Rafaelle Lorgeril : Entre chien et loup, à la frontière du réel
Dans sa première exposition solo, l’artiste-photographe Rafaelle Lorgeril nous invite à franchir le seuil de son univers, à mi-chemin entre rêve et réalité. Intitulée Entre chien et loup, cette série contemplative révèle un monde intime et symbolique, façonné par la lumière, les contrastes et la résilience. Rencontre avec une créatrice pour qui photographier, c’est d’abord se reconstruire.
Une envie de concrétiser des années de création
« L’idée de cette exposition était d’ouvrir les portes de mon univers dans le réel. Après des années de créations, j’ai ressenti le besoin de faire vivre mes images de manière plus concrète. » – Rafaelle Lorgeril
À travers cette exposition, l’artiste explore un imaginaire sensible où chaque image devient une invitation au voyage, un voyage à la fois extérieur et intérieur. Le projet est né d’un besoin profond de matérialiser une œuvre jusque-là vécue en silence, dans l’ombre du virtuel. Cette première exposition est aussi une affirmation, une prise de parole visuelle, poétique et intime.
Un titre évocateur : Entre chien et loup
« C’est le moment de la journée où la lumière est incertaine… où l’on ne saurait distinguer un chien d’un loup. » – Rafaelle Lorgeril
Le titre de l’exposition est né d’une balade en Corrèze, à l’heure indécise du crépuscule. Inspirée par la nature, la littérature et tout ce qui laisse place à l’imagination, l’artiste choisit ce moment suspendu comme métaphore de son travail : un entre-deux fragile, propice à la rêverie. C’est aussi son instant préféré, celui où les frontières s’effacent, comme dans ses images.
Un regard contrasté sur le monde
« Ces dualités ne sont pas seulement esthétiques, elles sont liées à mon parcours personnel. » – Rafaelle Lorgeril
L’ombre et la lumière, le rêve et le réel, la douceur et la douleur : ces contrastes nourrissent une œuvre profondément introspective. Les photographies sont autant d’échos à un chemin de vie marqué par des épreuves : vulnérabilité, dépression, dépersonnalisation. La photographie devient alors un exutoire, un journal intime visuel où chaque image trace un bout de guérison.
Une construction progressive, organique
« C’est comme si chaque image était la pièce d’un puzzle enfin reconstitué. » – Rafaelle Lorgeril
La série n’est pas née d’une idée fixe, mais d’un processus fluide, nourri sur plusieurs années. Les images se sont imposées comme les fragments d’un discours intérieur enfin assumé. Malgré les doutes et les questions de légitimité, le projet a vu le jour, porté par un besoin de donner forme à ce monde intérieur.
Un espace d’émotions partagées
« J’ai senti que certaines personnes avaient profondément été touchées… et quel soulagement de se sentir moins seule. » – Rafaelle Lorgeril
L’exposition s’est tenue en novembre 2023, et ce fut un moment fort, à la fois fragile et libérateur. L’un des éléments marquants fut le mur des pensées, installé comme une extension de l’esprit de l’artiste. Notes personnelles, citations, bribes de texte… les visiteurs étaient invités à y déposer leurs propres mots. À la fin, le mur débordait d’émotions partagées, preuve que l’intime peut devenir universel.
Une photographie instinctive, sensible avant tout
« Je dirais que c’est l’instinct qui guide ma manière de photographier. » – Rafaelle Lorgeril
La technique est bien là, maîtrisée, mais elle s’efface au profit de l’intuition. L’artiste suit un élan intérieur, une pulsion créative qui s’exprime à travers la lumière, les textures, les atmosphères. La composition n’est jamais figée, mais guidée par le ressenti.
Un univers nourri par la poésie, la peinture, le cinéma
« J’aime ce qui touche à l’invisible, au symbolique, à la solitude. » – Rafaelle Lorgeril
Les influences sont multiples, allant de la poésie d’Éluard à la peinture de Hopper, de la lumière du Caravage aux atmosphères de Nicolas Winding Refn. Cinéma, écriture, arts plastiques : tout ce qui nourrit l’imaginaire et la contemplation trouve une résonance dans son travail. Parmi ses références marquantes : Magritte, Botticelli, Munch, Paolo Roversi, ou encore les films de Gaspard Noé et Ryan Gosling.
Et après ? Vers une nouvelle exposition immersive
« J’ai envie de créer un véritable espace sensoriel et introspectif. » – Rafaelle Lorgeril
Forte de cette première expérience, l’artiste travaille désormais sur une prochaine exposition mêlant photographie, écriture, set design et vidéo. L’ambition ? Créer une immersion complète, un lieu d’émotions plurielles, où les sens et les pensées s’entremêlent.
Rafaelle Lorgeril - Instagram
Le phénomène des studios selfie/ Photobooths à Paris
Depuis quelques mois, on voit émerger un peu partout à Paris ces petits studios selfie / photobooths où l’on vient prendre des photos entre amis, en couple ou même en solo. Inspirés des photobooths coréens, ces lieux au décor soigné et à l’esthétique travaillée cartonnent sur Instagram et TikTok. Que ce soit chez Aura Film, Memoli, Life 4 Cuts, PicMe ou encore Woirée, on vient surtout pour passer un bon moment et repartir avec des souvenirs stylés à partager. C’est fun, c’est rapide, et surtout, c’est devenu une vraie tendance.

Une tendance venue d’Asie
Les studios selfie ou photobooths nouvelle génération ne sont pas nés à Paris mais bien en Asie, où le concept est très apprécié depuis des années. En Corée du Sud notamment, les « selfie studios » ou « 4-cut photo booths » (référence au format photomaton en quatre bandes) sont devenus un rituel social incontournable. Les jeunes y vont entre amis, en couple ou en famille pour capturer des moments fun et esthétiques dans un décor soigné.
Ce phénomène a ensuite essaimé au Japon, en Chine, et plus récemment en Europe, trouvant un écho particulièrement fort chez la génération Z et les millenials.

Paris, le nouveau terrain de jeu des studios selfie
À Paris, plusieurs enseignes surfent désormais sur cette tendance, proposant des expériences immersives, stylisées et hautement “instagrammables”. Voici un tour d’horizon des studios qui redéfinissent la photo souvenir dans la capitale :
🔮 Aura Film
Inspiré du style coréen, Aura Film propose une esthétique très soignée, presque cinématographique. Le décor, les lumières et la post-production créent une ambiance de film indépendant ou de clip pop. On y vient pour capturer une image à la fois intime et stylisée.
À retrouver au : 45 Rue Sainte-Anne, 75001 Paris
✨ Memoli
Memoli propose des décors modulables et souvent colorés, et met l’accent sur le côté « cute » et fun du concept. Ce studio attire un public jeune, friand de contenus TikTok et Instagram. Les cabines sont souvent équipées d’accessoires, de filtres, et même de costumes pour rendre la séance encore plus ludique.
Situé au 13 Rue Villédo, 75001 Paris
📸 PicMe Paris
L’un des pionniers du genre à Paris. PicMe propose un format photomaton classique revisité, avec une qualité photo HD, des options de personnalisation et des impressions instantanées. Leur force : une approche simple mais efficace, et une esthétique très « clean » qui plaît aux amateurs de minimalisme.
Rendez-vous au 9 Rue du Cygne, 75001 Paris
🥂 Woirée
À mi-chemin entre le studio photo et l’expérience lifestyle, Woirée propose des séances dans des décors très “Pinterest-friendly”, mêlant esthétique rétro, glamour et contemporaine. Ils misent beaucoup sur l’expérience client et le partage en ligne.
Poussez la porte du 105 Rue d’Aboukir, 75002 Paris
💗 4cut.studio
Le studio parisien, 4cut studio, mise sur une expérience conviviale avec des décors renouvelés régulièrement, parfaits pour varier les plaisirs à chaque visite. Ils proposent également une présence forte sur les réseaux sociaux, où ils repostent fréquemment les meilleures photos de leurs clients.
À retrouver au : 49 rue saint-roch 75001 paris
En conclusion, les photobooths parisiens répondent aux attentes d’une clientèle toujours plus exigeante, en quête d’expériences uniques et personnalisées. Que ce soit pour immortaliser un moment spécial : anniversaires, enterrements de vie de jeune fille/garçon, séances photo professionnelles ou simplement pour s’amuser entre amis, ces espaces offrent une multitude de possibilités pour créer des souvenirs inoubliables.
Palace Odyssée : l’univers cinématographique d’Elsa & Johanna
Quand l’art rencontre la science, cela donne parfois naissance à des projets inattendus et puissamment évocateurs. C’est le cas de Palace Odyssée, la série photographique d’Elsa & Johanna, fruit d’une immersion unique dans les coulisses du Palais de la Découverte, avant sa fermeture pour rénovation.
Un projet né d’une carte blanche et d’un lieu hors du temps
En 2020, le Palais de la Découverte s’apprête à fermer ses portes pour plusieurs années de travaux. C’est dans ce contexte qu’Elsa & Johanna sont invitées par Gaël Charbau, commissaire d’exposition, à créer une série photographique inédite. L’occasion pour elles d’investir librement ce lieu emblématique de la culture scientifique française.
« Nous avons eu une carte blanche totale pour investir les lieux de manière libre et créative pendant plusieurs semaines » – Elsa & Johanna
Cette liberté donne naissance à une exploration en profondeur du bâtiment, bien au-delà des espaces connus du grand public. Le duo découvre les toits, les ateliers, les laboratoires, les réserves, mais aussi les équipes qui font vivre le lieu au quotidien. Ces rencontres humaines, avec les scientifiques, les menuisiers ou les techniciens, sont une véritable source d’inspiration.
Entre cinéma, science et fiction
Très vite, les artistes perçoivent le Palais comme un décor hors du temps, propice à la fiction. L’architecture, les couleurs, les objets scientifiques évoquent un univers cinématographique, presque surréaliste.
« Ces pérégrinations nous ont transposé dans un espace-temps assez spécial, qui nous rappelait parfois des scènes de cinéma ou de vie quotidienne teintées de mystère » – Elsa & Johanna
Palace Odyssée devient alors une série d’images inspirées de films emblématiques : Stranger Things, E.T., Mars Attack, Le Roi Lion ou encore Kirikou. Chaque photo semble emprunter à ces univers une ambiance ou un détail, tout en construisant une narration propre. Le titre de la série, d’ailleurs, évoque à lui seul une épopée visuelle.
« On voulait que la série ait sa propre histoire, tout en gardant un clin d’œil au lieu via le mot « palace », un peu magique et rétro. » – Elsa & Johanna
Une exposition en plein air, au cœur de la ville
La série est intégrée à la collection de la Cité des Sciences et bénéficie d’une visibilité rare : une exposition sur les quais de la station Champs-Élysées-Clemenceau, dans le métro parisien, visible pendant trois ans. Un dispositif qui inscrit l’œuvre dans le quotidien des passants, loin des circuits traditionnels de l’art.
« C’est une grande visibilité, et une très belle opportunité pour faire vivre ces images en dehors des murs d’un musée. Les voir en très grand format, c’est un plaisir énorme pour nous » Elsa & Johanna
Ce choix d’un espace public comme lieu d’exposition renforce l’universalité du projet. Il transforme chaque déplacement en ville en expérience visuelle, où l’on croise un fragment de fiction entre deux stations de métro.
Rêveries visuelles et mémoire collective
Certaines photographies capturent des moments presque suspendus. Elsa & Johanna évoquent notamment un autoportrait sur les toits du Palais, pris pendant une lumière de fin de journée.
« C’était un moment hors du temps, poétique et nostalgique » Elsa & Johanna
D’autres images les montrent dans l’atelier des menuisiers ou dans leur cuisine, des scènes à la fois simples et profondément humaines.
Leur objectif ? Créer des images qui convoquent à la fois des souvenirs individuels et une mémoire collective.
« Dans nos séries, nous cherchons à ce que les photographies puissent invoquer une mémoire personnelle et collective. Ici, la mémoire du cinéma et celle du Palais. » Elsa & Johanna
Une écriture photographique à quatre mains
Le duo artistique fonctionne comme un véritable jeu d’alternance. L’une prend la pose pendant que l’autre photographie, puis les rôles s’échangent. Cette mécanique développe une complicité qui évolue selon les lieux et les scènes. Pour elles, la photographie devient un théâtre intime où l’imaginaire et le réel se confondent.
Cette approche se ressent dans la cohérence visuelle de la série. Chaque image semble extraite d’un récit plus vaste, où les personnages, les décors, les couleurs dialoguent silencieusement. Le processus collaboratif, ludique et intuitif, donne naissance à des scènes construites, mais jamais figées.
Art et science : une alliance féconde
Au-delà de l’esthétique, Palace Odyssée interroge notre rapport à la science et aux lieux de savoir. Travailler dans un bâtiment scientifique a permis au duo de renouveler sa démarche créative tout en se nourrissant d’un environnement stimulant.
« Le pont entre art et science est passionnant. Il offre un cadre qui stimule la création tout en laissant une grande liberté d’interprétation » Elsa & Johanna
Ce croisement des disciplines ouvre la voie à de nouveaux récits, sensibles et hybrides, où la connaissance devient terrain de rêverie.
Une odyssée photographique sensible et cinématographique
Avec Palace Odyssée, Elsa & Johanna livrent bien plus qu’un simple témoignage visuel. Elles nous offrent une traversée poétique d’un lieu mythique en pleine transformation. Une série d’images comme autant de portes ouvertes sur des mondes parallèles scientifiques, cinématographiques, humains.
Un projet qui rappelle que l’art peut réenchanter les lieux les plus familiers… et que la science, elle aussi, peut être affaire de regard et d’imaginaire.
Elsa & Johanna : Instagram
Photographes, faut-il avoir peur de l’Intelligence Artificielle ?
Faut-il vraiment avoir peur de l’Intelligence Artificielle ? C’est une question qui revient souvent en ce moment, avec tout ce que l’IA est capable de faire aujourd’hui. Est-ce qu’on doit s’inquiéter pour l’avenir de la photographie ? Est-ce qu’un jour, nos appareils photo finiront au placard, remplacés par des algorithmes qui créent des images plus vite que notre ombre ?
Et bien non, pas vraiment. Et voici pourquoi.
L’IA n’est pas (forcément) toujours notre ennemie
C’est vrai, l’IA peut maintenant générer des images bluffantes à partir de simples descriptions. On peut très rapidement créer un coucher de soleil sur une montagne qui n’existe même pas, ajouter un oiseau là où il n’y en avait pas, ou supprimer un poteau gênant. Ça peut alerter mais en réalité, ces outils peuvent aussi simplifier la vie. En effet, qui n’a jamais passé du temps à retoucher une série de photos, trier plus de 300 fichiers RAW après un gros évènement, ou essayer de récupérer une image floue ? L’IA peut automatiser tout ça et libérer du temps pour se concentrer sur ce que nous les photographes aimons vraiment : créer, expérimenter, capturer des moments uniques.
L’humain reste au cœur de l’image
On peut générer une image avec l’intelligence artificielle, oui. Mais une photo, une vraie, celle qui touche, celle qui raconte quelque chose… vient toujours de l’humain. Une émotion captée à l’instant parfait, une lumière que seul l’œil entraîné peut voir, une connexion avec la personne en face de l’objectif…
C’est ce qu’on retrouve chaque année dans les plus grands concours de photo comme le World Press Photo, le Sony World Photography Awards ou encore les British Photography Awards. Les images qui y sont récompensées ne le sont pas pour leur perfection technique, mais parce qu’elles racontent quelque chose de fort. Parce qu’elles capturent une réalité, une émotion brute, un instant suspendu que seule une présence humaine pouvait percevoir et traduire. Un bon photographe, c’est quelqu’un qui sait lire une situation, anticiper, ressentir. Et ça, ça ne se code pas…
L’IA, un outil et pas une menace
Au lieu de se braquer, pourquoi ne pas s’ouvrir à ces nouvelles possibilités ? L’intelligence artificielle, c’est comme Photoshop à ses débuts. Certains criaient à la fin de la “vraie photo”, et aujourd’hui, c’est un outil incontournable. Demain, peut-être que l’IA fera partie intégrante de notre workflow, au même titre que Lightroom, Luminar ou encore Photoshop. L’IA ne va pas tuer la photo. Elle va changer la manière dont on la pratique, c’est sûr. Elle va bousculer nos habitudes. Mais elle ne remplacera jamais notre regard, notre sensibilité, notre créativité. Ce n’est pas une course contre la machine. C’est une invitation à repenser notre façon de créer, à inventer de nouvelles choses.
Agenda photo mai 2025
Il y a toujours une bonne raison de se replonger dans la photo : une lumière qui accroche le regard, une scène qui raconte une histoire, un détail qu’on n’avait jamais remarqué. Et si le mois de mai était l’occasion parfaite pour ça ? Avec ses week-ends prolongés et ses jours fériés, c’est le moment idéal pour ralentir un peu et retrouver l’envie de créer, d’observer, de capturer. Laissez-vous inspirer par le travail d’un photographe que vous admirez ou partez à la découverte de nouveaux talents lors des expositions et festivals de mai 2025.
Découvrez notre sélection d’expositions et événements photo près de chez vous en mai 2025.
Expositions photo
Le Tourbillon de la vie de Willy Ronis.
À l’occasion de sa nouvelle exposition, la Galerie Rouge présente Willy Ronis, Le Tourbillon de la Vie, du 20 mars au 17 mai 2025.
Figure majeure de la photographie humaniste, Willy Ronis a parcouru Paris, la Provence, ou encore Venise, capturant les instants du quotidien, les luttes sociales et les éclats de vie.
Cette exposition met en lumière une sélection d’images emblématiques, ainsi que des tirages plus méconnus issus de la donation Tina Vazquez. À travers ce regard intime, c’est aussi une histoire d’amitié et de transmission qui se raconte.
« Parfois, il est possible de chiper le moment sublime et d’en tirer une immense satisfaction. » – Willy Ronis
Lieu : Galerie Rouge, Paris 6e
Instants Donnés de Robert Doisneau
Du 17 avril au 12 octobre 2025, le Musée Maillol accueille Robert Doisneau. Instants Donnés, une grande rétrospective consacrée à l’un des maîtres de la photographie humaniste. Plus de 400 clichés, emblématiques ou inédits, retracent l’œuvre foisonnante de Doisneau, entre scènes de rue, portraits d’artistes, enfance, banlieue et années Vogue.
Ancrée dans le réel mais portée par un regard rêveur, l’exposition dévoile un monde parfois grave, parfois léger, toujours traversé par la poésie du quotidien. Une immersion personnelle dans l’univers du photographe, enrichie d’archives, objets, documents et dispositifs interactifs.
Lieu : Musée Maillol, Paris 7e
DAVID BOWIE, Mr JONES' LONG HAIR imaginée par David Lawrence
Du 22 mars au 22 juin 2025, Paris accueille en avant-première David Bowie, Mr Jones’ Long Hair, une exposition imaginée par l’écrivain David Lawrence. À travers une centaine de photographies, dont certaines inédites, le public est invité à un voyage intime et original, guidé par la voix de Terry Burns, demi-frère de David Bowie.
Quatre grands photographes ayant suivi la carrière de l’icône britannique : Philippe Auliac, Michel Haddi, Markus Klinko et Denis O’Regan signent cette plongée rare dans l’univers de Bowie, entre lumière et mystère.
Lieu : GALERIE MR8, Paris 03
Oh lumière ! de Thomas Paquet
À l’occasion de sa nouvelle exposition, la Galerie Bigaignon présente Thomas Paquet, Oh Lumière !, du 3 avril au 31 mai 2025.
Artiste franco-canadien, Thomas Paquet explore les possibilités infinies de la lumière à travers des expérimentations audacieuses en chambre noire. En renonçant au négatif et en créant chaque image directement sur papier photosensible, il détourne les outils classiques de la photographie pour mieux en révéler l’essence.
L’exposition rassemble pour la première fois la série complète De la chambre noire, où formes géométriques et couleurs prismatiques sculptent la lumière comme un peintre travaille sa toile.
Lieu : Bigaignon, Paris 04
Dami de SMITH
À partir d’avril 2025, la Galerie Leica Paris présente Dami, nouvelle exposition de l’artiste SMITH, troisième invité de la résidence INSTANTS, menée par Château Palmer et Leica.
Né au cœur des vignes et déployé jusqu’aux forêts d’Amazonie, ce projet photographique et sensible explore les liens invisibles entre les êtres, les plantes, les territoires et le cosmos. SMITH y mêle caméra thermique, matériaux organiques, lumière et transe pour donner corps à une enquête intime sur le vivant, la mémoire et la porosité du monde.
À travers des images et des expérimentations plastiques, Dami tisse un dialogue entre sol et ciel, corps et paysage, humain et plus-qu’humain, invitant à une redéfinition poétique de nos relations au vivant.
L’exposition sera ensuite présentée au MAC VAL à l’hiver 2025-2026.
Lieu : Galerie Leica, Paris 08
LE MONDE SELON L'IA
L’exposition Le Monde Selon l’IA, du 11 avril au 21 septembre 2025 au Jeu de Paume à Paris, explore l’impact de l’intelligence artificielle (IA) sur la manière dont nous interagissons avec le monde. À travers une sélection d’œuvres créées entre 2016 et aujourd’hui, cette exposition examine l’expérience du monde « selon l’IA », tout en soulignant la distinction entre IA analytique et IA générative.
Le parcours de l’exposition, conçu spécifiquement pour les espaces du Jeu de Paume, est structuré autour de « capsules temporelles », faisant le lien entre le passé et le présent et inscrivant les transformations actuelles dans une perspective historique.
L’exposition met en lumière comment les technologies de l’IA redéfinissent la manière dont les images sont créées, modifiées et diffusées.
Lieu : Jeu de Paume, Paris 01
In the American West de Richard Avedon
Du 30 avril au 12 octobre 2025, la Fondation Henri Cartier-Bresson vous invite à découvrir In the American West, une exposition consacrée à l’un des projets les plus emblématiques de Richard Avedon. Réalisée entre 1979 et 1984, cette série de 103 portraits dévoile, avec une intensité rare, les visages de l’Ouest américain : travailleurs, mineurs, forains ou passants anonymes, saisis en grand format sur fond blanc.
À travers ce regard Avedon renverse les codes du portrait classique et donne une voix visuelle aux oubliés du rêve américain.
« Le moment où une émotion ou un fait est transformé en photographie, il cesse d’être un fait pour devenir une opinion. » – Richard Avedon
Lieu : Fondation Henri Cartier-Bresson, Paris 03
Apatride de William Daniels.
À partir du 30 avril jusqu’au 28 juin 2025, découvrez à la Galerie Fait & Cause l’exposition Apatride (Stateless) du photographe William Daniels.
À travers une série de portraits réalisés sur plusieurs années, William Daniels donne à voir les vies suspendues de ceux que le monde refuse de reconnaître : les apatrides. Qu’ils soient réfugiés, déplacés ou exclus administratifs dans leur propre pays, ils partagent une même tragédie : l’absence d’existence légale, et donc de droits fondamentaux.
Photographe documentaire engagé, Daniels s’attache à rendre visible l’invisible. Son travail se nourrit des rencontres humaines et questionne les limites de l’identité, de la citoyenneté et de la dignité, dans un monde où l’appartenance à un État conditionne l’accès à presque tout.
Lieu : Galerie FAIT & CAUSE, Paris 04
Le Lexique de la couturière de Brigitte Manoukian
L’exposition Le Lexique de la couturière, de l’artiste Brigitte Manoukian, explore, du 10 mai au 7 juin 2025, la transmission familiale à travers les objets, les gestes et les mémoires tissés par quatre générations de femmes. Au cœur de ce projet : une malle, symbole d’un héritage intime, contenant fils, aiguilles, tissus et souvenirs, ayant voyagé entre l’Espagne, l’Afrique du Nord et la France.
L’exposition déploie une réflexion sensible sur la mémoire des femmes, les rituels familiaux… L’installation évoque une « couture du temps » : chaque pièce exposée agit comme un point de suture entre passé et présent, entre racines et choix artistiques.
Lieu : Galerie Ramand, Aix-en-Provence
Événement
Le Vincennes Images Festival aussi appelé VIF est un festival de photographie qui se se tient tous les deux ans à Vincennes, en région parisienne. Cet événement gratuit et ouvert à tous met à l’honneur la photographie contemporaine à travers des expositions en plein air, des rencontres avec des photographes, des conférences, des projections, des lectures de portfolios, et même des ateliers.
Cette année il revient pour sa 5e édition du 23 au 25 mai 2025.
Le thème : « Harmonie du chaos », invite les participants du Grand Concours à explorer les contrastes et les équilibres inattendus à travers une série de 10 photos. Ce concours est une opportunité pour les photographes amateurs de se faire remarquer.
Lieu : Centre-ville de Vincennes
Sortie littérature
La vie des blocs de Jean-Michel Landon alias Linstable Photographie
La Vie des Blocs est un ouvrage photographique qui retrace plus de douze années de travail de Jean-Michel Landon, consacré à la vie dans les quartiers populaires. Né à Créteil, au cœur de la cité des Sablières, ce projet s’est décliné en trois séries emblématiques : En bas des blocs, Un été à la cité et À l’ombre des tours. À travers ses images, l’auteur capture le quotidien, l’ambiance, et l’humanité de ces espaces.
Le livre ne se contente pas de montrer : il donne aussi la parole aux habitants, avec 21 témoignages poignants venant de différents quartiers, apportant authenticité à cette immersion photographique.
M/E Rinko Kawauchi
M/E (Mother/Earth) est une œuvre poétique et méditative de la photographe japonaise Rinko Kawauchi, inspirée d’un poème de Misuzu Kaneko. À travers ce livre, elle explore la beauté du monde vivant et notre lien intime avec la nature.
Le livre, bilingue anglais/français, est une invitation à observer, à ressentir. Il met en lumière la dimension spirituelle de l’instant, avec des photographies qui semblent suspendues entre rêve et réalité.
Ce que vous pouvez encore voir de nos agendas précédents
- Just my Luck de Cécile Hupin et Katherine Longly – Institut pour la photographie, Lille
- Un autre Mali dans un autre monde – Exposition collective – Quai de la Photo, Paris 13
- Music + Life de Dennis Morris – Maison Européenne de la Photographie, Paris 04
- Love Hotel de François Prost – Galerie du Jour – agnès b., Paris 13
- Somewhere, It’s Still Summer de Claire Guarry – Factory Polka, Paris 03
- Chaos Calme de Paolo Pellegrin – Galerie de l’Instant, Paris 03
- L’amour se porte autour du cou, Le bonheur tue de Rima Samman – Centre Culturel Saint-Cyprien, Toulouse
- À l’oeuvre – Exposition collective – Centre Photographique Marseille, Marseille
Le Vincennes Images Festival revient en 2025 pour une 5e édition
Créé en 2014, le Vincennes Images Festival (VIF) revient pour sa 5ᵉ édition, qui se tiendra du 21 au 25 mai 2025. Ce rendez-vous incontournable de la photographie amateur en France continue de rassembler passionnés et curieux autour d’une programmation riche et gratuite.
Toujours fidèle à sa vocation, le festival met à l’honneur les photographes amateurs, tout en favorisant les rencontres avec des professionnels reconnus du milieu. Conférences, ateliers, lectures de portfolios et expositions seront à nouveau au cœur de l’événement, offrant un véritable espace d’échange et de découverte.
Un jury prestigieux présidé par Véronique de Viguerie
Cette année, le VIF met à l’honneur l’engagement photographique en confiant la présidence de son jury à la photojournaliste Véronique de Viguerie. Lauréate de nombreux prix internationaux, elle incarne une vision forte et engagée du reportage. À ses côtés, un jury composé de figures majeures de l’image choisira le lauréat du Grand Concours 2025 : Jean-Jacques Farré, Yann Orhan, Le Turk, Gérard Krawczyk et Aurélien Voldoire.
Invité exceptionnel : Sebastião Salgado
Moment fort du festival, une masterclass exceptionnelle réunira Nikos Aliagas, passionné de photographie, et Sebastião Salgado, véritable légende du photojournalisme.
Rendez-vous le 21 mai 2025 dans le Grand Auditorium de Vincennes pour un échange unique.
En parallèle, une exposition exclusive consacrée à l’œuvre de Sebastião Salgado prendra place au cœur du château de Vincennes : une immersion rare dans l’univers d’un des plus grands photographes contemporains.
Une vitrine pour les talents émergents
Le VIF 2025, c’est aussi un tremplin pour les nouveaux talents. Grâce à une programmation ouverte et inclusive, chacun peut venir exposer, apprendre et partager dans une ambiance conviviale et inspirante. Qui sait, le prochain grand nom de la photo se cache peut-être parmi les participants ?
Le Vincennes Images Festival, c’est bien plus qu’un simple festival : c’est un moment de passion, de transmission et de création.
Retrouvez Graine de Photographe à l'évènement
Les membres de Graine de Photographe seront présent le samedi 24 mai de 10h30 à 16h30 pour découvrir vos portfolios en vous donnant leur avis d’expert. Marc Lavaud, président de Graine de Photographe et photographe expérimenté vous donnera son point de vue et des conseils précis sur vos photographies, accompagné de Sabrina Budon, Thomy Keat, Pierre Nicou et Natalya Saprunova, photographes de l’équipe de Graine de Photographe.
Réservez gratuitement votre séance « Lecture de portfolio » avec l’un.e de nos photographes !
Flash NEEWER Q4 TTL 400W : Un flash sans fil polyvalent
Quand on cherche un flash efficace, rapide et adapté à un usage pro, surtout en extérieur ou quand la lumière change souvent, ce n’est pas toujours évident. Le flash NEEWER Q4 TTL 400W veut justement répondre à ces besoins : 400Ws de puissance, connexion sans fil 2.4G, modes TTL, et une batterie endurante pour tenir toute la journée. Nous l’avons testé pour vous !
En vente sur Amazon au prix de : 489,99€
Un stroboscope TTL de 400W pour les photographes exigeants
Le NEEWER Q4 se présente dans un format compact (18,5 x 15,4 x 21,2 cm) avec un design sobre et robuste. Ce flash monobloc offre une puissance de 400Ws, une température de couleur stable de 5600K (±200K) et un indice CRI de 95+, assurant un excellent rendu des couleurs.
Grâce à un nombre guide de 72 (avec réflecteur), il est capable d’éclairer de grandes scènes avec une grande précision.
Nous avons tester le NEEWER Q4 en shooting portrait et nous n’avons pas été déçu, que vous shootiez en studio ou sur le terrain, la lampe pilote LED de 30W vous permet de visualiser votre éclairage avant le déclenchement. Un gros plus pour composer vos scènes avec précision.
Une batterie endurante pour des sessions prolongées
Le Q4 est alimenté par une batterie Li-ion de 2800 mAh (21,6V), offrant jusqu’à 400 flashs à pleine puissance, avec un temps de recyclage ultra-rapide allant de 0,01 à 1,2 seconde. Il est donc parfaitement adapté aux prises de vue en rafale ou aux séances dynamiques.
Son autonomie, combinée à une durée de flash très courte (jusqu’à 1/10989s), permet de figer les mouvements avec une grande netteté, que ce soit pour du sport, de la danse ou de la photographie de produit en action.
Polyvalence et contrôle total
Ce flash prend en charge plusieurs modes de fonctionnement : TTL, Manuel et Multi (stroboscopique). Il est compatible avec les systèmes Canon E-TTL II, Nikon i-TTL et Sony TTL. Il propose également la synchronisation haute vitesse (HSS) jusqu’à 1/8000s, essentielle pour shooter en extérieur.
Le système sans fil 2.4GHz intégré permet un contrôle à distance jusqu’à 100 mètres via les déclencheurs QPRO (non inclus), avec 32 canaux et 5 groupes pour éviter toute interférence. Une fonction de masquage permet d’éclairer séparément le sujet et l’arrière-plan.
Conception et compatibilité
Côté design, le Q4 mise sur la simplicité efficace. Il dispose d’une monture Bowens, ce qui le rend compatible avec une large gamme de modificateurs de lumière (softboxes, snoots, réflecteurs…). Sa poignée intégrée facilite le transport et la mise en place, et son ventilateur silencieux intégré évite toute surchauffe.
En résumé
Le flash NEEWER Q4 TTL 400W est polyvalent et pensé pour les photographes qui ont besoin de mobilité sans sacrifier la performance. Sa batterie, ses capacités TTL et HSS, et sa compatibilité avec les accessoires Bowens en font une solution idéale pour les shootings en extérieur comme en studio. Si vous cherchez un stroboscope complet, fiable et évolutif, le Q4 est un excellent choix dans sa gamme de prix.
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World Press Photo 2025 : Les lauréats qui ont marqué le concours
Le prestigieux concours World Press Photo, qui célèbre chaque année les plus puissants travaux de photojournalisme et de photographie documentaire, vient de dévoiler les lauréats de sa 68e édition. Sélectionnés parmi 59 320 candidatures envoyées par 3 778 photographes de 141 pays, les gagnants offrent un regard profond, humain et souvent bouleversant sur notre monde contemporain. Découvrez le gagnant et les finalistes du World Press Photo 2025 !
La Photo de l’Année 2025
“Mahmoud Ajjour, neuf ans” à Gaza
Cette image poignante d’un jeune garçon palestinien blessé incarne le prix émotionnel de la guerre, au-delà des chiffres et des dépêches. Avec une lumière douce et une composition puissante, la photographe capte un moment suspendu entre douleur, résilience et avenir incertain. Le jury a salué sa capacité à humaniser un conflit complexe et à susciter des questions profondes : que deviendra cet enfant ? Quels récits entendra-t-on encore de Gaza ? Et que reste-t-il du rôle du photojournalisme dans les zones où les journalistes sont ciblés ou interdits d’accès ?
« Ce portrait contemplatif va au-delà de l’image-choc : il invite à réfléchir sur ce qui est encore à venir, sur l’humanité derrière les traumatismes. » — Jury World Press Photo
Finalistes de la Photo de l’Année
“Traversée de nuit” aux États-Unis
Une scène de migration à travers l’Amérique du Sud, illuminée par une lumière irréelle. La tendresse entre parent et enfant transcende le cadre pour évoquer la vulnérabilité, la persévérance et l’incertitude de l’exil.
“Sécheresses en Amazonie” au Mexique
Un témoignage visuel des impacts du changement climatique en Amazonie brésilienne. Le photographe aborde le sujet avec poésie et profondeur, loin du sensationnalisme, pour nous inviter à réfléchir à notre lien à la nature.
Un concours mondial, des histoires locales
Les 42 lauréats du World Press Photo 2025 offrent une mosaïque bouleversante de récits issus des quatre coins du globe. De l’Afrique, où traditions et conflits s’entremêlent, à l’Asie, où des récits intimes donnent voix aux oubliés, chaque continent révèle ses réalités : guerre et identité en Europe, migration et écologie en Amérique du Nord, sécheresse et ferveur populaire en Amérique du Sud. À travers Gaza, l’Iran ou l’Afghanistan, l’Asie de l’Ouest dévoile quant à elle des témoignages poignants d’oppression et de résilience. Un panorama visuel saisissant du monde actuel.
Un jury international engagé
Composé de professionnels de la photographie et de l’édition visuelle de renommée mondiale, le jury 2025, présidé par Lucy Conticello (directrice photo de M, le magazine du Monde), a fait ses choix en privilégiant : la qualité visuelle, la force narrative, la diversité des représentations ainsi que l’impact humain des histoires
Leur objectif : révéler les récits cachés derrière les gros titres, et remettre les personnes, pas seulement les événements, au centre de l’image.
Plus qu’un concours de photojournalisme, World Press Photo est un miroir du monde. Il documente l’horreur, la beauté, les luttes invisibles et les espoirs universels. En tant que photographe, c’est toujours une source d’inspiration… et d’humilité.
Découvrez tous les lauréats régionaux et mondiaux sur le site de World Press Photo et téléchargez le rapport du jury 2025 pour comprendre leur réflexion !
Mission humanitaire : le Projet Sénégal par Hippolyte Bergamaschi
Si la lumière n’était pas qu’une question de soleil ? Au cœur du Sénégal, entre ruelles animées, villages chaleureux et regards intenses, Hippolyte Bergamaschi a choisi de capter au-delà des images, des instants de vie. À travers son objectif, c’est l’humain qu’il met en scène, dans toute sa simplicité et sa grandeur. De retour pour la seconde fois dans ce pays qui l’a profondément marqué, il accompagne la mission humanitaire Projet Sénégal 2025 avec un regard à la fois artistique et engagé.
Si vous êtes sensible aux regards vrais, aux sourires partagés, aux gestes qui disent bien plus que des mots, plongez-vous dans l’univers de ce photographe. Vous y découvrirez, au-delà des images, une leçon d’humilité et d’espoir.
L’humain au cœur du Sénégal
Il n’y a rien de plus fort que l’humain. Et Hippolyte l’a bien compris. Grâce à son œil sensible et à sa passion pour la rencontre, il immortalise les sourires, les gestes solidaires et l’émotion brute qui se dégagent de chaque moment partagé.
En 2024, il tombe sous le charme du Sénégal : «première fois en avion, première fois en Afrique et une expérience professionnelle en communication politique qui m’a fait découvrir ces terres et la culture locale» ce projet photographique s’est ainsi imposé à lui comme une suite logique.
De retour en 2025 pour la seconde fois, il y retourne avec une nouvelle équipe, mais avec la même envie : capturer le réel, la surprise, l’intensité du moment présent, la culture de l’accueil. Des éléments très importants pour son travail de l’image en tant que photographe.
L’inspiration au fil des sourires
Hippolyte Bergamaschi n’a pas eu à forcer les choses pour trouver les bons instants à capturer. “Les sourires étaient là, partout…” dit-il. Ce regard de photographe, s’est attaché à montrer les étudiants et les habitants dans un cadre typiquement sénégalais à la fois pour répondre aux besoins de communication de l’équipe mais aussi de pouvoir photographier d’une autre manière cette atmosphère.
Le choix des personnes et des instants photographiés s’est fait au gré des rencontres, des ambiances, des émotions… Avec toujours la volonté de faire ressortir l’atmosphère de la mission humanitaire : joyeuse et surtout solidaire.
Photographier l’essentiel, même sans tout montrer
Travailler dans un contexte humanitaire impose aussi ses limites. Impossible, par exemple, de prendre sur place des photos dans la pouponnière, un lieu pourtant central dans la mission. Une décision que le photographe respecte pleinement pour ne pas céder à l’image de “tourisme humanitaire”. Pour lui, il est essentiel de sublimer sans trahir, de montrer sans jamais imposer une fausse réalité. Son style ? Il le décrit comme presque furtif, il préfère préserver l’authenticité, quand les émotions sont brutes.
« La difficulté était liée au fait de devoir capturer un maximum de photos, mais aussi de vidéos, le tout avec un rythme assez soutenu en termes de missions sur place. J’ai pour habitude de faire des photos “volées”, de l’entre-deux poses, capturer les personnes discrètement pour ne pas dénaturer les émotions et les réactions. L’objectif : capturer le réel, le vrai. » – Hippolyte Bergamaschi
Une image, un monde
Difficile pour lui de choisir une seule image qui résumerait toute cette expérience. Pourtant, un cliché revient souvent dans sa mémoire : on y voit une enfant, son regard levé, rempli d’émotion, fixé «comme si elle regardait vers la personne de l’équipe qui check l’autre enfant».
Ce simple regard, cette lumière dans les yeux… Pour le photographe, c’est tout le projet qui est représenté dans ce moment suspendu. De la fierté, de la reconnaissance, de la joie.
La photographie au service des missions humanitaires
Dans le contexte des missions humanitaires, la photographie joue un rôle crucial. Elle documente, elle témoigne, elle fait le lien entre ceux qui donnent et ceux qui reçoivent. Elle permet aux étudiants de l’association de montrer les résultats concrets de leurs actions aux contributeurs et surtout d’avoir un retour sur leurs engagements de plusieurs mois. Mais elle permet aussi à chacun de grandir en découvrant une autre réalité, un autre quotidien, celui des enfants oui mais aussi celui des artisans, des sénégalais…
“J’aimerais qu’au travers de ces images, les gens grandissent aussi vite que nous au retour de ce voyage.” – Hippolyte Bergamaschi
Voilà tout l’enjeu de ce travail photographique : créer un pont entre deux mondes.
Un impact aussi personnel que professionnel
Ce projet au Sénégal ne l’a pas seulement transformé en tant que photographe. Il l’a changé, lui. Il influence aujourd’hui sa manière de penser, de créer, de travailler. Hippolyte réfléchit davantage à l’impact que peut avoir son travail, ses images…
Pour lui, il ne s’agit plus seulement de prendre une photo, mais de la sublimer, sans jamais la forcer. Une quête de vérité et d’esthétique, toujours au service d’une cause plus grande : celle de l’humain.
« Sublimer plutôt que simplement capturer, et rapporter plutôt que mettre en scène une fausse réalité. » – Hippolyte Bergamaschi
Hippolyte Bergamaschi : Instagram
British Wildlife Photography Awards 2025
Le British Wildlife Photography Awards (BWPA) figure parmi les concours annuels les plus renommés dans l’univers de la photographie animalière. Il souligne le talent des photographes, qui, grâce à leurs clichés, réussissent à montrer l’histoire de la flore et de la faune britannique, tout en éveillant les consciences sur la nécessité de la préserver. Pour l’édition 2025, le BWPA a révélé ses lauréats, célébrant une fois de plus la diversité des espèces à travers l’objectif des meilleurs photographes animaliers.
Vainqueur général du BWPA 2025
"Urban Explorer" de Simon Withyman
Le Grand Prix 2025 a été attribué à un renard roux errant dans les rues de Bristol. Ce renard a été suivi pendant près de trois ans par Simon Withyman. L’image montre la perspective saisissante de ce renard évoluant dans son habitat urbain, un portrait poignant d’une faune résiliante.
(Le même cliché a remporté à la fois le Grand Prix et la catégorie Faune urbaine)
Vainqueur dans la catégorie : Portraits d'animaux
"Lièvre en mouvement" de David Tipling
Dans cette catégorie, David Tipling s’est distingué avec une image dynamique d’un lièvre brun en pleine course, capturant la vitesse de cet animal en mouvement.
Vainqueur dans la catégorie : Noir et blanc
"Le Royaume des Guillemots" de Mark Kirkland
Dans une mer de contrastes dramatiques, Mark Kirkland a capturé une scène saisissante de guillemots sur les falaises écossaises.
Vainqueur dans la catégorie : Côte et mer
"Blue Shark" de Nicholas More
Nicholas More a remporté la catégorie Côte et mer avec le portrait d’un requin bleu dans les eaux des Cornouailles.
Vainqueur dans la catégorie : Bois sauvages
"Lumière de tempête sur la forêt calédonienne" de James Roddie
Dans cette catégorie, James Roddie a remporté la victoire avec une image qui capture l’atmosphère magique et dramatique d’une tempête en forêt.
Les vainqueurs dans les catégories spéciales sur la Grande - Bretagne :
Les vainqueurs dans les catégories des jeunes photographes animaliers britanniques de l'année :
Les vainqueurs dans les catégories des jeunes photographes animaliers britanniques de l'année :
Découvrez encore plus d’images exceptionnelles sur le site officiel des British Wildlife Photography Awards 2025.
Vous y trouverez des histoires inspirantes et des portraits incroyables de la faune britannique à travers des lentilles créatives et techniques.