Juin 2025

Agenda photo juin 2025

Pas besoin d’être un pro pour aimer la photo. C’est parfois juste un réflexe : sortir son téléphone, s’arrêter sur un détail, capturer une ambiance. Et parfois, c’est aussi l’envie de voir ce que les autres ont à raconter avec leurs images. En juin 2025, de nombreuses expos photo s’installent un peu partout. L’occasion parfaite pour se laisser inspirer, découvrir de nouveaux regards, ou simplement passer un bon moment à regarder autrement le monde autour de nous.

Voici quelques idées de sorties photo à ne pas manquer ce mois-ci.

Expositions photo

Jean Gaumy et la mer

Du 14 mai au 17 août 2025, le Musée national de la Marine présente Jean Gaumy et la mer. Figure majeure de la photographie contemporaine, membre de l’agence Magnum Photos et de l’Académie des beaux-arts, Jean Gaumy propose un regard sur le monde maritime, de la seconde moitié du XIXe siècle à nos jours.

Cette exposition monographique dévoile plus de 140 photographies issues de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie. Du huis-clos des sous-marins aux marées noires, de la pêche à l’exploration polaire, l’artiste capte les multiples visages de la mer, entre réalisme documentaire et abstraction. Jean Gaumy et la mer propose une immersion visuelle, une traversée unique où s’expriment le style singulier du photographe et son goût pour l’introspection des mondes clos.

« Par immersion, j’entends une forme de silence intérieur, une manière d’être au plus près. » – Jean Gaumy

Lieu : Musée national de la Marine, Paris 12e

Juin 2025
Jean Gaumy et la mer ©Jean Gaumy/Magnum Photos
Juin 2025
Wolfgang Tillmans, « Moon in Earthlight », 2015

Rien ne nous y préparait – Tout nous y préparait de Wolfgang Tillmans

À l’occasion de sa dernière grande exposition avant sa fermeture pour travaux, le Centre Pompidou donne carte blanche à Wolfgang Tillmans, du 13 juin au 22 septembre 2025.

L’artiste allemand investit les 6 000 m² du niveau 2 de la Bibliothèque publique d’information, transformant l’espace en une installation inédite mêlant photographie, vidéo, musique, performance et textes. Cette rétrospective retrace plus de 35 ans de création, à travers des genres variés.

Wolfgang Tillmans, figure majeure de la scène contemporaine depuis les années 1990, interroge les formes de savoir et les médias de notre époque, dans un dialogue avec l’architecture de la Bpi. L’exposition mêle archives et œuvres récentes, révélant les tensions du monde depuis 1989. Elle marque le grand retour de l’artiste à Paris et s’accompagne d’un catalogue et d’une édition française augmentée du Tillmans’ Reader.

Lieu : Bibliothèque publique d’information (Bpi), Centre Pompidou Paris 4e

 Le Paris d’Agnès Varda, de-ci, de-là

Du 9 avril au 24 août 2025, le musée Carnavalet – Histoire de Paris consacre une exposition inédite à Agnès Varda : Le Paris d’Agnès Varda, de-ci, de-làÀ travers plus de 130 tirages photographiques, documents, extraits de films et objets personnels, l’exposition explore la place essentielle de Paris dans l’œuvre foisonnante d’Agnès Varda, figure majeure du cinéma et pionnière de la Nouvelle Vague.

Le parcours commence avec les débuts de l’artiste comme photographe, en particulier dans la cour-atelier de la rue Daguerre (Paris 14e), à la fois lieu de vie, de création et de projection. L’exposition met en lumière son regard singulier sur la ville : drôle, tendre, parfois étrange, mêlant poésie du quotidien et engagement artistique. Les films emblématiques tournés à Paris, comme Cléo de 5 à 7, sont mis en avant avec ses photographies, révélant une continuité entre documentaire et fiction, cinéma et image fixe.

Lieu : Musée Carnavalet, Paris 03

Juin 2025
Agnès Varda, Autoportrait dans son studio rue Daguerre, Paris 14e, 1956 © Succession Agnès Varda
Juin 2025
©Michael Kenna

Haikus d'argent, l'Asie photographiée par Michael Kenna

Du 11 juin au 29 septembre 2025, le musée Guimet consacre une grande rétrospective à Michael Kenna avec l’exposition Haïkus d’argent, l’Asie. Figure majeure de la photographie minimaliste contemporaine, Michael Kenna entretient depuis près de 40 ans une relation intime avec l’Asie. Cette exposition rend hommage à la donation de son œuvre à la France en 2022 et présente pour la première fois de manière aussi étendue son regard sur les paysages d’Asie : du Japon à la Chine, en passant par la Corée du Sud, l’Inde et l’Asie du Sud-Est.

Influencé par les arts traditionnels d’Asie orientale, peinture à l’encre, laque japonaise, calligraphie, Kenna compose en noir et blanc des images épurées, silencieuses, où le vide et la lumière prennent une valeur spirituelle. Chaque photographie évoque un haïku visuel, condensé de poésie, de contemplation et de dialogue entre nature et regard. Le parcours s’articule en neuf thématiques, chacune introduite par un échange visuel entre une œuvre et une pièce.

Lieu : Musée Guimet, Paris 16e

L'image comme engagement de Marie-Laure de Decker

Du 4 juin au 28 septembre 2025, la MEP (Maison Européenne de la Photographie) consacre une grande rétrospective à Marie-Laure de Decker, figure majeure du photojournalisme. Première exposition d’envergure dédiée à son œuvre, elle rend hommage à une femme photographe qui a parcouru le monde pour témoigner des conflits de son époque : guerre du Vietnam, apartheid en Afrique du Sud, dictature chilienne ou luttes en Afrique.

Loin de l’image choc, Marie-Laure de Decker choisit de montrer la guerre autrement, à travers la dignité des visages, les silences, les instants suspendus. Son regard humain traverse son œuvre, des zones de conflit aux portraits emblématiques, de Catherine Deneuve à Nelson Mandela. À travers cette rétrospective, la MEP célèbre une photographe libre, engagée, et pionnière dans un univers encore largement masculin.

« Je photographiais les gens pour qu’on les regarde autrement. » – Marie-Laure de Decker

Lieu : Maison Européenne de la Photographie – MEP, Paris 04

Juin 2025
Marie-Laure de Decker, Combattants du Frolinat, Tibesti, Tchad, 1976 ©Marie-Laure de Decker
Juin 2025
© Audrey Tautou

Superfacial de Audrey Tautou

Du 5 juin au 10 septembre 2025, Quai de la Photo présente Superfacial, une exposition intime et audacieuse signée Audrey Tautou. Connue pour ses rôles au cinéma, Audrey Tautou se dévoile ici sous un nouveau jour : celui d’une artiste photographe. Elle interroge avec humour, lucidité et poésie sa propre image publique. À travers une cinquantaine de photographies, Superfacial propose une plongée dans son univers personnel.

Conçue comme une mise en abîme de la célébrité, l’exposition déconstruit les stéréotypes de l’actrice. Trois séries principales jalonnent le parcours : des portraits de journalistes rencontrés en promotion, des anonymes photographiés de dos, et des mises en scène d’elle-même.

« La photographie me permet de servir mon imagination et non celle d’un autre. » – Audrey Tautou

Une invitation à découvrir l’intimité d’une star en dehors des projecteurs, où l’artiste devient pleinement la capitaine de son propre récit.

Lieu : Quai de la Photo, Paris 13e

L’Amazonie hospitalière

Du 18 avril 2025 au 8 février 2026, le musée des Confluences vous invite à découvrir Les multiples visages de l’Amazonie, une exposition immersive et engagée.

Présentée en salle 12, cette exposition temporaire accessible dès 6 ans donne la parole aux peuples autochtones d’Amazonie, Ashaninka, Mebêngôkre (Kayapo), Wayana et Apalaï, qui partagent leur vision du monde, leur quotidien et leurs luttes pour la préservation de leurs droits et territoires.

À travers une riche diversité d’objets, de récits et de témoignages recueillis lors de missions de terrain au Brésil, l’exposition dévoile une Amazonie bien vivante, plurielle et profondément connectée au monde contemporain.

Lieu : Musée des Confluences, Lyon

Juin 2025
© Musée des Confluences
Juin 2025
© Anaïs Tondeur, Fleurs de feux, Phytographie, Arum italicum, Lago Patria, Terre des Feux, Italie, 2024

 Ce que les yeux ne saisissent par Anaïs Tondeur

Du 5 juin au 31 août 2025, l’artiste Anaïs Tondeur investit la Galerie Le Château d’Eau avec une exposition inédite conçue en collaboration avec la Spot Home Gallery de Naples. À travers des procédés photographiques analogiques et une démarche profondément écologique, Anaïs Tondeur interroge les liens entre l’humain, le vivant et les écosystèmes menacés. Son travail engagé explore les empreintes invisibles laissées par la pollution, la radioactivité ou la dégradation des sols, en donnant une matérialité au silence des désastres.

Cette exposition, conçue avec la commissaire Cristina Ferraiuolo, dévoile une photographie à la fois éthique et tactile, qui dépasse la représentation pour entrer en résonance avec les formes de résistance du monde vivant.

Vernissage le jeudi 5 juin à 18h
Visite avec l’artiste et la commissaire le samedi 7 juin à 14h

Lieu : Galerie Le Château d’Eau, Toulouse

L’Eau, l’Espace, le Calme et la Violence

Jusqu’au 15 août 2025, découvrez à la résidence Les Citadines Kléber à Strasbourg l’exposition Eau & Espace du photographe Ryo Tomo. À travers une sélection d’œuvres mêlant noir et blanc, couleurs vives, géométrie et figures humaines isolées, Ryo Tomo explore les liens profonds entre deux éléments puissants et contrastés : l’eau et l’espace.

L’artiste interroge notre responsabilité face à la pollution et à l’empreinte humaine, tant sur notre planète que dans le cosmos. Entre contemplation esthétique et appel à la conscience écologique, cette exposition propose un véritable voyage initiatique dans lequel passé, présent et futur se confondent, et où l’image devient outil de mémoire et de transmission.

Lieu : Les Citadines Kléber, Strasbourg

Juin 2025
© Ryo Tomo
Juin 2025
©Ralf Peters

Fac-similé de Ralf Peters

Jusqu’au 28 juin 2025, découvrez à la Galerie La Pierre Large l’exposition FAC-SIMILÉ du photographe Ralf Peters. À travers 125 photographies issues de 14 séries réalisées entre 1998 et aujourd’hui, Ralf Peters interroge la notion d’authenticité dans la représentation du réel. Son travail détourne des scènes du quotidien, stations-service, villas, paysages, en les manipulant, brouillant les frontières entre réalité et fiction.

Par une esthétique soignée et une mise en scène rigoureuse, Peters invite le spectateur à douter de ce qu’il voit et à questionner l’image comme outil de représentation. Entre falsification visuelle et poésie visuelle, l’exposition révèle une critique de la société contemporaine marquée par les technologies numériques, les fake news…

Conçue comme un parcours immersif, FAC-SIMILÉ mêle écrans, projections et tirages, et propose une réflexion captivante sur l’image, sa puissance et sa responsabilité.

Lieu : Galerie La Pierre Large, Strasbourg

LOOP ! Exposition collective

Du 14 juin au 31 août 2025, rendez-vous pour la 7e édition du festival parisien de Street Photography organisé cette année par le collectif LOOP.

Le Collectif Loop rassemble six photographes passionnés de street photography, mêlant approche artistique et documentaire. Chacun apporte sa vision personnelle, enrichissant un univers visuel cohérent centré sur l’humain et la ville. Deux de ses membres, Thomy Keat et Roxana Albu Mercié, font également partie de l’équipe pédagogique de Graine de Photographe, où ils transmettent leur savoir-faire au quotidien. Engagé dans la transmission, le collectif organise le Festival de Street Photography à Paris, une occasion unique d’explorer l’art de photographier la rue en apprenant à anticiper ses images, composer avec l’environnement et affiner son regard.

Le vernissage Marathon à lui le 14 juin 2025 de 10h à 18h à la maison de vie associative et citoyenne du 17e

Lieu : Square des Batignolles – Pont Cardinet, Paris 17e 

Évènement

Lecture en galerie – Galerie La Pierre Large

📍 Strasbourg | Samedi 28 juin 2025 à 17h30 | Entrée libre

Dans le cadre de Strasbourg Capitale mondiale du livre 2024, la Galerie La Pierre Large lance un nouveau rendez-vous : Lecture en galerie. Ce format inédit propose de faire dialoguer les mots et les images au sein du caveau de la galerie, en écho direct aux expositions photographiques en cours.

À l’affiche : deux lectures performatives des textes Correction automatique d’Etgar Keret et Kerozene d’Adeline Dieudonné, en solo et en collectif. Ces œuvres, mêlant humour noir, science-fiction et critique sociale, résonnent avec l’univers visuel de Ralf Peters, actuellement exposé avec FAC-SIMILÉ.

Une expérience sensible et hybride, pour voir autrement les images à travers le prisme de la littérature contemporaine.

Juin 2025

Sortie littéraire

On allait au bord de la mer

Disponible le 4 juin 2024 !

Entre 2022 et 2023, Stéphan Gladieu a parcouru onze mille kilomètres et visité cinquante-cinq stations balnéaires françaises, de la frontière belge jusqu’au Pays basque. Grâce à une bourse du ministère de la Culture et de la BnF, il a réalisé une série de portraits sans artifice, où chaque personne se révèle naturellement, dans un décor maritime immuable. Cette galerie authentique offre un portrait vivant et diversifié de la société française en vacances, capturant sa singularité et sa simplicité.

Ce que vous pouvez encore voir de nos agendas précédents


Fine Art Photography Awards

Fine Art Photography Awards 2025 : L’image comme langage

Chaque année, les Fine Art Photography Awards célèbrent l’excellence, la créativité et l’émotion dans le domaine de la photographie d’art. En 2025, cette compétition internationale, désormais dans sa 11e édition, a une fois de plus su réunir les regards les plus talentueux de la scène contemporaine, qu’ils soient professionnels ou amateurs.

À travers 20 catégories couvrant des styles aussi divers que le portrait, le paysage, la mode ou encore la photographie conceptuelle, le concours propose une véritable plongée dans les visions artistiques du monde entier. Plus qu’un simple prix, il s’agit d’un hommage vibrant à la photographie comme art à part entière.

Fine Art Photography Awards
Calendrier du Concours Photo - ©Leigh Schneider

Une édition sous le signe de la poésie, de la technique et de l’engagement

Les Fine Art Photography Awards 2025 témoignent d’un véritable renouveau esthétique. Entre recherches visuelles audacieuses, messages politiques ou environnementaux puissants, et quêtes de beauté universelle, les œuvres récompensées cette année révèlent un équilibre subtil entre émotion, composition et innovation.

Parmi les milliers de candidatures issues des cinq continents, le jury, composé de photographes, curateurs et critiques reconnus , a sélectionné des images qui captivent par leur force narrative, leur technicité et leur singularité.

Les Grands Lauréats de 2025

Photographe professionnel de l’année : Leigh Schneider

Œuvre : « Time Has Wings »
Une série qui interroge le passage du temps à travers des compositions contemplatives, des textures argentiques et des scènes nostalgiques évoquant le rêve et l’enfance. Chaque cliché est une méditation visuelle sur la mémoire et l’éphémère.

Photographe amateur de l’année : Andres Gallego

Œuvre : « Out of the Field »
Un travail onirique mêlant paysages intérieurs et grands espaces naturels. Par un subtil jeu de flous, de lumière dorée et d’éléments minimalistes, Gallego crée une atmosphère d’introspection, à la frontière entre réalité et imagination.

Une diversité de catégories professionnelles saluées

Les Fine Art Photography Awards offrent un éventail très large de catégories, permettant à chaque photographe de trouver son terrain d’expression. Voici un aperçu de certains premiers prix marquants :

Abstrait

1ère place : Scott Jon McCook, « Paint Pots »

Scott Jon McCook signe une œuvre vibrante où formes et couleurs fusionnent dans une composition presque picturale. Avec « Paint Pots », il explore les textures naturelles et les palettes minérales de paysages isolés, créant une abstraction organique, entre terre et imagination.

Fine Art Photography Awards
1ère place ©Scott Jon McCook

2ème place : Jacques Garnier, « Estero »

3ème place : Luc Holper, « ESCAPE »

Architecture

1ère place : Marton Mogyorosy, « Zsolnay Roofs of Budapest »

Avec un regard graphique et minimaliste, Marton Mogyorosy sublime les toits colorés et géométriques du patrimoine hongrois. Sa série « Zsolnay Roofs of Budapest » rend hommage à l’architecture Art nouveau, tout en jouant sur la répétition et la perspective.

Fine Art Photography Awards
1ère place ©Marton Mogyorosy

2ème place : Journey Gong, «Bloom» 

3ème place : Yoonyong Rah, « New Generation »

Mode

1ère place : Natasha Yankelevich, « The Nation of Ten Arrows »

Dans « The Nation of Ten Arrows », Natasha Yankelevich revisite les codes de la mode en les mêlant à des influences culturelles et historiques. Ses portraits théâtraux et soigneusement mis en scène dégagent une forte identité visuelle, entre costume, émotion et revendication.

Fine Art Photography Awards
1ère place ©Natasha Yankelevich

2ème place : Clive Myburgh, «Lost in a Concrete Jungle»

3ème place : Renata Dutrée, «Veiled Woman»

Portrait

1ère place : Elena Turina, « Silent Red »

Avec « Silent Red », Elena Turina capte l’intensité silencieuse d’un regard, d’un geste, d’une présence. Son portrait est traversé par une lumière dramatique et une dominante rouge qui symbolise à la fois la passion, la douleur et la force intérieure.

Fine Art Photography Awards
1ère place ©Elena Turina

2ème place : Caesar Lima, « Twins »

3ème place : Lowska A Brandis, « Modern Times »

Photomanipulation

1ère place : Foto Marvellini, « Anonymia »

Le collectif italien Foto Marvellini brouille les pistes entre passé et fiction avec « Anonymia ». En recréant de faux portraits d’époque mêlant esthétique vintage et retouche contemporaine, ils questionnent l’identité, la mémoire et l’authenticité de l’image.

Fine Art Photography Awards
1ère place ©Foto Marvellini

2ème place : Benjamin Kis, « Fukushima(then)Now_After »

3ème place : Paul Szimák, « THE FINE ART OF RESILIENCE »

Faune / Animaux

Estebane Rezkallah, « Le Radeau de la Baleine »

Avec une force symbolique remarquable, Estebane Rezkallah crée un photomontage saisissant où une baleine échouée devient embarcation de fortune. « Le Radeau de la Baleine » mêle écologie, surréalisme et émotion, interrogeant la place de l’homme dans le monde animal.

Fine Art Photography Awards
1ère place ©Estebane Rezkallah

2ème place : Hanneke Van Camp, « Sápmi – Realm of the Reindeer »

3ème place : Eric Kanigan, « Forgiveness »

Pour découvrir les lauréats d’autres catégories ainsi que les lauréats des photographes amateurs, rendez-vous sur le site officiel des Fine Art Photography Awards : fineartphotoawards.com.

Une plateforme internationale pour la photographie d’art

Depuis sa création en 2014, les Fine Art Photography Awards se sont imposés comme l’un des concours les plus respectés du milieu artistique photographique. Ce qui distingue ce concours ? Son inclusivité : ouvert à tous les pays, tous les styles et tous les niveaux. Les œuvres sont jugées sans distinction d’origine, dans une volonté de célébrer la photographie dans ce qu’elle a de plus universel.

Les gagnants reçoivent non seulement une dotation financière (jusqu’à 5 000 $), mais bénéficient également d’une visibilité internationale, d’expositions, et d’une reconnaissance prestigieuse dans les cercles de la photographie et de l’art contemporain.

Pour les photographes en devenir

Participer aux Fine Art Photography Awards, c’est aussi rejoindre une communauté artistique internationale. De nombreux jeunes artistes y ont vu leur carrière lancée, et la compétition est souvent un tremplin vers des publications, des galeries ou des résidences.

Pour ceux qui souhaitent candidater, la 12e édition est d’ores et déjà ouverte aux inscriptions. La date limite de soumission est fixée au 15 février 2026, et tout se passe sur le site officiel :
👉 fineartphotoawards.com


Photographie aérienne

Le sport vu du ciel, la photographie aérienne d'Edouard Salmon

D’un point de vue inédit, entre art, performance et photographie aérienne, un photographe passionné redéfinit les contours de la photographie sportive. À travers l’objectif de son drone, il capture le geste, le paysage et l’émotion dans une même image.

Rencontre avec l’auteur du projet Sport vu du ciel, un livre qui réunit plus de 20 disciplines sportives photographiées sous un angle totalement vertical.

Photographie aérienne
©Edouard Salmon

Une signature visuelle née du ciel

Lorsque ce photographe débute la photographie aérienne par drone, il cherche avant tout à construire une identité forte. Son choix se porte rapidement sur un cadrage à 90°, la caméra dirigée strictement vers le sol. Ce point de vue vertical, ou “top-down”, devient sa marque de fabrique. Il lui permet de révéler des compositions épurées, jouant avec les formes, les textures et les contrastes entre nature et urbanité. Forêts, plages, champs… les paysages familiers prennent soudain des allures de tableaux abstraits.

Mais très vite, il ressent le besoin d’introduire du vivant dans ses compositions. C’est lors d’une session de surf capturée par hasard qu’un déclic s’opère. Le mouvement humain inséré dans ces décors devient le chaînon manquant de sa vision artistique. Il trouve alors un équilibre subtil entre esthétique graphique et geste sportif.

Une vision nouvelle de la photographie sportive

Passionné de sport depuis toujours, il s’intéresse moins à la performance qu’à l’émotion du mouvement. Ce qui l’anime : montrer que le sport peut être vu comme une forme d’expression visuelle. Grâce à la photographie aérienne, il propose une lecture plus contemplative du geste athlétique, où chaque saut, chaque appui, chaque posture prend une dimension presque chorégraphique.

Un élément central de son approche ? Les ombres. Loin d’être de simples effets secondaires, elles deviennent parfois le sujet principal. Elles prolongent les corps, exagèrent les mouvements, et dessinent dans l’image une sorte de double fantomatique, presque irréel. Le résultat : des scènes chargées de tension poétique, où la lumière raconte autant que le sujet.

Le surf, entre grâce et puissance

Le surf occupe une place particulière dans son travail.

“C’est le tout premier sport que j’ai photographié avec mon drone” – Edouard Salmon

Fasciné par le littoral, il y voit une alchimie unique entre l’humain et les éléments. Le surfeur, minuscule face à l’immensité de l’océan, entre en résonance avec les vagues dans un dialogue silencieux entre maîtrise et lâcher-prise.

Ce qui l’intéresse, ce ne sont pas seulement les moments d’action, mais aussi les instants suspendus. Le silence avant la vague, la solitude du surfeur assis sur sa planche, l’ombre portée sur le sable… autant de scènes poétiques qui traduisent la spiritualité propre à ce sport.

Une pratique entre rigueur technique et liberté artistique

La photographie de surf par drone impose une multitude de contraintes : météo changeante, réglementation stricte, anticipation du mouvement dans un environnement mouvant… Le photographe travaille toujours avec des surfeurs qu’il connaît, pour assurer des prises de vue en toute sécurité. Il conjugue préparation minutieuse et instinct, planifiant ses séances à l’aide d’outils comme Google Maps, tout en laissant place à l’imprévu une fois sur le terrain.

C’est dans cet équilibre subtil entre contrôle et lâcher-prise que naissent ses plus belles images : celles que l’on n’avait pas prévues, mais qui s’imposent comme une évidence.

Un regard artistique sur le sport amateur

À travers son travail, l’artiste souhaite transmettre un message fort : les belles images de sport ne sont pas réservées aux professionnels ou aux grandes compétitions. Le sport amateur recèle, lui aussi, des moments de grâce. Photographier ces instants, c’est rendre hommage à l’universalité du geste sportif et à sa puissance expressive. Grâce aux images aériennes, il cherche à changer le regard, à éveiller une émotion nouvelle, quelle que soit la discipline.

“Mon objectif, c’est que le spectateur se dise : je n’avais jamais vu ce sport comme ça.” – Edouard Salmon

Entre innovation technologique et exigence artistique

Pour ce photographe, le drone n’est pas une fin en soi, mais un outil au service d’une vision. Il insiste

“Être télépilote ne fait pas de vous un photographe.” – Edouard Salmon

Il faut comprendre la lumière, la composition, avoir une intention. Car si la technologie a rendu ces images possibles, c’est l’œil du photographe qui en fait toute la force.

L’imagerie aérienne a trouvé aujourd’hui une place à part entière dans le monde de la photographie. Et lui s’en réjouit. Il voit dans cette évolution une opportunité d’élargir le champ des possibles, de raconter autrement nos liens à l’espace, au mouvement, au collectif.

Une démarche artistique en constante exploration

Inspiré par des photographes comme Yann Arthus-Bertrand ou Petra Leary, nourri par les émotions des grandes compétitions sportives comme les Jeux Olympiques, il ne cesse d’explorer. Rugby, tir à l’arc, natation, athlétisme… Les projets foisonnent. Il rêve même de terrains de sport insolites, comme un terrain de basket en plein désert.

Pour ceux qui souhaitent se lancer dans la photographie de drone, il délivre un conseil essentiel

“Posez-vous la question du pourquoi. Que peut apporter ce point de vue aérien à votre regard ?” – Edouard Salmon

Car derrière chaque vol réussi se cache une intention claire, une vision assumée, et des heures d’expérimentation.


Rafaelle Lorgeril : Entre chien et loup, à la frontière du réel

Dans sa première exposition solo, l’artiste-photographe Rafaelle Lorgeril nous invite à franchir le seuil de son univers, à mi-chemin entre rêve et réalité. Intitulée Entre chien et loup, cette série contemplative révèle un monde intime et symbolique, façonné par la lumière, les contrastes et la résilience. Rencontre avec une créatrice pour qui photographier, c’est d’abord se reconstruire.

©Rafaelle Lorgeril

Une envie de concrétiser des années de création

« L’idée de cette exposition était d’ouvrir les portes de mon univers dans le réel. Après des années de créations, j’ai ressenti le besoin de faire vivre mes images de manière plus concrète. » – Rafaelle Lorgeril

À travers cette exposition, l’artiste explore un imaginaire sensible où chaque image devient une invitation au voyage, un voyage à la fois extérieur et intérieur. Le projet est né d’un besoin profond de matérialiser une œuvre jusque-là vécue en silence, dans l’ombre du virtuel. Cette première exposition est aussi une affirmation, une prise de parole visuelle, poétique et intime.

Un titre évocateur : Entre chien et loup

« C’est le moment de la journée où la lumière est incertaine… où l’on ne saurait distinguer un chien d’un loup. » – Rafaelle Lorgeril

Le titre de l’exposition est né d’une balade en Corrèze, à l’heure indécise du crépuscule. Inspirée par la nature, la littérature et tout ce qui laisse place à l’imagination, l’artiste choisit ce moment suspendu comme métaphore de son travail : un entre-deux fragile, propice à la rêverie. C’est aussi son instant préféré, celui où les frontières s’effacent, comme dans ses images.

Un regard contrasté sur le monde

« Ces dualités ne sont pas seulement esthétiques, elles sont liées à mon parcours personnel. » – Rafaelle Lorgeril

L’ombre et la lumière, le rêve et le réel, la douceur et la douleur : ces contrastes nourrissent une œuvre profondément introspective. Les photographies sont autant d’échos à un chemin de vie marqué par des épreuves : vulnérabilité, dépression, dépersonnalisation. La photographie devient alors un exutoire, un journal intime visuel où chaque image trace un bout de guérison.

Une construction progressive, organique

« C’est comme si chaque image était la pièce d’un puzzle enfin reconstitué. » – Rafaelle Lorgeril

La série n’est pas née d’une idée fixe, mais d’un processus fluide, nourri sur plusieurs années. Les images se sont imposées comme les fragments d’un discours intérieur enfin assumé. Malgré les doutes et les questions de légitimité, le projet a vu le jour, porté par un besoin de donner forme à ce monde intérieur.

Un espace d’émotions partagées

« J’ai senti que certaines personnes avaient profondément été touchées… et quel soulagement de se sentir moins seule. » – Rafaelle Lorgeril

L’exposition s’est tenue en novembre 2023, et ce fut un moment fort, à la fois fragile et libérateur. L’un des éléments marquants fut le mur des pensées, installé comme une extension de l’esprit de l’artiste. Notes personnelles, citations, bribes de texte… les visiteurs étaient invités à y déposer leurs propres mots. À la fin, le mur débordait d’émotions partagées, preuve que l’intime peut devenir universel.

Une photographie instinctive, sensible avant tout

« Je dirais que c’est l’instinct qui guide ma manière de photographier. » – Rafaelle Lorgeril

La technique est bien là, maîtrisée, mais elle s’efface au profit de l’intuition. L’artiste suit un élan intérieur, une pulsion créative qui s’exprime à travers la lumière, les textures, les atmosphères. La composition n’est jamais figée, mais guidée par le ressenti.

Un univers nourri par la poésie, la peinture, le cinéma

« J’aime ce qui touche à l’invisible, au symbolique, à la solitude. » – Rafaelle Lorgeril

Les influences sont multiples, allant de la poésie d’Éluard à la peinture de Hopper, de la lumière du Caravage aux atmosphères de Nicolas Winding Refn. Cinéma, écriture, arts plastiques : tout ce qui nourrit l’imaginaire et la contemplation trouve une résonance dans son travail. Parmi ses références marquantes : Magritte, Botticelli, Munch, Paolo Roversi, ou encore les films de Gaspard Noé et Ryan Gosling.

©Rafaelle Lorgeril

Et après ? Vers une nouvelle exposition immersive

« J’ai envie de créer un véritable espace sensoriel et introspectif. » – Rafaelle Lorgeril

Forte de cette première expérience, l’artiste travaille désormais sur une prochaine exposition mêlant photographie, écriture, set design et vidéo. L’ambition ? Créer une immersion complète, un lieu d’émotions plurielles, où les sens et les pensées s’entremêlent.

image de la photographe ©Rafaelle Lorgeril

Rafaelle Lorgeril - Instagram


Selfie photo

Le phénomène des studios selfie/ Photobooths à Paris

Depuis quelques mois, on voit émerger un peu partout à Paris ces petits studios selfie / photobooths où l’on vient prendre des photos entre amis, en couple ou même en solo. Inspirés des photobooths coréens, ces lieux au décor soigné et à l’esthétique travaillée cartonnent sur Instagram et TikTok. Que ce soit chez Aura Film, Memoli, Life 4 Cuts, PicMe ou encore Woirée, on vient surtout pour passer un bon moment et repartir avec des souvenirs stylés à partager. C’est fun, c’est rapide, et surtout, c’est devenu une vraie tendance.

Studios selfie
©Michael Morse

Une tendance venue d’Asie

Les studios selfie ou photobooths nouvelle génération ne sont pas nés à Paris mais bien en Asie, où le concept est très apprécié depuis des années. En Corée du Sud notamment, les « selfie studios » ou « 4-cut photo booths » (référence au format photomaton en quatre bandes) sont devenus un rituel social incontournable. Les jeunes y vont entre amis, en couple ou en famille pour capturer des moments fun et esthétiques dans un décor soigné.

Ce phénomène a ensuite essaimé au Japon, en Chine, et plus récemment en Europe, trouvant un écho particulièrement fort chez la génération Z et les millenials.

Studio selfie
Un nouveau studio de selfie avec 11 salles thématiques immersives ouvre à Aljunied

Paris, le nouveau terrain de jeu des studios selfie

À Paris, plusieurs enseignes surfent désormais sur cette tendance, proposant des expériences immersives, stylisées et hautement “instagrammables”. Voici un tour d’horizon des studios qui redéfinissent la photo souvenir dans la capitale :

🔮 Aura Film

Inspiré du style coréen, Aura Film propose une esthétique très soignée, presque cinématographique. Le décor, les lumières et la post-production créent une ambiance de film indépendant ou de clip pop. On y vient pour capturer une image à la fois intime et stylisée.

À retrouver au : 45 Rue Sainte-Anne, 75001 Paris

Memoli

Memoli propose des décors modulables et souvent colorés, et met l’accent sur le côté « cute » et fun du concept. Ce studio attire un public jeune, friand de contenus TikTok et Instagram. Les cabines sont souvent équipées d’accessoires, de filtres, et même de costumes pour rendre la séance encore plus ludique.

Situé au 13 Rue Villédo, 75001 Paris

📸 PicMe Paris

L’un des pionniers du genre à Paris. PicMe propose un format photomaton classique revisité, avec une qualité photo HD, des options de personnalisation et des impressions instantanées. Leur force : une approche simple mais efficace, et une esthétique très « clean » qui plaît aux amateurs de minimalisme.

Rendez-vous au 9 Rue du Cygne, 75001 Paris

🥂 Woirée

À mi-chemin entre le studio photo et l’expérience lifestyle, Woirée propose des séances dans des décors très “Pinterest-friendly”, mêlant esthétique rétro, glamour et contemporaine. Ils misent beaucoup sur l’expérience client et le partage en ligne.

Poussez la porte du 105 Rue d’Aboukir, 75002 Paris

💗 4cut.studio

Le studio parisien, 4cut studio, mise sur une expérience conviviale avec des décors renouvelés régulièrement, parfaits pour varier les plaisirs à chaque visite. Ils proposent également une présence forte sur les réseaux sociaux, où ils repostent fréquemment les meilleures photos de leurs clients.

À retrouver au : 49 rue saint-roch 75001 paris

En conclusion, les photobooths parisiens répondent aux attentes d’une clientèle toujours plus exigeante, en quête d’expériences uniques et personnalisées. Que ce soit pour immortaliser un moment spécial : anniversaires, enterrements de vie de jeune fille/garçon, séances photo professionnelles ou simplement pour s’amuser entre amis, ces espaces offrent une multitude de possibilités pour créer des souvenirs inoubliables.


Palace Odyssée

Palace Odyssée : l’univers cinématographique d’Elsa & Johanna

Quand l’art rencontre la science, cela donne parfois naissance à des projets inattendus et puissamment évocateurs. C’est le cas de Palace Odyssée, la série photographique d’Elsa & Johanna, fruit d’une immersion unique dans les coulisses du Palais de la Découverte, avant sa fermeture pour rénovation.

Palace Odysée
©Elsa & Johanna

Un projet né d’une carte blanche et d’un lieu hors du temps

En 2020, le Palais de la Découverte s’apprête à fermer ses portes pour plusieurs années de travaux. C’est dans ce contexte qu’Elsa & Johanna sont invitées par Gaël Charbau, commissaire d’exposition, à créer une série photographique inédite. L’occasion pour elles d’investir librement ce lieu emblématique de la culture scientifique française.

« Nous avons eu une carte blanche totale pour investir les lieux de manière libre et créative pendant plusieurs semaines » – Elsa & Johanna

Cette liberté donne naissance à une exploration en profondeur du bâtiment, bien au-delà des espaces connus du grand public. Le duo découvre les toits, les ateliers, les laboratoires, les réserves, mais aussi les équipes qui font vivre le lieu au quotidien. Ces rencontres humaines, avec les scientifiques, les menuisiers ou les techniciens, sont une véritable source d’inspiration.

Entre cinéma, science et fiction

Très vite, les artistes perçoivent le Palais comme un décor hors du temps, propice à la fiction. L’architecture, les couleurs, les objets scientifiques évoquent un univers cinématographique, presque surréaliste.

« Ces pérégrinations nous ont transposé dans un espace-temps assez spécial, qui nous rappelait parfois des scènes de cinéma ou de vie quotidienne teintées de mystère » – Elsa & Johanna

Palace Odyssée devient alors une série d’images inspirées de films emblématiques : Stranger Things, E.T., Mars Attack, Le Roi Lion ou encore Kirikou. Chaque photo semble emprunter à ces univers une ambiance ou un détail, tout en construisant une narration propre. Le titre de la série, d’ailleurs, évoque à lui seul une épopée visuelle.

« On voulait que la série ait sa propre histoire, tout en gardant un clin d’œil au lieu via le mot « palace », un peu magique et rétro. » – Elsa & Johanna

Une exposition en plein air, au cœur de la ville

La série est intégrée à la collection de la Cité des Sciences et bénéficie d’une visibilité rare : une exposition sur les quais de la station Champs-Élysées-Clemenceau, dans le métro parisien, visible pendant trois ans. Un dispositif qui inscrit l’œuvre dans le quotidien des passants, loin des circuits traditionnels de l’art.

« C’est une grande visibilité, et une très belle opportunité pour faire vivre ces images en dehors des murs d’un musée. Les voir en très grand format, c’est un plaisir énorme pour nous » Elsa & Johanna

Ce choix d’un espace public comme lieu d’exposition renforce l’universalité du projet. Il transforme chaque déplacement en ville en expérience visuelle, où l’on croise un fragment de fiction entre deux stations de métro.

Rêveries visuelles et mémoire collective

Certaines photographies capturent des moments presque suspendus. Elsa & Johanna évoquent notamment un autoportrait sur les toits du Palais, pris pendant une lumière de fin de journée.

« C’était un moment hors du temps, poétique et nostalgique » Elsa & Johanna

D’autres images les montrent dans l’atelier des menuisiers ou dans leur cuisine, des scènes à la fois simples et profondément humaines.

Leur objectif ? Créer des images qui convoquent à la fois des souvenirs individuels et une mémoire collective.

« Dans nos séries, nous cherchons à ce que les photographies puissent invoquer une mémoire personnelle et collective. Ici, la mémoire du cinéma et celle du Palais. » Elsa & Johanna

Palace Odyssée
©Elsa & Johanna

Une écriture photographique à quatre mains

Le duo artistique fonctionne comme un véritable jeu d’alternance. L’une prend la pose pendant que l’autre photographie, puis les rôles s’échangent. Cette mécanique développe une complicité qui évolue selon les lieux et les scènes. Pour elles, la photographie devient un théâtre intime où l’imaginaire et le réel se confondent.

Cette approche se ressent dans la cohérence visuelle de la série. Chaque image semble extraite d’un récit plus vaste, où les personnages, les décors, les couleurs dialoguent silencieusement. Le processus collaboratif, ludique et intuitif, donne naissance à des scènes construites, mais jamais figées.

Art et science : une alliance féconde

Au-delà de l’esthétique, Palace Odyssée interroge notre rapport à la science et aux lieux de savoir. Travailler dans un bâtiment scientifique a permis au duo de renouveler sa démarche créative tout en se nourrissant d’un environnement stimulant.

« Le pont entre art et science est passionnant. Il offre un cadre qui stimule la création tout en laissant une grande liberté d’interprétation » Elsa & Johanna

Ce croisement des disciplines ouvre la voie à de nouveaux récits, sensibles et hybrides, où la connaissance devient terrain de rêverie.

Une odyssée photographique sensible et cinématographique

Avec Palace Odyssée, Elsa & Johanna livrent bien plus qu’un simple témoignage visuel. Elles nous offrent une traversée poétique d’un lieu mythique en pleine transformation. Une série d’images comme autant de portes ouvertes sur des mondes parallèles scientifiques, cinématographiques, humains.

Un projet qui rappelle que l’art peut réenchanter les lieux les plus familiers… et que la science, elle aussi, peut être affaire de regard et d’imaginaire.

Palace Odyssée
Les deux photographes ©Elsa & Johanna

Elsa & Johanna : Instagram


Intelligence artificielle

Photographes, faut-il avoir peur de l’Intelligence Artificielle ?

Faut-il vraiment avoir peur de l’Intelligence Artificielle ? C’est une question qui revient souvent en ce moment, avec tout ce que l’IA est capable de faire aujourd’hui. Est-ce qu’on doit s’inquiéter pour l’avenir de la photographie ? Est-ce qu’un jour, nos appareils photo finiront au placard, remplacés par des algorithmes qui créent des images plus vite que notre ombre ?

Et bien non, pas vraiment. Et voici pourquoi.

Intelligence Artificielle
© Possessed Photography de Unsplash

L’IA n’est pas (forcément) toujours notre ennemie

C’est vrai, l’IA peut maintenant générer des images bluffantes à partir de simples descriptions. On peut très rapidement créer un coucher de soleil sur une montagne qui n’existe même pas, ajouter un oiseau là où il n’y en avait pas, ou supprimer un poteau gênant. Ça peut alerter mais en réalité, ces outils peuvent aussi simplifier la vie. En effet, qui n’a jamais passé du temps à retoucher une série de photos, trier plus de 300 fichiers RAW après un gros évènement, ou essayer de récupérer une image floue ? L’IA peut automatiser tout ça et libérer du temps pour se concentrer sur ce que nous les photographes aimons vraiment : créer, expérimenter, capturer des moments uniques.

L’humain reste au cœur de l’image

On peut générer une image avec l’intelligence artificielle, oui. Mais une photo, une vraie, celle qui touche, celle qui raconte quelque chose… vient toujours de l’humain. Une émotion captée à l’instant parfait, une lumière que seul l’œil entraîné peut voir, une connexion avec la personne en face de l’objectif…

C’est ce qu’on retrouve chaque année dans les plus grands concours de photo comme le World Press Photo, le Sony World Photography Awards ou encore les British Photography Awards. Les images qui y sont récompensées ne le sont pas pour leur perfection technique, mais parce qu’elles racontent quelque chose de fort. Parce qu’elles capturent une réalité, une émotion brute, un instant suspendu que seule une présence humaine pouvait percevoir et traduire. Un bon photographe, c’est quelqu’un qui sait lire une situation, anticiper, ressentir. Et ça, ça ne se code pas…

L’IA, un outil et pas une menace

Au lieu de se braquer, pourquoi ne pas s’ouvrir à ces nouvelles possibilités ? L’intelligence artificielle, c’est comme Photoshop à ses débuts. Certains criaient à la fin de la “vraie photo”, et aujourd’hui, c’est un outil incontournable. Demain, peut-être que l’IA fera partie intégrante de notre workflow, au même titre que Lightroom, Luminar ou encore Photoshop. L’IA ne va pas tuer la photo. Elle va changer la manière dont on la pratique, c’est sûr. Elle va bousculer nos habitudes. Mais elle ne remplacera jamais notre regard, notre sensibilité, notre créativité. Ce n’est pas une course contre la machine. C’est une invitation à repenser notre façon de créer, à inventer de nouvelles choses.


Mai 2025

Agenda photo mai 2025

Il y a toujours une bonne raison de se replonger dans la photo : une lumière qui accroche le regard, une scène qui raconte une histoire, un détail qu’on n’avait jamais remarqué. Et si le mois de mai était l’occasion parfaite pour ça ? Avec ses week-ends prolongés et ses jours fériés, c’est le moment idéal pour ralentir un peu et retrouver l’envie de créer, d’observer, de capturer. Laissez-vous inspirer par le travail d’un photographe que vous admirez ou partez à la découverte de nouveaux talents lors des expositions et  festivals de mai 2025.

Découvrez notre sélection d’expositions et événements photo près de chez vous en mai 2025.

Expositions photo

Le Tourbillon de la vie de Willy Ronis.

À l’occasion de sa nouvelle exposition, la Galerie Rouge présente Willy Ronis, Le Tourbillon de la Vie, du 20 mars au 17 mai 2025.

Figure majeure de la photographie humaniste, Willy Ronis a parcouru Paris, la Provence, ou encore Venise, capturant les instants du quotidien, les luttes sociales et les éclats de vie.

Cette exposition met en lumière une sélection d’images emblématiques, ainsi que des tirages plus méconnus issus de la donation Tina Vazquez. À travers ce regard intime, c’est aussi une histoire d’amitié et de transmission qui se raconte.

« Parfois, il est possible de chiper le moment sublime et d’en tirer une immense satisfaction. » – Willy Ronis

Lieu : Galerie Rouge, Paris 6e

Mai 2025
©Galerie rouge - affiche
Mai 2025
Instants Donnés ©Robert Doisneau

Instants Donnés de Robert Doisneau

Du 17 avril au 12 octobre 2025, le Musée Maillol accueille Robert Doisneau. Instants Donnés, une grande rétrospective consacrée à l’un des maîtres de la photographie humaniste. Plus de 400 clichés, emblématiques ou inédits, retracent l’œuvre foisonnante de Doisneau, entre scènes de rue, portraits d’artistes, enfance, banlieue et années Vogue.

Ancrée dans le réel mais portée par un regard rêveur, l’exposition dévoile un monde parfois grave, parfois léger, toujours traversé par la poésie du quotidien. Une immersion personnelle dans l’univers du photographe, enrichie d’archives, objets, documents et dispositifs interactifs.

Lieu : Musée Maillol, Paris 7e

DAVID BOWIE, Mr JONES' LONG HAIR imaginée par David Lawrence

Du 22 mars au 22 juin 2025, Paris accueille en avant-première David Bowie, Mr Jones’ Long Hair, une exposition imaginée par l’écrivain David Lawrence. À travers une centaine de photographies, dont certaines inédites, le public est invité à un voyage intime et original, guidé par la voix de Terry Burns, demi-frère de David Bowie.

Quatre grands photographes ayant suivi la carrière de l’icône britannique : Philippe Auliac, Michel Haddi, Markus Klinko et Denis O’Regan signent cette plongée rare dans l’univers de Bowie, entre lumière et mystère.

Lieu : GALERIE MR8, Paris 03

Mai 2025
Affiche exposition DAVID BOWIE, MR JONES' LONG HAIR
Mai 2025
Affiche de l’exposition « Oh lumière ! » ©Thomas Paquet

Oh lumière ! de Thomas Paquet 

À l’occasion de sa nouvelle exposition, la Galerie Bigaignon présente Thomas Paquet, Oh Lumière !, du 3 avril au 31 mai 2025.

Artiste franco-canadien, Thomas Paquet explore les possibilités infinies de la lumière à travers des expérimentations audacieuses en chambre noire. En renonçant au négatif et en créant chaque image directement sur papier photosensible, il détourne les outils classiques de la photographie pour mieux en révéler l’essence.

L’exposition rassemble pour la première fois la série complète De la chambre noire, où formes géométriques et couleurs prismatiques sculptent la lumière comme un peintre travaille sa toile.

Lieu : Bigaignon, Paris 04

Dami de SMITH

À partir d’avril 2025, la Galerie Leica Paris présente Dami, nouvelle exposition de l’artiste SMITH, troisième invité de la résidence INSTANTS, menée par Château Palmer et Leica.

Né au cœur des vignes et déployé jusqu’aux forêts d’Amazonie, ce projet photographique et sensible explore les liens invisibles entre les êtres, les plantes, les territoires et le cosmos. SMITH y mêle caméra thermique, matériaux organiques, lumière et transe pour donner corps à une enquête intime sur le vivant, la mémoire et la porosité du monde.

À travers des images et des expérimentations plastiques, Dami tisse un dialogue entre sol et ciel, corps et paysage, humain et plus-qu’humain, invitant à une redéfinition poétique de nos relations au vivant.

L’exposition sera ensuite présentée au MAC VAL à l’hiver 2025-2026.

Lieu : Galerie Leica, Paris 08

Mai 2025
Dami une exposition de ©SMITH
Mai 2025
Inès Sieulle, The Oasis I Deserve, 2024 © Inès Sieulle

LE MONDE SELON L'IA

L’exposition Le Monde Selon l’IA, du 11 avril au 21 septembre 2025 au Jeu de Paume à Paris, explore l’impact de l’intelligence artificielle (IA) sur la manière dont nous interagissons avec le monde. À travers une sélection d’œuvres créées entre 2016 et aujourd’hui, cette exposition examine l’expérience du monde « selon l’IA », tout en soulignant la distinction entre IA analytique et IA générative.

Le parcours de l’exposition, conçu spécifiquement pour les espaces du Jeu de Paume, est structuré autour de « capsules temporelles », faisant le lien entre le passé et le présent et inscrivant les transformations actuelles dans une perspective historique.

L’exposition met en lumière comment les technologies de l’IA redéfinissent la manière dont les images sont créées, modifiées et diffusées.

Lieu : Jeu de Paume, Paris 01

In the American West de Richard Avedon

Du 30 avril au 12 octobre 2025, la Fondation Henri Cartier-Bresson vous invite à découvrir In the American West, une exposition consacrée à l’un des projets les plus emblématiques de Richard Avedon. Réalisée entre 1979 et 1984, cette série de 103 portraits dévoile, avec une intensité rare, les visages de l’Ouest américain : travailleurs, mineurs, forains ou passants anonymes, saisis en grand format sur fond blanc.

À travers ce regard Avedon renverse les codes du portrait classique et donne une voix visuelle aux oubliés du rêve américain.

« Le moment où une émotion ou un fait est transformé en photographie, il cesse d’être un fait pour devenir une opinion. » – Richard Avedon

Lieu : Fondation Henri Cartier-Bresson, Paris 03

Mai 2025
Richard Avedon, Sandra Bennett, twelve year old, Rocky Ford, Colorado, August 23, 1980 © The Richard Avedon Foundation
Mai 2025
APATRIDE ©William DANIELS

Apatride de William Daniels.

À partir du 30 avril jusqu’au 28 juin 2025, découvrez à la Galerie Fait & Cause l’exposition Apatride (Stateless) du photographe William Daniels.

À travers une série de portraits réalisés sur plusieurs années, William Daniels donne à voir les vies suspendues de ceux que le monde refuse de reconnaître : les apatrides. Qu’ils soient réfugiés, déplacés ou exclus administratifs dans leur propre pays, ils partagent une même tragédie : l’absence d’existence légale, et donc de droits fondamentaux.

Photographe documentaire engagé, Daniels s’attache à rendre visible l’invisible. Son travail se nourrit des rencontres humaines et questionne les limites de l’identité, de la citoyenneté et de la dignité, dans un monde où l’appartenance à un État conditionne l’accès à presque tout.

Lieu : Galerie FAIT & CAUSE, Paris 04

Le Lexique de la couturière de Brigitte Manoukian

L’exposition Le Lexique de la couturière, de l’artiste Brigitte Manoukian, explore, du 10 mai au 7 juin 2025, la transmission familiale à travers les objets, les gestes et les mémoires tissés par quatre générations de femmes. Au cœur de ce projet : une malle, symbole d’un héritage intime, contenant fils, aiguilles, tissus et souvenirs, ayant voyagé entre l’Espagne, l’Afrique du Nord et la France.

L’exposition déploie une réflexion sensible sur la mémoire des femmes, les rituels familiaux… L’installation évoque une « couture du temps » : chaque pièce exposée agit comme un point de suture entre passé et présent, entre racines et choix artistiques.

Lieu : Galerie Ramand, Aix-en-Provence

Mai 2025
L’exposition Le Lexique de la couturière - ©Brigitte Manoukian,

Événement

Le Vincennes Images Festival aussi appelé VIF est un festival de photographie qui se se tient tous les deux ans à Vincennes, en région parisienne. Cet événement gratuit et ouvert à tous met à l’honneur la photographie contemporaine à travers des expositions en plein air, des rencontres avec des photographes, des conférences, des projections, des lectures de portfolios, et même des ateliers.

Cette année il revient pour sa 5e édition du 23 au 25 mai 2025.

Le thème : « Harmonie du chaos », invite les participants du Grand Concours à explorer les contrastes et les équilibres inattendus à travers une série de 10 photos. Ce concours est une opportunité pour les photographes amateurs de se faire remarquer.

Lieu : Centre-ville de Vincennes

Mai 2025
Affiche festival © Aurelien Voldoire

Sortie littérature

La vie des blocs de  Jean-Michel Landon alias Linstable Photographie

La Vie des Blocs est un ouvrage photographique qui retrace plus de douze années de travail de Jean-Michel Landon, consacré à la vie dans les quartiers populaires. Né à Créteil, au cœur de la cité des Sablières, ce projet s’est décliné en trois séries emblématiques : En bas des blocs, Un été à la cité et À l’ombre des tours. À travers ses images, l’auteur capture le quotidien, l’ambiance, et l’humanité de ces espaces.

Le livre ne se contente pas de montrer : il donne aussi la parole aux habitants, avec 21 témoignages poignants venant de différents quartiers, apportant authenticité à cette immersion photographique.

Mai 2025
Ouvrage photographique ©Landon Jean-Michel

M/E Rinko Kawauchi

M/E (Mother/Earth) est une œuvre poétique et méditative de la photographe japonaise Rinko Kawauchi, inspirée d’un poème de Misuzu Kaneko. À travers ce livre, elle explore la beauté du monde vivant et notre lien intime avec la nature.

Le livre, bilingue anglais/français, est une invitation à observer, à ressentir. Il met en lumière la dimension spirituelle de l’instant, avec des photographies qui semblent suspendues entre rêve et réalité.

Mai 2025
M/E (Mother/Earth) une œuvre de ©Rinko Kawauchi

Ce que vous pouvez encore voir de nos agendas précédents


Vincennes Images Festival

Le Vincennes Images Festival revient en 2025 pour une 5e édition

Créé en 2014, le Vincennes Images Festival (VIF) revient pour sa 5ᵉ édition, qui se tiendra du 21 au 25 mai 2025. Ce rendez-vous incontournable de la photographie amateur en France continue de rassembler passionnés et curieux autour d’une programmation riche et gratuite.

Toujours fidèle à sa vocation, le festival met à l’honneur les photographes amateurs, tout en favorisant les rencontres avec des professionnels reconnus du milieu. Conférences, ateliers, lectures de portfolios et expositions seront à nouveau au cœur de l’événement, offrant un véritable espace d’échange et de découverte.

Un jury prestigieux présidé par Véronique de Viguerie

Cette année, le VIF met à l’honneur l’engagement photographique en confiant la présidence de son jury à la photojournaliste Véronique de Viguerie. Lauréate de nombreux prix internationaux, elle incarne une vision forte et engagée du reportage. À ses côtés, un jury composé de figures majeures de l’image choisira le lauréat du Grand Concours 2025 : Jean-Jacques Farré, Yann Orhan, Le Turk, Gérard Krawczyk et Aurélien Voldoire.

Invité exceptionnel : Sebastião Salgado

Moment fort du festival, une masterclass exceptionnelle réunira Nikos Aliagas, passionné de photographie, et Sebastião Salgado, véritable légende du photojournalisme.

Rendez-vous le 21 mai 2025 dans le Grand Auditorium de Vincennes pour un échange unique.

En parallèle, une exposition exclusive consacrée à l’œuvre de Sebastião Salgado prendra place au cœur du château de Vincennes : une immersion rare dans l’univers d’un des plus grands photographes contemporains.

Une vitrine pour les talents émergents

Le VIF 2025, c’est aussi un tremplin pour les nouveaux talents. Grâce à une programmation ouverte et inclusive, chacun peut venir exposer, apprendre et partager dans une ambiance conviviale et inspirante. Qui sait, le prochain grand nom de la photo se cache peut-être parmi les participants ?

Le Vincennes Images Festival, c’est bien plus qu’un simple festival : c’est un moment de passion, de transmission et de création.

©Pierre Nygren - Fun Fair, une série sur le thème du mouvement, sélectionnée lors du Grand Concours 2017

Retrouvez Graine de Photographe à l'évènement

Les membres de Graine de Photographe seront présent le samedi 24 mai de 10h30 à 16h30 pour découvrir vos portfolios en vous donnant leur avis d’expert. Marc Lavaud, président de Graine de Photographe et photographe expérimenté vous donnera son point de vue et des conseils précis sur vos photographies, accompagné de Sabrina Budon, Thomy Keat, Pierre Nicou et Natalya Saprunova, photographes de l’équipe de Graine de Photographe.

Réservez gratuitement votre séance « Lecture de portfolio » avec l’un.e de nos photographes ! 

Vincennes Image Festival : Site – Facebook – Instagram 


Flash NEEWER Q4 TTL 400W

Flash NEEWER Q4 TTL 400W : Un flash sans fil polyvalent

Quand on cherche un flash efficace, rapide et adapté à un usage pro, surtout en extérieur ou quand la lumière change souvent, ce n’est pas toujours évident. Le flash NEEWER Q4 TTL 400W veut justement répondre à ces besoins : 400Ws de puissance, connexion sans fil 2.4G, modes TTL, et une batterie endurante pour tenir toute la journée. Nous l’avons testé pour vous !

En vente sur Amazon au prix de : 489,99€ 

Flash NEEWER Q4 TTL 400W
Flash NEEWER Q4 TTL 400W

Un stroboscope TTL de 400W pour les photographes exigeants

Le NEEWER Q4 se présente dans un format compact (18,5 x 15,4 x 21,2 cm) avec un design sobre et robuste. Ce flash monobloc offre une puissance de 400Ws, une température de couleur stable de 5600K (±200K) et un indice CRI de 95+, assurant un excellent rendu des couleurs.
Grâce à un nombre guide de 72 (avec réflecteur), il est capable d’éclairer de grandes scènes avec une grande précision.

Nous avons tester le NEEWER Q4 en shooting portrait et nous n’avons pas été déçu, que vous shootiez en studio ou sur le terrain, la lampe pilote LED de 30W vous permet de visualiser votre éclairage avant le déclenchement. Un gros plus pour composer vos scènes avec précision.

Une batterie endurante pour des sessions prolongées

Le Q4 est alimenté par une batterie Li-ion de 2800 mAh (21,6V), offrant jusqu’à 400 flashs à pleine puissance, avec un temps de recyclage ultra-rapide allant de 0,01 à 1,2 seconde. Il est donc parfaitement adapté aux prises de vue en rafale ou aux séances dynamiques.

Son autonomie, combinée à une durée de flash très courte (jusqu’à 1/10989s), permet de figer les mouvements avec une grande netteté, que ce soit pour du sport, de la danse ou de la photographie de produit en action.

Flash NEEWER Q4 TTL 400W
Flash NEEWER Q4 TTL 400W

Polyvalence et contrôle total

Ce flash prend en charge plusieurs modes de fonctionnement : TTL, Manuel et Multi (stroboscopique). Il est compatible avec les systèmes Canon E-TTL II, Nikon i-TTL et Sony TTL. Il propose également la synchronisation haute vitesse (HSS) jusqu’à 1/8000s, essentielle pour shooter en extérieur.

Le système sans fil 2.4GHz intégré permet un contrôle à distance jusqu’à 100 mètres via les déclencheurs QPRO (non inclus), avec 32 canaux et 5 groupes pour éviter toute interférence. Une fonction de masquage permet d’éclairer séparément le sujet et l’arrière-plan.

Flash NEEWER Q4 TTL 400W
Flash NEEWER Q4 TTL 400W

Conception et compatibilité

Côté design, le Q4 mise sur la simplicité efficace. Il dispose d’une monture Bowens, ce qui le rend compatible avec une large gamme de modificateurs de lumière (softboxes, snoots, réflecteurs…). Sa poignée intégrée facilite le transport et la mise en place, et son ventilateur silencieux intégré évite toute surchauffe.

En résumé

Le flash NEEWER Q4 TTL 400W est polyvalent et pensé pour les photographes qui ont besoin de mobilité sans sacrifier la performance. Sa batterie, ses capacités TTL et HSS, et sa compatibilité avec les accessoires Bowens en font une solution idéale pour les shootings en extérieur comme en studio. Si vous cherchez un stroboscope complet, fiable et évolutif, le Q4 est un excellent choix dans sa gamme de prix.

Disponible à l’achat chez Amazon !


world press photo 2025

World Press Photo 2025 : Les lauréats qui ont marqué le concours

Le prestigieux concours World Press Photo, qui célèbre chaque année les plus puissants travaux de photojournalisme et de photographie documentaire, vient de dévoiler les lauréats de sa 68e édition. Sélectionnés parmi 59 320 candidatures envoyées par 3 778 photographes de 141 pays, les gagnants offrent un regard profond, humain et souvent bouleversant sur notre monde contemporain. Découvrez le gagnant et les finalistes du World Press Photo 2025 !

La Photo de l’Année 2025

“Mahmoud Ajjour, neuf ans” à Gaza

Cette image poignante d’un jeune garçon palestinien blessé incarne le prix émotionnel de la guerre, au-delà des chiffres et des dépêches. Avec une lumière douce et une composition puissante, la photographe capte un moment suspendu entre douleur, résilience et avenir incertain. Le jury a salué sa capacité à humaniser un conflit complexe et à susciter des questions profondes : que deviendra cet enfant ? Quels récits entendra-t-on encore de Gaza ? Et que reste-t-il du rôle du photojournalisme dans les zones où les journalistes sont ciblés ou interdits d’accès ?

« Ce portrait contemplatif va au-delà de l’image-choc : il invite à réfléchir sur ce qui est encore à venir, sur l’humanité derrière les traumatismes. » — Jury World Press Photo

world press photo 2025
©Samar Abu Elouf - Palestine, pour le New York Times

Finalistes de la Photo de l’Année

“Traversée de nuit” aux États-Unis 

Une scène de migration à travers l’Amérique du Sud, illuminée par une lumière irréelle. La tendresse entre parent et enfant transcende le cadre pour évoquer la vulnérabilité, la persévérance et l’incertitude de l’exil.

world press photo 2025
©John Moore - Getty Images (États-Unis)

“Sécheresses en Amazonie” au Mexique

Un témoignage visuel des impacts du changement climatique en Amazonie brésilienne. Le photographe aborde le sujet avec poésie et profondeur, loin du sensationnalisme, pour nous inviter à réfléchir à notre lien à la nature.

world press photo 2025
©Musuk Nolte - Panos Pictures (Pérou/Mexique)


Un concours mondial, des histoires locales

Les 42 lauréats du World Press Photo 2025 offrent une mosaïque bouleversante de récits issus des quatre coins du globe. De l’Afrique, où traditions et conflits s’entremêlent, à l’Asie, où des récits intimes donnent voix aux oubliés, chaque continent révèle ses réalités : guerre et identité en Europe, migration et écologie en Amérique du Nord, sécheresse et ferveur populaire en Amérique du Sud. À travers Gaza, l’Iran ou l’Afghanistan, l’Asie de l’Ouest dévoile quant à elle des témoignages poignants d’oppression et de résilience. Un panorama visuel saisissant du monde actuel.

Un jury international engagé

Composé de professionnels de la photographie et de l’édition visuelle de renommée mondiale, le jury 2025, présidé par Lucy Conticello (directrice photo de M, le magazine du Monde), a fait ses choix en privilégiant : la qualité visuelle, la force narrative, la diversité des représentations ainsi que l’impact humain des histoires

Leur objectif : révéler les récits cachés derrière les gros titres, et remettre les personnes, pas seulement les événements, au centre de l’image.

world press photo 2025
©World Press Photo - Jury du World Press Photo

Plus qu’un concours de photojournalisme, World Press Photo est un miroir du monde. Il documente l’horreur, la beauté, les luttes invisibles et les espoirs universels. En tant que photographe, c’est toujours une source d’inspiration… et d’humilité.

Découvrez tous les lauréats régionaux et mondiaux sur le site de World Press Photo et téléchargez le rapport du jury 2025 pour comprendre leur réflexion !


Projet Sénégal- voyage humanitaire

Mission humanitaire : le Projet Sénégal par Hippolyte Bergamaschi

Si la lumière n’était pas qu’une question de soleil ? Au cœur du Sénégal, entre ruelles animées, villages chaleureux et regards intenses, Hippolyte Bergamaschi a choisi de capter au-delà des images, des instants de vie. À travers son objectif, c’est l’humain qu’il met en scène, dans toute sa simplicité et sa grandeur. De retour pour la seconde fois dans ce pays qui l’a profondément marqué, il accompagne la mission humanitaire Projet Sénégal 2025 avec un regard à la fois artistique et engagé.

Si vous êtes sensible aux regards vrais, aux sourires partagés, aux gestes qui disent bien plus que des mots, plongez-vous dans l’univers de ce photographe. Vous y découvrirez, au-delà des images, une leçon d’humilité et d’espoir.

Voyage humanitaire - projet sénégal
©Hippolyte Bergamaschi

L’humain au cœur du Sénégal

Il n’y a rien de plus fort que l’humain. Et Hippolyte l’a bien compris. Grâce à son œil sensible et à sa passion pour la rencontre, il immortalise les sourires, les gestes solidaires et l’émotion brute qui se dégagent de chaque moment partagé.

En 2024, il tombe sous le charme du Sénégal  : «première fois en avion, première fois en Afrique et une expérience professionnelle en communication politique qui m’a fait découvrir ces terres et la culture locale» ce projet photographique s’est ainsi imposé à lui comme une suite logique.

De retour en 2025 pour la seconde fois, il y retourne avec une nouvelle équipe, mais avec la même envie : capturer le réel, la surprise, l’intensité du moment présent, la culture de l’accueil. Des éléments très importants pour son travail de l’image en tant que photographe.

L’inspiration au fil des sourires

Hippolyte Bergamaschi n’a pas eu à forcer les choses pour trouver les bons instants à capturer. “Les sourires étaient là, partout…” dit-il. Ce regard de photographe, s’est attaché à montrer les étudiants et les habitants dans un cadre typiquement sénégalais à la fois pour répondre aux besoins de communication de l’équipe mais aussi de pouvoir photographier d’une autre manière cette atmosphère.

Le choix des personnes et des instants photographiés s’est fait au gré des rencontres, des ambiances, des émotions… Avec toujours la volonté de faire ressortir l’atmosphère de la mission humanitaire : joyeuse et surtout solidaire.

Projet sénégal - voyage humanitaire
©Hippolyte Bergamaschi

Photographier l’essentiel, même sans tout montrer

Travailler dans un contexte humanitaire impose aussi ses limites. Impossible, par exemple, de prendre sur place des photos dans la pouponnière, un lieu pourtant central dans la mission. Une décision que le photographe respecte pleinement pour ne pas céder à l’image de “tourisme humanitaire”. Pour lui, il est essentiel de sublimer sans trahir, de montrer sans jamais imposer une fausse réalité. Son style ? Il le décrit comme presque furtif, il préfère préserver l’authenticité, quand les émotions sont brutes.

« La difficulté était liée au fait de devoir capturer un maximum de photos, mais aussi de vidéos, le tout avec un rythme assez soutenu en termes de missions sur place. J’ai pour habitude de faire des photos “volées”, de l’entre-deux poses, capturer les personnes discrètement pour ne pas dénaturer les émotions et les réactions. L’objectif : capturer le réel, le vrai. » – Hippolyte Bergamaschi

Une image, un monde

Difficile pour lui de choisir une seule image qui résumerait toute cette expérience. Pourtant, un cliché revient souvent dans sa mémoire : on y voit une enfant, son regard levé, rempli d’émotion, fixé «comme si elle regardait vers la personne de l’équipe qui check l’autre enfant».

Ce simple regard, cette lumière dans les yeux… Pour le photographe, c’est tout le projet qui est représenté dans ce moment suspendu. De la fierté, de la reconnaissance, de la joie.

Projet Sénégal- voyage humanitaire
©Hippolyte Bergamaschi

La photographie au service des missions humanitaires

Dans le contexte des missions humanitaires, la photographie joue un rôle crucial. Elle documente, elle témoigne, elle fait le lien entre ceux qui donnent et ceux qui reçoivent. Elle permet aux étudiants de l’association de montrer les résultats concrets de leurs actions aux contributeurs et surtout d’avoir un retour sur leurs engagements de plusieurs mois. Mais elle permet aussi à chacun de grandir en découvrant une autre réalité, un autre quotidien, celui des enfants oui mais aussi celui des artisans, des sénégalais…

“J’aimerais qu’au travers de ces images, les gens grandissent aussi vite que nous au retour de ce voyage.” – Hippolyte Bergamaschi

Voilà tout l’enjeu de ce travail photographique : créer un pont entre deux mondes.

Un impact aussi personnel que professionnel 

Ce projet au Sénégal ne l’a pas seulement transformé en tant que photographe. Il l’a changé, lui. Il influence aujourd’hui sa manière de penser, de créer, de travailler. Hippolyte réfléchit davantage à l’impact que peut avoir son travail, ses images…

Pour lui, il ne s’agit plus seulement de prendre une photo, mais de la sublimer, sans jamais la forcer. Une quête de vérité et d’esthétique, toujours au service d’une cause plus grande : celle de l’humain.

« Sublimer plutôt que simplement capturer, et rapporter plutôt que mettre en scène une fausse réalité. » – Hippolyte Bergamaschi

Voyage humanitaire - projet sénégal
©Hippolyte Bergamaschi

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