy Kotenko

 

Yevgeniy Kotenko - On the Bench
On the Bench © Yevgeniy Kotenko

Retrouvez l'intégralité de la série On the bench sur Facebook et n'hésitez pas à suivre Yevgeniy Kotenko sur Instagram

Et rejoignez-nous dans nos cours Street photography et CompositionDates et inscriptions pour tous nous cours ici !

À LIRE AUSSI


Lux Noctis © Reuben Wu

Le photographe Reuben Wu façonne les paysages nocturnes à l'aide d'un drone

Lux Noctis © Reuben Wu
Lux Noctis © Reuben Wu

Le photographe et cinéaste Reuben Wu est un homme aux multiples facettes ; co-fondateur du groupe de musique originaire de Liverpool « Ladytron », il manie aussi bien l’art de la photographie que celle du clavier. Aventurier, Reuben Wu parcours des milliers de kilomètres dans l’intérêt de capturer des paysages isolés du reste du monde. Désignant ses photographies telles des « fragments de mémoire et d’imagination », l’artiste brave la nature déserte et abandonnée.

Avec sa série, Lux Noctis, Reuben Wu s’est lancé dans une nouvelle aventure : réaliser des photos dans de le cadre de la photographie de paysage traditionnelle, mais le tout influencé par les peintures romantiques du 19e siècle, l’exploration des planètes et la science-fiction. S’éloignant ainsi de ces images qui nous sont familières, pour laisser place à un univers inconnu et fictif, renouvelant ainsi notre perception du monde.

Réalisée de nuit comme son nom latin l’indique, Lux Noctis est constitué de photos de paysages à la composition classique, mais avec une touche de magie. À l’aide d’un drone équipé d’un projecteur Fiilex AL250 (un puissant système d’éclairage LED), Reuben Wu sublime ces scènes avec la technique du lightpainting. Une montagne qui pourrait sembler classique et familière se retrouve alors surplombée d’un halo lumineux, presque extraterrestre

Découvrez un aperçu de la série surréaliste et fascinante Lux Noctis, et retrouvez la vidéo des coulisses en bas de page. 

Retrouvez le travail de Reuben Wu sur son site, et n’hésitez pas à le suivre sur Facebook et Instagram.

Pour progresser en Photo de nuit, rejoignez-nous ! Dates et inscriptions pour tous nous cours ici !


Berlin After Dark © Sebastian Jacobitz

Berlin After Dark la série du street photographer Sebastian Jacobitz

Berlin After Dark © Sebastian Jacobitz
Berlin After Dark © Sebastian Jacobitz

À 29 ans, Sebastian Jacobitz est un photographe de Berlin passionné par la Street photography et membre du collectif Berlin 1020. Depuis 2015, il capture le quotidien de la capitale allemande à la recherche de ces petits moments si particulier.

Pour Berlin After Dark, le photographe berlinois s’est lancé le défi de réaliser une série photo de nuit et en pleine période de Noël pour prouver que la street photography est toujours possible, peu importe les circonstances. Ne sortant jamais sans un appareil photo, il s’est ici armé de son petit Ricoh GR.

Les photographies de la série Berlin After Dark ont été prises à Kurfürstendamm – également connue sous le nom de Ku’Damm – à la période de Noël. Cette avenue longue de 3,5km est la rue commerçante la plus populaire de Berlin. La journée, Ku’Damm est remplie de gens à la recherche de la dernière robe à la mode ou du dernier téléphone qui vient de sortir. Mais une fois que le soleil a quitté la scène, c’est une toute autre ambiance qui apparaît. Grâce aux décorations des fêtes de fin d’année, mais aussi et surtout à l’aide d’un flash, Sebastian Jacobitz donne une ambiance unique à ses clichés en noir et blanc, offrant ainsi une autre image de Berlin une fois la nuit tombée.

Presque comme un rêve flou, la série montre un autre côté de la rue. En créant ces scènes avec un flash et une vitesse d’obturation plus longue, les caractères des gens se transforment. Peu impressionnant, banal et habituel en plein jour. Extraordinaire, brut et sauvage la nuit.

Le photographe Sebastian Jacobitz
Le photographe Sebastian Jacobitz

Retrouvez l’ensemble du travail de Sebastian Jacobitz sur son blog Streetbounty !

Et rejoignez-nous pour un Workshop Street Photography avec le collectif Fragment ! Dates et inscriptions pour tous nos cours ici !


Urbex - Requiem pour pianos par le photographe Romain Thiery

Romain Thiery - Requiem pour pianos
Requiem pour pianos © Romain Thiery

Photographe professionnel et pianiste, Romain Thiery est spécialisé dans la photographie urbex. Depuis 2009, cet artiste originaire de Montpellier dans le sud de la France se déplace dans toute l’Europe à la recherche de patrimoine abandonné.

Son travail a donné lieu à diverses expositions, collaborations et articles tant au niveau national qu’international. Il expose aujourd’hui dans plusieurs galeries de façon permanente.

Véritable passionné, Romain a la chance de pouvoir faire se rencontrer les deux univers artistiques qui lui tiennent à cœur  : la photographie de lieux abandonnés et les pianos.

Moi-même pianiste, l’émotion prend le dessus lorsque je découvre un piano à l’abandon. C’est le point culminant de mon art : mes deux passions se retrouvent alors réunies en un seul et même sentiment.

Pour réaliser sa série Requiem pour pianos, Romain Thiery a exploré plusieurs pays dont la France, l’Italie, la Belgique et la Pologne. À travers ses images, les notes de musique de ces pianos abandonnés raisonnent à nouveaux dans ces bâtiments en ruines, laissant libre cours à notre imagination.

Il est certain que ma série « Requiem pour pianos » témoigne de mon double attachement au piano et à la photographie. Il s’agit de capter l’image de cet instrument, gisant là, oublié là, et épaississant davantage encore le mystère des lieux abandonnés. C’est ainsi qu’une trentaine de clichés prennent appui sur l’objet central qu’est le piano, souvent édenté, parfois démembré, mais trônant orgueilleusement. Imposant et incongru, il est là ; là où régnaient, il y a peu de temps encore, la grâce, le luxe et l’image d’une nouveauté qui à l’époque appelât au respect.

Découvrez un aperçu de la série Requiem pour pianos du photographe Romain Thiery :

Retrouvez le travail de Romain Thiery sur son site ainsi que sur son compte Instagram !


Le regard du photographe Laurent Kronental à travers les yeux des Tours Aillaud

Les Yeux des Tours © Laurent Kronental

Avec sa précédente série « Souvenir d’un futur » , le photographe Laurent Kronental nous a sensibilisé à la vie des seniors dans les grands ensembles de la région parisienne. Il nous convie maintenant à regarder le monde au travers des hublots des Tours Aillaud dans son nouveau projet « Les Yeux des Tours » qu’il a mené durant 2 ans.

Situées à Nanterre dans le quartier Pablo Picasso, ces 18 tours ont été érigées par l’architecte Emile Aillaud entre 1973 et 1981 et comptent plus de 1600 appartements.

Les Yeux des Tours © Laurent Kronental

Fasciné par le geste architectural autant que par l’idéal utopiste qui le sous-tend, Laurent Kronental nous invite ici à vivre le bâtiment de l’intérieur. En poussant les portes des appartements des Tours Nuages, il nous en ouvre les fenêtres. Tels des yeux, elles offrent au visiteur le vertige de l’altitude, l’étendue de l’horizon, l’immensité du ciel. La pupille s’abandonne au spectacle sensuel de la ville crépitant sous un ciel embrasé, d’une tour qui émerge dans l’azur velouté du crépuscule, des immeubles qui se découpent nettement au vent frais du levant. Mais la vue n’est pas tout pour ceux qui vivent là. Elle n’est que l’arrière-plan d’une vie quotidienne. Il faut cuisiner, dormir, recevoir, se divertir. Les paraboles, les façades, les touffes d’arbres, les lumières, les routes cohabitent avec les meubles, le réfrigérateur, le lit, la décoration, la télévision.

Depuis toujours, ces tours attirent l’oeil de l’artiste et entraînent son questionnement. Pourquoi ces formes ? Que voit-on de là-haut ? Comment vit-on ici ? Il faut entrer pour le savoir. Partir de l’intimité du foyer pour prendre conscience de son environnement.

Laurent Kronental nous en dit plus sur ce projet au point de vue et à la composition originale dans cette interview :

Les Yeux des Tours © Laurent Kronental

  • Pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre série ?

Né en 2015, ce projet prolonge mon étude des grands ensembles en les explorant cette fois de l’intérieur. J’ai choisi pour cela de photographier le quartier des Tours Aillaud et d’illustrer la vie de ses habitants. Fasciné tant par le geste architectural que par l’idéal utopiste qui le sous-tend, je souhaite inviter le spectateur à découvrir l’intimité de l’habitat et retrouver la trace de l’individu au sein de ce grand ensemble exceptionnel. Les Tours Nuages captivent par leurs lignes, leur taille, leurs façades aux mosaïques colorées et leurs fenêtres étonnantes semblables à des hublots. Le hublot est non seulement une fenêtre originale, mais il apparaît aussi comme un œil biface qui observe le monde. Subtile frontière entre l’environnement et le foyer, cet œil nous parle de la société, de l’Homme et de ses aspirations.

Par sa variété de paysages et de lumières, le hublot charme. Mais il inquiète aussi en dévoilant une réalité grouillante et changeante qui étend ses constructions de verre et d’acier sur la nature. Ce spectacle s’incruste dans le quotidien de l’habitant qui tente de consolider son havre de paix par son ameublement et ses objets préférés, recréant ainsi un enracinement personnel. Le hublot crée l’illusion d’un voyage, d’un départ vers le bonheur. Là est la marque de l’espoir initial : offrir autre chose qu’une cité-dortoir aux espaces cubiques.

Les Yeux des Tours © Laurent Kronental

Un brin de mélancolie

La promesse d’un ailleurs est toujours présente, mais elle se teinte de mélancolie. Car au sommet de ces « tours nuages » conçues pour se fondre dans le ciel, l’homme se cherche des racines. Jadis acteur, visionnaire et enthousiaste, il est devenu spectateur, familier et presque indifférent. Toujours absent des images, il impose néanmoins sa présence obstinée, comme par défense ou par bravade. C’est en ouvrant chaque jour ses rideaux qu’il crée le spectacle du soleil se mirant dans les tours.

L’exaltation s’est estompée face aux réalités : le vaisseau-tour resté à quai a vieilli et l’espoir de changement s’est coloré peu à peu de modestie routinière. Dans les années 70-80, Emile Aillaud avait pu espérer améliorer les relations sociales par son architecture novatrice à une époque où tout semblait possible : voyager sur la lune, avoir son ordinateur personnel, communiquer avec le monde grâce aux réseaux informatiques.

Les Tours Nuages et leur allure hors norme leur donne une force et une magie redoutable. Elles écrasent, mais fascinent, elles inquiètent, mais émerveillent. Elles sont fines et élégantes mais aussi abîmées par le temps, ce temps qui les a rendu anachroniques. C’est cette ambivalence qui m’a tant séduit. Elle a été un des socles de mon envie de réaliser ce projet.

Les Yeux des Tours © Laurent Kronental

  • On pouvait déjà apercevoir les Tours Aillaud dans votre série « Souvenir d’un futur », qu’est-ce qui vous a poussé à les choisir à nouveau pour ce projet ? 

Ma première série « Souvenir d’un Futur » s’est focalisée sur les extérieurs des Grands ensembles de la région parisienne dans lesquels j’ai photographié les habitants seniors. Mon objectif y était de projeter le spectateur dans un univers où les derniers témoins seraient les personnes âgées. Je voulais rendre hommage à une génération souvent marginalisée avant qu’elle ne disparaisse, emportant avec elle le souvenir d’une époque. Il m’apparaissait pertinent de lier le vieillissement de ces aînés à celui des ensembles qu’ils ont vu construire. Ce premier projet nous questionne sur la manière dont on imaginait le futur après guerre, un futur rempli d’espoir et de promesses.

Depuis mon enfance, je connais ce quartier proche de Courbevoie où je réside. Jeune, je l’apercevais fréquemment en me promenant. Ces 18 « tours nuages » m’intriguaient et me fascinaient en enrichissant mon imaginaire. Je comprenais pourquoi cette architecture est unique au monde. Je m’y suis rendu pour la première fois en 2011. De 2011 à 2015, j’y ai pris quelques clichés de ma première série « Souvenir d’un Futur ». La cité Pablo Picasso est pour moi l’un des grands ensembles les plus spectaculaires et emblématiques construit pendant les Trente Glorieuses en France.

Dès le départ, j’ai été impressionné par son gigantisme. Les façades m’ont immédiatement subjugué par leur esthétique hors norme rappelant un camouflage militaire énigmatique. J’étais extrêmement attiré par ce quartier singulier qui détonne dans le paysage. Je ressentais aussi la force et la brutalité de ces mastodontes de béton posés tels des vaisseaux ou des fusées. Ce contraste social, urbain, culturel, économique me saisissait. J’avais cette forte envie d’explorer ces tours, de connaître leurs intérieurs, leurs différents visages au gré des saisons et des lumières, leurs habitants, leur histoire.

Les Yeux des Tours © Laurent Kronental

Des airs futuristes

En 2015, j’ai commencé à visiter plusieurs appartements des Tours Aillaud. Je sentais qu’il y avait là un magnifique potentiel qui n’avait jamais été véritablement exploité. J’étais toujours autant charmé par ce quartier et stupéfait par la forme cylindrique des habitats, leur allure rétro futuriste comme bloquée dans le temps. J’avais la sensation d’être transporté dans un univers de science-fiction me rappelant « Playtime » de Jacques Tati, « Blade Runner » de Ridley Scott ou encore « Brazil » de Terry Gilliam.

Une autre spécificité attirait alors toute mon attention : les fenêtres. De l’extérieur, celles-ci me faisaient penser à des maisons troglodytes aux ouvertures creusées dans la roche. Celles-ci seraient le point d’ancrage de mon nouveau projet. La vue qu’elles offraient me subjuguait. Tant de contrastes se superposaient en un seul et même plan. Contrastes esthétiques, mais avant tout contrastes temporels. Ces fenêtres m’évoquaient le voyage : elles pouvaient représenter le hublot d’un avion, d’une capsule spatiale, le sabord d’un navire, ou encore l’œil du Nautilus de « 20 000 lieux sous les mers » de Jules Verne.

Les Yeux des Tours © Laurent Kronental

  • Pourriez-vous nous parler d’une photo qui vous touche tout particulièrement dans cette série ? 

De nombreux moments ont marqué ce projet. Certaines photos me touchent davantage pour diverses raisons. Parmi celles-ci :

J’aimerais vous parler de ce cliché avec la petite télévision, le magnétoscope VHS, le papier peint et les rideaux verts. Une scène tout droit sortie d’un film de Wim Wenders avec cette ambiance colorée et décalée. Lorsque j’ai visité cet appartement appartenant à des personnes âgées, j’ai été très vite captivé par cette pièce. Je ressentais une vive émotion. Tout semblait parfait : le papier peint défraîchi en dessous de la fenêtre en forme de goutte d’eau reliée à une chaîne en fer, les petites chaises d’époque d’enfants en bas, le lit superposé à gauche dont les draps sont assortis à l’ambiance générale. Cette chambre n’avait pas servi à la famille depuis des années. Elle semblait suspendue dans le temps.

J’étais stupéfait par l’atmosphère qui y régnait. La tranquillité, le silence, le contraste entre l’intérieur et l’extérieur, la tour dont on ne voyait ni le haut ni le bas traversait la vitre. Les heures bleues accentuaient la tonalité cyan de la ville. Une impression de cabine de bateau se dégageait. Puis, celle d’être immergé dans un sous-marin. De cette chambre, j’imaginais un monde englouti dont on observerait les vestiges. En arrière-plan, le quartier des Fontenelles. Les lumières des appartements scintillaient et la nuit s’installait. Un des moments que je préfère photographier, entre chien et loup. Au loin, je percevais les bruits de la ville, ses scooters, ses automobiles. La télévision du séjour se faisait soudain entendre. Je mesurais alors la chance d’être là et de pouvoir travailler dans un espace si insolite.

Les Yeux des Tours © Laurent Kronental

  • Avez-vous également réalisé cette série avec une chambre argentique grand format 4×5 ? Si oui, pourquoi ce choix de l’argentique à l’ère du tout numérique ? 

« Les Yeux des Tours » est une série typologique qui suit un protocole de travail bien défini. Chaque cliché est réalisé méthodiquement à la chambre argentique 4×5 en format paysage. Ce sont des vues en couleur toujours frontales et centrées en couleur. L’humain y est absent. D’un appartement à l’autre, on retrouve des similitudes et un socle de composition caractérisé par la fenêtre. Le hublot se répète dans une géométrie souvent identique laissant apparaître les détails de la vie des habitants. Cette rigueur de cadrage apporte des contraintes qu’il faut respecter, mais permet aussi de créer un fil conducteur.

Les Yeux des Tours © Laurent Kronental

  • Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un.e photographe débutant.e ?

– Raconter une histoire.
– Construire un fil directeur.
– Suivre ses émotions, ses intuitions.
– Sortir des sentiers battus.
– Suivre sa voie, notre photographie est souvent le reflet de ce que nous vivons.
– S’entraîner à travailler sur une série. Lui donner de la cohérence.
– Délivrer des messages qui nous touchent.
– Être à l’écoute, rester authentique.

A LIRE AUSSI 


© Ransom Ashley

Entretien avec le photographe LGBTQ+ Ransom Ashley

© Ransom Ashley
© Ransom Ashley

Ransom Ashley est un photographe, acteur et cinéaste né à Shreveport, dans l’état conservateur de la Louisiane.

Son profil

Il a étudié à Parsons The New School for Design à New York où il s’est concentré sur la photographie, et il a une licence en psychologie. Ses travaux ont été exposés à l’international, notamment au New Britain Museum of American Art, au Fort Wayne Museum of Art et au Masur Museum of Art. Il a aussi été publié dans des organes de presse tels que Teen Vogue, The New York Times, Ignant Magazine, Metal Magazine, Dazed et Confused Magazine.
Il rencontre également un franc succès sur les réseaux sociaux et à suscité l’engouement de la presse avec son exposition « Unrest »

© Ransom Ashley
© Ransom Ashley

Pendant l’adolescence, Ransom Ashley s’est toujours senti différent des autres jeunes de son âge dans cette Amérique conservatrice. L‘inconfort, le rejet, l’isolation ont permis à ce talentueux photographe de nourrir sa créativité. Le poussant ainsi à exploiter ce qui deviendront ses sujets de prédilections : l’exploration de l’identité et son éducation tumultueuse dans cette partie des Etats-Unis que l’on nomme la Bible Belt (ceinture de la Bible).

Ses travaux respirent la douceur et la subtilité. Des photographies poétiques qui au premier abord laissent songeur et nous poussent à regarder de plus près pour en découvrir leurs histoires. En numérique ou en argentique, avec son Canon 5D ou son Yashica T4, Ransom Ashley maîtrise à merveille la lumière et la composition de ses images.

 

En plein travail pour son nouveau projet sur la communauté LGBTQ+, il a accepté de répondre à quelques-unes de nos questions et de partager certaines de ses photos avec Graine de Photographe.

  • Pourriez-vous vous présenter ; comment avez-vous commencé la photographie ?

Je suis Ransom Ashley, un photographe et réalisateur du nord-ouest de la Louisiane. Mon aventure en tant que photographe a débuté quand, à environ 15 ans,  j’ai reçu un appareil photo pour Noël. J’étais à l’époque très impliqué dans mon théâtre communautaire et j’ai découvert qu’en tant que photographe, je pourrais canaliser mon désir de raconter des histoires à travers mon travail. Je n’ai pas cessé depuis.

  • Pouvez-vous nous en dire plus sur votre travail ; comment le décririez-vous ?

Mon travail est en grande partie une exploration de mon expérience du passage à l’âge adulte, et souligne l’importance de l’appréhension et de la découverte de son identité dans beaucoup d’aspects différents. Comme j’ai été très influencé aussi bien par le cinéma que par mon passé dans le théâtre, mon travail est très narratif.

  • Quelles sont vos principales sources d’inspiration ? 

Je dirais que j’ai développé mon style et mon regard en puisant principalement mon inspiration dans les films et la musique que je consomme. Les récits et les histoires nuancées m’influencent beaucoup. Récemment, j’ai été très inspiré par les communautés underground ici en Louisiane. Je travaille actuellement sur une série qui explore les identités les plus marginalisées dans la communauté LGBTQ +.

Le photographe ransom ashley par bruce-weber-
Le photographe RansomAshley © Bruce Weber
Retrouvez l’ensemble du travail de Ransom Ashley sur son site officiel, et suivez son actualité sur Instagram et Facebook

Et rejoignez-nous pour un cours Exposition et Mode Manuel ! Dates et inscriptions pour tous nous cours ici !

 

A LIRE AUSSI

  • L’univers mélancolique et poétique d’Enemyl
  • The North American Indian, ou l’oeuvre monumentale du photographe Edward S. Curtis
  • L’univers délicat et poétique du photographe Alexis Sevenier


@ Fragment Collectif Street Photography Paris

Exposition - Street photography avec le collectif Fragment

@ Fragment Collectif Street Photography Paris
© Collectif Fragment

 

Le collectif Fragment est né pour promouvoir, à travers des séries individuelles et collectives, une culture commune puisant ses origines dans la photographie de rue. Ces différents travaux sont une manière pour les membres du collectif de se répondre et de réagir au monde qui nous entoure tout en restant à l’écoute des multiples approches contemporaines que la photographie propose.

Les 9 membres du collectif Fragment : Fábio Costa, Jérome Lorieau, Julien Legrand, Kramer O’Neill, Marco Giusfredi, Nicolas Portnoï, Sébastien Bartoli, Sylvain Biard et Thomy Keat ; écument les rues du monde entier depuis plus de 15 ans pour livrer leur vision de la société actuelle.

 

VERNISSAGE jeudi 15 mars à 19h en présence du collectif

avec le lancement de l'édition 2 du catalogue FRAGMENT

► Téléchargez votre invitation

 

© Fragment Collectif Street Photography Paris
© Collectif Fragment

Leur exposition à la Galerie Graine de photographe présente une vision de Paris ainsi que l’univers personnel de chaque membre du collectif.
Sous le regard d’Atget, Brassaï, Henri Cartier Bresson, la Street Photography contemporaine s’invite pour le lancement de l’édition 2 du catalogue FRAGMENT.

De manière documentaire avec un regard graphique et plein d’humour les photographies de Fragment ne servent qu’un même but, la belle image.

Pour compléter cette exposition, Graine de Photographe vous propose un Workshop photo exceptionnel d'une journée. A l'occasion de cette masterclass les photographes du collectif Fragment qui vous délivreront tous leurs secrets.

Partagez une journée avec l'un des meilleurs collectif de Street photography !

 

© Fragment Collectif Street Photography Paris
© Collectif Fragment

 

© Fragment Collectif Street Photography Paris
© Collectif Fragment
Exposition Fragment photo collective à la galerie grainedephotographe.com
du 15 mars au 22 avril 2018

14 quai de Béthune 75004 Paris

 

À lire aussi :