Echos du ciel dans les paysages nocturnes de Jean-François Graffand
Le Montier Festival Photo est un événement international qui met en avant la photo animalière ainsi que la photo de nature. Le photographe Jean François Graffand a pu voir son travail sur Les échos du ciel sélectionné dans cette catégorie.
En réunissant ainsi Terre et Ciel, le photographe nous emporte dans l'immensité de ses photos, dignes du merveilleux.
Après la découverte du macrophotographe Thibault Andrieux également sélectionné au Montier Festival Photo, laissez vous transporter par cet amoureux du ciel qui nous dévoile les secrets de son travail :

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Pouvez-vous vous présenter ? Comment avez-vous commencé la photographie ?
Avant d’être photographe de paysages nocturnes, je suis avant tout un amoureux du ciel. C’est une passion qui m’est apparue dès l’enfance, lors d’une visite à l’Observatoire du Pic du Midi dans les Pyrénées, et qui ne m’a jamais quitté depuis. Ma démarche a ainsi toujours été guidée par cet émerveillement, et pour cette raison j’aime à me présenter comme un « montreur d’étoiles »… Durant de nombreuses années j’ai pu partager cette passion en tant que médiateur scientifique en astronomie. Par la suite, je suis devenu réalisateur et responsable de l’image du plus grand planétarium de France, à la Cité des Sciences de Paris, liant l’astronomie à l’image et la création. La photographie n’était alors pour moi qu'occasionnelle, notamment lors de voyages en Norvège à la découverte des aurores boréales.
Et c’est seulement en 2016 que je décide de m’y consacrer pleinement. Faisant le choix cette année-là de revenir dans ma région d’origine, c’est naturellement que je vois en la photographie un nouveau moyen d’attirer les regards vers les étoiles, et de sensibiliser à la beauté du ciel et à sa préservation, à une époque où la nuit est plus que jamais menacée.

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Pourquoi avoir fait le choix de photographier le ciel ?
C’est avant tout un témoignage que je tente de partager afin de réinstaller le ciel nocturne dans le paysage. Car le ciel disparaît aujourd’hui de notre vision et, plus grave encore, de notre mémoire. Nous vivons désormais coupés du ciel, baignant dans la pollution lumineuse ou absorbés par nos écrans. Et cette fascination pour les lumières artificielles menace même à présent notre droit à la nuit.
Grâce à la pose longue à haute sensibilité qui permet de capter les infimes lumières que nos yeux perçoivent à peine, la photographie nous révèle un monde presque inconnu : étoiles, planètes, nébuleuses, Voie lactée... Tous ces astres dont nous ignorons parfois l’existence brillent pourtant chaque nuit au-dessus de nous. Un monde, un Univers, qui a toujours accompagné l’humanité, oubliés trop souvent par celle-ci... Dans ce travail photographique, je tente par l’image de réunir Terre et Ciel dans le regard, pour rappeler la beauté de la nuit et inciter à la préserver, en invitant l’observateur à la contemplation, et ainsi lui rappeler ce que nous avons tous ressenti une nuit face à la voûte étoilée. Cela peut même amener à une balade nocturne au gré des images, pour appréhender l’Univers lointain...
Cette relation particulière avec le ciel, je la ressens comme un écho. Sonder cet « espace d’infinis », et prendre conscience de cette immensité d’où nous sommes issus. S’arrêter, lever les yeux et s’émerveiller... pour enfin retrouver notre lien au ciel. C’est ce lien, cet écho, que je tente de retranscrire par mes photographies.

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Concrètement comment procédez vous à la réalisation de vos images ?
Il y a trois étapes pour réaliser une image. La première est le repérage. Comme pour la photo de paysage, il s’agit de trouver ce qui va constituer le premier plan. Mais il y a deux sujets équivalents sur mes images : le paysage et le ciel. Je dois donc également anticiper quelle sera la configuration du ciel et comment le composer au mieux avec le premier plan, comme par exemple concernant la position de la Voie lactée.
Ensuite il y a la prise de vue, qui dépend d’abord du terrain. Parfois le site est facile d’accès, mais pour d’autres cela demande une longue randonnée et un bivouac pour accéder à un point de vue particulier en montagne. Mais l’élément le plus important est bien sûr la météo. J’anticipe au maximum en faisant régulièrement le point sur les modèles météorologiques. Dans certains cas j’ai beau avoir planifié une sortie, si le mauvais temps ne permet pas d’ouverture il me faudra parfois attendre l’année suivante pour trouver à nouveau la bonne configuration céleste.
Et enfin il y a le traitement, qui peut être très variable. L'image brute nécessite beaucoup de travail pour révéler tout ce qui s’y trouve. Ainsi, entre Lightroom et Photoshop, je vais opérer un ensemble de traitements qui vont me permettre de révéler un maximum de détails, d’équilibrer, adoucir... Cette étape est pour moi toujours empirique car les situations et qualités de ciel sont systématiquement différentes.

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Quel matériel utilisez-vous ?
J’utilise un Canon 6D. C’est un excellent appareil pour la photo nocturne car il possède une très bonne gestion du bruit lorsqu’on monte en sensibilité. Il a également la particularité d’être défiltré, c’est à dire que le filtre du capteur d’origine a été remplacé par un filtre dédié à
l’astro-photographie qui laisse passer bien plus de longueurs d’ondes, notamment vers les rouges, afin de révéler les nébuleuses qui parsèment la Voie lactée (et qui apparaissent sous le forme de taches rosées). Côté objectif, j’utilise le plus souvent le Tamron 15-30 f/2.8.
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Comment avez-vous travaillé les lumières et les couleurs pour la série Echos du ciel ?
On me pose très régulièrement une question : est-ce que ces images sont réelles ? Et c’est tout à fait compréhensible puisque notre oeil n’est pas capable de voir ça ! C’est la pose longue à haute sensibilité qui va capturer toute cette information lumineuse invisible à nos yeux. Mon intention est donc très simple : montrer ce que nous verrions si nous pouvions augmenter la sensibilité de nos yeux la nuit. Car ceux-ci ne sont pas vraiment performants dans ces conditions. Ainsi nous considérons naturellement que la vision nocturne est sombre avec seulement une ambiance ‘bleu nuit’. Pourtant, cette perception nocturne ne correspond pas à la réalité, et le capteur, étant sensible à tout le spectre visible, révèle vraiment le paysage tel que nos yeux le verraient si nous pouvions augmenter leur sensibilité. Ensuite c'est à moi de conserver une perception naturelle lorsque je vais révéler de nombreux détails au traitement. Par ailleurs mes connaissances en astronomie m’aident également à trouver le bon équilibre dans le traitement sur les lumières et les couleurs. Par exemple la véritable couleur du coeur de la Voie lactée est jaune orangée, car il s’agit de la couleur des étoiles qui s’y trouvent en majorité.

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Quelques mots ou réactions sur votre participation au festival Montier, qui n’aura malheureusement pas lieu cette année mais l’année prochaine ?
C’est évidemment un grand honneur et un grand enthousiasme que de pouvoir être présent à un si prestigieux festival ; particulièrement en proposant un travail sur les paysages nocturnes. ce qui constitue une discipline bien particulière qui peut paraître en marge de la photo de nature. C’est pourquoi j’ai été vraiment très touché de cette sélection car cela me permet de rappeler que le ciel fait partie de notre environnement, et aussi que l’obscurité est nécessaire à la survie même de milliers d’espèces. Aujourd’hui, préserver la nuit des lumières artificielles, dont on connaît les effets néfastes sur l’environnement et la santé, c’est contribuer à la préservation de la Nature dans son ensemble. Le report semblait malheureusement inévitable cette année, mais on espère évidemment que ce n’est que partie remise et que les conditions seront réunies l’année prochaine !






Jean-François Graffand
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Macrophotographie avec Thibault Andrieux et sa série Empus'art
Découvrez l'univers de la macrophotographie avec le photographe français Thibault Andrieux. Il a été sélectionné au festival Montier 2020 (événement international de la photographie animalière) et nous fait le plaisir de partager sa série Empus’art en amont du festival, qui a malheureusement été reporté en 2021 suite aux restrictions sanitaires.
Le macrophotographe réalise avec sa série sur l’empuse, des chefs d’oeuvres aux détails impressionnants, et aux ambiances pénétrantes ! Mais ce n’est pas tout ; à travers ce projet il souhaite sensibiliser le grand public sur l'importance des insectes.
Découvrez les secrets de ce projet original :


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Pouvez-vous vous présenter ? Comment avez-vous commencé la photographie ?
J'ai commencé la photographie il y'a une dizaine d'année en parallèle de mes études en biologie. Dès le départ je me suis orienté vers la photographie de nature et plus particulièrement vers la macrophotographie. A mes débuts c'était simplement un moyen d'observer la nature sur mon temps libre, une sorte d'excuse pour m'aérer les neurones en plein air. Au fur et à mesure de mes études je me suis orienté vers l'entomologie et mon côté macrophotographe s'est également amplifié. Aujourd'hui je suis ingénieur d'études en Recherche et développement pour Bioline Agroscience, la principale entreprise française produisant des insectes pour la lutte biologique. La macrophotographie occupe une bonne partie de mon temps libre. J'essaye maintenant de m'éloigner d'une vision scientifique pour aller plus vers une vision artistique en créant une ambiance autour du sujet. Je fais actuellement plus de la proxy-photographie* que de la macrophotographie (pour les puristes).
*La proxy-photographie est utile pour montrer une espèce dans son environnement grâce à une possibilité de cadrage assez large. La macrophotographie permet d'entrer plus dans le détail grâce à un rapport grandissant conséquent.

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Qu’est ce qui vous passionne dans la macrophotographie ?
Passer 2-3 heures à me balader dans les hautes-herbes à la recherche de sujets et à les observer, c'est quelque chose qui me permet vraiment de décrocher du train train quotidien. C'est mon moyen de décompression, mon exutoire. Cela me permet de me recentrer sur le monde réel du vivant et de souffler un peu des observations purement scientifiques du laboratoire. Depuis que j'ai commencé à exposer mes images, j'ai aussi réalisé la puissance de l'image comme moyen de sensibilisation. Je me suis rapidement rendu compte par le biais des expositions que le grand public ne connaît que très peu de chose sur le monde des insectes. Mis à part l'intérêt des abeilles pour l'agriculture cela reste limité. Ce que j'aime faire par le biais des expositions c'est présenter aux gens cela sous un nouvel angle afin de montrer que ce n'est pas simplement un monde de nuisibles bons à finir écrasés sous un chausson. Émerveiller pour sensibiliser, voilà ce qui me passionne.

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Pouvez-vous nous en dire plus sur le projet empus’art ?
L'empuse, est un insecte bien connu des macrophotographes. C'est un insecte très graphique qui permet de faire de jolies images. Bon nombre de macrophotographes espèrent pouvoir avoir la chance d'en voir une un jour. Pour les entomologistes, c'est pareil. Tout le monde entomo connait cet insecte atypique. Malheureusement on ne la trouve que dans la partie sud de la France. Ayant grandi en Eure et Loir, je ne pensais pas un jour pouvoir la croiser. Le hasard faisant bien les choses, j'ai été embauché fin 2016 du côté d'Antibes et la première chose que j'ai cherché à faire en arrivant a été de trouver l'empuse et enfin pouvoir la voir de mes propres yeux. Après quelques recherches et prospections, je me suis trouvé un "spot" où l'insecte était très certainement présent. Je suis rapidement tombé sur une de ses larves qu'on appelle diablotin. Ça a été le coup de foudre. Rapidement je me suis mis à photographier exclusivement cette espèce. L'avantage c'est que contrairement à la mante religieuse classique, l'empuse est visible toute l'année. Les adultes pondent l'été et les larves se développent de la fin de l'été au printemps suivant. On peut donc faire des photos de cette espèce en pleine hiver. Le rêve pour les macrophotographes !

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Quelles sont vos principales inspirations pour cette série ?
Je souhaitais donc réaliser une série de cette espèce mythique en utilisant différents styles (high key, low key, gros-plans,...) pour constituer une série centrée sur l'espèce sans que cela soit redondant. Je voulais en quelques sortes rattraper mon retard sur cette espèce, et le faire bien !
Finalement c'est assez compliqué de vous donner le nom de photographes connus qui m'ont inspiré puisque l'idée était vraiment de faire une série variée sur l'insecte. Pour n'en citer que quelques uns qui ont influencé mon regard en découvrant leur travail dans la presse spécialisée, sur les réseaux sociaux ou lors de festivals : Gilles Duperron, Vincent Meunier, Olivier Jouaud (dit Olivier Naska), Gil Gautier, Laurent Fiol, Bastien Riu, Stephane Hette, David Gaultier, Patrick Goujon ...

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Combien de temps avez-vous mis pour réaliser la série complète ?
Comme je le disais, j'ai commencé cette série en arrivant dans le sud en Octobre 2016. Je photographie encore actuellement cette espèce mais la dernière de la série qui devait être exposée à Montier-en-Der date de juste avant le confinement.
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Quel matériel avez-vous utilisé pour cette série ?
Comme boîtiers j'utilise les canon EOS 6D et 6D mark II. L'objectif que j'ai utilisé pour la très grande majorité des images est le canon 100 mm macro L IS USM. Pour les très gros plans j'utilise le canon MP-E 65 associé au flash canon speedlitet MT-24 EX. Pour les macro/proxy d'ambiance je travail la plupart du temps en lumière naturel, mais il m'est arrivé d'utiliser le canon speedlite 430 EX II et/ou III déporté.

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Quelques mots ou réactions sur votre participation au Festival Montier, qui n’aura malheureusement pas lieu cette année mais l’année prochaine ?
Je me suis auto formé à la photo de nature en lisant les magazines spécialisés dans ce domaine et en partageant les images sur les forums. Du coup, j'ai entendu parlé du festival de Montier-en-Der dès mes débuts. C'est un peu la Mecque pour les photographes de nature Français et tous rêve de pouvoir y exposer un jour. C'est du moins mon cas ! Faire partie de la sélection 2020 était pour moi une énorme joie, surtout avec cette série sur laquelle je travaille depuis plusieurs années. Malheureusement le covid est passé par là et a poussé les organisateurs à l'annulation de cette édition. Je pense que c'est un mal pour un bien puisque j'appréhendais un peu le fait d'exposer dans ce contexte et que le public ne soit pas au rendez-vous. J'espère que les organisateurs recontacterons rapidement les photographes sélectionnés en 2020 pour leurs proposer d'exposer en 2021. Je surveille ma boîte mail :)

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Pour conclure, il y'a t-il quelque chose que vous souhaitez rajouter ?
En parallèle de mes expositions "en solo" j'ai monté il y a un peu plus d'un an un collectif avec 3 autres photographes de Nature des Alpes-Maritimes : le collectif Esprit Nature. L'idée initiale du collectif était de proposer des expositions montrant les différentes échelles de la photo de nature ; de la macrophotographie au paysage en passant par le gros animalier. Notre exposition actuelle présente ma série Empus'art pour l'échelle macro. Jean-Joaquim Crassous présente une série de paysages européens. Et la partie gros animalier est assurée par Nicolas Cegalerba et Emmanuel Juppeaux avec une série sur le dragon de Komodo et l'ours Kermode.
Aujourd'hui les projets du collectif ce sont intensifiés puisque nous avons réalisé une série de tirages sur support utilisable en extérieur. Ce qui nous permet d'exposer dans les écoles des Alpes-Maritimes. Le but étant de sensibiliser les enfants à la nature. Les tirages sont laissés en accès libre aux enfants ou servent aux enseignants de support à un travail pédagogique faisant l’objet ensuite d’une rencontre photographe naturaliste / enfants, le choix est laissé aux enseignants. L'idée est que les enseignants utilisent nos images et/ou nos interventions (2 semaines après l'installation des images, laissant le temps aux enseignants de travailler dessus avec les enfants) comme des passerelles vers leurs programmes scolaires.


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Concours TGP20- Découvrez le classement des lauréats et leurs photos
Le vernissage de l'exposition du concours Talents Graine de Photographe 2020 a eu lieu ce jeudi 17 septembre dans notre galerie sur l'île Saint-Louis à Paris.
Après une attente malheureusement allongée, le classement des lauréats a été annoncé hier soir ! C'est donc pour nous l'occasion de vous faire un petit récapitulatif des photos qui ont retenues l'attention de notre jury. Découvrez sans plus attendre le classement et les photos de nos 20 lauréats !

Le classement dans l'ordre décroissant :
- 20e : Fabien Ecochard @fabien.ecochard
- 19e : Eléonore Guiraud @_4h48_
- 18e : Eric Dutoit @ericdutoit_photographie
- 17e : Dimitri Bourriau @jahzdesignoff
- 16e : Nicolas Jehly @nicolasjehly
- 15e : Alexandre Libretti @irca75
- 14e : Pia Parolin @piaparolinphoto
- 13e : Hadrien Sohy @_parishs_
- 12e : Yves Sabrou @yves_parisian
- 11e : Pia Parolin @piaparolinphoto
- 10e : Thomas Pitois @thomasfotomas
- 9e : Camille Niel @camille.niel_photographer
- 8e : Stéphane Veyrard @scar831795
- 7e : Lionel Planes @lionel.pl
- 6e : Emmanuel Raussin @instanissuar
- 5e et 4e : Alexandre Libretti @irca75
- 3e : David Schlemer @d_schlemer
- 2e : Maud Audouin @mood_75
► 1er : Simon Alvarez Foucher @mountainsphotography
Certains lauréats ont tenu à nous partager également une courte description de leurs photos, nous vous partageons ces petites anecdotes !




Cette photo du Buzludzha à été prise pendant une tempête de neige en hiver 2017. Le monument de Buzludzha est une ancienne salle de congrès, aujourd'hui abandonnée, située en Bulgarie, à quelques kilomètres au sud de Gabrovo. Construit sous le régime communiste de la République populaire de Bulgarie, ce bâtiment est situé sur le sommet de la Bouzloudja à 1 441 m d’altitude.- Dimitri




Elle a été prise un matin, après un lever de soleil à Sydney en 2018, lors d’un voyage en autonomie. J’ai pu profiter des rues désertes de la ville mais ces dernières ont rapidement été envahies par les premiers travailleurs australiens. Le fait que ces deux hommes se croisent sans même se regarder marque bien, je pense, le moment que nous sommes entrain de vivre actuellement. Autrement dit, une forme de « distanciation sociale (et non physique) ordinaire » accentuée aujourd’hui.- Hadrien












Nous remercions également notre partenaire Labophoto qui a réalisé tous les tirages exposés. Ceux-ci seront offerts à chacun des lauréats après l'exposition !
Vous pouvez retrouver ces photographies jusqu'au 17 novembre 2020 dans notre galerie au 14 quai de béthune 75004 Paris.
Un grand merci à tous les participants ! Hâte de vous retrouver pour le prochain concours, avec toujours plus de nouveautés.
Les coulisses de notre exposition Concours Talents avec notre partenaire Labophotos
L’exposition concours Talents Graine de photographe c’est l’occasion de célébrer la créativité, le partage, la pluralité des sujets et des formats avec des passionnés de la photo, qu'ils soient amateurs ou professionnel. Nous avons fait au mieux afin que vous puissiez admirer comme il se doit leurs diverses réalisations photographiques. Pour cela notre collaboration avec le partenaire Labophotos s'est révélée plus que précieuse !
Apprenez en plus sur Labophotos, et découvrez les coulisses de notre exposition au travers de leurs expertises :

Acteur majeur sur le marché du tirage photographique, Labophotos se démarque par sa production made in France, face à une concurrence majoritairement étrangère. Cet atout majeur vient s'ajouter à celui d’un service client de qualité. En effet, recevoir les clients physiquement ou par téléphone afin de les conseiller et les accompagner dans le bon déroulement de leur commande, est un luxe que ne se refuse pas d'offrir la marque, puisque la majorité des services concurrents sont aujourd’hui dématérialisés.
Il est facile de se perdre dans le choix des supports tant les critères à prendre en compte sont nombreux. C'est là que Labophotos vous accompagne en adaptant ses offres en fonction des besoins de chacun :
“Il y a plusieurs critères à prendre en compte lors de l’impression d’une photo. Type de photo, rendu souhaité, lieux d’exposition, format, poids, budget... Notre laboratoire propose de nombreux supports et il est très important pour nous d’accompagner nos clients au mieux.” Labophotos

Avec un service au plus près de la clientèle et un savoir-faire industriel local, l’authenticité fait la force de la marque ! Cette authenticité n’exclut évidemment pas leurs désir de se renouveler, comme en témoigne leur nouveau site, dont le design a été refait en juillet. Un site beaucoup plus épuré, intuitif, pratique, offrant des vues à 360 degrés ainsi qu’une plus grande disponibilité de conseils et de visuels.
Le choix des supports a été essentiel pour l’exposition : une occasion pour nous de bénéficier de cet accompagnement dont la marque garantit la qualité. Ainsi, elle a choisi d'opter pour une impression sur alu dibond, un support au rendu mat, très qualitatif et non sensible aux traces de doigts. Le tirage au dibond est beaucoup utilisé pour les expositions et pour les décorations, qui sont sujettes aux risques de contact avec la peau. Pour un rendu brillant et des couleurs éclatantes, Labo photos conseille le Plexi'art, une technologie innovante et très tendance. Elle combine l’impression sur verre acrylique et le contre collage d’un Alu Dibond.


Une autre étape clé de la préparation a été la sélection des encadrements. A savoir que les propositions pour cette finition sont nombreuses chez Labophotos et peuvent aller du standard au sur mesure.
"Les tirages photo contrecollés ou les tirages directs sur Dibond/PVC peuvent être encadrés dans une caisse américaine pour une finition parfaite. " conseille Labophotos

L'exposition concours Talents Graine de Photographe prendra donc place au 14 quai de béthune sur l'Ile Saint Louis et mettra en avant ses coups de cœur autour des différents thèmes proposés : photo de voyage, photo de sport, street photography et noir blanc.
Afin que vous puissiez vivre encore plus d'émotions aux cotés des nos lauréats, nous avons décidés de faire durer le suspens jusqu'à la fin et annoncer le classement du concours lors de l'exposition.
Évidemment nous n'oublions pas nos ambassadeurs : Arnaud Baumela (alias @yabml), Celine Ducrettet (@celineducrettet), Fabien Voileau (@fabien_voileau); qui sont à l'image même de cette vague de talents émergents sur Instagram. Leurs présences à ce vernissage est donc un honneur, que nous somme ravis de partager avec vous !


Labophotos Instagram- Site - Dossier de presse
Masquerade : Les nus masqués de Riccardo La Valle

Avec sa série Masquerade, le photographe italien Riccardo La Valle nous transporte dans un univers mystérieux peuplé de modèles nus à la beauté glaciale. Derrière eux se cache une réflexion sur la recherche identitaire.
Pour Riccardo la photo est une occasion de créer à l'infini et d'intégrer de la magie à l'ordinaire : c'est ce qu'il comprends de ses expériences professionnelles et ce qu'il essaye de retranscrire dans ses travaux.

L’appellation "Masquerade" reprend évidemment le thème du "masque". Mais sur les clichés de Riccardo Lavalle, ces masques linéaires viennent embellir et habiller les visages au lieu de les "cacher". Ici le masque se réduit donc à quelques "lignes" déposées sur la peau des modèles ; des lignes qui permettent de changer leur apparence sans pour autant modifier leur identité.

Avec ces masques atypiques, les visages des modèles peuvent être modifiés à souhait. En effet ces petites lanières permettent de créer de nouveaux traits de visage selon la manière dont elles sont positionnées. Selon le portraitiste, il faut y voir l'allégorie de l'évolution permanente de la société, des modes de vie, des apparences, etc. Tel est le message qu'a souhaité nous adresser Ricardo à travers sa série de portraits.

Le photographe apporte beaucoup d'importance à l'expressivité de ses modèles. Tout comme ces personnalités changeantes auxquelles nous faisons face au quotidien, il a souhaité que ses modèles incarnent ce rôle mouvant le temps d'un shooting.

Riccardo La Valle Instagram - Site
Modèles : Yulia Adaeva Instagram - Jasmine Jessica De Pretto Instagram
Make up artist : Guia Bianchi Site - Instagram
Le charme rural des fermes lituaniennes avec le photographe Tadas Kazakevicius
Soon to be gone - ou Prêt à partir en français - est un cri du cœur du photographe Tadas Kazakevicius contre le phénomène migratoire rural en Lituanie. Dans ce projet, il éveille les consciences au travers de photographies simples et émouvantes où le temps semble s’être arrêté. En effet, l’exode rural crée une réduction de la population dans les fermes lituaniennes.
Il nous fait ainsi comprendre que c’est bien plus qu’une population qui disparaît. C’est surtout un état d’esprit : la proximité entre les gens, la simplicité.
Découvrez la série de photo Soon to be gone !

Tadas nous révèle sa grande passion pour les la photographie argentique, et notamment avec des appareils photo moyen format. Cette utilisation qu’il découvre réveille alors en lui une passion dévorante pour la photographie et c'est lorsqu'il se spécialise qu'il commence alors à s’intéresser à la photo documentaire. C’est donc en raison d’un désir ardent de retranscrire à travers l'image ses aventures et ses découvertes que le photographe chérit particulièrement cette pratique documentaire.
“L'appareil photo devient alors un moyen de retranscrire mon engouement pour l’aventure.”

Le message que Tadas Kazakevicius souhaite transmettre est en réalité plus complexe qu'il n'y parait. À travers sa série il dresse effectivement un parallèle avec la Grande Dépression américaine des années 1930. La crise économique avait alors provoqué un exode rural massif suite à une explosion du taux de chômage, et donc la recherche d’emploi dans les villes et zones urbaines.
Des photographes comme Walter Evans ou Dorothea Lange ont réalisé de nombreux clichés documentaires sur l’exode rural aux Etats Unis. Profondement marqué et inspiré par ces travaux, Tadas a alors commencé à s'intéresser à la sécurité administrative dans les fermes au temps de la grande dépression. Progressivement, son projet autour des fermes lituaniennes pris forme.

Le projet Soon to be Gone eu un impact que le photographe n’avait pas anticipé. La population locale, vraiment touchée par ce projet, en fut très émue. Au niveau mondial ce projet a attiré l'attention à un point que le photographe ne l’aurais jamais imaginé.
Il dit n'avoir jamais anticipé, aux commencements de son projet, que sa série deviendrait finaliste du prestigieux prix d’Oskar Barnack (prix décerné par Leica en l’honneur de la découverte du premier appareil photo et qui récompense des jeunes talents âgés de moins de 28 ans).

Ainsi comme vous l’aurez compris, toute la technique de Tadas réside dans ce petit appareil argentique :
"Ça me met vraiment en joie d’utiliser cet appareil pour raconter des histoires avec toujours plus de passion, et retranscrire mon amour pour les gens, voilà mon secret !"



Tadas Kazakevicius - Site - Instagram - Facebook
Nir Arieli photographie les mouvements artistiques de ses danseurs
Nir Arieli est un photographe israélien, passionné par la danse et la photo de portrait. Tension est une représentation parfaite de ses deux passions. Dans cet interview, nous pouvons apprécier la rigueur et la technicité du photographe, autant à travers ses photos que lorsqu'il nous explique sa manière de travailler et nous partage ses conseils.
Retrouvez tout au long de l'article des portraits proches de la mise en scène théâtrale grâce à une expressivité remarquable des modèles !

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Nir Arieli, comment avez vous commencé la photographie ?
J’étais photographe sur le camp militaire d’Israel pendant mon service, j’ai servi trois ans pour le magazine militaire. Par la suite j'ai réalisé mon BFA (équivalent du baccalauréat en France) dans l’école Visual Arts à New York. Ensuite j’ai réalisé différents travaux documentaires et éditoriaux.
Nous souhaitons en savoir plus sur cette série "Tension", quel en est le thème et le message exact ?
Je voulais faire ressortir dans ses photos les qualités artistiques de deux disciplines : la danse et la photo. Dans la photo tout se joue sur un moment décisif et dans la danse au contraire sur une association de différents moments. Dans Tension je fusionne les différents mouvements corporels du danseur, tout cela dans la même image.
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Tension © Nir Arieli Comment travaillez vous vos photos afin de créer cet “effet de duplication” ?
Je fais des prises sur un mur blanc ou un papier peint blanc en la lumière naturelle, je photographie une centaine de mouvements que font les danseurs ; puis je développe tout sur Photoshop, et je commence à analyser les différentes combinaisons entre chaque mouvement pour voir celles qui vont le mieux ensemble, jusqu’à ce qu'il y ait quelque chose qui se passe. Il faut savoir que je n'ai aucune idée à l'avance des combinaisons gagnantes. La duplication que vous voyez est une superposition très simple entre chaque mouvements, et les couleurs sont le résultat d’une association entre les couleurs du fichier brut et les balances de blancs que je manipule.
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Comment travaillez vous avec vos modèles, on peut remarquer qu’ils sont très expressifs !
Le casting de mes modèles est une grosse partie de mon travail. Je forme un grand nombre de très bons danseurs. Ils pourront retranscrire dans mes photos ce que j’appelle l’intelligence physique ; c’est à dire, un alignement entre aptitudes techniques en danse, et esprit créatif (dans les expressions), que je considère adaptés ou non à mon style et mon travail. Je dirige généralement le tournage verbalement. Je dis aux danseurs l’état d’esprit dans lequel je souhaiterais les voir, l’atmosphère. Dans certains cas je leur montre des exemples visuels ensuite je les laisse improviser avec ces idées. A la fin, je leur fait un retour, pour leur dire ce que je préfère et ce que j'aime le moins. Quand la scène me satisfait je creuse vraiment dans les moindres détails, tel un sculpteur afin d’ajuster les gestes, les postures... Je suis un photographe qui exploite beaucoup le digital. Je fais donc beaucoup de prises de vues et de modifications pour avoir différentes versions de la même scène. Enfin, dans la phase d’édition je choisis ce qui fonctionne le mieux en fonction du contexte du projet.

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Est-ce que vous avez des conseils particuliers à donner pour ceux qui aiment exercer la photo de portrait ?
Je crois aux personnes qui ont l’âme créative, assurée, vulnérable ; et sensibles à la création d’une atmosphère intime dans le cadre du shooting. La clé c’est l’assurance. Notamment dans la manière de diriger ses modèles. Il ne faut pas avoir peur de donner des directives même si on ne sait pas si elles vont vraiment être efficaces au niveau du rendu. Le fait d'être responsable et de prendre des initiatives va donner plus de confiance aux modèles. Et cela permettra d’atteindre plus facilement vos objectifs.



Nir Arieli - Site - Instagram
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Urbex dans les bals abandonnés avec Francis Meslet
« Last Tango in Nowhereland » ou en Allemand « Letzter Tango in Nomansland », c’est le nouveau chef d’oeuvre de Francis Meslet : un portfolio d’ urbex (explorations urbaines) sur les salles de bal abandonnées en ex République démocratique allemande. Peut être en avez vous déjà entendu parler tant le charme de ces photographies ont attiré l’attention de plusieurs festivals. Nous retrouverons cette série de photos, exposée au Festival de la Photographie de Besançon du 19 septembre au 18 octobre 2020, ainsi que certaines images au Festival « Fenêtres sur cours » dans le cadre de la fête de l’image à Épinal : BMI (Bibliothèque Médiathèque d’Épinal) du 1er septembre au 11 octobre 2020.
Dans cet interview Francis Meslet nous explique ce qui a donné vie à ce magnifique projet. Il nous montre également l’étendu de son talent au travers de deux livres, eux aussi étant de l’urbex. Un livre audio de 9 portfolios de lieux abandonnées mis en musique par les musiciens du Label indé « Ici d’ailleurs… »: Mind Travels et « Il était une FOI »- Abandonned churches en collaboration avec des écrivains, historiens, enseignants chercheurs…

Francis Meslet est un photographe français qui n’a pas toujours été passionné par le métier de la photographie. Il rêvait de devenir architecte avant de s’orienter vers les études artistiques. Il passe cinq années à étudier à l’école supérieur d’Arts de Nancy, les années les plus formatrices de sa vie. Son activité professionnelle devient alors celle de directeur artistique dans la communication, dans laquelle il ne présente que les images d’autres photographes. Lorsque le numérique fait assez de progrès techniques pour proposer des images de qualité il décide de revenir à la photographie avec l’acquisition de son premier boîtier numérique en 2005. C’est lors d’une sortie non loin de chez lui où il tombe nez à nez avec un bâtiment blanc abandonné au milieu de la forêt , que le désir de s’adonner à l’urbex surgit. Naissent alors ses premières images.
C’est tout naturellement que de cette fameuse balade, sa passion pour les lieux abandonnés voit le jour, mais ce n’est pas la seule passion qui en résulte.Celle pour le voyage s’y ajoute, ce qui amène Francis à chercher des patrimoines abandonnés toujours plus loin de chez lui : Luxembourg, Belgique, Allemagne, Hollande, Portugal, Espagne, Italie, Japon… Constatant que les salles de bals sont les lieux les plus abandonnés dans les pays où il se rend, notamment en Allemagne. Fin 2019 il décide de faire un road trip orienté sur ces anciennes salles de fêtes. Il laisse ainsi place au projet « Last Tango in Nowhereland ».
« J’ai été frappé par l’originalité de la décoration, elles sont parfois situées non loin les unes des autres mais les sources d’inspiration des décorateurs n’avaient pas de frontière… Quasiment chaque village avait la sienne, très souvent adossée à une Gasthaus (Auberge). Les gens venaient là pour faire la fête, bien manger et oublier les tracas de la vie quotidienne et sans doute se libérer à leur manière de l’oppression du régime en place à l’époque »- Francis

Victime d’un succès qui surprend le photographe lui même, la série de photo Last tango in Nowhereland réussit l’objectif cherché qui est celui d’emmener les « regardeurs » à faire un voyage à une autre époque et imaginer la musique, les rires aux éclats, la vie intense qui emplissait ces endroits.
« J’aime beaucoup cette série et la découverte de ces salles est toujours un grand plaisir pour moi. Pour cette raison j’ai décidé de la proposer à quelques sélections. »- Françis

Pour choisir des salles abandonnées, Françis Meslet nous confie que c’est un travail de longue haleine : un long travail de recherche sur internet, dans la presse, sur les vues satellites autour des routes à emprunter, afin d’identifier des sites en possible abandon. Il travaille également avec des collègues de confiance dans chaque pays où il se rend.
Françis chérit particulièrement ces lieux car selon lui ils représentent une architecture, un patrimoine et une histoire, loin de la déferlante sensationnaliste qui sature les réseaux sociaux.
« Permettez moi de citer ici les mots de Diderot dans lesquels je me retrouve :« La contemplation des ruines est plus qu’une promenade dans le passé ; elle est un appel, un contrepoids aux exigences de la vie en société, un espace propre aux sentiments, à la liberté de pensée et des sens ». » Diderot
Françis dit composer comme il le peut avec les conditions de luminosité. Ainsi rien de tel que de travailler avec la luminosité naturelle et travailler en pose longue sur trépied.
« J’entre donc dans un endroit, je regarde, les conditions de luminosité et je fais au mieux pour en livrer ma version sans trahir les architectes qui les ont conçu ni les gens qui y ont vécu. Un de mes grands plaisirs est d’arriver sur un site avant le lever du soleil, de prendre la température du lieu et de découvrir les rayons du soleil s’infiltrer imperceptiblement mais inexorablement plus profondément dans tout le bâtiment. »- Francis

Afin d’aller encore plus loin dans cette immersion hors du temps nous vous présentons les livres de Francis Meslet dont un livre audio, Mind Travels paru aux éditions éponymes du Label « Ici d’ailleurs… » en 2017. A l’origine les photos de ce livre audio devaient être simplement des inspirations pour les musiciens afin de créer des pièces de musiques ambiantes. Cependant, les couvertures de ces albums utilisent à présenles photos des endroits que Francis a visités. Le livre, sorti pour les 20 ans du label en 2017 était accompagné d’une compile audio avec une sélection de 9 morceaux sélectionnés dans la collection et illustrant les 9 chapitres du livre.
« J’ai été invité par les organisateurs ainsi que par la BMI Bibliothèque Médiathèque d’Épinal, à présenter de nouveau cette expérience collaborative entre l’image et la musique du 1er septembre au 11 octobre 2020″ – Francis

Un second ouvrage intitulé « Il était une FOI » présente des lieux de cultes en déshérence aux Editions Jonglez. Ce livre est le fruit d’un travail mené depuis 2012 principalement en Europe.
Il sera disponible à partir de la mi-octobre 2020, publié en cinq langues et distribué dans 35 pays. Dans ce livre il ne s’agit plus de mélodies mais de mots ; provenant d’un exercice descriptif donné par le photographe lui même à des historiens, journalistes, auteurs-compositeurs-interprètes, philosophes, romanciers, critiques d’art, artistes-plasticiens.
« Je dois dire que j’ai été surpris, touché, ému, intrigué, bousculé, séduit par leurs mots. Ces textes illustrent la première image de chaque portfolio présenté et constituent une seconde clé d’entrée au livre. Libre à chacun de le découvrir en privilégiant l’image ou le verbe. De se laisser embarquer par ces récits, entre réalité et fiction. »- Francis

Francis Meslet ne manque pas d’inspiration et révèle même avoir d’autres projets en tête : des voyages, des livres, des expositions. Ou peut être nous surprendra t-il dans un nouveau domaine. A suivre…
« Peut-être une autre vie. Je suis entrain de réfléchir à l’orientation à donner à ma vie professionnelle plus essentiellement tournée vers mon activité d’Auteur photographe » – Francis
Francis Meslet- Site– Instagram – Gallerie Flickr
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L'univers surréaliste de Karen Khachaturov pour dépeindre l'aliénation au monde moderne
La photographie contemporaine marque le tournant majeur du XX et XXI e siècle dans le monde moderne de la photographie. Au travers de photographies surréalistes, toutes plus originales les unes que les autres, Karen Khachaturov nous fait part de sa manière d'étudier ce monde moderne.
Avec leurs tonalités douces et leurs significations mystérieuses, les clichés de Karen Khachaturov nous ont tout de suite tapés dans l’oeil. Ce photographe ne définit pas de série de photo en particulier. Il propose plutôt des images aux thèmes et tons communs ; des clichés aux tons pastels qui nous plongent dans un univers surréaliste où les sujets sont vaguement définissables entre corps humains et objets.
Découvrez l'univers surréaliste de Karen tout au long de l’article :

Karen Khachaturov, photographe arménien, vit à Yerevan capitale de l'Arménie. C'est un photographe contemporain, qui exerce la photographie depuis 2014. Il débute en prenant des sujets aléatoires, comme des photos de mariages et de fêtes. Il ne sait alors pas précisément vers quoi il veut se tourner.
C’est en 2015 que Karen Kharachutrov réalise son attirance pour les photos surréalistes et conceptuelles. En effet, il désire exposer sa propre vision du monde moderne à travers des portraits. Avec ses clichés aux ton pastels on pourrait s’y tromper. Mais le message transmit n'est celui d’une vie vue tout en rose. Bien au contraire ! Karen nous montre en fait des personnages ennuyés, seuls, voir désespérés. La raison à tout cela selon lui ? L’aliénation aux modes de communication d'aujourd’hui, au point que leurs corps se confondent même avec les objets.
Oui j'ai choisis la photographie conceptuelle car tout ce que l'on voit en ce moment on peut le qualifier en quelque sorte de contemporain. Karen Khachaturov

Karen nous révèle que la plupart des gens trouvent son travail unique et original et ce, grâce à une signature qui lui est désormais propre, notamment dans le choix des couleurs et des compositions. Il travaille la plupart du temps en lumière naturelle, d'où les couleurs roses pastels dans ses clichés. Ainsi, le choix de ces tonalité couleurs est pour lui une manière de montrer que les objets perdent de leurs charmes. Ils deviennent banals en raison de l'aliénation de l'homme envers le matériel. Cependant, certaines photographies sont prises en studio et donc, avec des lumières artificielles.

Karen travaille beaucoup en fonction de ce qui l'anime. Il nous fait comprendre qu'en photographie, l'inspiration vient selon l'état d'esprit dans lequel nous sommes. Tout est une question de patience !
J'attends, et je puise mon inspiration dans mes moments de démence. -Karen Khachaturov





Karen Khachaturov : Behance - Instagram - Facebook - 500px
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Alexis Pifou et ses paysages aux tons froids qui nous transportent
Alexis Pifou est un jeune vidéaste et photographe français basé à Montréal. Révélé par Instagram il nous fait part de son projet Explographies : une série de photo aux tons froids et aux champs profonds, qui nous plonge dans des paysages vastes que l'on pourrait même qualifier de enchantés.
Explographies est un projet cher au cœur d'Alexis. En
effet, en mettant à l’honneur d’autres photographes assez peu connus, il y ajoute ses propres clichés; passant ainsi un message commun sur son amour pour le voyage et la découverte d’autres cultures et modes de vie. A travers ces paysages Alexis souhaite également représenter un air de liberté et inspirer les gens sur sa façon de voyager (vidéo en fin d'article).
Laissez vous entraîner par ce souffle froid et nouveau avec Alexis Pifou

- Alexis, qu’est ce qui te passionne dans la photo, peut être une technique en particulier ?
Ce que j’aime avant tout dans la photographie, c’est tout le processus de création qu’il y a derrière. De la recherche en amont, la recherche de l’endroit, du spot parfait, qui m’inspire (souvent des grands espaces). Ensuite, créer le tableau, avec un angle qui sort de l’ordinaire, un sujet bien placé, une belle composition ou encore un instantané imprévisible. Et enfin l’édit pour pousser plus loin la photo et l’emmener vers un horizon différent.

- Dans les clichés que tu prends quel objectif photo utilises tu ?
J’utilise un Canon 5D Mark III (que j’ai depuis 8 ans). En ce qui concerne les objectifs, j’utilise énormément le Sigma 12-24mm f/4, qui est un très grand angle, et le bon vieux Canon 24-105mm f/4. C’est mon parfait combo pour mes voyages. Mais je vais bientôt changer puisque j’attends mon nouveau matériel qui arrivera à la fin du mois, le Canon R5.

- Nous pouvons voir qu’il y a une atmosphère assez froide dans cette série de photos, comment travailles-tu les lumières et les couleurs ?
J’apporte une attention particulière à la retouche de mes photos. J’ai toujours aimé les couleurs sombres et bleus, Le « Dramatique froid ». Pendant longtemps, j’ai été à l’inverse des « codes Instagram » qui sont beaucoup plus souvent portés sur les teintes chaudes. Chacun doit trouver son œil artistique et sa touche personnelle, et la mienne a toujours été attirée par ces teintes.

- Est-ce que tu peux nous expliquer plus précisément comment s’organise cette série Explographies entre tes propres photos et celles des autres photographes ? Sur quels choix spécifiques te concentres-tu ?
J’ai créé Explographies dans le but de dénicher et de mettre en avant des artistes francophones et leurs projets vidéos et photos. Pourquoi ? Tout simplement, parce qu’il y a beaucoup trop d’artistes méconnus qui méritent d’être mis en lumière. J’ai donc voulu utiliser ma petite « notoriété » sur les réseaux sociaux pour faire découvrir de nouveaux talents. Mon objectif est de créer une communauté, autour d’explographies, de photographes et vidéastes amateurs et professionnels passionnés. J’ai beaucoup d’ambition et d’idées autour de ce projet grandissant, afin d’apporter ma pierre au monde de la photographie.
Je sélectionne des photos sur le hashtag #ExploGraphies et d’autres que je sélectionne car je trouve les artistes inspirants, ou parce que la photo me parle. Je ne cherche pas le shot parfait sur ce compte, simplement des photos artistiques qui me parlent.




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