Les lauréats du concours TGP20

Concours TGP20- Découvrez le classement des lauréats et leurs photos

Le vernissage de l'exposition du concours Talents Graine de Photographe 2020 a eu lieu ce jeudi 17 septembre dans notre galerie sur l'île Saint-Louis à Paris.

Après une attente malheureusement allongée,  le classement des lauréats a été annoncé hier soir ! C'est donc pour nous l'occasion de vous faire un petit récapitulatif des photos qui ont retenues l'attention de notre jury.  Découvrez sans plus attendre le classement et les photos de nos 20 lauréats !

 

Les lauréats du concours TGP20
© Les photos des lauréats

Le classement dans l'ordre décroissant :

► 1er : Simon Alvarez Foucher @mountainsphotography

 

Certains lauréats ont tenu à nous partager également une courte description de leurs photos, nous vous partageons ces petites anecdotes !

 

Les lauréats du concours TGP20
© Fabien Ecochard 20e au classement : Concrete Jungle, Paris. Il remporte un Photobook #3 offert par notre partenaire Fisheye.

 

Les lauréats du concours TGP20
© Eleonore Guiraud 19e au classement : Tourne, le monde se colore. Elle remporte un Photobook #3 offert par notre partenaire Fisheye.

 

Eric Dutoit 18e au classement
© Eric Dutoit 18e au classement : "Regardez et pensez avant d’ouvrir l’obturateur. Le coeur et l’esprit sont le véritable objectif de l’appareil." - Yousuf Karsh. Il remporte un Photobook #3 offert par notre partenaire Fisheye.

 

Dimitri Bourriau 17e au classement
© Dimitri Bourriau 17e au classement. Il remporte un Photobook #3 offert par notre partenaire Fisheye.

Cette photo du Buzludzha à été prise pendant une tempête de neige en hiver 2017. Le monument de Buzludzha est une ancienne salle de congrès, aujourd'hui abandonnée, située en Bulgarie, à quelques kilomètres au sud de Gabrovo. Construit sous le régime communiste de la République populaire de Bulgarie, ce bâtiment est situé sur le sommet de la Bouzloudja à 1 441 m d’altitude.- Dimitri

 

Nicolas Jehly 16e au classement
© Nicolas Jehly 16e au classement : "Take a walk on the wild side" - Deux promeneurs face au coucher de soleil sur les Chutes Victoria, Zimbabwe. Il remporte un Photobook #3 offert par notre partenaire Fisheye.

 

Alexandre Libretti 15e au classement
© Alexandre Libretti 15e au classement : Le photomaton. Il remporte 1 livre de la collection "Les secrets de la photo..." offert par notre partenaire Eyrolles.

 

Parolin Pia 14e au classement
© Pia Parolin 14e au classement : Le chariot à foin. Elle remporte 1 livre de la collection "Les secrets de la photo..." offert par notre partenaire Eyrolles.

 

Hadrien Sohy 13e au classement
© Hadrien Sohy 13e au classement. Elle remporte 1 livre de la collection "Les secrets de la photo..." offert par notre partenaire Eyrolles.

Elle a été prise un matin, après un lever de soleil à Sydney en 2018, lors d’un voyage en autonomie. J’ai pu profiter des rues désertes de la ville mais ces dernières ont rapidement été envahies par les premiers travailleurs australiens. Le fait que ces deux hommes se croisent sans même se regarder marque bien, je pense, le moment que nous sommes entrain de vivre actuellement. Autrement dit, une forme de « distanciation sociale (et non physique) ordinaire » accentuée aujourd’hui.- Hadrien

 

Yves Sabrou 12e au classement
© Yves Sabrou 12e au classement : « Virgule » avec Lou Anne Soufflot. Elle remporte 1 livre de la collection "Les secrets de la photo..." offert par notre partenaire Eyrolles.

 

© Pia Parolin 11e au classement : Lignes à Berlin. Elle remporte 1 livre de la collection "Les secrets de la photo..." offert par notre partenaire Eyrolles.

 

 Pitois Thomas 10e au classement
© Thomas Pitois 10e au classement : Golden god hour. Il remporte un chèque cadeau Graine de Photographe d'une valeur de 69€.

 

 Camille Niel 9e au classement
© Camille Niel 9e au classement : Las Coloradas - Méxique. Il remporte un chèque cadeau Graine de Photographe d'une valeur de 69€.

 

Stéphane Veyrard 8e au classement
© Stéphane Veyrard 8e au classement. Il remporte un chèque cadeau Graine de Photographe d'une valeur de 89€.

 

Lionel Planes 7e au classement
© Lionel Planes 7e au classement : Parapluie rouge. Il remporte un chèque cadeau Graine de Photographe d'une valeur de 89€.

 

 Emmanuel Raussin 6e au classement
© Emmanuel Raussin 6e au classement: Stairway to Heaven. Il remporte un disque dur externe SSD 256 Go et une carte SD 64Go offerts par notre partenaire Emtec.

 

Alexandre Libretti 5e au classement
© Alexandre Libretti 5e au classement : La cage. Il remporte un disque dur externe SSD 256 Go et une carte SD 64Go offerts par notre partenaire Emtec.

 

Emmanuel Raussin 4e au classement
© Emmanuel Raussin 4e au classement : The Artist. Il remporte un chèque cadeau Graine de Photographe d'une valeur de 199€.

 

Les lauréats du concours TGP20
© David Schlemer 3e au classement : "Deux hêtres sous l'orage". Il remporte un Trepied 3 Legged Thing offert par notre partenaire MMF Pro ainsi qu'un an d'abonnement à Fisheye Magazine.

 

 Maud Audouin 2e au classement
© Maud Audouin 2e au classement : "Portrait Massaï, cratère Ngorongoro, Tanzanie". Elle remporte un sac photo Nya Evo offert par notre partenaire MMF Pro ainsi qu'un an d'abonnement à Fisheye Magazine.

 

Simon Alvarez Foucher 1e au classement
© Simon Alvarez Foucher 1e au classement : Démonstration de basket acrobatique par la team des Crazy Dunkers à la Défense, en septembre 2019. Il remporte un appareil photo Ricoh GRIII d'une valeur de 899€ offert par notre partenaire Ricoh ainsi qu'un an d'abonnement à Fisheye Magazine

 

Nous remercions également notre partenaire Labophoto qui a réalisé tous les tirages exposés. Ceux-ci seront offerts à chacun des lauréats après l'exposition !

 

Vous pouvez retrouver ces photographies jusqu'au 17 novembre 2020 dans notre galerie au 14 quai de béthune 75004 Paris.

 

 

Un grand merci à tous les participants ! Hâte de vous retrouver pour le prochain concours, avec toujours plus de nouveautés.


Photo préparation pour l'exposition © Labophotos

Les coulisses de notre exposition Concours Talents avec notre partenaire Labophotos

L’exposition concours Talents Graine de photographe c’est l’occasion de célébrer la créativité, le partage, la pluralité des sujets et des formats avec des passionnés de la photo, qu'ils soient amateurs ou professionnel. Nous avons fait au mieux afin que vous puissiez admirer comme il se doit leurs diverses réalisations photographiques. Pour cela notre collaboration avec le partenaire Labophotos s'est révélée plus que précieuse ! 

Apprenez en plus sur Labophotos, et découvrez les coulisses de notre exposition au travers de leurs expertises

 

Photo préparation pour l'exposition © Labophotos
Photo préparation pour l'exposition © Labophotos

Acteur majeur sur le marché du tirage photographique, Labophotos se démarque par sa production made in France, face à une concurrence majoritairement étrangère. Cet atout majeur vient s'ajouter à celui d’un service client de qualité. En effet, recevoir les clients physiquement ou par téléphone afin de les conseiller et les accompagner dans le bon déroulement de leur commande, est un luxe que ne se refuse pas d'offrir la marque, puisque la majorité des services concurrents sont aujourd’hui dématérialisés.
Il est facile de se perdre dans le choix des supports tant les critères à prendre en compte sont nombreux. C'est là que Labophotos vous accompagne en adaptant ses offres en fonction des besoins de chacun :

Il y a plusieurs critères à prendre en compte lors de l’impression d’une photo. Type de photo, rendu souhaité, lieux d’exposition, format, poids, budget... Notre laboratoire propose de nombreux supports et il est très important pour nous d’accompagner nos clients au mieux.” Labophotos

Photo préparation pour l'exposition © Labophotos
Photo préparation pour l'exposition © Labophotos

Avec un service au plus près de la clientèle et un savoir-faire industriel local, l’authenticité fait la force de la marque ! Cette authenticité n’exclut évidemment pas leurs désir de se renouveler, comme en témoigne leur nouveau site, dont le design a été refait en juillet. Un site beaucoup plus épuré, intuitif, pratique, offrant des vues à 360 degrés ainsi qu’une plus grande disponibilité de conseils et de visuels

Le choix des supports a été essentiel pour l’exposition : une occasion pour nous de bénéficier de cet accompagnement dont la marque garantit la qualité. Ainsi, elle a choisi d'opter pour une impression sur alu dibond, un support au rendu mat, très qualitatif et non sensible aux traces de doigts. Le tirage au dibond est beaucoup utilisé pour les expositions et pour les décorations, qui sont sujettes aux risques de contact avec la peau. Pour un rendu brillant et des couleurs éclatantes, Labo photos conseille le Plexi'art, une technologie innovante et très tendance. Elle combine l’impression sur verre acrylique et le contre collage d’un Alu Dibond.

Découpage tirage photo pour l'exposition © Labophotos
Découpage tirage photo pour l'exposition © Labophotos

 

Découpage tirage photo pour l'exposition © Labophotos
Découpage tirage photo pour l'exposition © Labophotos

Une autre étape clé de la préparation a été la sélection des encadrements. A savoir que les propositions pour cette finition sont nombreuses chez Labophotos et peuvent aller du standard au sur mesure.

"Les tirages photo contrecollés ou les tirages directs sur Dibond/PVC peuvent être encadrés dans une caisse américaine pour une finition parfaite. " conseille Labophotos

Finition tirage pour l'exposition © Labophotos
Finition tirage pour l'exposition © Labophotos

L'exposition concours Talents Graine de Photographe prendra donc place au 14 quai de béthune sur l'Ile Saint Louis et mettra en avant ses coups de cœur autour des différents thèmes proposés : photo de voyage, photo de sport, street photography et noir blanc.

Afin que vous puissiez vivre encore plus d'émotions aux cotés des nos lauréats, nous avons décidés de faire durer le suspens jusqu'à la fin et annoncer le classement du concours lors de l'exposition.

Évidemment nous n'oublions pas nos ambassadeurs : Arnaud Baumela (alias @yabml), Celine Ducrettet  (@celineducrettet), Fabien Voileau (@fabien_voileau); qui sont à l'image même de cette vague de talents émergents sur Instagram. Leurs présences à ce vernissage est donc un honneur, que nous somme ravis de partager avec vous !

Photo préparation © Labophotos
Photo préparation © Labophotos
Photo finale pour l'exposition © Labophotos
Photo finale pour l'exposition © Labophotos

Labophotos Instagram- Site - Dossier de presse 

 


Masquerade © Riccardo La Valle

Masquerade : Les nus masqués de Riccardo La Valle

Masquerade © Riccardo La Valle
Masquerade © Riccardo La Valle

Avec sa série Masquerade, le photographe italien Riccardo La Valle nous transporte dans un univers mystérieux peuplé de modèles nus à la beauté glaciale. Derrière eux se cache une réflexion sur la recherche identitaire.
Pour Riccardo la photo est une occasion de créer à l'infini et d'intégrer de la magie à l'ordinaire : c'est ce qu'il comprends de ses expériences professionnelles et ce qu'il essaye de retranscrire dans ses travaux.

Masquerade © Riccardo La Valle
Masquerade © Riccardo La Valle

L’appellation "Masquerade" reprend évidemment le thème du "masque". Mais sur les clichés de Riccardo Lavalle, ces masques linéaires viennent embellir et habiller les visages au lieu de les "cacher". Ici le masque se réduit donc à quelques "lignes" déposées sur la peau des modèles ; des lignes qui permettent de changer leur apparence sans pour autant modifier leur identité.

Masquerade © Riccardo La Valle
Masquerade © Riccardo La Valle

Avec ces masques atypiques, les visages des modèles peuvent être modifiés à souhait. En effet ces petites lanières permettent de créer de nouveaux traits de visage selon la manière dont elles sont positionnées. Selon le portraitiste, il faut y voir l'allégorie de l'évolution permanente de la société, des modes de vie, des apparences, etc. Tel est le message qu'a souhaité nous adresser Ricardo à travers sa série de portraits.

Masquerade © Riccardo La Valle
Masquerade © Riccardo La Valle

Le photographe apporte beaucoup d'importance à l'expressivité de ses modèles. Tout comme ces personnalités changeantes auxquelles nous faisons face au quotidien, il a souhaité que ses modèles incarnent ce rôle mouvant le temps d'un shooting.

Masquerade © Riccardo La Valle
Masquerade © Riccardo La Valle

Riccardo La Valle Instagram - Site

Modèles : Yulia Adaeva Instagram - Jasmine Jessica De Pretto Instagram 
Make up artist : Guia Bianchi  Site - Instagram 


Soon to be gone © Tadas Kazakevicius

Le charme rural des fermes lituaniennes avec le photographe Tadas Kazakevicius

Soon to be gone - ou Prêt à partir en français - est un cri du cœur du photographe Tadas Kazakevicius contre le phénomène migratoire rural en Lituanie. Dans ce projet, il éveille les consciences au travers de photographies simples et émouvantes où le temps semble s’être arrêté.  En effet, l’exode rural crée une réduction de la population dans les fermes lituaniennes.
Il nous fait ainsi comprendre que c’est bien plus qu’une population qui disparaît. C’est surtout un état d’esprit : la proximité entre les gens, la simplicité.  

Découvrez la série de photo Soon to be gone !

Soon to be gone © Tadas Kazakevicius
Soon to be gone © Tadas Kazakevicius

Tadas nous révèle sa grande passion pour les la photographie argentique, et notamment avec des appareils photo moyen format. Cette utilisation qu’il découvre réveille alors en lui une passion dévorante pour la photographie et c'est lorsqu'il se spécialise qu'il commence alors à s’intéresser à la photo documentaireC’est donc en raison d’un désir ardent de retranscrire à travers l'image ses aventures et ses découvertes que le photographe chérit particulièrement cette pratique documentaire. 

“L'appareil photo devient alors un moyen de retranscrire mon engouement pour l’aventure.”

Soon to be gone © Tadas Kazakevicius
Soon to be gone © Tadas Kazakevicius

Le message que Tadas Kazakevicius souhaite transmettre est en réalité plus complexe qu'il n'y parait. À travers sa série il dresse effectivement un parallèle avec la Grande Dépression américaine des années 1930. La crise économique avait alors provoqué un exode rural massif suite à une explosion du taux de chômage, et donc la recherche d’emploi dans les villes et zones urbaines.
Des photographes comme Walter Evans ou Dorothea Lange ont réalisé de nombreux clichés documentaires sur l’exode rural aux Etats Unis. Profondement marqué et inspiré par ces travaux, Tadas a alors commencé à s'intéresser à la sécurité administrative dans les fermes au temps de la grande dépression. Progressivement, son projet autour des fermes lituaniennes pris forme. 

Soon to be gone © Tadas Kazakevicius
Soon to be gone © Tadas Kazakevicius

Le projet Soon to be Gone eu un impact que le photographe n’avait pas anticipé. La population locale, vraiment touchée par ce projet, en fut très émue. Au niveau mondial ce projet a attiré l'attention à un point que le photographe ne l’aurais jamais imaginé.
Il dit n'avoir jamais anticipé, aux commencements de son projet, que sa série deviendrait finaliste du prestigieux
prix d’Oskar Barnack (prix décerné par Leica en l’honneur de la découverte du premier appareil photo et qui récompense des jeunes talents âgés de moins de 28 ans).
 

Soon to be gone © Tadas Kazakevicius
Soon to be gone © Tadas Kazakevicius

Ainsi comme vous l’aurez compris, toute la technique de Tadas réside dans ce petit appareil argentique 

"Ça me met vraiment en joie d’utiliser cet appareil pour raconter des histoires avec toujours plus de passion, et retranscrire mon amour pour les gens, voilà mon secret !"

Le photographe Tadas Kazakevicius
Le photographe Tadas Kazakevicius

Tadas Kazakevicius - Site - Instagram - Facebook 


Tension © Nir Arieli

Nir Arieli photographie les mouvements artistiques de ses danseurs

Nir Arieli est un photographe israélien, passionné par la danse et la photo de portrait. Tension est une représentation parfaite de ses deux passions. Dans cet interview, nous pouvons apprécier la rigueur et la technicité du photographe, autant à travers ses photos que lorsqu'il nous explique sa manière de travailler et nous partage ses conseils.

Retrouvez tout au long de l'article des portraits proches de la mise en scène théâtrale grâce à une expressivité remarquable des modèles !

Tension © Nir Arieli
Tension © Nir Arieli
  • Nir Arieli, comment avez vous commencé la photographie ? 

J’étais photographe sur le camp militaire d’Israel pendant mon service, j’ai servi trois ans pour le magazine militaire. Par la suite j'ai réalisé mon BFA (équivalent du baccalauréat en France)  dans l’école Visual Arts à New York. Ensuite j’ai réalisé différents travaux documentaires et éditoriaux.

Nous souhaitons en savoir plus sur cette série "Tension", quel en est le thème et le message exact ? 

Je voulais faire ressortir dans ses photos les qualités artistiques de deux disciplines : la danse et la photo. Dans la photo tout se joue sur un moment décisif et dans la danse au contraire sur une association de différents moments. Dans Tension je fusionne les différents  mouvements corporels du danseur, tout cela dans la même image. 

  • Tension série photographies danse
    Tension © Nir Arieli

    Comment travaillez vous vos photos afin de créer cet “effet de duplication” ?

Je fais des prises sur un mur blanc ou un papier peint blanc en la lumière naturelle,  je photographie une centaine de mouvements que font les danseurs ; puis je développe tout sur Photoshop, et je commence à analyser les différentes combinaisons entre chaque mouvement pour voir celles qui vont le mieux ensemble, jusqu’à ce qu'il y ait quelque chose qui se passe. Il faut savoir que je n'ai aucune idée à l'avance des combinaisons gagnantes. La duplication que vous voyez est une superposition très simple entre chaque mouvements, et les couleurs sont le résultat d’une association entre les couleurs du fichier brut et les balances de blancs que je manipule.  

Tension © Nir Arieli

  • Comment travaillez vous avec vos modèles, on peut remarquer qu’ils sont très expressifs ! 

Le casting de mes modèles est une grosse partie de mon travail. Je forme un grand nombre de très bons danseurs. Ils pourront retranscrire dans mes photos ce que j’appelle l’intelligence physique ; c’est à dire, un alignement entre aptitudes techniques en danse, et esprit créatif (dans les expressions), que je considère adaptés ou non à mon style et mon travail. Je dirige généralement le tournage verbalement. Je dis aux danseurs l’état d’esprit dans lequel je souhaiterais les voir, l’atmosphère. Dans certains cas je leur montre des exemples visuels ensuite je les laisse improviser avec ces idées. A la fin, je leur fait un retour, pour leur dire ce que je préfère et ce que j'aime le moins. Quand la scène me satisfait je creuse vraiment dans les moindres détails, tel un sculpteur afin d’ajuster les gestes, les postures... Je suis un photographe qui exploite beaucoup le digital. Je fais donc beaucoup de prises de vues et de modifications pour avoir différentes versions de la même scène. Enfin, dans la phase d’édition je choisis ce qui fonctionne le mieux en fonction du contexte du projet.

Tension © Nir Arieli
Tension © Nir Arieli
  • Est-ce que vous avez des conseils particuliers à donner pour ceux qui aiment exercer la photo de portrait ? 

Je crois aux personnes qui ont l’âme créative, assurée, vulnérable ; et sensibles à la création d’une atmosphère intime dans le cadre du shooting. La clé c’est l’assurance. Notamment dans la manière de diriger ses modèles. Il ne faut pas avoir peur de donner des directives même si on ne sait pas si elles vont vraiment être efficaces au niveau du rendu. Le fait d'être responsable et de prendre des initiatives va donner plus de confiance aux modèles. Et cela permettra d’atteindre plus facilement vos objectifs. 

 

Tension série de photographie de danse
Tension © Nir Arieli

Nir Arieli - Site - Instagram

À LIRE AUSSI : 


© Francis Meslet

Urbex dans les bals abandonnés avec Francis Meslet

« Last Tango in Nowhereland » ou en Allemand « Letzter Tango in Nomansland », c’est le nouveau chef d’oeuvre de Francis Meslet : un portfolio d’ urbex (explorations urbaines) sur les salles de bal abandonnées en ex République démocratique allemande. Peut être en avez vous déjà entendu parler tant le charme de ces photographies ont attiré l’attention de plusieurs festivals. Nous retrouverons cette série de photos, exposée au Festival de la Photographie de Besançon du 19 septembre au 18 octobre 2020, ainsi que certaines images au Festival « Fenêtres sur cours » dans le cadre de la fête de l’image à Épinal : BMI (Bibliothèque Médiathèque d’Épinal) du 1er septembre au 11 octobre 2020.

Dans cet interview Francis Meslet nous explique ce qui a donné vie à ce magnifique projet. Il nous montre également l’étendu de son talent au travers de deux livres, eux aussi étant de l’urbex. Un livre audio de 9 portfolios de lieux abandonnées mis en musique par les musiciens du Label indé « Ici d’ailleurs… »: Mind Travels  et « Il était une FOI »- Abandonned churche en collaboration avec des écrivains, historiens, enseignants chercheurs…

 

© Francis Meslet
© Francis Meslet

Francis Meslet est un photographe français qui n’a pas toujours été passionné par le métier de la photographie. Il rêvait de devenir architecte avant de s’orienter vers les études artistiques. Il passe cinq années à étudier à l’école supérieur d’Arts de Nancy, les années les plus formatrices de sa vie. Son activité professionnelle devient alors celle de directeur artistique dans la communication, dans laquelle il ne présente que les images d’autres photographes. Lorsque le numérique fait assez de progrès techniques pour proposer des images de qualité il décide de revenir à la photographie avec l’acquisition de son premier boîtier numérique en 2005. C’est lors d’une sortie non loin de chez lui où il tombe nez à nez avec un bâtiment blanc abandonné au milieu de la forêt , que le désir de s’adonner à l’urbex surgit. Naissent alors ses premières images.

C’est tout naturellement que de cette fameuse balade, sa passion pour les lieux abandonnés voit le jour, mais ce n’est pas la seule passion qui en résulte.Celle pour le voyage s’y ajoute, ce qui amène Francis à chercher des patrimoines abandonnés toujours plus loin de chez lui : Luxembourg, Belgique, Allemagne, Hollande, Portugal, Espagne, Italie, Japon… Constatant que les salles de bals sont les lieux les plus abandonnés dans les pays où il se rend, notamment en Allemagne. Fin 2019 il décide de faire un road trip orienté sur ces anciennes salles de fêtes. Il laisse ainsi place au projet « Last Tango in Nowhereland ».

« J’ai été frappé par l’originalité de la décoration, elles sont parfois situées non loin les unes des autres mais les sources d’inspiration des décorateurs n’avaient pas de frontière… Quasiment chaque village avait la sienne, très souvent adossée à une Gasthaus (Auberge). Les gens venaient là pour faire la fête, bien manger et oublier les tracas de la vie quotidienne et sans doute se libérer à leur manière de l’oppression du régime en place à l’époque »- Francis

 

Salles de balles abandonnées © Francis Meslet
© Francis Meslet

Victime d’un succès qui surprend le photographe lui même, la série de photo Last tango in Nowhereland réussit l’objectif cherché qui est celui d’emmener les « regardeurs » à faire un voyage à une autre époque et imaginer la musique, les rires aux éclats, la vie intense qui emplissait ces endroits.

« J’aime beaucoup cette série et la découverte de ces salles est toujours un grand plaisir pour moi. Pour cette raison j’ai décidé de la proposer à quelques sélections. »- Françis 

Salles de balles abandonnées © Francis Meslet
© Francis Meslet

Pour choisir des salles abandonnées, Françis Meslet nous confie que c’est un travail de longue haleine : un long travail de recherche sur internet, dans la presse, sur les vues satellites autour des routes à emprunter, afin d’identifier des sites en possible abandon. Il travaille également avec des collègues de confiance dans chaque pays où il se rend.
Françis chérit particulièrement ces lieux car selon lui ils représentent une architecture, un patrimoine et une histoire, loin de la déferlante sensationnaliste qui sature les réseaux sociaux.

« Permettez moi de citer ici les mots de Diderot dans lesquels je me retrouve :« La contemplation des ruines est plus qu’une promenade dans le passé ; elle est un appel, un contrepoids aux exigences de la vie en société, un espace propre aux sentiments, à la liberté de pensée et des sens ». » Diderot 

Françis dit composer comme il le peut avec les conditions de luminosité. Ainsi rien de tel que de travailler avec la luminosité naturelle et travailler en pose longue sur trépied.

« J’entre donc dans un endroit, je regarde, les conditions de luminosité et je fais au mieux pour en livrer ma version sans trahir les architectes qui les ont conçu ni les gens qui y ont vécu. Un de mes grands plaisirs est d’arriver sur un site avant le lever du soleil, de prendre la température du lieu et de découvrir les rayons du soleil s’infiltrer imperceptiblement mais inexorablement plus profondément dans tout le bâtiment. »- Francis 

 

Salles de balles abandonnées © Francis Meslet
© Francis Meslet

Afin d’aller encore plus loin dans cette immersion  hors du temps nous vous présentons les livres de Francis Meslet dont un livre audio, Mind Travels paru aux éditions éponymes du Label « Ici d’ailleurs… » en 2017.  A l’origine les photos de ce livre audio devaient être simplement des inspirations pour les musiciens afin de créer des pièces de musiques ambiantes. Cependant, les couvertures de ces albums utilisent à présenles photos des endroits que Francis a visités. Le livre, sorti pour les 20 ans du label en 2017 était accompagné d’une compile audio avec une sélection de 9 morceaux sélectionnés dans la collection et illustrant les 9 chapitres du livre. 

« J’ai été invité par les organisateurs ainsi que par la BMI Bibliothèque Médiathèque d’Épinal, à présenter de nouveau cette expérience collaborative entre l’image et la musique du 1er septembre au 11 octobre 2020″ – Francis 

 

Livre audio © Francis Meslet
Livre audio © Francis Meslet

Un second ouvrage intitulé « Il était une FOI » présente des lieux de cultes en déshérence aux Editions Jonglez. Ce livre est le fruit d’un travail mené depuis 2012 principalement en Europe.
Il sera disponible à partir de la mi-octobre 2020, publié en cinq langues et distribué dans 35 pays. Dans ce livre il ne s’agit plus de mélodies mais de mots ; provenant d’un exercice descriptif donné par le photographe lui même à des historiens, journalistes, auteurs-compositeurs-interprètes, philosophes, romanciers, critiques d’art, artistes-plasticiens

 « Je dois dire que j’ai été surpris, touché, ému, intrigué, bousculé, séduit par leurs mots. Ces textes illustrent la première image de chaque portfolio présenté et constituent une seconde clé d’entrée au livre. Libre à chacun de le découvrir en privilégiant l’image ou le verbe. De se laisser embarquer par ces récits, entre réalité et fiction. »- Francis 

Livre audio © Francis Meslet
© Francis Meslet

Francis Meslet ne manque pas d’inspiration et révèle même avoir d’autres projets en tête : des voyages, des livres, des expositions. Ou peut être nous surprendra t-il dans un nouveau domaine. A suivre…

« Peut-être une autre vie. Je suis entrain de réfléchir à l’orientation à donner à ma vie professionnelle plus essentiellement tournée vers mon activité d’Auteur photographe » – Francis

Salles de balles abandonnées © Francis Meslet
© Francis Meslet

Salles de balles abandonnées © Francis Meslet
© Francis Meslet

Le photographe Francis Meslet
Le photographe Francis Meslet

Francis Meslet- SiteInstagramGallerie Flickr 

 

À LIRE AUSSI :


L'aliénation au monde moderne vu par Karen Khachaturov

L'univers surréaliste de Karen Khachaturov pour dépeindre l'aliénation au monde moderne

La photographie contemporaine marque le tournant majeur du XX et XXI e siècle dans le monde moderne de la photographie. Au travers de photographies surréalistes, toutes plus originales les unes que les autres, Karen Khachaturov nous fait part de sa manière d'étudier ce monde moderne.

Avec leurs tonalités douces et leurs significations mystérieuses, les clichés de Karen Khachaturov nous ont tout de suite tapés dans l’oeil. Ce photographe ne définit pas de série de photo en particulier. Il propose plutôt des images aux thèmes et tons communs ; des clichés aux tons pastels qui nous plongent dans un univers surréaliste où les sujets sont vaguement définissables entre corps humains et objets.  

Découvrez l'univers surréaliste  de Karen tout au long de l’article : 

Homme seul et fumée rose Karen Kachaturov
Lonely ©️ Karen Khachaturov

Karen Khachaturov, photographe arménien, vit à Yerevan capitale de l'Arménie. C'est un photographe contemporain, qui exerce la photographie depuis 2014. Il débute en prenant des sujets aléatoires, comme des photos de mariages et de fêtes. Il ne sait alors pas précisément vers quoi il veut se tourner. 

C’est en 2015 que Karen Kharachutrov réalise son attirance pour les photos surréalistes et conceptuelles. En effet, il désire exposer sa propre vision du monde moderne à travers des portraits. Avec ses clichés aux ton pastels on pourrait s’y tromper. Mais le message transmit n'est celui d’une vie vue tout en rose. Bien au contraire ! Karen nous montre en fait des personnages ennuyés, seuls, voir désespérés. La raison à tout cela selon lui ? L’aliénation aux modes de communication d'aujourd’hui, au point que leurs corps se confondent même avec les objets. 

Oui j'ai choisis la photographie conceptuelle car tout ce que l'on voit en ce moment on peut le qualifier en quelque sorte de contemporain. Karen Khachaturov

L'aliénation au monde moderne vu par Karen Khachaturov
Factory © Karen Khachaturov

Karen nous révèle que la plupart des gens trouvent son travail unique et original et ce, grâce à une signature qui lui est désormais propre, notamment dans le choix des couleurs et des compositions. Il travaille la plupart du temps en lumière naturelle, d'où les couleurs roses pastels dans ses clichés. Ainsi, le choix de ces tonalité couleurs est pour lui une manière de montrer que les objets perdent de leurs charmes. Ils deviennent banals en raison de l'aliénation de l'homme envers le matériel. Cependant, certaines photographies sont prises en studio et donc, avec des lumières artificielles.

 

L'aliénation au monde moderne vu par Karen Khachaturov
I'm still alive ©️ Karen Khachaturov

Karen travaille beaucoup en fonction de ce qui l'anime. Il nous fait comprendre qu'en photographie, l'inspiration vient selon l'état d'esprit dans lequel nous sommes. Tout est une question de patience !

J'attends, et je puise mon inspiration dans mes moments de démence. -Karen Khachaturov

L'aliénation au monde moderne vu par Karen Khachaturov
Strayed in Utopia ©️ Karen Khachaturov
L'aliénation au monde moderne vu par Karen Khachaturov
Strayed in Utopia ©️ Karen Khachaturov
L'aliénation au monde moderne vu par Karen Khachaturov
Multi couch ©️ Karen Khachaturov
L'aliénation au monde moderne vu par Karen Khachaturov
I'm still alive ©️ Karen Khachaturov
L'aliénation au monde moderne vu par Karen Khachaturov
Desperate society of mine ©️ Karen Khachaturov

 Karen Khachaturov : BehanceInstagramFacebook -  500px

 

A LIRE AUSSI : 

  • Le surréalisme poétique de Karen Khachaturov : une autre série de portraits émouvants et comiques du photographe intitulé "Grandpa".Elle met en avant le grand père du photographe dans sa lutte contre le cancer, une manière de combattre la maladie par l'art.

 


Mont Saint Michel Explographies Alexis Pifou

Alexis Pifou et ses paysages aux tons froids qui nous transportent

Alexis Pifou est un jeune vidéaste et  photographe français basé à Montréal. Révélé par Instagram il nous fait part de son projet Explographies : une série de photo aux tons froids et aux champs profonds, qui nous plonge dans des paysages vastes que l'on pourrait même qualifier de enchantés. 

Explographies est un projet cher au cœur d'Alexis. En

effet, en mettant à l’honneur d’autres photographes assez peu connus, il y ajoute ses propres clichés; passant ainsi un message commun sur son amour pour le voyage et la découverte d’autres cultures et modes de vieA travers ces paysages Alexis souhaite également  représenter un air de liberté et inspirer les gens sur sa façon de voyager (vidéo en fin d'article). 

Laissez vous entraîner par ce souffle froid et nouveau avec Alexis Pifou

Mont Saint Michel Explographies Alexis Pifou
Explographies © Alexis Pifou
  • Alexis, qu’est ce qui te  passionne dans la photo, peut être une technique en particulier ? 

Ce que j’aime avant tout dans la photographie, c’est tout le processus de création qu’il y a derrière. De la recherche en amont, la recherche de l’endroit, du spot parfait, qui m’inspire (souvent des grands espaces). Ensuite, créer le tableau, avec un angle qui sort de l’ordinaire, un sujet bien placé, une belle composition ou encore un instantané imprévisible. Et enfin l’édit pour pousser plus loin la photo et l’emmener vers un horizon différent. 

Paysage et forêt enneigée Explographies © Alexis Pifou
© Alexis Pifou
  • Dans les clichés que tu prends quel objectif photo utilises tu  ?

J’utilise un Canon 5D Mark III (que j’ai depuis 8 ans). En ce qui concerne les objectifs, j’utilise énormément le Sigma 12-24mm f/4, qui est un très grand angle, et le bon vieux Canon 24-105mm f/4. C’est mon parfait combo pour mes voyages. Mais je vais bientôt changer puisque j’attends mon nouveau matériel qui arrivera à la fin du mois, le Canon R5.

Bureau remplit Explographies © Alexis Pifou
Bureau remplit Explographies © Alexis Pifou
  • Nous pouvons voir qu’il y a une atmosphère assez froide dans cette série de photos, comment travailles-tu les lumières et les couleurs ? 

J’apporte une attention particulière à la retouche de mes photos. J’ai toujours aimé les couleurs sombres et bleus, Le « Dramatique froid ». Pendant longtemps,  j’ai été à l’inverse des « codes Instagram » qui sont beaucoup plus souvent portés sur les teintes chaudes. Chacun doit trouver son œil artistique et sa touche personnelle, et la mienne a toujours été attirée par ces teintes.

Style image Explographies © Alexis Pifou
Explographies © Alexis Pifou
  • Est-ce que tu peux nous expliquer plus précisément comment s’organise cette série Explographies entre tes propres photos et celles des autres photographes ? Sur quels choix spécifiques te concentres-tu ? 

J’ai créé Explographies dans le but de dénicher et de mettre en avant des artistes francophones et leurs projets vidéos et photos. Pourquoi ? Tout simplement, parce qu’il y a beaucoup trop d’artistes méconnus qui méritent d’être mis en lumière. J’ai donc voulu utiliser ma petite « notoriété » sur les réseaux sociaux pour faire découvrir de nouveaux talents. Mon objectif est de créer une communauté, autour d’explographies, de photographes et vidéastes amateurs et professionnels passionnés. J’ai beaucoup d’ambition et d’idées autour de ce projet grandissant, afin d’apporter ma pierre au monde de la photographie. 

Je sélectionne des photos sur le hashtag #ExploGraphies et d’autres que je sélectionne car je trouve les artistes inspirants, ou parce que la photo me parle. Je ne cherche pas le shot parfait sur ce compte, simplement des photos artistiques qui me parlent.

Alexis Pifou Instagram- Facebook- Tik Tok- Youtube 

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Portraits d'animaux en bois en noir et blanc par Jonatan Maldonado

Les étonnant portraits en noir et blanc de Jonatan Maldonado

Jonatan Maldonado né en Equateur, à Guayaquil, travaille dans la publicité à Los Angeles. Il exerce la photographie avec une réelle passion, quand son emploi du temps le lui permet.  C'est au cours de ses  études de design, que la photographie se révèle à lui comme une véritable évidence. Désormais, son appareil photo ne le quitte plus !

Son projet Creatures of the Ancient Forest- Les créatures de la forêt ancienne - est une série de portraits en noir et blanc. Au premier abord, elle ressemble à des clichés de simples arbres, ou branches de bois. Jusqu’à ce que notre regard se concentre sur ces têtes d'animaux, qui se dégagent subtilement de ces branches d'arbres. Chaque arbre s'illustre alors comme le portrait d'un animal aux formes spectaculaires.

Portraits d'animaux en bois en noir et blanc par Jonatan Maldonado
© Jonatan Maldonado

Jonatan Maldonado joue donc avec ce phénomène psychologique que nous connaissons tous : voir des formes animés dans des objets. Il nous offre ainsi des portraits où la nature inerte revit au travers d'animaux.

Un aperçu de son projet Creatures of the Ancient Forest est à découvrir tout au long de l'article.

Jonatan, s'inspire beaucoup de ce qu'il voit autour de lui pour ses photographies. Il cherche constamment dans son environnement ce qui pourrait être intéressant et comment il pourrait y apporter du renouveau, dans la prise de vue notamment.

Portraits d'animaux en bois en noir et blanc par Jonatan Maldonado
© Jonatan Maldonado

J'adore la nature, et je trouve que passer du temps à l'admirer est très inspirant. Sur le plan technique, je m'en tiens aux objectifs fixes plutôt que des objectifs zoom, je pense que cela me force à être plus discipliné et sélectif au vu de ce que je choisis de capturer et cela me permet de réfléchir sur la meilleure manière de le faire. 

Afin d'être au plus près de ses sujets, Jonathan conseille donc un objectif caméra  de 16mm/ 1.4, et un appareil Fujifilm XT20 pour les photos de rues.

Portraits d'animaux en bois en noir et blanc par Jonatan Maldonado
© Jonatan Maldonado

Le projet en noir et blanc Creature of the Ancien Forest, est ainsi né lors d'un voyage avec son ami Carlos Cuervo. Tous deux partent en randonnée dans l'ancienne forêt de pins Bristlecone. Dans cette zone protégée située dans les montagnes blanches du comté d'Inyo dans l'est de la Californie, se trouvent de magnifiques arbres, aux branches atypiques. Certaines semblent atteindre le ciel tant elles sont hautes. D'autres retombent même sur le sol tant elles sont imposantes. La forêt de pins de Bristlecone est le foyer principal d'arbres parmi les plus anciens qui existent dans le monde. Ces arbres majestueux se révèlent alors à Jonatan comme des créatures merveilleuses, vivantes, et évidemment très inspirantes pour son projet.

Je voulais faire voyager les gens pour qu'ils puissent vivre cette expérience avec moi, ainsi j'ai capturé ce que je voyais en utilisant la lumière naturelle, parfois en me rapprochant ou en reculant selon l'arbre ou les branches sur lesquels je voulais me concentrer. J'ai estimé que supprimer le cadre autour m'aiderais à apprécier plus les formes complexes. J'ai donc fait de l'environnement autour un milieu sombre et naturel,  en brouillant les arrière-plans autant que possible. D'où le choix du noir et du blanc.

Portraits d'animaux en bois en noir et blanc par Jonatan Maldonado
© Jonatan Maldonado

Après son voyage, Jonatan Maldonado ressort avec une expérience enrichissante grâce à son ami qui a pu l'aidé, mais aussi grâce à ses moments d'évasions dans la nature. Jonatan a refait plusieurs voyages à la suite et en planifie d'autres. Une manière de nous faire comprendre que d'autres projets photographiques naîtront surement de ces voyages, où la nature devient pour lui une véritable muse.  "Il y'aura encore plus de folies prochainement, alors restez informés" nous annonce t-il.

Portraits d'animaux en bois en noir et blanc par Jonatan Maldonado
© Jonatan Maldonado

Jonatan Maldonado Site - Instagram

 

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