Karen Assayag, photographe de l’équipe Graine de Photographe
Rencontre Karen Assayag, photographe de l’équipe Graine de Photographe à Paris, spécialisée dans le portrait et le reportage !
Karen Assayag est photographe, diffusée par l’agence Hans Lucas. Elle collabore principalement avec la presse (Les inrocks, M Le Monde, Libé, Psychologies magazine, etc.) en tant que portraitiste ou pour des reportages. Elle fait aussi des portraits pour les particuliers et les entreprises. Enfin, elle adore travailler sur l’image (collages, photomontages). Karen a par ailleurs participé à de nombreuses expositions et collabore avec les entreprises et les particuliers pour des recommandations décoratives avec des tirages fine art.
Qu’est ce qui t’a amené à la photo ?
Avant de devenir photographe, j’étais publicitaire. Je travaillais avec des photographes et j’avais un très fort désir d’être une des leurs. Je pratiquais la photographie en autodidacte, par passion. J’avais un vieux bridge Panasonic dans mon sac, comme une prolongation de ma main, et j’avais le besoin de le sortir tous les jours. Lorsque je photographiais, le temps s’arrêtait et je me sentais profondément ancrée dans le présent. Une forme de méditation nouvelle qui m’a tout de suite plu.
Qu’est ce que tu préfères en photo ? (travail pro / perso)
J’adore les deux. Le challenge n’est pas le même. Pour les travaux de commande (principalement du portrait dans mon cas), l’enjeu est fort car il y a une vraie attente du commanditaire. Je répond à son cahier des charges, tout en conservant au mieux mon écriture photographique. J’adore les commandes, parce qu’au delà de me faire vivre, je suis amenée à explorer des univers auxquels je n’aurai pas eu accès si facilement autrement : l’Elysée, l’équipe d’acteurs d’un film, des joueuses de foot militantes LGBT, des écrivains, un spécialiste du trou noir, un chercheur en développement de l’intelligence artificielle en cas de guerres, un prêtre, un oligarque russe, des adolescents suivis à l’hôpital, etc. Toutes ces rencontres ont été enrichissantes, même les plus courtes, et d’autres m’ont permis de développer de véritables amitiés !
Quant au travail personnel, il demande une réflexion sur du temps long. C’est une manière de travailler complètement différente. Je suis plus libre, je construis l’histoire que je veux raconter, et je me laisse surprendre par les découvertes de l’enquête.
Est-ce que tu as un projet photo perso en cours ?
Je viens de terminer un projet sur la jeunesse marocaine, qui a donné lieu à un livre « Des jeunes, des cris » (éditions Le Fennec), et également ma dernière exposition qui s’est tenue dans la galerie de Graine de Photographe, dans le cadre de la Biennale de l’Institut du Monde Arabe en septembre 2019. Cette série, intitulée « Ain Diab ou la source des loups » montre l’évolution de la société marocaine à travers le prisme d’une plage. Je suis également entrain de réaliser un autre projet intitulé « Urban jungle » sur la flore de la ville de Casablanca.
Quel matériel préfères-tu utiliser ?
Je ne suis pas du tout une « geek ». J’aime bien bricoler, explorer. Passer de l’argentique au numérique. Utiliser la lumière naturelle ou tester des flashs avec différents diffuseurs.
Quels sont tes spots photo préférés à Paris? Est-ce que tu as des endroits un peu cachés à nous présenter ?
J’aime les coins animés où on sent une tension. Mon quartier, Barbès, par exemple. J’aimerais y prendre plus de photos, mais c’est parfois un peu risqué !
Comment as-tu connu Graine de Photographe ?
Au salon de la photo à Porte de Versailles, par Clément Darrasse, également photographe de l’équipe de Graine de Photographe. A leur stand, il m’a demandé si je voulais prendre des cours. Je lui ai répondu que je voulais en donner, et voilà !
Qu’est ce que tu préfères enseigner chez Graine de Photographe ? Pourquoi ?
J’aime bien enseigner les cours créatifs (composition, noir et blanc, photo de nuit, etc.) qui demandent aux élèves de se concentrer sur autre chose que de la technique, et ainsi révéler leur oeil. Les cours techniques sont aussi gratifiants, car lorsqu’un élève comprend ses réglages et leur implication visuelle, c’est aussi un beau moment.
Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui débute ?
De se concentrer sur les images qui lui font plaisir, en mode automatique au départ, pour goûter à la joie de découvrir des photos qui lui plaisent. Plus on est heureux de faire des photographies, plus on met les chances de son côté pour les réussir… et on a alors l’endurance nécessaire pour mettre les mains dans le cambouis technique !
Karen Assayag : Site – Instagram
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L’univers minimaliste du photographe Laurent Castellani
Rencontre avec Laurent Castellani, talentueux photographe aux clichés minimalistes qui vient d’être approché par Netflix.
Installé à Nantes depuis 15 ans, Laurent Castellani est un jeune photographe et réalisateur qui s’est lancé dans la photographie en 2017. Repéré pour ses clichés minimalistes emprunts d’émotion, le photographe collabore régulièrement avec de grandes marques dans le secteur du luxe.
Des portraits en plan serré, des natures mortes épurées, des tons pastel et le tout en lumière naturelle, voici ce qui nous a séduit dans le travail du photographe français. Son sens du cadrage et du traitement de l’image apportent une esthétique raffinée et pure qui sublime ses sujets, du détail d’un grain de peau aux délicates pétales d’une fleur.
Nominée aux Fine Arts Photography Awards, sa série Mulholland marque un tournant dans sa carrière. Des clichés envoûtants, oniriques dans lesquels il fait évoluer ses modèles, des femmes mystérieuses dans l’obscurité de décors urbains.
Ma série Mulholland Drive est un shoot réalisé le 22 août 2018 pour lequel je n’étais absolument pas préparé. J’ai rencontré la modèle 30 minutes avant, on a discuté et je ne savais même pas où j’allais shooter.
Ce jour-là, tout a fonctionné : ses vêtements, son style, la lumière. Ça a marqué un tournant dans ma vie de photographe. D’ailleurs, je ne sais pas pourquoi, je n’ai jamais aimé le mot « photographe », pour moi je suis créateur d’images, d’expériences visuelles. J’aime y associer du son ou du mouvement en vidéo.
Et d’ailleurs un petit conseil, lorsque vous réussissez un shoot avec quelqu’un, n’essayez pas de le reproduire. Ça ne marche jamais. Vous aurez beau reprendre la même personne, le même lieu, il en sortira quelque chose d’autre. Justement à cause de cette part de hasard fascinante qu’on ne maîtrise pas. C’est ce qui donne à la photo toute son âme, et personnellement cela continue de me fasciner. Savoir lâcher prise et laisser faire tout en ayant un fil conducteur, reste pour moi la meilleure façon de faire.
– Laurent Castellani
Une série proche de l’écriture visuelle de David Lynch que le photographe cite volontiers comme une référence. On notera aisément que l’ensemble de son travail porte la marque d’influences oscillants entre l’univers du luxe et le monde du cinéma.
Les univers de David Lynch et Nicolas Winding Refn sont des sources d’inspiration pour moi, une esthétique assez léchée et un univers assez « dark ». J’aime aussi l’univers d’Audiard, une lumière naturelle, des prises derrière l’épaule, du naturel et de l’attitude. Cela a terriblement influencé mes photos, car j’ai commencé par filmer.
Je me sers de mon appareil comme d’une caméra finalement. J’aime le mouvement et les beaux « accidents » suite au déplacement. J’essaie de ne pas rester figé.
La musique est essentielle. Je shoote d’ailleurs en musique le plus souvent. J’aime écouter de la musique « focus » sur Spotify pendant les shoots, des musiques mélancoliques afin de mettre mon sujet en situation.– Laurent Castellani
Directeur artistique web de métier depuis 15 ans pour les plus grandes agences de communication de Paris, Laurent a eu toujours le sens de l’image. Son conseil pour ceux, qui comme lui souhaitent se lancer dans la photographie :
Partir sur le matériel qui correspond à vos attentes et ne pas le mettre ensuite au centre de l’attention. Cette question revient sans cesse « quel appareil utilisez-vous et avec quel objectif ? ». Honnêtement, cela n’a aucune importance quand on arrive à un certain niveau. Au début, il faut que l’appareil soit adapté à nos besoins pour donner envie, mais ensuite seul l’oeil et la direction des modèles est importantes. Donc s’inspirer de la musique, des films, des autres photographes et savoir ce qu’on souhaite faire avec un shoot me semble essentiel même si parfois, j’ai laissé les choses se faire avec de vagues idées. Trouver son style. Le matériel ne doit être qu’un moyen d’y parvenir.
Bien s’entourer est également primordial, autant dans la vie professionnelle que personnelle, car c’est une passion qui prend énormément de place dans la vie de celui qui souhaite la vivre pleinement. Il faut que le conjoint, la femme, le mari en ait conscience, car cela demande des sacrifices. Il n’y a pas d’horaires, notre cerveau travail sans cesse, on peut avoir des absences alors que nous sommes entourés, car on réfléchit à des images. Ce que Lynch appelle « l’Art Life », être artiste de l’image ne se dissocie pas de notre vie privée selon moi. La césure n’est pas palpable, cela nous habite, il faut être prêt à ça.
– Laurent Castellani
Laurent Castellani : Site – Instagram
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À la conquête des paysages urbains avec Chris Hytha
L’architecte et photographe Chris Hytha, sublime la ville et ses paysages urbains à travers des images époustouflantes !
Architecture urbaine, Philadelphie, une lumière sublime et parfaitement maîtrisée, des couleurs envoûtantes et des buildings à en perdre la tête ? C’est Chris Hytha ! Rencontre avec ce talentueux artiste, architecte de formation, qui maîtrise l’art de l’image à la perfection et sublime les paysages urbains.
Pourriez-vous vous présenter auprès de nos lecteurs et nous dire comment vous vous êtes lancé dans la photographie ?
Mon nom est Christopher Hytha, j’ai grandi à Phoenixville une petite ville dans la banlieue de Philadelphie, Pennsylvanie. Mes parents sont musiciens, et ma mère a une formation en art. En grandissant, ils ont soutenu mes activités artistiques. Mon cheminement vers les arts visuels a commencé avec le dessin au début du secondaire. J’avais une fascination pour l’architecture et je dessinais des bâtiments toute la journée. Cela m’a conduit à des études d’architecture à l’Université Drexel à Philadelphie. J’y suis actuellement dans ma 5ème année d’un programme d’architecture de 6 ans. En grandissant, j’ai toujours aimé visiter la ville. Je savais que je voulais être entouré par un environnement urbain quand je suis parti pour l’école.
La photographie a débuté pour moi quand j’ai commencé à escalader les bâtiments dans le centre-ville de Philadelphie. Tout au long de mon enfance, j’ai toujours été dans les hauteurs. L’escalade et l’exploration, c’était excitant de passer au niveau supérieur dans un environnement urbain. Chaque week-end, je sortais en ville avec des amis dans le seul but d’aller le plus haut possible dans les buildings de Philadelphie. À ce moment là, j’essayais de prendre des photos sur mon smartphone, mais comme je montais toujours la nuit, ces photos ne rendaient pas justice à l’expérience. J’ai donc commencé à apprendre à faire de la photo de nuit. C’est ce qui m’a fait réaliser que j’avais besoin d’un appareil photo reflex numérique pour réaliser de longues expositions et ainsi capturer les lumières de la ville. J’ai rapidement emprunté un appareil photo à mon frère. C’est ainsi que mon aventure dans le monde de la photo a commencé. Depuis, je me suis profondément intéressé à la photographie et à l’art visuel en m’inspirant de ces moments incroyables au-dessus de la ville.
Pouvez-vous nous en dire plus sur votre travail photographique et votre façon de l’aborder ?
Dans mon travail, j’explore souvent l’émotion par le biais de l’ambiance de mes photos. Même après quatre ans de vie dans la ville, j’ai encore une excitation tangible quand je vois des nuages rouler sur les gratte-ciel, ou un coucher de soleil se reflétant sur les bâtiments. J’essaie de saisir ces moments afin de transmettre à travers mes yeux ce sentiment qu’évoque pour moi la ville.
Une autre façon que j’ai de voir mon travail, c’est avec le regard d’un jeune garçon fasciné à travers la lentille. Quand j’étais plus jeune, je regardais la ville avec tant d’émerveillement et de mystère. Un monde de l’inconnu, les lumières vives, les structures incroyablement hautes. Cela a conquis mon imagination dès le plus jeune âge, et maintenant je vise à créer des images pour répercuter ce sens de l’échelle et sublimer le mystère.
Quel est à vos yeux, le meilleur moment pour la photographie de paysage urbain ?
Personnellement, mes moments préférés pour shooter sont quand personne d’autre ne veut être dehors. J’aime photographier la ville d’une façon unique, en sublimant sa face utopique méconnue. Pour moi, cela signifie sortir pour photographier pendant les tempêtes de pluie ou les blizzards, ou les jours brumeux et froids. J’aime me promener dans les rues vides pendant que les autres s’abritent.
Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Je suis inspiré chaque jour par d’autres photographes dans la communauté Instagram tels que @Mindz.eye , @lucancoutts et @karl_shakur. Mon photographe préféré est Fan Ho, qui est installé et travaille à Shanghai. Ses images incroyables sont composées de lumières mystérieuses et de mystère. Je recommande fortement de jeter un oeil à son travail !
Avec quel matériel travaillez-vous habituellement ?
Je travaille actuellement avec un Canon 6D Mark II. Mon objectif favori du moment est le Canon 24-105L. Dans mon sac j’ai un Tamron 15mm-30mm f1.8, un Sigma 35mm f1.4 et un Canon 70mm-300mm.
Comment travaillez la lumière et les couleurs ?
Le travail de la lumière et de la couleur commence avec l’appareil. J’essaie toujours de prendre des images au lever ou au coucher de soleil. C’est à ces moments que l’ont peut trouver la meilleure lumière douce et les couleurs dramatiques qui soulignent l’aspect éthérée, fantaisiste, et subliment le rendu de mon travail. Après avoir réalisé les images, j’édite longuement dans Adobe Lightroom et Photoshop. Souvent, lorsque je travaille avec des couleurs, je simplifie l’image en réduisant la palette de couleurs à seulement une ou deux. Cela donne une image plus convaincante qu’un grand mélange de couleurs qui peut distraire l’œil. D’autre part, limiter la palette de couleurs me permet de concentrer l’attention des spectateurs sur la qualité de la lumière. La lumière est un élément très important de mon travail et quand je sors pour shooter, c’est la première chose que je recherche.
J’aime parler de moi comme artiste numérique plutôt que photographe. Il y a un débat sur l’éthique des images Photoshoppées. Les puristes disent que ce sont de « fausses images », que cela dévalorise le travail des photographes qui capturent des moments réels. Pour moi, l’idée d’utiliser Photoshop pour des images a vraiment commencé avec l’école d’architecture. J’ai découvert le logiciel comme un outil pour la représentation architecturale, un moyen de visualiser ; grâce à des composites de photo et au rendu ; un bâtiment qui n’a pas encore été construit. Pour moi, c’est l’idée que grâce à cet outil je ne suis pas limité par la réalité. Pas comment cela est, mais comment cela pourrait être. En tant qu’artiste c’est libérateur car je peux façonner mes images pour les faire correspondre à ce que je visualise dans mon esprit. Ceci étant dit, j’aime aussi beaucoup la vraie photographie et je n’en serais pas où j’en suis sans avoir étudié les bases de la composition et de l’éclairage.
Chrys Hytha : Site – Instagram
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Poolside, des piscines d’exceptions photographiées par Soo Burnell
Faites le grand plongeon dans la magnifique série de piscines de la photographe écossaise Soo Burnell : Poolside
C’est presque par accident qu’est né le projet Poolside. Soo est une photographe professionnelle qui évolue dans divers domaines de la photographie.
En 2018, elle se rend à la piscine du Glenogle Swim Centre de la ville d’Édimbourg – où elle réside – pour une simple séance afin d’enrichir son portfolio avec des images sur le thème de l’eau. Ce one-shot, sera le début d’une belle aventure.
La série Poolside rassemble des photographies de piscines d’exceptions. Après ses débuts à Edimbourg, Soo va ensuite étendre le projet à d’autres villes du Royaume-Uni comme Manchester, Londres, Glasgow mais également en France à Paris avec la piscine Molitor.
La composition et les tons pastel des images de Soo ne sont pas sans rappeler l’univers cinématographique du célèbre réalisateur Wes Anderson. Une inspiration dont l’écossaise ne cache pas :
J’ai été vraiment inspiré par l’idée d’avoir un rendu légèrement excentrique à la Wes Anderson, surtout cette palette de couleurs pastel et les nageuses qui apportent une touche d’onirisme.
– Soo Burnell
À travers ces somptueuses piscines à l’architecture victorienne, de délicates nageuses au style rétro déambulent. Ces présences humaines subliment la magnificence des structures.
L’univers onirique de la série Poolside vous invite à découvrir ou re-découvrir ces piscines pour la grande majorité en accès publique.
Soo Burnell : Site – Instagram
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Christophe Rabinovici, du cinéma à la photographie
Rencontre avec Christophe Rabinovici, photographe de l’équipe Graine de Photographe à Paris qui animera notre prochaine formation de 6 mois, la Grainedephoto Academy !
Ancien régisseur général dans le cinéma, le photographe Christophe Rabinovici est l’un des premiers à avoir rejoint l’équipe Graine de Photographe à sa création en 2011. Rencontre avec ce photographe aux multiples facettes !
Comment es-tu passé du cinéma à la photographie ?
Je suis né dans la photographie. Mon père était journaliste, mais également photographe du journal qui l’employait. Il avait appris la prise de vue au cours de ses 27 mois de service militaire entre Toulon et le Maroc. Il était dans l’aéronavale, il photographiait donc sur le pont des bateaux ou depuis des zingues verrière ouverte.
En 2007, je suis régisseur de film depuis un bon nombre d’années, la photo qui a accompagné mon enfance puis mon adolescence, est passée en arrière plan dans ma vie. Voilà que mon directeur de production me propose d’assurer pour le compte de l’un de ses vieux amis le rapatriement d’un système de prise de vue aérienne en test à la base aéronavale de Toulon, là même où en 1964 mon père paradait pompon rouge sur la tête et Leica à l’oeil.
Le matériel est destiné aux prises de vue du film Home de Yann-Arthus Bertrand. Comme régisseur je l’accompagnerai à Madagascar, en Corée du Sud puis en Chine.
Etrangement un appareil photo a réapparu sur mon épaule. Il a changé depuis, mais la photo ne m’a plus quitté.
Tu exposes prochainement dans le cadre d’Expo 4 Art à la Halle des Blancs Manteaux les 27, 28 et 29 septembre à Paris, peux-tu nous dire quelques mots à ce sujet ?
Mon démarrage effectif dans le monde professionnel de la photographie c’est en 2009. 10 ans aujourd’hui ! Ce doit être le temps qu’il m’a fallu pour commencer à prendre confiance dans mes images. Accompagné de quelques coups de pieds au cul et rassuré par les retours sur l’exposition collective Baïkal chez Graine de Photographe, j’ai décidé de me lancer dans la petite aventure d’exposer sur un salon parisien à la fin du mois.
Des images de Madagascar à la Sibérie, j’achèverai une première boucle de photographies et de rencontres. De Yann Arthus-Bertrand en hélicoptère à Marc Lavaud ; co-fondateur de Graine de Photographe, lui-même ancien assistant du premier ; marchant sur les glaces du lac Baïkal.
J’aime ces croisements.
Quel matériel préfères-tu utiliser ?
Je n’ai pas de chapelle. Professionnellement, je traîne mon Nikon D810, efficace, rassurant, mais si encombrant.
Une fois rangé l’habit du pro, c’est vers les hybrides ou compacts experts que je me tourne. Le X100T de chez Fujifilm n’est jamais loin avec sa focale fixe 35 mm. Le bonheur, ce fut de partir sur le Baïkal avec le X-T3 prêté par Fujifilm France. Boîtier et optiques tenaient dans mes poches, prêt à surgir à tout instant. Cet été, j’ai chargé l’Olympus OMD qui me faisait du gringue avec des films HP5 Ilford, ca faisait un bail que je n’avais plus réarmé un boîtier. Le Rolleiflex de mon père donne aussi des signes d’impatience sur son étagère.
Qu’est-ce que tu préfères dans la photo ?
La lumière ! La lumière ou son absence. La lumière sur les visages, que je sois dans une salle de conférence ou au coin d’une rue. Ombre, contre-jour, marquée ou se diffusant dans l’image. C’est elle que je cherche à apprivoiser, elle dont j’essaie de capter l’empreinte.
Quel est le cours photo Graine de Photographe que tu préfères animer et pourquoi ?
Noir et blanc, parce que c’est apprendre à regarder la lumière. Portrait pour la part essentielle d’humain qu’il faut y investir. Street photography parce que c’est la vie et qu’il y a tant de choses à partager avec les élèves. Je pense à toutes les fois ou j’ai servi d’entremetteur dans les cours Street Photography . Je fais le trait d’union entre une personne ou un groupe qui mériterait que l’on s’y attarde photographiquement et un ou plusieurs élèves puis je m’éclipse.
De retour au studio ou au café pour visionner les photos, je découvre des images fortes et des sourires sur le visage des élèves. Ils ont franchi un pas dans la photo. Ils ont pris confiance et savent que dorénavant, ils oseront aller vers l’autre.
Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui débute ?
Rares sont ceux qui peuvent courir un Marathon en sortant du magasin où ils viennent de s’offrir une belle paire de baskets. Il va falloir d’abord s’entraîner. Chacun entend cela. Qu’il en soit de même pour la photographie, cela ne va pas de soi. Et pourtant, c’est un exercice quotidien du regard qui vous ouvrira les portes des images fortes, originales, belles. Mais cette photo, il faudra l’avoir pensée avant d’appuyer sur le déclencheur. Alors venez chez Graine de Photographe apprendre ou vous perfectionner avec des professionnels passionnés par le partage de leur savoir et de leur sensibilité.
Christophe animera notre prochaine Grainedephoto Academy, notre formation photo pour débutants, qui débutera le 9 janvier novembre 2020 pour une durée de 6 mois !
Christophe Rabinovici : Site
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- Rencontre avec Patrick Sagnes qui animera notre Grainedephoto Academy
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Workshop Street Photography à Paris avec le photographe Thomy Keat
Graine de Photographe vous propose de participer à un workshop street photography exclusif de 2 jours avec le photographe Thomy Keat !
Cet atelier exceptionnel sur l'art de la street photography avec le photographe Thomy Keat membre des collectifs de street photographer Fragment et Regards Croisés , est réservée aux photographes d'un niveau intermédiaire (vous devez maitriser les modes semi-automatiques priorité ouverture et priorité vitesse).
"La Street photography ou photo de rue a beaucoup évolué depuis l'avènement du numérique. L'essence même de cette pratique reste la même, arpenter les rues, saisir des instants, illustrer son environnement, être proche de son sujet.
Ce Workshop a pour vocation de vous permettre d'être prêt pour tous les instants. Savoir se confronter à autrui, composer ses images avant la prise de vue, éditer vos images pour leur donner un impact, être critique vis-à-vis de vos images, et surtout prendre du plaisir pour faire une photo récréative et enrichissante."- Thomy Keat
Thomy Keat se spécialise dans la photo de portrait de personnalités du monde de la musique avec des artistes français ou internationaux. Il fut l'assistant du photographe Arnault Joubin pendant plusieurs années. Pratiquant la street photography et la photo de paysages lors de ses déplacements a l'étranger, il jongle avec l'architecture et l'humain, mais c'est avant tout la recherche du graphisme qui caractérise ses images.
Il est auteur de 2 livres, "100 objets de Roland Garros" et "Petites Histoires sans frontières".
Il remporte en 2019 le 3ème prix du concours "It's So Street" organisé par Compétence Photo en partenariat avec Fujifilm.
Retrouvez le programme de cette Masterclass Street Photography de 2 jours sur le site grainedephotographe.com !
Les doux portraits du photographe Simon Kerola
Découvrez Simon Kerola et ses portraits doux et oniriques.
Également connu sous le nom de Johnny Keethon, Simon est un talentueux photographe suédois originaire de Stockholm.
Son travail empreint de douceur et d’onirisme se compose principalement de portraits. Il a notamment réalisé des portraits pour la sortie du dernier album de la chanteuse française Sophie Huriaux alias La Grande Sophie.
Comment vous-êtes vous lancé dans la photographie ?
J’ai l’impression d’avoir cherché et essayé beaucoup de choses en terme de médium. A présent je peux voir de quelle manière ils m’ont tous orienté vers ce que je fais aujourd’hui. Une des dernières choses que j’ai faites avant de prendre un appareil photo en main est monteur de vidéo Youtube. Je me souviens que je passais toujours des heures sur ces vidéos à les peaufiner, en regardant la même chose encore et encore. Il y avait ces images qui m’imprégnaient et je ressentais la façon dont elles pouvaient, en quelque sorte, porter tout le thème par elles-mêmes.
De part ce travail visuel, la photographie est venue naturellement à moi comme un medium évident pour m’exprimer tel que je le souhaitais.
Le portrait a une place très importante dans votre travail. Pouvez-vous nous parler de la manière dont vous abordez vos séances ?
Pour moi, c’est très différent selon le sujet et le modèle. Mais dans un premier temps, la conversation que j’ai avant de démarrer la séance me semble très importante afin de créer un cadre agréable pour le modèle et moi même. Cette démarche aide à créer une dynamique qui fait que la séance de prise de vue avec le modèle s’apparente à une danse entre lui et moi. Cela peut-être très rapide.
Il y a une véritable esthétique qui se dégage de vos photographies. Comment travaillez-vous la lumière et les couleurs ?
Pour moi, la lumière fonctionne généralement d’elle-même. J’essaie au maximum de tirer profit de celle-ci et j’ajoute seulement, au besoin, une source de lumière artificielle pour éclairer toute la scène.
Je vais toujours privilégier une bonne base de lumière naturelle pour la prise de vue.
Ce que j’aime le plus c’est les couleurs ! Etre capable de jongler entre le labo et l’ordinateur est parfois ma partie préférée du processus. J’aime affiner les couleurs dans les moindres détails afin de raconter mes propres histoires à travers leurs nuances. Alors, tout prend vie comme je le souhaite.
Pouvez-vous nous en dire plus sur cette incroyable photographie (ci-dessous) et sur sa conception ?
J’étais dehors, à l’arrière de ma maison, et les conditions étaient idéales pour prendre cette photo. J’avais cet énorme panneau de verre en équilibre sur deux chaises longues, stabilisé par deux gros rochers et du ruban adhésif.
J’ai tout de suite visualisé le rendu et je me suis précipité pour faire cette photo dans l’un de mes spots du coin. Le soleil était sur le point de se coucher et je n’ai pas eu le temps de trouver une meilleure installation. J’ai alors pris le tout et je l’ai jeté à l’arrière de ma voiture. J’ai ensuite déposé le tout sur un terrain au bord d’une route.
J’avais environ 10 minutes avant le coucher du soleil.
Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Presque toujours la musique. Juste écouter et visualiser, tout en marchant à travers les emplacements potentiels.
J’ai l’impression à présent d’être toujours à la recherche de sujets à photographier. Comme si je m’efforçais toujours de créer quelque chose de nouveau face à mon environnement quotidien.
La musique est toujours avec moi. Comme j’ai le luxe de vivre avec un producteur de musique, je suis constamment exposé à de nouveaux morceaux et je sais que ceux-ci vont finir par m’inspirer.
Simon Kerola : Site – Instagram
À LIRE AUSSI :
- L’univers minimaliste du photographe Laurent Castellani
- Extrait du livre « Les secrets de la photo lifestyle » de Baptiste Dulac, publié aux éditions Eyrolles
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Déambulation sur la plage d’Aïn Diab avec la photographe Karen Assayag
À l’occasion de la troisième biennale des photographes du monde arabe contemporain, Karen Assayag expose à la galerie Graine de Photographe sa série Aïn Diab ou la source des loups.
Aïn Diab, qui signifie la source des loups, est un quartier populaire au sud-ouest de Casablanca ; célèbre, entre autres, pour sa plage.
La série photo de la photographe Karen Assayag, décrit l’évolution de la société marocaine, observée à travers le prisme religieux. Ce projet est un travail au long cours qu’elle a réalisé au cours des 3 dernières années.
Née au Maroc, Karen a pu voir le pays changer, et ce, plus particulièrement ces cinq dernières années. Elle a choisi de photographier ce changement en observant un microcosme représentatif de la société marocaine d’une grande ville ; la plage de Aïn Diab à Casablanca.
En effet, cette plage qui concentre les différentes typologies de population a vu son visage muter au fil des dernières années. Dans les années 70, on y organisait des concours très prisés de Miss en bikini. Aujourd’hui, quasiment aucune femme ne se baigne en maillot de bain. Le territoire se modifie donc avec les mentalités. La place de la femme est de plus en plus réduite au profit de celle des hommes.
« L’équipe de l’Académie Beach Soccer du Maroc s’entraîne rigoureusement tous les jours. (Sur cette photo) après [un] match, les joueurs en sueur se débarrassent de leur maillot pour se jeter à la mer en sous vêtements. Une liberté qu’aucune femme en bikini ne pourrait s’accorder sur cette plage… à moins d’être très courageuse ! »
Karen Assayag est une photographe professionnelle membre de l’équipe Graine de Photographe. Elle collabore principalement avec la presse en tant que portraitiste ou pour des reportages. Karen a par ailleurs participé à de nombreuses expositions, notamment pendant le Mois de la Photo. Elle collabore avec des entreprises et particuliers pour des recommandations décoratives avec des tirages fine art.
Sa dernière série sur la jeunesse marocaine a récemment donné lieu à un livre « Des jeunes, des cris » (éditions Le Fennec). Elle vient tout juste de se lancer dans un projet sur la flore de Casablanca intitulé « Urban jungle ».
Dans le cadre de la troisième biennale des photographes du monde arabe contemporain organisé par l’Institut du Monde Arabe, Karen Assayag expose à la galerie Graine de Photographe sa série « Ain Diab ou la source des loups »
du 11 septembre au 18 novembre 2019
14 Quai de Béthune 75004 Paris
VERNISSAGE MERCREDI 11 SEPTEMBRE 18h00
À LIRE AUSSI :
- Troisième biennale des photographes du Monde Arabe contemporain
- Karen Assayag, photographe de l’équipe Graine de Photographe
Voir Naples et mourir, une série photo de Sam Gregg
« Voir Naples et mourir » est une célèbre expression vantant à l’origine la beauté de la ville italienne, Sam Gregg se l’est donc approprié pour nommer sa série.
Aujourd’hui, elle n’est pas sans rappeler la violence des organisations criminelles qui sévissent à Naples.
« Quoi qu’on dise, quoi qu’on raconte ou qu’on dépeigne, Naples dépasse tout : la rive, la baie, le golfe, le Vésuve, la ville, les campagnes voisines, les châteaux, les promenades… J’excuse tous ceux à qui la vue de Naples fait perdre les sens. »
– Johann Wolfgang von Goethe, Voyage en Italie
Tout comme le célèbre auteur allemand, Sam Gregg a lui aussi succombé au charme de Naples à l’occasion d’un voyage. Un amour qu’il déclare dans sa magnifique série « See Naples and Die ».
Employé à l’origine dans l’industrie cinématographique à un poste qui ne le satisfaisait pas, c’est il y a 5 ans qu’il trouve dans la photographie un exutoire créatif. Il est aujourd’hui spécialisé dans le portrait et la photographie documentaire. Travaillant en argentique (Mamiya 7 et Contax G2), il aborde une approche photographique proche des mouvements réalistes et humanistes.
« Dans un monde de plus en plus homogène, mon travail est une célébration de l’individualisme et de ceux qui vivent en marge de la société. »
– Sam Gregg
Follement amoureux de la ville suite à sa première visite, il décide en 2016 de sauter le pas et d’y emménager. Peu de temps après son arrivé, il trouve un poste d’enseignant d’anglais dans une école. Il profite alors de son temps libre pour explorer la ville. Portraits, moments de vie, Sam Gregg réalise des clichés touchants et empreints de vérité. L’esthétisme de la composition et de la lumière de ces photographies subliment la partie brut de ces instants.
Profondément inspiré par la rue, c’est tout naturellement en marchant et discutant avec les gens qu’il construit ce projet photographique. Les images qui composent la série « See Naples and Dies » ont principalement été prises quatre des zones du centre de Naples : Rione Sanità, le quartier espagnol, Forcella et Santa Lucia. Imprégnés d’histoire et de tradition, elles se trouvent également être certaines des parties les plus instables de la ville.
Car loin des éloges d’auteurs passés tels que Goethe, Alexandre Dumas père ou encore Stendhal, il ne faut pas oublier que la ville jouit ces dernières années d’une image liée à la criminalité organisée. En effet, l’organisation mafieuse Camorra – mis en avant avec la série télé Gomorra, tirée du livre éponyme – est aujourd’hui fatalement liée à la ville de Naples.
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Les mystérieuses nuits de Mia Novakova
Mia Novakova est une jeune bulgare de 24 ans qui étudie la photographie et la graphisme à Plovdiv, sa ville natale. Passionnée par la peinture et le dessin au début de l’adolescence, elle a vite trouvé dans la photographie plus de liberté et de satisfaction.
Réelle ou fantasmée, la photo de nuit a une place toute particulière dans l’oeuvre de la jeune bulgare. Travaillant aussi bien en argentique qu’en numérique, Mia a su se façonner un univers mystérieux et onirique bien particulier. De part son approche cinématographique, elle raconte dans chaque photographie une histoire et sublime les paysages urbains nocturnes.
Je m’efforce de créer des images lunatiques et mystérieuses. Je suis vraiment attirée par ce à quoi ressemble le monde la nuit, et particulièrement les bâtiments. Par exemple, ici en Bulgarie, il est presque impossible de ne pas passer à coté d’un bâtiment monolithique gris emblématique de l’époque communiste. Je les trouve particulièrement fascinant la nuit, et je m’interroge souvent sur la vie des gens qui vivent dedans. Bien que mon travail intègre rarement des personnes, j’aime parfois réaliser des portraits qui ne mettent pas vraiment en avant le visage du sujet. Tout dans mes travaux est un peu introspectif.
– Mia Novakova
Profondément inspirée par le cinéma et particulièrement par les travaux des réalisateurs Wim Wenders, Andrei Tarkovsky et Paul Clipson, Mia essaie toujours d’avoir une approche cinématographique dans sa démarche de photographe. La science-fiction, les jeux vidéo, la musique et les petites choses du quotidien sont également pour elle une source d’inspiration, comme par exemple un beau coucher de soleil ou l’atmosphère nocturne de la ville sous la pluie.
Accordant peu d’intérêt au matériel, si ce n’est à son 50 mm qu’elle chérit tout particulièrement, elle travaille avec un reflex Canon pour le numérique et avec un Zenit-E pour l’argentique. Au-delà de la prise de vue, Mia aime particulièrement expérimenter avec des différentes pellicules ou lors de la post-production.
Mia Novakova : Instagram – Society6
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Exposition – Legacy, la vie de photographe-réalisateur de Yann Arthus-Bertrand
Du 28 juin au 1er décembre 2019, Le Toit de la Grande Arche propose une exposition retrospective des travaux du photographe-réalisateur Yann Arthus-Bertrand.
Legacy est la première exposition retrospective, de plus de 40 ans de travaux photographiques et cinématographiques, de Yann Arthus-Bertrand
Des « Lions » de la réserve du Massaï Mara au Kenya, aux portraits des Français pour les 40 ans du journal l’Express, mais aussi des portraits d’éleveurs avec leur animal pour le projet « Bestiaux« , en passant par « La Terre vue du ciel« , l’exposition « Legacy » est un témoignage unique sur notre monde et l’héritage que nous allons laisser aux générations futures.
En plus de ces travaux photographiques, cette retrospective sur le Toit de la Grande Arche de la Défense offre également la possibilité de pouvoir visionner cinq de ses films, dont le célèbre « Human« , en version longue.
Avec ses photographies, ses films et la Fondation GoodPlanet, Yann Arthus-Bertrand œuvre depuis toujours à la sensibilisation du public et à l’élaboration de solutions concrètes en faveur d’un mode de vie plus responsable, plus respectueux de la planète et de ses habitants.
Au delà de la retrospective, Legacy est une exposition belle et engagée. Une prise de conscience de la beauté du monde et de ce que nous sommes en train de perdre, et sur ce qu’il nous restera à léguer à nos enfants.
Du 28 juin au 1 décembre 2019
à la Grande Arche de la Défense à Paris
Billet : 7€ enfant / 15€ plein tarif
L’entrée de l’exposition comprend l’accès au toit terrasse.
Un tarif préférentiel est offert aux élèves Graine de Photographe.
Pour en savoir plus, contactez nous par e-mail à : contact@grainedephotographe.com
Les coulisses d’une photo Ultra HD avec Christophe Daguet
Christophe Daguet vous fait découvrir les coulisses de sa photo Ultra HD de panneaux de papiers peints du XIXème siècle présents au musée des Arts Décoratifs de Paris.
Photographe et retoucheur numérique professionnel, Christophe Daguet accompagne depuis plus de 15 ans les professionnels de l’images, photographes, agences et marques.
Il a notamment travaillé sur le reportage photographique « La Terre vue du ciel » avec le photographe Yann Arthus-Bertrand et a également réalisé un travail personnel sur les plages du Débarquement : D-Day.
Aujourd’hui, Christophe Daguet nous emmène au musée des Arts Décoratifs de Paris à la découverte des coulisses d’une prise de vue hors-norme !
Professionnel certifié Phase One, il a réalisé à l’aide d’un appareil Phase One IQ4 de 150 millions de pixel une reproduction photo Ultra HD de panneaux de papiers peints du XIXème siècle présents au MAD.
Chaque panneau a été scanné avec une rotule panoramique et l’appareil Phase One IQ4 de 150 millions de pixels, puis assemblé en post-prod pour atteindre une photo Ultra HD d’une taille record de 37000 pixels de coté, l’équivalent d’un capteur numérique de 1 Milliard de pixels !
Christophe Daguet : Site – Facebook – Youtube
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