Ocean Pools, les photos aériennes de Nicole Larkin

Ocean Pools, les photos aériennes de Nicole Larkin

Ocean Pools, des piscines aussi rafraîchissantes qu'écologiques. La piscine océanique ; ou ocean pool en anglais ; est une magnifique institution en Australie. Il vous sera impossible de passer à côté si vous longez les côtes australiennes.

Nicole Larkin - Ocean Pools Mid North Coast, Bogey Hole
Mid North Coast, Bogey Hole ©️ Nicole Larkin

Ces piscines d'eau de mer, souvent blotties au creux des rivages rocheux australiens, ont été créées pour permettre aux personnes d'avoir accès à des zones de baignades protégées et pratiques.

Elles offrent ainsi un panoramique incroyable sur la plage et l'océan. De ce fait, ces piscines naturelles ont l'avantage de ne pas épuiser les ressources en eau (puisqu'elles se remplissent d'eau de mer) et nécessitent moins d'entretien. Toutefois, malgré un tel cadre, ces bassins d'eau salée ont perdu leur attrait au fil des années. La dernière Ocean Pool fut construite en 1969.

Nicole Larkin - Ocean Pools Central Coast, Pearl Beach
Central Coast, Pearl Beach ©️ Nicole Larkin

Depuis des années, Nicole Larkin capture à l'aide d'un drone ces Ocean Pools présentes le long des côtes australiennes dans le cadre de son projet "The Wild Edge".

Au-delà de leur aspect artistique, ces photos aériennes permettent de sublimer l'importance de ces infrastructures. Car en y regardant de plus près, il est évident que la pérennité de ces piscines naturelles n'est pas assurée. Elles épousent pour la majorité les courbes des côtes australiennes. Ces Oceans Pools sont malheureusement vouées à subir des dommages causés par le changement climatique telles que les tempêtes et l'élévation du niveau des océans

Nicole Larkin - Ocean Pools Eastern Beaches, Bronte Beach
Eastern Beaches, Bronte Beach ©️ Nicole Larkin

C'est cette approche, architecturale et environnementale que Nicole Larkin souhaite mettre en avant. Une occasion unique d'offrir un coup de fraîcheur à ces piscines océaniques, tout en s'adaptant aux changements. Ces oceans pools offrent ainsi un design "complémentaire à la nature" tout en "créant des structures aussi fonctionnelles que durables."

Nicole Larkin - Ocean Pools Eastern Beaches, North Bondi Beach
Eastern Beaches, North Bondi Beach ©️ Nicole Larkin

Nicole Larkin est une architecte, artiste et designer basée à Sydney en Australie. Elle se spécialise dans les techniques de fabrication numérique et dans l'artisanat. Son travail explore les frontières floues entre l'art, l'architecture, la sculpture et les disciplines traditionnelles. Ses recherches sur les piscines océaniques lui ont valu de recevoir une bourse d'études Byera Hadley de l'Architects Registration Board.

Nicole Larkin - Ocean Pools North Coast, Black Head
North Coast, Black Head ©️ Nicole Larkin

 

Nicole Larkin - Ocean Pools Southern Beaches, Oak Park
Southern Beaches, Oak Park ©️ Nicole Larkin

Nicole Larkin : Site - Instagram 

The Wild Edge

 

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Parias @ Yegan Mazandarani

Parias, au coeur du Donbass avec le photographe Yegan Mazandarani

C'est en 2018 que le photographe Yegan Mazandarani se rend dans le territoire contesté du Donbass. Il est présent du côté séparatistes ukrainiens, afin de documenter ce conflit européen moderne.

C'est de cette initiative qu'est né le projet documentaire "Parias". Mêlant photographies en noir et blanc réalisées au moyen format argentique et textes, Yegan témoigne et donne la parole à ces hommes et de ces femmes qui  "vivent à l’ombre de la guerre entre tranchées et ruines" depuis 2014.

Parias, au coeur du Donbass avec le photographe Yegan Mazandarani
En centre-ville, une femme marche à l’ombre de l’affiche de l’ex-leader du RPD, assassiné en ville deux jours avant notre arrivée à Donetsk. Donetsk, RPD ©️ Yegan Mazandarani

 

Parias, au coeur du Donbass avec le photographe Yegan Mazandarani
Les veuves sont rassemblées autour de la chapelle, au bas de la colline. Saur Mogila, RPD ©️ Yegan Mazandarani

 

Partagé entre la Russie et l'Ukraine ; le Donbass est au coeur de la guerre qui oppose ukrainiens et séparatistes russophones depuis la révolution ukrainienne de 2014.
Malgré un accord de cessez-le-feu signé en 2015 à Minsk, le conflit a perduré et les affrontements sont toujours présents dans cette région en 2020.

 

Parias ©️ Yegan Mazandarani

Aujourd’hui, quelqu’un m’a donné cette citation d’Hiram Johnson, un sénateur américain du début du XXe : « Quand une guerre éclate, la première victime c’est toujours la vérité. » Saur Mogila, RPD ©️ Yegan Mazandarani

 

Pourquoi ce titre, Parias ? D’abord, car le pays et sa population sont mis à l’écart de la communauté internationale, complètement isolés, ignorés et enclavés entre bloc de l’Est et bloc de l’Ouest ; l’existence même de leur pays est encore aujourd’hui niée. Mais aussi, car j’y ai rencontré d’autres Parias : des gens venus de France, des Pays-Bas ou d’Amérique, en marge dans leur propre pays et venu trouver quelque chose dans Donbass qu’ils n’ont pas chez eux.

 

Parias ©️ Yegan Mazandarani
L’heure du goûter pour les enfants : thé, lait, pain, confiture de fraises. Gorlivka, RPD ©️ Yegan Mazandarani

 

Parias, au coeur du Donbass avec le photographe Yegan Mazandarani
Dans le coin de la pièce, pendant que les autres démontent le fusil d’assaut, un enfant est recroquevillé. Club militaire patriotique de Mospino, RPD ©️ Yegan Mazandarani

"Parias" est un livre auto-édité imprimé sur les presses du prestigieux imprimeur Escourbiac, en France et selon un procédé respectueux de l'environnement.

L'exposition parisienne qui a eu lieu le 16 juillet 2020 à Paris, voyagera ensuite en Iran (Téhéran) et en Allemagne (Berlin).

Parias ©️ Yegan Mazandarani
Natasha, à gauche, désigne l’endroit où un obus a frappé le mur de son appartement l’année dernière. Donetsk, RPD ©️ Yegan Mazandarani

 

Parias, au coeur du Donbass avec le photographe Yegan Mazandarani
Andreï, journaliste avant Maïdan, aujourd'hui démineur. Centre-ville de Donetsk, RPD ©️ Yegan Mazandarani

Yegan Mazandarani est un jeune photographe franco-iranien. Diplômé d'une école de commerce à Paris, Yegan ; qui vit entre Berlin, Paris et Téhéran ; a un parcours très atypique.

Il est issu d'une famille qui est dans le textile depuis plusieurs générations. C'est donc tout naturellement qu'il débute dans la mode assez tôt en créant sa marque à 22 ans. Par la suite, il a poursuivi dans la musique en créant son label de musique et son studio de création. Ce dernier qui contenait alors une agence photo dédiée aux photographes travaillant le medium analogique.

Sa carrière très hétéroclite l'a mené en Iran, au Kazakhstan, à Paris ou à Berlin, où la photographie l'a toujours accompagné.

Ce front ukrainien où je me suis rendu est mon premier front ; j'y suis allé pour voir la guerre de mes yeux. Ce projet photographique, 'PARIAS' est aussi le premier projet dans lequel je mets autant de moi-même et sur lequel je passe autant de temps, probablement parce que le sujet est important et parce que l'expérience m'a marqué.

 

Parias ©️ Yegan Mazandarani
Monastère d’Iversky. Donetsk Oblast, RPD ©️ Yegan Mazandarani

J'aime travailler au moyen-format et en noir et blanc, tout simplement parce que j'ai une tendresse particulière pour le rendu, le rythme de prise de vue, regarder mes pellicules, ou tirer en laboratoire avec mon tireur Fred Goyeau. Je suis totalement indépendant afin de conserver ma liberté d'action et de création, ne pas dépendre d'une rédaction ou d'un éditeur ou ne pas avoir d'objectif financier dans ma démarche. Je suis très honoré d'avoir pu travailler sur un livre, c'était même un rêve depuis tout petit pour le passionné de littérature que je suis. Mon écriture photographique est peut-être humaniste, elle tend en tout cas à se focaliser sur des personnes avec un regard curieux et doux et à documenter les sujets qui m'intéresse avec les quelques outils à ma disposition. J'aimerais pour mon prochain sujet me pencher sur l'Iran.

 

Parias ©️ Yegan Mazandarani
Les femmes du bunker nous accompagnent à la surface pour nous dire au revoir. Petrowski, RPD ©️ Yegan Mazandarani

 

Parias ©️ Yegan Mazandarani
Minute de silence pendant la cérémonie religieuse. Saur Mogila, RPD ©️ Yegan Mazandarani

 

Parias ©️ Yegan Mazandarani
Des jeunes en uniforme posent avec le sourire. Certains sont des enfants d’anciens combattants. Saur Mogila, RPD ©️ Yegan Mazandarani

 

Parias ©️ Yegan Mazandarani
Cérémonie commémorative de Saur Mogila, RPD ©️ Yegan Mazandarani

 

Le photographe Yegan Mazandarani
Le photographe Yegan Mazandarani

Yegan Mazandarani : Site - Instagram - Parias, le livre

 

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Découvrez la série Littoral Marseille par Elise Linarès

Littoral Marseille, à la rencontre de la cité phocéenne avec Élise Llinarès

Marseille est une ville magnifique qui froisse et qui déplaît au premier abord par la rudesse de son climat et de ses habitants. On s’y fait pourtant, car le fond de ce climat est sain et le fond de ses habitants est bon. En 2020, cette citation de George Sand est toujours d'actualité. Malgré une réputation tumultueuse, on ne peut nier le charme indéniable de la deuxième plus grande ville de France.

Le livre photo d'Élise Llinarès, Littoral Marseille, nous apporte un regard engagé, tendre et juste sur la cité phocéenne. L'ouvrage, publié aux éditions d'une rive à l'autre, est complété du texte de l'anthropologue Michel Peraldi.

Découvrez la série Littoral Marseille par Elise Linarès
Littoral Marseille © Elise Llinarès

Membre du studio Hans Lucas, Élise Llinarès vit et travaille à Paris. Photographe documentaire, elle retranscrit dans Littoral Marseille l'essence même de la Marseille en nous offrant une série de portraits, de photographies de rue, de bord de mer.

Michel Peraldi est anthropologue marseillais, directeur de recherche émérite au CNRS. Il développe depuis une vingtaine d'années ses recherches à propos des circulations migratoires autour du bassin méditerranéen. Il a notamment publié les ouvrages Marseille en résistances (2020) et Sociologie de Marseille (2015) aux éditions La Découverte.

De L’Estaque aux Calanques, le littoral marseillais forme une ligne continue de 57 kilomètres. Mais si l’on pouvait déplier toutes les anses, toutes les criques, aligner les côtes des îles et mettre bout à bout tous les quais, toutes les digues, il représenterait une très vaste étendue dont chaque mètre est scrupuleusement utilisé par les citadins pour accéder à la mer, y déployer des activités sur une large zone qui, malgré les imaginaires, les tempêtes et les apparences, n’a rien, absolument rien, de sauvage. Ou ne l’est plus. - Extrait du texte de Michel Peraldi

 

Découvrez la série Littoral Marseille par Elise Linarès
Littoral Marseille © Elise Llinarès

Littoral Marseille tire son nom des stations de bus qui jalonnent le bord de mer. Paradoxe inouï car, si on peut longer la mer sur une vingtaine de kilomètres (de l’Estaque à la plage du Prado), on ne la voit que peu. Pour ne pas dire presque pas...

C’est donc ce paradoxe qu’Élise Llinarès a exploré et photographié et que Michel Peraldi, anthropologue au CNRS, décrypte dans un texte engagé et très personnel. Ils déconstruisent ainsi les mythes marseillais en plaidant pour un usage retrouvé du littoral et de la mer.

Ce livre, où dialoguent photographie et anthropologie, évoque une balade contemplative le long du littoral. Page après page, de l’Estaque à la plage du Prado, la photographe documente les visages et les paysages au plus près de la mer. Des images dont Michel Peraldi s’est emparé pour dresser le portrait des usages du littoral : braconner, pêcher, habiter, nager, jouer, etc. Avec nostalgie, tristesse et rage, il raconte comment, depuis le XIXe siècle, le littoral est accaparé, pollué. Qu'il devient « une succession d’enclaves privatisées et de dépotoirs, le cimetière de nos rêves et pratiques maritimes perdus ».

 

Découvrez la série Littoral Marseille par Elise Linarès
Littoral Marseille © Elise Llinarès

Elise Llinarès : Site - Instagram - Les éditions D'une rive à l'autre

 

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La douceur des nus de la photographe Sarah Salazar

La douceur des nus de la photographe Sarah Salazar

Diplômée de l'école de Condé, la photographe Sarah Salazar sublime les corps à travers des photographies de nus à la mise en scène et à l'esthétique travaillées.

Touchés par sa sobre série Corps-Raccords qui met en scène un couple "anonyme", mais aussi par la douceur et la sensibilité des images en noir et blanc du projet Les Enveloppes, nous avons souhaité en savoir plus sur cette jeune et talentueuse photographe. Rencontre avec Sarah Salazar à travers une courte interview.

©️ Sarah Salazar
©️ Sarah Salazar
    • Pourriez-vous vous présenter ; comment avez-vous débuté la photographie ?

Bonjour ! Je m’appelle Sarah Salazar et j’ai 21 ans. Mon amour pour la photographie a commencé assez jeune. Enfant, je possédais des problèmes de motricité fine et ne dessinais pas comme les autres, alors ma mère eu la merveilleuse idée de m’acheter mon tout premier appareil photo à l'âge de 8 ans. Je photographiais un peu tout ce que je voyais ; (les fameuses photographies de fleurs et de pont au bord de lac haha!). Et je dirai que c’est vers l’âge de 13 ans que j’ai commencé à faire mes premières mises en scène avec mes amies/modèles. Puis, je me suis très vite rendu compte que j’étais particulièrement fascinée par l’humain, ses gestes et ses humeurs et surtout les relations qu’il entretient avec lui-même et les autres.
Après mon bac scientifique, j’ai réalisé une année de prépa artistique à l’Atelier de Sèvres à Paris, pour améliorer mes connaissances et gagner en maturité. Comme j’étais déjà assez décidée sur mon choix en terme de spécialité qui n’était autre que la photographie, je suis rentrée à l’école de Condé de Paris en Bachelor Photographie et images animées dont j’ai été diplômée ce mois-ci. Après trois années de formation plus que complètes et très enrichissantes,  je me considère comme une photographe plasticienne. Le corps, la matière, je dirai même le corps-matière sont au coeur de mon travail, ainsi que le mouvement et l’espace. Ces thèmes de travail induisent un aspect chorégraphique très fort dans mes images, j’apprécie particulièrement de travailler comme un metteur en scène.

sublime les corps à travers des photographies de nus à la mise en scène et à l'esthétique travaillées.
©️ Sarah Salazar
    • Nous avons été particulièrement touchés par tes photographies de nus qui sont très douces et très esthétiques. Pouvez-vous nous dire quelques mots sur ces photos ? Comment travaillez-vous la lumière ?

Comme je le disais, le corps est au coeur de mon travail. Je le considère comme une pâte à modeler avec laquelle on peut jouer à l’infini. J’aime repousser ses limites et ses expressions les plus étonnantes.
J’en ai fait mon meilleur moyen d’expression, et je ne pense pas qu’il me quittera de si tôt. D’ailleurs, durant plus d’un an, de 2019 à 2020 j’ai travaillé sur un projet très personnel se nommant : Les Enveloppes. Atteinte d’un mal invisible mais très douloureux, j’ai posé ma lumière là où il n’y en avait plus. La photographie a cicatrisé les blessures que j’avais refoulées durant des années. Et peut-être qu’un jour elle les soignera, qui sait ?
Pas mal de questions se sont bousculées lors de la création de ces images. L’image correspond-elle bien à ce que je vis et ce que je ressens ? L’approbation du public et sa reconnaissance sont-elles la réponse ? Existe-t-il une manière objective d’expliciter ses maux ? Dans tout travail introspectif, la subjectivité joue un grand rôle. Et je pense qu’avant tout, il faut être compris par et pour soi-même. C’est sans doute à ce moment-là, que l’artiste apprend à vagabonder avec ses déchirures, afin de les surmonter. Lorsque le spectateur va jusqu’à plonger son regard, son expérience et sa sensibilité dans une photographie, pour moi, elle acquiert le pouvoir de se projeter en lui, et finalement de lui rendre son regard. Le spectateur comme la photographie font l'image à l’unisson, ils sont capables de blesser tout autant que d’être blessé. Une permutation s’installe entre le corps qui se comporte comme un système d’enregistrement et la photographie qui se comporte comme un système organique. Cette transposition permet de comprendre comment l’image et le spectateur sont unis par un rapport bilatéral : tout devient corps en photographie.
J’aime l’idée que mes images ne soient pas intégralement comprises, je préfère provoquer une émotion, une sensation, une réflexion chez ceux qui les observe. Mieux encore, si elles invitent certains à se rendre compte qu’ils traversent une épreuve et qu’ils ne sont pas si invisibles ? La photographie est un mémoire individuel, mais aussi un miroir collectif des êtres qui nous entourent. C’est si facile de se sentir différent et tiraillé par l’incompréhension des autres, heureusement, l’art permet de briser les barrières et le cadre imposés et de remettre les compteurs à zéro. Peut-être existe-t-il un fameux langage universel... La création. Splendeur imperceptible, elle m’a permis de devenir visible et d’être comprise à travers le corps de l’autre.
J’aime travailler en lumière naturelle dans différents ateliers d’artistes ou des studios photo lumière du jour, d’une part pour sa douceur, mais aussi parce qu'il est important pour moi d’approcher d’une certaine vérité, les corps ne sont quasiment pas retouchés par exemple, j’aime être vraie du début à la fin de ma démarche.

Enveloppes ©️ Sarah Salazar
©️ Sarah Salazar
    • Ces photographies sont très intimistes. Comment les avez-vous réalisé ?

J’accorde beaucoup d’importance à la relation qu’entretient le modèle et le photographe, je trouve qu’elle a un côté magique par moment. Les femmes et les hommes avec qui je travaille sont ou deviennent généralement des amis proches, on réalise plusieurs projets ensemble et ils sont tous construits en amont. Je photographie essentiellement des personnes où leur corps est leur outil de travail : des danseurs, des modèles vivants, des performeurs... Par exemple pour ma série Corps-Raccords, la femme photographiée est ma plus grande muse : Tabatha. Avec Romain, son compagnon dans cette série, nous comptons continuer de produire des images ensemble à ce sujet. Dans mes images, je mets mes peines, mes joies, mes larmes. Je considère que la création artistique est inconditionnellement liée à la douleur, à la souffrance, à la fragilité, et plus simplement aux sentiments... L’artiste transcende et sublime sa peine, elle est son inspiration et son oeuvre. Cette oeuvre devient le support de son bien-être et voire même de sa survie. Ainsi, l’artiste peut faire preuve de résilience. C’est mon cas, en particulier avec mon projet Les Enveloppes que je vous évoquais plus haut.

Corps-Raccords Sarah Salazar
©️ Sarah Salazar
    • Avez-vous un message ou un conseil pour les personnes qui souhaiteraient se lancer dans la photo ?

Je pense que le plus important est de pratiquer et de tester le plus possible, de se rendre compte de ce que l’on aime, mais surtout de ce que l’on n’aime pas. Il faut aussi bien sûr être ouvert au monde et aux autres et ne jamais cesser de découvrir le travail d’autrui pour nourrir sa réflexion. Et avant toute chose, ne jamais laisser tomber ! Il y a de la place pour tout le monde, il faut juste le vouloir, et même si cela peut paraître niais, je dirai avant tout qu'il faut être soi-même sans artifice et parler de nous. Plus le travail est personnel, plus il est pertinent à mon sens.

©️ Sarah Salazar
©️ Sarah Salazar

 

    • Avez-vous des projets en cours ou à venir ?

Mes prochains projets se tournent plus vers l’art vidéo. Je pense réaliser des petits films de manière assez frénétique car lorsque je commence quelque chose, je ne lâche pas, un peu comme quand j’ai commencé la photographie, je ne faisais que cela. Enfin, vous me direz, je ne fais encore que cela haha! Et j’ai également un projet d’exposition à la rentrée de textes et d’images, pour ma série les Enveloppes.

©️ Sarah Salazar
©️ Sarah Salazar

 

Corps-Raccords Sarah Salazar
©️ Sarah Salazar

 

sublime les corps à travers des photographies de nus à la mise en scène et à l'esthétique travaillées.
©️ Sarah Salazar

 

©️ Sarah Salazar
©️ Sarah Salazar

 

©️ Sarah Salazar
©️ Sarah Salazar

 

Sarah Salazar : Site - Instagram

 

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concours photo talents graine de photographe 2020

Exposition - Talents Graine de Photographe 2020, les lauréats !

Du 17 septembre au 17 novembre prochain, Graine de Photographe aura le plaisir d’exposer les lauréats de l’édition 2020 de son concours Talents, dans sa galerie sur l’île Saint-Louis à Paris !

concours photo talents graine de photographe 2020
Cette année encore, le concours Talents Graine de Photographe permis à des milliers de photographes ; amateurs ou professionnels ; de proposer leur regard sensible, décalé ou rêveur sur le monde. Pendant plus de 40 jours, et malgré une 4ème édition à demi-confinée, notre compte Instagram et notre jury ont vécu au rythme du concours, devant sélectionner et mettre en avant ses coups de cœur autour des différents thèmes proposés : photo de voyage, photo de sport, street photography et noir blanc. A noter pour prolonger le plaisir, un petit thème bonus de circonstance : home. 

Merci encore de la part de l'ensemble de l'équipe Graine de Photographe à l'ensemble des participants pour leur talent, leurs regards photographiques, sensibles, spectaculaires, sur le vif ou intimes, et pour ces univers qu'ils nous ont fait découvrir !

En tout, 20 photographies ont été retenues pour l’édition Talents Graine de Photographe 2020

En plus de nos lauréats, nous avons invité 3 talentueux photographes présents sur Instagram à exposer leurs images dans notre galerie, située sur l’Ile Saint-Louis, en plein cœur de Paris.

VERNISSAGE le 17 septembre 2020* - 19H

 ► TELECHARGER UNE INVITATION

(places limitées)


Lauréats du concours Talents Graine de Photographe 2020 :

Talents Graine de Photographe, c’est avant tout un concours qui offre la possibilité d’être exposé dans notre galerie grâce à notre partenaire Labophotos.fr et de remporter l’un des lots offert par nos partenaires.

Le classement final du concours sera révélé lors du vernissage de l’exposition. Celui-ci aura lieu le 17 septembre prochain, jour où nous remettrons leurs prix aux gagnants du concours photo.

Une vidéoprojection de l’ensemble des coups de coeur du jury sera également présentée le soir du vernissage !

Sans plus attendre, découvrez toutes les photographies qui seront exposées dans notre Galerie à Paris 04 – Ile Saint-Louis :

(de haut en bas, et de gauche à droite) :

Les lauréats du concours TGP20
© Les photos des lauréats

 

Des lots exceptionnels offerts par nos partenaires le soir du vernissage :

Plus de 2000€ lot seront remis aux gagnants désignés par notre jury final grâce à nos partenaires : Labophotos.fr, Ricoh Imaging Europe, MMF-Pro, Emtec, Eyrolles et Fisheye !

Plus de 2000€ lot seront remis aux gagnants désignés par notre jury final grâce à nos partenaires : Labophotos.fr, Ricoh Imaging Europe, MMF-Pro, Emtec, Eyrolles et Fisheye ! Plus de 2000€ lot seront remis aux gagnants désignés par notre jury final grâce à nos partenaires : Labophotos.fr, Ricoh Imaging Europe, MMF-Pro, Emtec, Eyrolles et Fisheye !


3 talentueux photographes ambassadeurs du concours :

Graine de Photographe soutient la photographie émergente et talentueuse. En plus des lauréats du concours, 3 photographes instagramers déjà reconnus sur Instagram ont été invités à exposer dans notre galerie :

Céline Ducrettet - @celineducrettet ambassadeur Talents Graine de Photographe 2020
Céline Ducrettet - @celineducrettet ambassadeur Talents Graine de Photographe 2020
Arnaud Baumela - @yabml ambassadeur Talents Graine de Photographe 2020
Arnaud Baumela - @yabml ambassadeur Talents Graine de Photographe 2020
Fabien Voileau - @fabien_voileau ambassadeur Talents Graine de Photographe 2020
Fabien Voileau - @fabien_voileau ambassadeur Talents Graine de Photographe 2020

Horaires d’ouverture : Du lundi au vendredi – de 09h30 à 18h30

Visites le week-end sur rendez-vous uniquement

* sous réserve de report en fonction de l'évolution des règles gouvernementales liées à la covid-19


Huawei Next-Image 2020-2

Concours - La photo au smartphone à l'honneur avec Huawei Next-Image

Vous réalisez des photos avec votre smartphone ? Vous faites partie de la communauté Huawei ? Vous avez donc jusqu’au 31 juillet 2020 pour participer aux Trophées Huawei Next-Image 2020 !

Concours - La photo au smartphone à l'honneur avec Huawei Next-Image
© Federici Stefano

Le constructeur Huawei ; acteur majeur dans le domaine de la technologie mondiale ; invite ses utilisateurs à soumettre leurs créations les plus inspirantes dans le cadre de son grand concours international de photographie et de vidéo sur smartphone.

Les meilleures images prises avec un smartphone seront sélectionnées par un jury d’experts de renommée mondiale et exposées pendant un mois au Huawei Store du 9 boulevard des Capucines Paris 02 à partir de mi-septembre

Les talentueux lauréats de ce concours de photo smartphone remporterons tous un Huawei P40 et jusqu'à 10 000$ pour les gagnants du grand prix.

Concours - La photo au smartphone à l'honneur avec Huawei Next-Image
© 刘志勇

Le jury d'experts du monde de la photographie du Huawei Next-Image 2020 se compose des célèbres : Steve McCurry, Elizaveta Porodina, Karolina Henke, Andrew Garrihy, Reuben Krabbe.

Pour transmettre vos clichés, 4 possibilités :
Le site web officiel Huawei
L’espace dédié à la Huawei Community
• Instagram en publiant votre photo avec : #HuaweiNextImage et #CapturedOnHuawei.
• Directement depuis votre téléphone Huawei via le mode « partage »

 

Concours - La photo au smartphone à l'honneur avec Huawei Next-Image
© 别离

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Covid-19, à la rencontre des commerçants dans la tempête

Covid-19, à la rencontre des commerçants dans la tempête

Après plus de 50 jours de confinement et pour certains environ 3 mois de fermeture de leur commerce, les commerçants "d’abord sidérés et désemparés, parfois épuisés mais souvent résilient (...) affrontent une crise sanitaire et économique sans précédent."

Avec le projet "Commerçants dans la tempête" les photographes du collectif Premier Plan ont souhaité mettre en avant le combat de ces femmes et de ces hommes à travers une série de photographies et de témoignages vidéo. Des portraits en noir et blanc qui mettent en lumière la capacité qu'ils ont eu à se réinventer pour s'adapter aux mesures imposées par le gouvernement et ainsi surmonter cette épreuve.

"Un projet qui s’étale dans le temps : de la fermeture administrative à leur agilité en période de confinement pour maintenir leur activité, jusqu’à leur inventivité pour s’adapter aux conditions de réouverture."

Le projet propose chaque jour sur Instagram et Facebook une rencontre avec "un.e commerçant.e dans la tempête".

Covid-19 les commerçants dans la tempête : Mathias Michel - Voyagiste © Vincent Krieger
Mathias Michel - Voyagiste © Vincent Kriéger

 

Covid-19 les commerçants dans la tempête :  Louis Legendre - Presse ©️ Eric Avenel
Louis Legendre - Presse ©️ Eric Avenel

"Nous avons fait le choix d’une écriture photographique noir et blanc afin de souligner le caractère intemporel, universel et historique de ce moment. Photographe de l’humain, nous sommes à la recherche d’une émotion exprimant comment chacun, au plus profond de lui-même, a réagi à la violence de la fermeture administrative, du confinement et de la crise économique.

Ces portraits prennent sens, photographiés au coeur de leurs commerces souvent réaménagés, conséquences matérielles visibles contre un virus qui ne l’est pas."

En conclusion de ce projet, un livre photo rassemblant l'ensemble des portraits verra le jour et une exposition sera proposée dès que les conditions sanitaires le permettront.

Luc Deschamps - Fleuriste ©️ Xavier Renauld
Luc Deschamps - Fleuriste ©️ Xavier Renauld

 

Covid-19 les commerçants dans la tempête : Carolyn Gouvres Blanchet - Restauratrice ©️ Guillaume Grandin
Carolyn Gouvres Blanchet - Restauratrice ©️ Guillaume Grandin

Derrière un beau projet, une belle équipe ! La réalisation vidéo est signée IL Y A, société de production audiovisuelle créée par Peggy Bodinier. Cette dernière est une journaliste et réalisatrice avec une forte expérience dans le monde de l’entreprise. Camille Thébaut, spécialiste communication digitale, gère les réseaux sociaux du projet. Manon Espen est responsable des relations presse.

Enfin, Premier Plan est un collectif composé de 4 photographes de terrain, Xavier Renauld, Guillaume Grandin, Vincent KriégerEric Avenel, spécialistes du portrait et du reportage, ayant à coeur de valoriser les acteurs économiques et sociaux.

Le projet Commerçants dans la tempête est réalisé en partenariat avec AG2R La Mondiale.

Commerçants dans la tempête : Site - Instagram

 

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Adrien Jean Les rues de Saigon

Street Photography dans les rues de Saigon avec Adrien Jean

Vietnam – A la rencontre des rues de Hô-Chi-Minh-Ville avec le photographe Adrien Jean

C’est lors de son arrivée au Vietnam, en septembre 2014, que le français Adrien Jean s’est découvert une passion pour le beau médium qu’est la photographie. Installé dans la plus grande ville du pays : Hô-Chi-Minh-Ville -couramment nommée Saigon – il se rend dans les rues, armé de son appareil photo à la découverte de l’inconnu.

La street photography devient alors pour lui une façon de s’exprimer et de faire connaissance avec son nouveau chez lui.

Adrien Jean Les rues de Saigon
© Adrien Jean

Les rues d’Hô-Chi-Minh-Ville sont rapidement devenues un terrain de jeu et d’expérimentation en même temps qu’une inépuisable source d’inspiration. Explorer cette ville à travers mon objectif m’a permis de mieux appréhender la culture locale, de revisiter ma relation au temps et d’échanger davantage avec les locaux.

– Adrien Jean

Adrien Jean Les rues de Saigon
© Adrien Jean

Ses images sont colorées, minimalistes et soigneusement composées. Elles dépeignent avec subtilité les interactions des individus qu’il croise, dans un paysage urbain en constante évolution. 

Saul Leiter, un de mes photographes préférés, avait l’habitude de dire: ‘Il est fort possible que mon travail représente une recherche de la beauté dans les endroits les plus prosaïques et ordinaires’. Ces mots inspirent et guident mes pas dans ma quête personnelle de beauté dans les rues de Saigon.

– Adrien Jean

Adrien Jean : SiteInstagram

À LIRE AUSSI : 

  • Qu’est-ce que la photo de rue ? De Paris à New-York, Pierre Montant a croisé les portraits et points de vue de photographes sur le thème de la photographie de rue.
  • Extrait du livre « Les secrets de la photo de rue » de Gildas Lepetit-Castel publié aux éditions Eyrolles
  • Et pour nos lecteurs photographes, amateurs ou professionnels, retrouvez le thème « street photography » de notre Concours Photo Talents 2020 du 23 mars au 1er avril.


interview Raphaël Blasselle

Raphaël Blasselle, photographe de l’équipe Graine de Photographe

Rencontre avec Raphaël Blasselle, photographe de l’équipe Graine de Photographe à Paris, artiste transmédia spécialisé dans la photo documentaire et le reportage !

Raphaël Blasselle a vécu 20 ans en Italie à Rome avant de s’installer à Paris en 2008. Ses études en économie et sa formation humaniste, inspirent profondément ses travaux personnels. Il s’oriente vers des thématiques sociétales (développement rural, immigration, isolement, famille, religion).

Il répond également en tant que photographe indépendant à des commandes de reportage et de portrait (corporate, collectivités, presse, ONG, artistes).

interview Raphaël Blasselle
© Raphaël Blasselle

Qu’est ce qui t’a amené à la photographie ?

J’ai découvert la photo quand j’avais 21 ans, lors d’un voyage très roots en Bolivie : on m’avait prêté un petit compact, un peu par hasard. Je pensais à l’époque qu’il ne fallait pas fixer les souvenirs en image, pour ne pas les altérer. Finalement, dès les premiers clics, la passion pour la photo m’a dévoré.

Que préfères-tu en photographie ? As-tu un projet photo personnel en cours ?

Bien que j’aie appris à apprécier au fil du temps les commandes et l’effort nécessaire pour répondre au mieux aux attentes des clients, j’ai toujours été très orienté vers une écriture photographique personnelle. 

Je finalise actuellement un projet au long terme mêlant photo, son, interviews, vidéo autour d’une petite communauté religieuse : Résonances. J’y explore en tant qu’agnostique la spiritualité des croyants et les liens qui les unissent. L’objectif est d’en tirer un livre, une exposition et un film photographique.

interview Raphaël Blasselle
© Raphaël Blasselle

Quel matériel préfères-tu utiliser ?

J’ai toujours photographié en noir et blanc argentique, au Leica notamment, pour mes projets personnels et presque uniquement en numérique pour les commandes. Aujourd’hui, je suis en train de franchir le pas vers le numérique même pour mes projets personnels, car plus adapté à une approche multi-média. 

En numérique, après avoir utilisé pendant des années des reflex full frame, je suis passé depuis 5 ans et avec beaucoup de satisfaction au système Fuji X (XPRO2 maintenant), fortement inspiré des boîtiers argentiques mécaniques. J’utilise uniquement des optiques fixes (Fuji X). Parfois, des flashs cobra.    

Quels sont tes spots photo préférés à Paris? Est-ce que tu as des endroits un peu cachés à nous présenter ?

Difficile de résister au charme intemporel des quais près de l’île Saint Louis, mais j’aime découvrir des endroits plus aux marges de Paris, qui s’élargissent en permanence. Notamment l’Est parisien.

interview Raphaël Blasselle
© Raphaël Blasselle

Qu’est ce que tu préfères enseigner chez Graine de Photographe ? Pourquoi ?

J’aime enseigner et tous les stages me plaisent, mais je préfère les stages créatifs – comme la street photography ou le noir et blanc ou encore la composition – où il s’agit de développer le regard des participants au-delà des aspects purement techniques. Je trouve l’échange plus enrichissant. 

Ses conseils pour les débutants en photo :

Expérimentez et de rester ouvert à toute approche photographique au début, puis de creuser dès que la direction qu’il souhaite prendre devient évidente.

Raphaël Blasselle portrait
Le photographe Raphaël Blasselle

Raphaël Blasselle : SiteInstagram

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concours photo talents graine de photographe 2020

Le grand retour du concours photo Talents Graine de Photographe 2020

Ouvert à toutes et à tous, cette 4ème édition vous offre une nouvelle fois la chance de démontrer votre talent et d'exposer vos photos grâce à notre partenaire Labophotos.fr

Amateurs ou professionnels, avec votre appareil photo numérique ou votre smartphone, le concours Talents Graine de Photographe 2020 célèbre la créativité, le partage, la pluralité des sujets et des formats... Alors montrez nous votre talent !

À l'issue du concours, les lauréats seront désignés par notre Jury final composé de professionnel.le.s du monde de la photographie. Les plus belles photos du concours Talents Graine de Photographe 2020 remporteront les lots offerts par nos prestigieux partenaires : LaboPhotosRicohMMF-ProEmtecFisheye et Eyrolles Photo, soit plus 2000€ de gains.

 

Les plus belles images du concours seront exposées du 11 mai au 11 juin 2020, dans notre Galerie située au 14 Quai de Béthune sur l’Île Saint-Louis (Paris 04)

▶︎ Modalités et règlement ◀︎

concours photo talents graine de photographe 2020

 

Découvrez les lauréats du concours photo Talents Graine de Photographe 2020


Basketteurs de rue - Veniceball © Maximilian Baier

Avec les basketteurs de rue de Venice Beach

Dans sa série Veniceball, le photographe Maximilian Baier immortalise avec élégance et en noir et blanc les basketteurs de rue de Venice Beach.

C’est après avoir terminé ses études que Maximilian Baier a commencé à pratiquer la photographie en Allemagne, en Afrique du Sud, et à Los Angeles aux Etats-Unis. Maximilian est un talentueux photographe allemand vivant entre Hamburg et Berlin et spécialisé dans le portrait. Entre autres dans le domaine de la publicité et des portraits de célébrités.

Au-delà des ses travaux de commande, il réalise également des projets personnels où l’humain a une place centrale.

Découvrez les clichés de basketteurs de rues de Maximilan Baier :

Basketteurs de rue - Veniceball ©️ Maximilian Baier
Veniceball ©️ Maximilian Baier

 

« (..) pour moi, la photographie a toujours été un moyen d’entrer en relation avec des personnes exceptionnelles dans des situations extraordinaires. C’est pourquoi j’ai commencé des projets avec des soldats Kurdes en Irak, des orphelins spirituels à Varanasi, des Thaiboxing-kids à Bangkok. Tout comme dans le projet dont vous parlez, des basketteurs de rue à Los Angeles… Avec mon appareil photo, j’avais un accès intime à toutes ces personnes dans ces situations. Je pouvais être accepté comme « faisant partie du groupe » sans vraiment perdre ma position de visiteur pour les documenter et les portraitiser. J’ai tellement appris sur moi-même. C’est pourquoi maintenant j‘ai une vue d’ensemble des systèmes culturels ou politiques dans chacun de ces projets. C’est pourquoi je continue à faire cela en plus de mon travail. »

Maximilian Baier

Veniceball ©Maximilian Baier
Veniceball © Maximilian Baier

Avec son projet Veniceball, Maximilian Baier s’est lancé dans un exercice, qui n’est pas toujours aisé. Autrement dit Rendre artistique la photo de sport, le tout en noir et blanc. À travers des instants de vie en mouvement sur les terrains de Venice Beach, accompagné de magnifiques portraits sur fond noir, il met en avant un groupe de basketteurs de rue californiens. Un projet qui a donc donné naissance à un projet éponyme avec la marque Adidas.
La gestion de la lumière et la composition sont en effet des aspects esthétiques révélateurs de l’ensemble de ses travaux qu’il prépare en amont de chacune de ses prises de vues.

Basketteurs de rue - Veniceball © Maximilian Baier
Veniceball © Maximilian Baier

« Dans le projet de Veniceball, je suis resté avec eux pendant un mois à Venice. Sur un terrain de basket-ball couvert je suis allé à chaque match qu’ils avaient. Ensuite, je décide individuellement de l’angle, de l’expression et de l’ensemble de lumière qui (à mon avis personnel) correspond le mieux à l’idée du projet. Par ailleurs je pense à la manière dont je veux représenter la personne avec laquelle je suis. C’est pourquoi, c’est toujours différent, selon mon sujet. Pour le projet Veniceball, j’ai utilisé deux flashs Profoto et deux fonds que j’ai emportés avec moi. »

Maximilian Baier

Maximilian Baier : Site

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Too many expectations © Fares Micue

Autoportrait surréaliste et romantique par la photographe Fares Micue

Rencontre avec Fares Micue une talentueuse artiste, spécialisée dans la photographie fine art et surréaliste.

Positive nostalgia Fares Micue autoportrait surréaliste
Positive nostalgia © Fares Micue
  • Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ? Comment avez-vous commencé la photographie ?

    Je m’appelle Fares Micue et je suis une photographe espagnole. J’ai commencé la photographie comme passe-temps en 2009 après avoir découvert le site de partage de photos Flickr. À l’époque la photographie n’était qu’un moyen d’avoir de « belles » photos à partager. Ces premières images sont loin de ce que je crée aujourd’hui mais je les chéris vraiment car ce sont mes débuts.

  • Pouvez-vous nous en dire plus sur ces magnifiques et créatifs autoportraits ?

    Merci beaucoup. Au fil de ma découverte de la photographie, je suis tombée amoureuse de la photographie conceptuelle et de l’utilisation extraordinaire des couleurs et des accessoires pour créer une image impressionnante, ainsi que la photographie comme médium pour raconter une histoire. Par conséquent, j’ai décidé d’utiliser ce médium pour partager mon monde intérieur, mes idées et mon histoire et la façon dont je vois la vie. Avec ma photographie, je dois raconter une histoire, transmettre un message au spectateur en créant une expérience agréable. Je porte beaucoup d’attention aux couleurs que j’utilise et l’émotion que ces couleurs transmettront au spectateur. Je prends également soin de la composition et de la quantité d’espace négatif que je laisse sur mes images, car toutes ces combinaisons peuvent déclencher des sentiments différents.

The Venus Touch Fares Micue autoportrait surréaliste
The Venus Touch © Fares Micue
  • Comment décririez-vous le style et l’esthétique qui caractérisent votre travail ?

    Si je devais nommer mon style général, je l’appellerais le surréalisme romantique. Les idées pour mes images viennent principalement de mon monde intérieur, mes réflexions sur différents thèmes, mes rêves etc … et les couleurs auxquelles je fait appel ne correspondent pas fidèlement à la réalité. Je trouve donc cette partie de mon travail surréaliste, et je pense que c’est romantique parce que j’aime donner ce look très esthétique, doux et onirique à mes images. J’aime aussi leur ajouter un sentiment mélancolique et réfléchi. Je souhaite que mon travail invite le spectateur à la réflexion, qu’il le fasse se sentir confiant, énergique ou positif.

 

  • Quelles sont votre principales sources d’influences et d’inspirations ?

    Comme indiqué précédemment, ma principale source d’inspiration, ce sont mes propres idées et expériences. J’aime réfléchir profondément à la vie et aux sentiments humains, à mes rêves et à la façon dont je vois la vie. Je suis une personne très positive, donc la plupart de mon travail reflète cet état d’esprit. Mais je trouve également de l’inspiration dans d’autres formes d’art comme la peinture, le cinéma ou la littérature. Fondamentalement, je me sens inspiré par la nature et la vie elle-même et j’essaie toujours de refléter mes idées avec une esthétique simple et directe à l’aide de couleurs et d’accessoires.

 

Burning energy © Fares Micue autoportrait surréaliste
Burning energy © Fares Micue

En tant qu’artiste d’autoportrait ; j’utilise l’observation de mon environnement, les interactions humaines et mes propres sentiments ; pour créer de belles images conceptuelles. Mon travail est plein de symbolisme. Chaque élément de mes compositions a un but. Des couleurs aux accessoires en passant par le langage du corps. Ainsi que la combinaison de tous ces éléments crée l’image conceptuelle finale. Je suis une personne très positive et cette positivité se reflète souvent dans mon travail en livrant des images avec un message fort sur l’épanouissement personnel, la réflexion, l’estime de soi et le fait de surmonter les obstacles. Mes images se caractérisent par des arrière-plans simples, des couleurs saturées et une forte charge conceptuelle, avec un charme très esthétique. Je veux que mon travail soit considéré comme une histoire entière condensée dans un seul cadre.

Fares Micue

Fares Micue : Instagram – Saatchi Art – Pinterest

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