Le festival LES FEMMES S'EXPOSENT dévoile sa 7ème édition
Le prestigieux festival photo exclusivement consacré aux femmes photographes revient pour sa septième édition ! Il vous donne rendez-vous du 7 juin au 1er septembre 2024, à Houlgate, en Normandie. Cette année encore, le festival LES FEMMES S’EXPOSENT nous propose une programmation intergénérationnelle, nationale et internationale, mettant en avant une photographie contemporaine traitant de sujets actuels tels que l’égalité des genres, le breakdance, le dérèglement climatique, les conséquences de la colonisation, et bien plus. Ces thématiques seront abordées à travers 12 expositions en plein air, accessibles gratuitement à toutes et tous; la démocratisation de l’accès à la culture étant un principe de base de l’organisation de l’événement.
Le regard féminin international à l'honneur
Les inégalités de genre entachent tous les pans de la société, et bien entendu l’art et la photographie n’y font pas exception. Parmi les photographes représentés par les grandes agences, moins d’un quart sont des femmes et celles-ci gagnent moins bien leur vie que leurs homologues masculins. De même, lors de grands événements photographiques, seulement 25% de la programmation met en lumière le travail réalisé par des femmes. Pour agir et lutter à son échelle contre ces inégalités, le festival photo s’engage auprès de ces femmes photographes talentueuses et oeuvre pour valoriser et récompenser leurs travaux, tout en encourageant également les générations futures.
Récompenser le travail photographique féminin
Pour récompenser le talent des photographes présentées, plusieurs récompenses seront attribuées.
La Bourse de création émergente s’accompagne d’une dotation de 10 000€ et récompensera une femme photographe professionnelle en activité pour la réalisation d’un travail photographique artistique ou documentaire.
Le PRIX FUJI – LES FEMMES S’EXPOSENT sera attribué à une femme pour un sujet photographique en lien avec la solidarité : « Soutien et coopération entre individus ou groupes, dans le but de partager des ressources, des responsabilités ou de fournir une aide mutuelle en cas de besoin. La notion de solidarité peut s’appliquer aux êtres humains et plus largement à l’ensemble des entités vivantes et leurs interrelations.« .
Enfin, le PRIX SAIF – LES FEMMES S’EXPOSENT sera délivré à une femme pour son travail sur la thématique du rêve : « Rêvons ! Comment photographier les rêves, saisir l’imaginaire et capturer les songes ? Racontez-nous avec vos images celles et ceux qui rêvent, inventent, transforment, espèrent… Rapportez-nous les souvenirs d’un songe, immortalisez l’utopie, capturez les instants oniriques, inventez ce qui est hors cadre, contemplez les chimères…«
Les expositions
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Aurores boréales : Michaël Portillo dévoile la Dune du Pilat lors de cette nuit magique
Vous n’êtes certainement pas passés à côté de l’événement qui a marqué le week-end en France. Fait rarissime : le ciel s’est paré d’aurores boréales aux quatre coins du pays ! Ce phénomène est la conséquence d’une tempête solaire d’une rare intensité. Nombre d’entre vous ont eu la chance d’observer ces aurores boréales et d’en capturer la beauté naturelle. Pour les autres, vous avez sûrement pu contempler de superbes images, et ce n’est pas fini ! Parmi ceux qui se sont emparés de leur appareil photo, notre photographe bordelais Michaël Portillo a réalisé des images sur la Dune du Pilat, alors entourée d’aurores boréales dans la nuit du vendredi 10 mai au samedi 11 mai 2024.
Découvrez comment le photographe s’est préparé pour cette session de prise de vue exceptionnelle !
Comment t'es-tu préparé pour capturer ce moment ?
Comme il s’agissait d’un événement assez rare (la plus grosse tempête solaire qui a frappé la Terre depuis 20 ans) l’information sur la possibilité de voir des aurores en France avait été pas mal relayée plusieurs jours avant. Donc j’étais au courant ! Pour affiner ma préparation j’ai utilisé des sites et applications de prévisions d’aurores (notamment l’application Aurora) qui donne des probabilités d’observation selon les jours et heures et qui affiche une carte live de l’intensité des aurores.
Ensuite il a fallu que j’identifie un spot qui devait être à la fois plutôt loin de la pollution lumineuse et qui avait un intérêt photographique, avec une orientation vers le nord (là où c’est le mieux pour observer les aurores ; vers le pôle). J’ai choisi la Dune du Pilat parce que c’est un spot iconique du Bassin – un de mes préférés – et que malgré la proximité avec certaines villes, la pollution lumineuse y est plutôt faible. On peut même observer la voie lactée depuis ce spot.
Puis j’ai attendu le début de la nuit totale (à la fin du crépuscule astronomique), vers minuit, pour pouvoir voir au mieux les aurores.
J’ai choisi de montrer les aurores évidemment, mais je voulais surtout montrer la combinaison entre aurores boréales et Dune du Pilat, deux mondes qui ne cohabitent pas normalement. J’ai donc choisi un ultra grand angle (15mm) pour capturer largement le ciel mais aussi la dune et avoir des compositions larges.
Que ressent-on face à ce phénomène naturel, rare en France ?
J’étais littéralement comme un gamin qui reçoit ses cadeaux de Noël ! Observer des aurores boréales est déjà une chance – qui se mérite d’ailleurs, parce que souvent on attend beaucoup (parfois pour rien…) et parce qu’il faut aller loin (à des milliers de km en bravant le froid polaire) – mais pouvoir les observer en France, près de chez soi c’était vraiment EXTRA ordinaire. Donc je me suis senti privilégié, d’autant plus que j’étais quasiment seul à profiter du spectacle sur la Dune ! Je pensais que plus de gens auraient été informés, notamment les photographes, mais non. Et tant mieux pour moi. C’est clairement pour vivre ce genre de moments que j’ai choisi ce métier. La combinaison entre un moment unique et l’impression d’en faire partie.
Comment capture-t-on ces phénomènes ? Quel matériel utilise-t-on ?
Il faut vérifier que tous les paramètres météorologiques sont favorables : intensité de l’activité solaire, couverture nuageuse dégagée (sinon on ne voit pas les aurores, même si elles sont là !), pollution lumineuse faible, etc. Côté matériel il faut : un appareil qui permet de gérer les réglages manuellement, un boîtier qui permet une bonne montée en ISO (sans trop dégrader la qualité de l’image) et un objectif grand angle (pour capturer une large partie du ciel) et lumineux (pour faire rentrant un max de lumière par le diaphragme).
Des conseils à partager ?
Bien maîtriser son appareil et ses fondamentaux avant le jour J ! Repérer le spot avant car de nuit c’est plus compliqué de s’orienter et de composer ses images. Utiliser un logiciel de post traitement afin de corriger les problématiques liées à ce type de prises de vues (bruit numérique, dominantes de couleurs, etc.)
Conclusion : tout le monde peut faire de la photo d’aurores boréales, la technique n’est pas si compliquée et côté matériel on peut shooter sans se ruiner.
Envie de réaliser de superbes photo à votre tour ?
Si la photographie de nuit vous intéresse et que l’astrophotographie vous fascine (ou si simplement vous aimez observer et capturer de superbes paysages), notre Masterclass Photo de Paysage est faite pour vous ! Sur trois jours, partez pour le Bassin d’Arcachon avec le photographe Michaël Portillo et bénéficiez de ses conseils et d’un cadre exceptionnel pour les mettre en pratique. On ne peut garantir les aurores boréales, mais de splendides paysages seront bien au rendez-vous. Et, si le temps le permet, vous pourrez même observer la Voie lactée traverser le ciel. La Dune du Pilat n’attend plus que vous !
IA - Des portraits et des fleurs par Marco Arduini
Avec Marco Arduini, c’est le printemps à chaque instant. Les fleurs ont une place centrale dans le travail photographique de l’artiste. Travaillant avec l’intelligence artificielle, Marco Arduini réalise des images et des portraits saisissants et mystérieux. Les visages laissent place à des compositions florales spectaculaires, créant des personnages entre deux mondes, à la frontière entre le réel et l’imaginaire. Contrastant notre époque, les portraits fleuris de Marco Arduini nous apportent notre dose de beauté, de fraicheur et de couleurs quotidiennes.
Pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours et des raisons pour lesquelles vous êtes-vous intéressé à la photographie, aux arts visuels et à la création numérique ?
La photographie a toujours fait partie de ma vie, je ne me souviens pas d’une époque où je ne prenais pas de photos. Je suis autodidacte, je fais des photos numériques, avec des smartphones, des photos analogiques, j’utilise des logiciels de post-production. La photographie, c’est comme la littérature, la musique, la peinture ou encore le cinéma, c’est un moyen de communication artistique très enrichissant.
Qu'est-ce qui vous a attiré dans la création avec l'IA ?
Principalement la liberté de pouvoir créer à tout moment. Il n’y a pas d’heure ou de lieu à atteindre, il n’y a que vous et une toile vierge à remplir. C’est un moyen d’expression très puissant et je ne pense pas qu’il représente un danger pour la photographie, au contraire, c’est une extension. Il m’arrive de lire des commentaires de détracteurs ou de personnes négatives, je souris car je sais qu’en réalité, la négativité vient du fait que l’on ne sait pas s’en servir.
Les fleurs sont le fil conducteur de vos dernières publications. Que représentent-elles pour vous ? Pourquoi avez-vous décidé de créer une série autour d'elles ?
Les fleurs sont pleines de couleurs et sont un véhicule exceptionnel pour transmettre la beauté. Elles sont aussi un moyen de contraste à notre époque. Elles nous rappellent ce qui est important et ce sur quoi nous devrions porter notre attention. Nous sommes en train de perdre notre beauté et nous ne nous en rendons pas compte.
Pour réaliser vos portraits, partez-vous d'une photo déjà prise ou partez-vous de zéro ?
Cela dépend, parfois j’utilise de vieilles photos ou je pars de zéro. Dans tous les cas, il s’ensuit toute une série d’ajustements et de corrections pour obtenir celle qui se rapproche le plus de ce que j’avais à l’esprit. Parfois, je n’y parviens pas, mais je pense que c’est la même chose que dans la photographie classique.
Avez-vous un retour particulier sur votre utilisation de l'intelligence artificielle ?
Je n’ai pas de conseil particulier à donner à ceux qui abordent ce moyen d’expression. J’ai envie de dire ne vous démoralisez pas et n’abandonnez pas. Malheureusement, il y a une idée un peu répandue selon laquelle il suffit de créer en IA, d’appuyer sur le bouton et comme par magie l’image que l’on a en tête apparaît. Bien sûr, ce n’est pas le cas. Nous devons mettre sur la table tous nos antécédents, notre bagage culturel, ce que nous aimons et ce que nous n’aimons pas. Je peux vous recommander de commencer par écrire sur le papier ce que vous voulez faire et d’essayer ensuite. Tôt ou tard, le résultat viendra. Bien sûr, il peut être très utile d’avoir des connaissances photographiques notamment pour la composition. Mais je connais aussi des gens qui, sans en avoir, produisent des choses intéressantes et très belles.
Marco Arduini : Instagram
Notre sélection de concours photo smartphone en 2024
Vous avez manqué les célèbres iPhone Photography Awards pour photographes au smartphone ? D’autres concours photo dédiés aux smartphones vous offrent la possibilité de partager votre travail et de vous mesurer à des photographes du monde entier ! Les smartphones nouvelle génération offrent une qualité d’image de plus en plus impressionnante ainsi que le moyen d’exprimer son talent photographique à tout moment. Débutants, amateurs ou professionnels, évaluez la portée de vos images en participant à des concours photo de grande renommée !
Découvrez notre sélection de concours photo au smartphone en 2024
Vivo Vision+ Mobile PhotoAwards 2024
Concours dédié à la photographie au smartphone les VISION+ Mobile PhotoAwards sont ouverts à tous les utilisateurs de téléphones Vivo ! Pour la 4ème édition de ce concours photo international, tentez de remporter l’un de leurs prestigieux Awards. Six catégories sont proposées : Portrait, Séries, Paysages, Nuit, Macrophotographie et Motion. Huit prix seront attribués. Parmi eux vous pouvez tentez de remporter 13 000 USD qui récompenseront la Photographie de l’Année, 10 000 USD qui récompenseront la première place de chaque catégorie (6 gagnants) et plus encore…
Les dates importantes
- Inscriptions ouvertes jusqu’au 31 mars 2024
- Annonce des gagnants en août 2024
OnePlus Photography Awards 2024
Les OnePlus Photography Awards 2024 sont destinés à tous les amateurs de photographie au smartphone à travers le monde. Ce concours est proposé par OnePlus en collaboration avec les International Photography Awards. Pour ce concours, deux groupes peuvent concourir, le groupe OnePlus pour les utilisateurs de smartphones OnePlus et le groupe Public. Les deux groupes peuvent participer aux trois catégories suivantes :
- Ombre et lumière : jeu d’optique
- Couleurs : palette magique
- Visages : miroirs émotionnels
Chaque participant peut soumettre des candidatures dans les trois catégories et jusqu’à 15 images par catégories. En jeu dans ce concours, 10 000 USD pour la Photo de l’Année puis 5000 USD pour les gagnants de chaque catégorie des deux groupes, 2000 USD pour la deuxième place et 1000 USD pour la troisième place. Chaque lauréat recevra également un appareil OnePlus 2024, le titre d' »Expert en photographie OnePlus » et auront l’opportunité de travailler avec OnePlus à l’avenir. Alors bonne chance à tous, et sortez vos plus belles images pour tentez de remporter le grand prix !
Les dates importantes
- Date limite de participation : 30 juin 2024
- Annonce des gagnants : août 2024
OPPO imagine IF Photography Awards 2024
Jusqu’au 28 juillet 2024, le concours organisé par la marque OPPO, imagine IF Photography Awards 2024, vous invite à soumettre vos plus belles images prises au smartphone. Pour ce concours, les photos proposées doivent être réalisées avec des appareils OPPO ou OnePlus. Neuf catégories composent ce concours photo : Mode ; Moment inaltérable ; Paysage ; Voyage ; Portrait ; Couleurs ; Coup d’oeil ; Lumière ; Collection. Plusieurs prix récompenseront les participants. Le grand prix OPPO imagine IF Maître sera attribué à un lauréat et accompagné de 24 000 USD ainsi que la série phare OPPO 2024 comprenant le téléphone, les écouteurs et une OPPO Watch. Le Prix argent sera décerné à quatre lauréats qui recevront chacun 9800 USD ainsi qu’un OPPO Find X7 Ultra. Le Prix bronze quant à lui récompensera dix lauréats qui obtiendront 2800 USD ainsi qu’un OPPO Find X7 Ultra.
Les dates importantes
- Délai de soumission : 28 juillet 2024 à 00h, heure de Pékin
- Annonce des lauréats : Début septembre
Mobile Photography Awards
Plus ancienne compétition internationale réservée à la photographie au smartphone, les Mobile Photography Awards sont ouverts à tous les téléphones et tablettes (Apple, Android, Windows etc). Ce concours photo smartphone, fondé en 2011, célèbre le talent et l’art sur téléphone portable. Les images gagnantes au fil des ans ont été présentées lors d’expositions internationales organisées par les Mobile Photography Awards à Los Angeles, San Francisco, New York, Toronto, Melbourne, etc. Vous aussi, tentez d’exposer vos images à travers le monde et de remporter le Grand Prix et les 3000$ qui l’accompagnent ! Les gagnants de chaque catégorie remporteront quant à eux 250$. D’autres prix vous attendent…
Pour ces Mobile Photography Awards, vous pouvez participer à pas moins de 13 catégories ! Architecture ; Noir et Blanc ; Digital Fine Art ; Paysages et Vie Sauvage ; Macrophotographie ; People ; Portrait ; Obscurité ; Voyage ; Silhouettes ; Street Photography ; Eau, neige, glace ; Photoreportage.
Les dates importantes
- Limite de participation : 17 Décembre 2024, 23h59 heure de la côte Pacifique
- Annonce des gagnants : 15 mars 2025
Les frais d’entrée sont de 15$ pour une image, 30$ pour trois images, 50$ pour six images et 100$ pour quinze images.
Dormant Season - Une vie rurale capturée par Erinn Springer
Erinn Springer est une photographe originaire de Dunn County dans le Wisconsin. Elle est actuellement installée à Duluth dans le Minnesota et passe régulièrement à Brooklyn dans l’état de New York. C’est cependant sur sa terre d’origine qu’Erinn a basé son ouvrage « Dormant Season », comme un hommage pour le lieu où sa famille habite depuis sept générations. En déménagent dans le Wisconsin rural durant la pandémie, la photographe a renoué avec ses racines. Elle s’est alors mise à photographier ses amis, sa famille et des inconnus des environs. Entre photojournalisme et album de famille, « Dormant Season » illustre la vie à la campagne avec honnêteté et tendresse.
Une approche tendre et sensible de son sujet
La moitié des personnes que nous pouvons voir sur ces images sont les amis et la famille d’Erinn Springer, photographiés dans l’intimité de leur quotidien. Pour le reste, la photographe dresse le portrait d’inconnus. Mais sauriez-vous reconnaître parmi ces images quels sont les proches et quels sont les étrangers ? C’est impossible. La photographe met en effet la même tendresse, pose le même regard sur chaque personne, sur chaque scène. Il est de ce fait impossible de déterminer sa relation avec ses sujets, tous étant détendus et à l’aise devant l’objectif. Ce projet est sa manière de participer à la vie en communauté. Il lui est même arrivé d’échanger ses services à la ferme contre quelques photos.
« L’étincelle initiale a été la tension que j’ai ressentie face aux réalités coexistances de mon pays d’origine. Le livre illustre ces contrastes : les liens et l’isolement, la beauté et l’obscurité, la vie et la mort. » Erinn Springer pour The New Yorker
Laisser place à l'imagination
Erinn Springer a fait le choix du noir et blanc pour Dormant Season. Elle illustre ainsi une certaine nostalgie représentative de la vie rurale. Les images ne comportent ni titre, ni légende. La photographe fait alors appel à notre curiosité et ouvre au questionnement. Chacun interprète l’image à sa façon, selon son propre regard et sa sensibilité. Tout en laissant la place à l’imagination de chacun, Erinn Springer ne manque pas de capturer des éléments de l’architecture rurale. Elle nous plonge au beau milieu d’une ferme, crée la rencontre avec une vache occupant la parcelle, parsème ses images de silos, granges et brefs moments du quotidien. Pour ce qui ce cache derrière chaque photographie, Erinn Springer laisse notre imagination jouer sa partie…
"Les Français" le projet inédit de Yann Arthus-Bertrand
Yann Arthus-Bertrand, parrain de Graine de photographe depuis sa création, s’est lancé depuis plus de 30 ans dans un projet photographique et démographique de grande ampleur : photographier « Les Français et Ceux qui vivent en France ». Pour cette série au long cours, le célèbre photographe français collabore avec Hervé Le Bras, démographe et historien français. À ce jour, plus de 15 000 personnes ont été photographiées aux quatre coins du pays. Après le succès mondial de son livre « La Terre vue du ciel » , le photographe reporter s’est lancé dans un projet aux côtés des français dont il réalise le portrait en studio. Ces portraits dévoilent une vision sensible de la France et témoignent de la diversité de ses habitants.
Génèse
Inspiré par le recensement et les grandes enquêtes de l’INSEE, Yann Arthus-Bertrand est parti à la rencontre des Françaises et des Français afin de dresser un tableau visuel du pays. L’idée s’est développée suite à une commande de l’Express en 1993. Voilà donc plus de 30 ans que le projet grandit petit à petit après s’être enrichit dans les années 1990 et 2000 en s’étendant à tout le territoire français.
De nombreuses thématiques sont abordées ; les professions, les familles, les associations, les loisirs… Réalisés sur une même bâche en toile de jute afin de donner une harmonie visuelle au projet, les clichés nous montrent l’étendue de la diversité française et la richesse culturelle du pays. Pompier, avocat, fleuriste, éboueur, ou encore facteur, chacun est invité à revêtir sa tenue de travail ou de tous les jours pour poser devant l’objectif de Yann Arthus-Bertrand. Au-delà de leur profession, ce sont des femmes et des hommes, des visages jeunes et moins jeunes, des familles et des couples, photographiés pour dresser un portrait aux multiples visages de la France. Même nos compagnons à quatre pattes sont présents !
Studio itinérant
Pour réaliser ces portraits, le photographe s’est déplacé à travers la France pour y installer son studio itinérant. À ce jour, ce sont plus de 15 000 personnes qui ont été photographiées. Parmi les dernières villes ayant accueilli le studio, on retrouve notamment Reims, Arles, Ajaccio mais également des lieux tels que le Village Olympique en Seine Saint Denis ou la Fondation Good Planet. Le projet prévoit encore plus de 30 studios photo avant la fin de l’année à travers tout le pays.
Vous souhaitez prendre part à ce projet inédit et ambitieux ? Un studio arrive peut-être bientôt près de chez vous !
Prochaines dates :
- Bordeaux : du 10 au 12 mai
- Saint Brieuc : du 28 au 30 mai
- Lons le Saunier : les 29 et 30 juin
- Angoulême : les 11 et 12 juillet
- Martigues : du 28 au 31 juillet
D’autres dates à venir…
Shapes of Namibia - Michaël Portillo chez Graine de Photographe
La galerie Graine de Photographe est heureuse d’accueillir l’exposition Shapes of Namibia du photographe Michaël Portillo entre ses murs ! Passionné de voyage et spécialisé en photographie de paysage, le photographe bordelais est revenu de l’un de ses derniers voyages avec des images graphiques et colorées, de véritables appels du large. L’exposition est à découvrir du 25 avril au 12 juin 2024 dans notre galerie sur l’Ile Saint-Louis à Paris.
Soirée de clôture de l’exposition le mercredi 12 juin à partir de 18h30 en présence de l’artiste.
>>> TÉLÉCHARGEZ VOTRE INVITATION GRATUITE <<<
Le photographe Michaël Portillo
Grand passionné de voyage, Michaël Portillo est un photographe spécialisé en photographie de paysage. Avec déjà près de 60 pays explorés sur les 5 continents, Michaël partage sa vision du monde à travers ses images. Grâce à de superbes clichés, le photographe parvient à nous transporter dans les plus beaux endroits du monde en un regard.
« Le lien entre photographie et voyage est une évidence pour moi et j’en ai puisé ma devise : « Je voyage pour photographier autant que je photographie pour faire voyager. » – Michaël Portillo
Inspiré par la nature et les paysages qu’il observe, Michaël réalise des séries photo sur le long court au gré de ses voyages, parfois sur plusieurs années, telles que « Terres glacées« , « Portraits d’Asie(s)« , « Les Anonymes » ou encore « Shapes of Namibia ».
Il est accompagné dans ses projets par des partenaires et marques reconnus dans le monde de la photographie tels que Zeiss, Cokin, Vivo ou encore Slik pour lesquels il est ambassadeur. Ayant à coeur de partager sa passion et ses conseils, Michaël donne des cours avec Graine de photographe et accompagne des voyages photo notamment au Bassin d’Arcachon et en Namibie.
Shapes of Namibia
Le projet Shapes of Namibia a débuté en décembre 2022 lorsque Michaël entame son exploration de l‘Afrique australe. Ce voyage le conduit jusqu’en Namibie, où il va connaître un véritable coup de coeur pour le pays et ses incroyables paysages.
Lorsque je suis arrivé en Namibie, je me rappelle m’être dit : « La nature dessine ici! ». – Michaël Portillo
Pays graphique aux couleurs photogéniques, la Namibie a conquis le coeur de Michaël mais également son appareil photo.
C’est en effet le graphisme de ce pays qui ma instantanément frappé, que ce soit celui de ses paysages, de sa faune ou de sa lumière. Shapes of Namibia est donc une présentation minimaliste et épurée de la Namibie où le travail sur les formes, la lumière et les couleurs en est le fil conducteur.
Fleurtant parfois avec le dessin et la peinture le but de la série est d’amener le spectateur à se questionner et parfois à le tromper grâce au jeu des perspectives, des textures, des couleurs, des échelles, etc. – Michaël Portillo
Exposition à la galerie grainedephotographe.com, sur l’île Saint-Louis à Paris
du 25 avril 2024 au 12 juin 2024
14 Quai de Béthune 75004 Paris
Votre agenda photo d'avril 2024
Journées bien remplies, chasse aux oeufs de Pâques, week-ends prolongés, vacances scolaires imminentes… Et si avec ce rythme effréné, on s’accordait un moment pour s’échapper du quotidien et ralentir le temps ? Une exposition est un cadeau à se faire de temps à autre. Laissez-vous emporter par l’univers d’un.e photographe pour un instant, le temps d’un détour par une galerie ou un musée. Des expositions collectives à la croisée des regards, aux expositions personnelles dévoilant la vision singulière de l’artiste, de belles photographies sont à découvrir dès à présent !
Découvrez sans plus attendre notre sélection d’événements photo près de chez vous en avril 2024.
Les expositions photo
Ailleurs en France - Exposition collective
Du 16 mars 2024 au 14 juillet 2024, les grilles du Jardin du Luxembourg à Paris se parent de sublimes photographies de paysage réalisées en France. L’exposition vous emmène faire le tour du Monde sans quitter le pays… Emportés loin de la France par ces paysages extraordinaires, ceux-là sont pourtant bel et bien en France. La diversité des paysages et les richesses de nos régions font toute l’illusion ! Parmi les photographes exposants, vous pourrez retrouver notre photographe bordelais Michaël Portillo.
Lieu : Jardin du Luxembourg, Paris


Shapes of Namibia de Michaël Portillo
Du 25 avril 2024 au 12 juin 2024, la galerie Graine de Photographe à Paris vous emmène en Namibie avec l’exposition personnelle du photographe Michaël Portillo. Réalisée lors d’un voyage en Afrique australe en décembre 2022, cette série est une représentation minimaliste et épurée de la Namibie, d’après les mots du photographe. Michaël Portillo a été frappé par le graphisme du pays, ses paysages, sa faune et sa lumière, qui lui ont ainsi inspiré cette superbe série photo.
« Le voyage débute avec des images colorées aux compositions plus abstraites pour conduire au fur et à mesure vers des clichés où la couleur s’efface peu à peu jusqu’à disparaître, avec des sujets devenus plus figuratifs. » – Michaël Portillo
Soirée de clôture de l’exposition le mercredi 12 juin à partir de 18h30 en présence du photographe.
Lieu : Graine de Photographe, Paris 04
Monde double d'Yves Tremorin
Jusqu’au 3 mai 2024, la Galerie VU’ vous propose de découvrir trois séries photo réalisées par le photographe Yves Trémorin : Les paysages celtiques (1990), La dérivée mexicaine (2009) et Viking (2013). Commune à ces ensembles photographiques, l’exploration de la persistance et de la résurgence des mythes ancestraux dans le monde contemporain fait partie intégrante du travail du photographe.
Lieu : Galerie VU’ , Paris 09


Fashion Faux Parr de Martin Parr
Jusqu’au 26 mai 2024, Martin Parr investit la galerie parisienne Clémentine de la Féronnière et présente vingt-cinq ans de photographie de mode sur fond de fashion faux pas. De Gucci à Jacquemus, de la Californie à Paris, d’une station essence à un catwalk de défilé, le photographe ne laisse rien échapper à son objectif.
« Certains clichés montrent des mannequins, d’autres des gens repérés dans la rue, on ne voit pas toujours la différence. Certaines photos se rapprochent du documentaire, d’autres de la mode, voire même de l’art. Il est difficile de les différencier et c’est justement ce qui est passionnant. Les frontières qui séparent traditionnellement ces mondes deviennent floues et j’aime explorer ces fusions nouvelles. » – Martin Parr pour le Fashion Magazine, 2005
Lieu : Galerie Clémentine de la Féronnière, Paris 04
Faire voler le sport de Mathieu Forget alias Forgetmat
Du 22 mars 2024 au 25 mai 2024, le photographe Mathieu Forget investit la Polka Factory avec sa série photo Faire voler le sport. L’artiste réinvente la photographie sportive en réalisant des autoportraits en apesanteur dans des infrastructures olympiques ainsi que des portraits aériens et chorégraphiés de sportifs de haut niveau.
Lieu : Polka Factory, Paris


Les petites peaux de Fabrice Domenet, Kati Dovellos et Anthony Morel
Du 30 mars 2024 au 18 mai 2024, la galerie Parallax rassemble trois regards de photographes : Fabrice Domenet, Kati Dovellos et Anthony Morel. Ces trois artistes ont en commun leur approche de la photographie, ils appréhendent celle-ci comme une matière et nous emportent dans un monde onirique à la croisée de leur univers artistiques respectifs.
Lieu : Galerie Parallax, Aix-en-Provence
Sous les balcons fleuris de Guillaume Chamahian
Jusqu’au 25 mai 2024, la galerie Le Bleu du Ciel vous propose de découvrir le travail documentaire de l’artiste Guillaume Chamahian sur la guerre en Syrie. Des millions de documents existent sur ce conflit du fait de l’ère numérique dans lequel il s’inscrit. Cette profusion de matières, Guillaume Chamahian l’a transformée en outils de mémoire et de réflexion.
« Sous les balcons fleuris comporte trois volets comme autant de protagonistes : la famille el-Assad, César (photographe du régime qui est parvenu à exfiltrer de Syrie 53.257 photographies) et les syriens (opposants au régime ou pro-Assad). Mêlant photographies, vidéos, maquette, objets, archives, je hacke documents et images pour tisser une constellation entre le régime syrien et les citoyens. » -Guillaume Chamahian
Lieu : Le Bleu du Ciel, Lyon


Détenues de Bettina Rheims
Du 11 avril 2024 au 5 mai 2025, le Musée des Arts décoratifs et du Design présente l’exposition Détenues de Bettina Rheims. Cette série photo rassemble des portraits de femmes incarcérées dans quatre établissements pénitentiaires français, réalisés entre septembre et novembre 2014. La photographe est ainsi partie à la rencontre de femmes qui se sont engagées auprès de l’artiste dans une démarche de reconstruction de leur identité féminine.
Lieu : Musée des Arts décoratifs et du Design, Bordeaux
Souls against the concrete de Khalik Allah
Du 6 avril 2024 au 26 mai 2024, La Chambre présente Souls Against the Concrete de Khalik Allah, un réalisateur et photographe nés de parents jamaïcain et iranien et basé à New York. Sa série 125th & Lexington capture la vie mouvementée de cette intersection, dont la vie nocturne est bien différente de celle du jour, dans un style qualifié de « Street Opera ». À travers des portraits sincères, il pose un regard honnête et bienveillant sur la rue et la vie urbaine, en particulier celle des marginalisés et des toxicomanes. L’artiste crée ainsi une possibilité d’identification et d’empathie dans un contexte de tensions entre Blancs et Noirs persistantes aux États-Unis.
Lieu : La Chambre, Strasbourg


Rendez-vous ! de Sonia Sieff
Jusqu’au 17 avril 2024, la photographe Sonia Sieff expose sa série Rendez-vous ! à la galerie parisienne Ofr. L’artiste réalise de superbes photographies de nu masculin en sublimant le corps des hommes et révélant leur douceur, leur beauté et leur singularité.
« Les hommes qui se sont mis à nu dans mon nouveau livre Rendez-vous ! ont accepté de baisser les armes, de lâcher prise, d’abandonner leurs complexes. » – Sonia Sieff
Lieu : Ofr. Paris
Ce que vous pouvez encore voir de nos agendas précédents
- Une « histoire » de la photographie – La Fab
- Weegee, autopsie du spectacle – Fondation Henri Cartier Bresson
- Liban, Stratigraphie de Stéphane Lagoutte – Simultania
- Us de Arno Brignon – Galerie Le Château d’eau
- Rien à perdre de Philémon Barbier – Galerie Le Château d’eau
- En forêt avec Vincent Munier – Musée des Confluences
- Ni tout à fait la même, ni tout à fait un autre de Edith Laplane et Michaël Serfaty – Musée du Pavillon de Vendôme
- Dysnomia de Vincent Fournier – Galerie Rabouan Moussion
- Lisa Fonssagrives-Penn – Icône de mode – Maison Européenne de la Photographie
- Extérieurs – Annie Ernaux & la Photographie – Maison Européenne de la Photographie
- Abus de souffle de Bertille Bak – Jeu de Paume
- Le Rajasthan en mouvement de l’Agence Brunet-Monié – Hôtel Radisson Blu
- Pour la forme / Paris et ses habitants GrainedePhoto Academy #18 – Galerie Graine de Photographe
À LIRE AUSSI
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- Déjà View par Martin Parr et The Anonymous Project
- New-York en noir et blanc par le photographe Luc Kordas
- Les photographies new-yorkaises en noir et blanc d’Alexander Zalokar
- La photographe Sonia Sieff met les Françaises à nu
Photographie de paysage : nos meilleurs conseils
Le printemps pointe le bout de son nez et avec lui le plaisir de passer du temps à l’extérieur. C’est le retour des balades, des randonnées dominicales, des beaux jours… L’arrivée prochaine de l’été enclenche également l’organisation de votre prochain voyage ! Pour les amateurs de photographie de paysage, les voyages sont toujours l’occasion parfaite de revenir avec de superbes images pour faire rêver vos proches. Pour être sûrs et certains de réaliser les meilleures photos possibles, mettez en pratique quelques conseils. De cette manière, en plus de revenir des étoiles plein les yeux et des souvenirs plein la tête, vous reviendrez des images plein votre carte mémoire.
Découvrez tout de suite nos meilleurs conseils pour la photographie de paysage.
Préparez votre sortie photo
Pour réaliser vos plus belles images, la préparation commence avant le départ ! Peut-être avez-vous déjà fait vos recherches sur les spots photogéniques incontournables ? Si vous envisagez une belle balade près de chez vous, vous connaissez sûrement les lieux propices à la photographie. N’hésitez pas à faire des repérages des spots que vous souhaitez à tout prix photographier ! Quand est-ce qu’il y a le moins de monde ? À quel moment de la journée la lumière sera la plus adaptée pour votre image ? Par quel temps souhaitez-vous capturer ce paysage ? Autant de questions que vous pouvez vous poser avant de partir ! Bien entendu, une photo spontanée peut-être parfaite également 😉
Observez le paysage
Lorsque vous êtes face au paysage que vous allez capturer, prenez le temps d’observer avant d’appuyer sur le déclencheur. Comment est la lumière ? D’où vient le vent ? Quels détails souhaitez-vous marquer ou camoufler ?
Imaginez un instant. Vous vous baladez lors d’une après-midi de printemps, vous arpentez la nature, vous traversez des rues pittoresques. Puis vous arrivez à cet endroit qui vous captive. Une vue à couper le souffle qui dévoile un paysage magnifié par une douce lumière de fin d’après-midi. Vous observez un instant avant de photographier. Une charmante maison aux volets rouges se distingue du paysage, vous apercevez un bout de son terrain fleuri, un salon de jardin en teck au loin, peu visible derrière les arbres fruitiers en pleine floraison. C’est un tableau qui s’offre à vous et vous souhaitez immortaliser l’instant. Sur quel détail souhaitez-vous attirer le regard ? Comment souhaitez-vous composer votre image ? Prenez le temps d’observer la scène afin de transmettre au mieux les émotions que vous avez ressenties.
Ne négligez pas la technique
Côté technique, une règle est fondamentale en photographie de paysage : la règle des tiers ! Fidèle alliée pour la composition de vos images, elle permet de mettre en avant votre sujet, un détail. Pensez à vous munir également d’un trépied. Bien sûr, le paysage ne risque pas de s’échapper. Mais le trépied vous apporte une stabilité inébranlable qui vous permet de vous concentrer sur les détails de la composition et de ne pas agir dans la précipitation. Concernant les objectifs que nous recommandons, le grand angle ou l’ultra Grand angle vous seront très utiles afin d’avoir un champ de vision plus large qu’un « objectif standard », pour un rendu spectaculaire !
Un petit plus ?
Pour parfaire vos images, apportez la (re)touche finale ! Sans dénaturer vos images, jouez sur la luminosité, le contraste ou encore l’exposition pour apporter à vos photos l’ambiance souhaitée. Vous pouvez également corriger certains défauts de composition ou de cadrage en ajustant ces paramètres en post-production. Le logiciel Lightroom est idéal pour apporter de légères améliorations. Une fois vos images parfaites à vos yeux, n’hésitez pas à les partager à vos proches ou sur vos réseaux sociaux, ou encore à les imprimer pour en faire un bel album photo !
Article sponsorisé par Concept Usine
Au coeur de la nuit avec Sébastien Fortin
Le photographe Sébastien Fortin trouve dans la nuit un véritable terrain de jeu photographique. Après s’être épanoui dans la photographie URBEX, Sébastien Fortin s’est tourné vers le charme envoûtant de la nuit. Lumières, néons, ombres et silhouettes énigmatiques deviennent ainsi complices de ses créations. Chaque photo laisse libre cours à notre propre imagination. Quelle histoire se cache derrière l’image ? Qui est cette personne dont nous ne voyons que l’ombre dans l’obscurité ? Que souhaite transmettre le photographe à travers son objectif ? Sur fond d’ambiance cinématographique, l’artiste réalise des photographies de nuit saisissantes. Frappés par l’atmosphère et l’esthétique de ses images, nous avons alors souhaité en savoir plus sur le travail de Sébastien et ses inspirations.
Découvrez tout de suite notre interview exclusive du photographe Sébastien Fortin.
Pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre parcours ? Comment êtes-vous devenu photographe ?
J’ai toujours aimé la photographie, cette manière de se raconter des histoires, voire de se faire son cinéma le temps d’un clic, puis de les partager. Curieux de nature c’est avec l’URBEX (exploration urbaine) que j’ai commencé à m’intéresser sérieusement à la photographie, après être venu immigrer à Montréal où je n’ai pas grandit. Je me suis inventé une seconde jeunesse en fouillant le passé abandonné de cette ville. La mise en scène des lieux et des artefacts se sont présentés à moi naturellement ! J’ai alors imaginé des histoires ayant pu s’y dérouler, et immortalisé un passé méconnu.
Les lieux abandonnés sont devenus de plus en plus rares, j’ai alors orienté ce désir de raconter d’autres histoires avec la photographie de rue nocturne.
Pourquoi la nuit ? Qu'est-ce que vous aimez dans la pratique de la photographie de nuit ?
J’aime tout ce que le monde de la nuit peut offrir ou presque ; que ce soit la quiétude ou le silence, comme l’adrénaline que suscite une ruelle un peu trop sombre, mais rien de trop interlope. À contrario, une rue trop animée la nuit n’a aucun intérêt, à moins de pouvoir isoler qu’une seule âme.
J’aime m’aventurer lors de mes sorties nocturnes pour laisser mon regard vagabond offrir les mystères d’un imaginaire de lieux ordinaires vus sous un angle cinématographique. Et c’est lorsque je déniche une scène au hasard d’une rue digne d’un film noir, de voir l’espace différemment du jour et de composer avec, d’écrire avec la lumière, et de trouver un titre, que vient l’ultime moment, le clic !
On retrouve une atmosphère cinématographique commune à vos photographies, quelles sont vos inspirations ?
Je puise mes inspirations dans le cinéma, notamment dans les films noirs des années 1940 et 1950, où l’éclairage dramatique et les ombres créent une atmosphère mystérieuse et captivante. Des réalisateurs comme Fritz Lang, Billy Wilder et Alfred Hitchcock ont souvent utilisé des scènes de rue nocturnes pour renforcer le suspense et l’ambiance. Les cinéastes contemporains comme David Fincher et Christopher Nolan ont également exploré la photographie de rue la nuit pour créer des mondes visuellement riches et immersifs dans leurs films.
J’apprécie particulièrement le travail photographique en argentique des années 1970 de Fred Herzog, Joël Meyerowitz, Ernst Haas, Stephen Shore, William Eggleston, Todd Hido, Saul Leiter, Vivian Maier et Hellen Levitt ainsi que la lumière très inspirante du peintre Edward Hopper.
Techniquement, comment prenez-vous vos photos ? Quelles sont les étapes du processus créatif pour arriver au résultat final ? Quel matériel utilisez-vous ?
J’ai deux approches bien distinctes dans mon travail. Celle spontanée ou rien n’est imaginé d’avance et où je compose avec mon environnement et puis celle où je décide à l’avance d’une quasi mise en scène. Je dis quasi car tout n’est jamais totalement orchestré. Le plus souvent ce sera un lieu qui me parle et que je connais, dans lequel je vais prendre le temps de composer avec la lumière et les détails et enfin attendre qu’une silhouette fantomatique veuille bien se présenter, en espérant le tout stimulant pour l’imaginaire du spectateur.
La séance photo mise en scène se prépare en amont. Emprunt d’une vision cinématographique, j’aime voir et revoir certains films et apprendre du travail de tel ou tel réalisateur pour ensuite m’en inspirer librement. Je ne cherche pas à copier pour autant et j’aime mélanger plusieurs univers.
Quand à la séance spontanée, je me laisse totalement porter par l’instinct, où la nuit se fait introspective, en invitant dans mes traces hasardeuses le spectateur.
Que ce soit l’une ou l’autre des façons de faire, l’important est que la photo soit d’une belle sensibilité esthétique et émotionnelle et offre une carte blanche aux spectateurs et à leur imagination, entre sens et existence, afin qu’ils puissent être à même d’écrire leur histoire dans mon histoire…
Toutes mes photos sont prises au format RAW ce qui me permet par la suite, en post-production, d’exploiter plus finement les tonalités pour créer l’ambiance désirée. Une étape cruciale sans laquelle l’histoire racontée ne serait pas la même.
J’utilise un boîtier reflex plein format que j’associe avec deux lentilles : 24-70 mm f:2.8 et 70-200 mm f:2.8 pour de plus grandes plages focales à grande ouverture constante, me permettant ainsi de laisser entrer plus de lumière la nuit
Y a-t-il une photographie qui vous tient particulièrement à coeur ? Si oui, pour quelle(s) raison(s)
Celle de l’homme se tenant debout dans la cabine téléphonique, la main posée contre la vitre. La nuit est souvent associée à l’obscurité morale et à la noirceur psychologique. À travers cette composition j’ai souhaité explorer l’enfermement de soi dans la solitude et la mélancolie, en traitant des thèmes comme la dualité, le conflit et le mystère.
Sébastien Fortin : Instagram
Premier Exemplaire - Le magazine pour la jeune photographie par Maëva Benaiche
À tous les amateurs de photographie, imaginez un magazine dédié à la jeune photographie et accessible à tous. Imaginez découvrir des talents et des regards chaque mois. Imaginez vous plonger dans les univers de photographes encore méconnus. Maintenant, cessez d’imaginer et laissez-nous vous dire quelques mots sur le joli projet, réalisé et mis en place depuis août 2023, de Maëva Benaiche. Cette photographe originaire de Toulouse oeuvre pour donner de la visibilité à des talents émergents qui en manquent. De cette volonté est né Premier Exemplaire, un webzine photographique accessible à tous qui donne un peu de lumière à la jeune photographie.
Le projet d'une jeune photographe
Maëva Benaiche est elle-même photographe et issue d’une formation de photographie à l’ETPA de Toulouse. Elle y obtient le « Grand Prix Photo » en 2021. La photographie lui offre la possibilité de s’exprimer, de révéler des sentiments qu’elle ne parvient pas à partager autrement. Sa photographie est une question ouverte sur le monde et son rapport avec celui-ci.
Premier Exemplaire
L’idée de ce magazine est née au détour d’une conversation entre amis jeunes photographes. Un constat a été fait, la jeune photographie n’a pas la visibilité qu’elle mérite. Alors pour redonner confiance et mettre en lumière des séries méconnues de photographes discrets, Maëva a fondé Premier Exemplaire, un webzine disponible en quelques clics. Le webzine qui à l’origine paraissait mensuellement, et qui à présent paraitra trimestriellement, présente ainsi divers artistes et leurs images en lien avec la thématique du mois. Un thème commun mais des regards divers et variés qui apportent une richesse artistique et culturelle au magazine.
« Premier exemplaire, comme j’aime à le dire, c’est le magazine PAR la jeune photographe que je suis, POUR la jeune photographie ! Et, par « jeune » j’entends la photographie jusque-là restée cachée, non montrée. Peu m’importe l’âge des photographes, mon objectif est de leur donner la considération, l’envie et la motivation qu’ils méritent. » – Maëva Benaiche
Fondatrice, directrice artistique, rédactrice en cheffe, Maëva s’occupe de tous les aspects du projet. En définissant le thème de chaque numéro, la jeune photographe lance un appel à candidature aux artistes. Pour choisir le thème, elle suit surtout ses envies, l’actualité, ses humeurs et choisi des sujets qui rassemblent tout en mettent à l’honneur la particularité, le style et la signature de chaque photographe.
« Par exemple, le numéro en cours #004 : l’Espoir, lancé en Janvier : le thème a été choisi car une nouvelle année se présentait à nous, pleine de possibles ! Une page blanche remplie d’espoirs que nous allons projeter dessus finalement. Ou, encore, le numéro du mois de février (qui sort bientôt), sur l’Amour en ce mois de la Saint-Valentin. » – Maëva Benaiche
Premier Exemplaire attire chaque mois une trentaine de candidatures, réceptionnées, étudiées et sélectionnées avec soin par Maëva. La photographe, qui regrette l’absence récurrente de réponse à des candidatures, met un point d’honneur à répondre à chacun et chacune. Et son processus de sélection est bien pensé…
« En ce qui concerne le choix, au fur et à mesure que je reçois des réponses à l’appel, j’ouvre, je mets des couleurs aux dossiers en fonction de mon niveau d’enthousiasme vis-à-vis de la série. Puis, une fois la dead line passé, je réouvre chaque dossier en regardant si mon enthousiasme a changé. Je fais vraiment de jolies découvertes et il m’arrive souvent de garder des candidatures pour d’autres numéros à venir. » – Maëva Benaiche
Pour s’abonner à ce magazine, rien de plus simple !
Faites-en la demande par email en écrivant à Premierexemplairemag@hotmail.
Découvrez-en encore plus sur le magazine sur son compte Instagram !
Votre agenda photo de mars 2024
Le mois de mars signe l’arrivée officielle du printemps mais offre également de belles expositions à découvrir sans tarder ! Le soleil n’est pas encore au rendez-vous près de chez vous ? Profitez-en pour vous évader un moment dans les galeries d’art et les musées et voyager au gré des expositions photo que vous verrez. Des nuits landaises à Bordeaux aux ballades en forêt à Lyon en passant par un voyage dans le futur à Paris…
Découvrez sans plus attendre notre sélection d’événements photo près de chez vous en mars 2024 !
Les expositions photo
Sodium de Olivier Metzger
Jusqu’au 23 mars 2024, la galerie Arrêt sur l’image à Bordeaux expose les images du photographe Olivier Metzger. Avec sa série photo Sodium – Landes de nuit, Oliver Metzger capture les nuits landaises à la recherche de ces paysages à la fois naturels et artificiels, entre réalité et fiction.
Lieu : Arrêt sur l’image galerie, Bordeaux


En forêt avec Vincent Munier
Du 16 février au 27 avril 2024, le Musée des Confluences à Lyon vous propose une exposition temporaire qui nous mènera au coeur de la forêt. Le photographe et cinéaste français Vincent Munier explore les forêts françaises, notamment les Vosges, et réalise de superbes images des habitants de la Nature. Cerfs, chouettes, lynx… réalisez un voyage visuel et attendez-vous à être émerveillés.
Lieu : Musée des Confluences, Lyon
Ni tout à fait la même, ni tout à fait un autre de Edith Laplane et Michaël Serfaty
Jusqu’au 28 avril 2024, les deux artistes Edith Laplace et Michaël Serfaty sont réunit pour une exposition commune au Musée du Pavillon de Vendôme à Aix-en-Provence. Edith Laplane est plasticienne et Michaël Serfaty est photographe. Tous deux vivent à Aix-en-Provence et partagent un atelier. Ensemble ils créent une oeuvre commune sur le féminin.
Dédicace du catalogue et visite commentée de l’exposition par les artistes le samedi 23 mars 2024 de 14h à 17h.
Lieu : Musée du Pavillon de Vendôme, Aix-en-Provence


Aux petits oignons... de Denis Brihat
La galerie Parallax expose jusqu’au 16 mars 2024 les photographies de Denis Brihat et sa série Aux petits Oignons. Photographe de reportage et d’illustration, il propose aujourd’hui une photographie plus contemporaine axée sur le monde végétal. Tirant son inspiration dans son jardin qu’il voit comme une métaphore du monde, Denis Brihat à fait de l’oignon un sublime sujet d’art.
Lieu : Galerie Parallax, Aix-en-Provence
Dysnomia de Vincent Fournier
Du 16 mars au 27 avril 2024, la galerie Rabouan Moussion présente la première exposition personnelle de Vincent Fournier, Dysnomia. À travers l’architecture, les paysages naturels et des compositions, le photographe explore les imaginaires du futur dans notre présent. Il a participé à des expositions collectives dans le monde entier et ses oeuvres font partie de plusieurs collections dont notamment le MET New York, le Centre Pompidou Paris ou encore la Fondation MAST Bologne pour ne citer qu’elles.
Le vernissage aura lieu le samedi 16 mars 2024
Lieu : Galerie Rabouan Moussion, Paris


Naked Glaciers de Ania Freindorf
Jusqu’au 7 avril 2024, la galerie Mind’s Eye présente le projet Naked Glaciers de Ania Freindorf. Débuté en 2017, le projet a pour objectif de témoigner de l’état périlleux des glaciers. Les images de la photographe nous délivrent toute leur fragilité, leur mystère et leur beauté. Les images exposées ont toutes été réalisées en Europe. La photographe compte bien continuer ce projet sur les sept continents…
Lieu : Mind’s Eye, Paris
Lisa Fonssagrives-Penn - Icône de mode
Jusqu’au 26 mai 2024, rendez-vous à la MEP qui présente près de 150 tirages réalisés par de renommés photographes tels que Horst P. Horst, Irving Penn, Louise Dahl-Wolfe ou encore Erwin Blumenfeld. Tous ont sublimé la photographie de mode, magnifiée par le plus grand mannequin de son époque, Lisa Fonssagrives-Penn. Le projet a été proposé par Tom Penn, le fils du top model et du photographe, qui a généreusement fait don d’une partie de sa collection personnelle à la MEP.
Lieu : Maison Européenne de la Photographie, Paris


Extérieurs - Annie Ernaux & la Photographie
Cette exposition, visible jusqu’au 26 mai 2024 à la MEP, met en lumière la relation entre la photographie et l’écriture d’Annie Ernaux, grâce à textes tirés de son livre Journal du dehors (1993) et des photographies issues de la collection de la MEP. Vous retrouverez ainsi des photographies de William Klein, Janine Niepce, Dolorès Marat et bien d’autres.
Lieu : Maison Européenne de la Photographie, Paris
Abus de souffle de Bertille Bak
Le Jeu de Paume expose du 13 février au 12 mai 2024 les images de Bertille Bak, nommée au prix Marcel Duchamp 2023. À travers son objectif, la photographe met en scène des communautés marginalisées ou invisibilisées avec leur complicité et nous montre une nouvelle représentation de celles-ci. Au centre de ses projets : la question du travail, qu’elle met en image en s’immergeant dans le mode de vie de différents groupes.
Lieu : Jeu de Paume, Paris


Undertow de Damien Daufresne
À Paris, la galerie Leica dévoile des photographies et des dessins en noir et blanc du photographe et peintre Damien Daufresne, extraits de son livre Undertow (2023). Dans cette exposition, visible jusqu’au 30 mars 2024, photos de voyage et de famille côtoient les dessins abstraits réalisés au fusain par l’artiste.
Lieu : galerie Leica, Paris
À haute voix de Alexandra Catière
Le Centre Culturel Saint-Cyprien de Toulouse vous propose jusqu’au 22 mars 2024 une exposition consacrée à la photographe Alexandra Catière. La photographe originaire de l’ancienne Union Soviétique a traversé de nombreuses frontières tant dans sa vie que dans sa photographie. Entre le portrait et le reportage, la photographie d’Alexandra Catière ressuscitent la tradition humaniste.
Lieu : Centre Culturel Saint-Cyprien, Toulouse


Le Rajasthan en mouvement de l'Agence Brunet-Monié
En janvier 2023, les quatre photographes de l’agence Brunet-Monié se rendent au Rajasthan, au moment où l’Inde dépasse la Chine en tant que pays le plus peuplé au monde. Ils explorent les villes de Jaipur et Jodhpur, photographient la vie quotidienne et la rue, sources d’une mosaïque de cultures, de traditions et de modes de vie. L’exposition met en lumière l’âme vibrante de l’Inde contemporaine, désormais devenue la référence mondiale.
Exposition visible du 15 mars 2024 au 8 juin 2024
Lieu : Hôtel Radisson Blu, Nantes
Pour la forme / Paris et ses habitants GrainedePhoto Academy #18
La 18ème édition de la GrainedePhoto Academy présente ses travaux.
Cette année, nos photographes débutants ont été divisés en deux groupes encadrés chacun par une photographe professionnelle.
Le premier groupe, supervisé par la photographe Nadège Le Lezec a travaillé sur le thème Paris et ses habitants. Les élèves ont ainsi pu immortaliser à leur manière les parisiens et la capitale. La photographe Roxana Albu-Mercié et son groupe ont fait le choix d’un sujet laissant libre court à la créativité et l’interprétation de chacun avec Pour la forme.
Exposition visible du 21 mars au 24 avril 2024
Lieu : Galerie Graine de Photographe, Paris 4

Ce que vous pouvez encore voir de nos agendas précédents
- Saamis nous vivions dans la Toundra – Galerie Graine de Photographe
- La photographie à tout prix. Une année de prix photographiques à la BNF
- My Own Space de Kate Barry – Quai de la Photo
- Une « histoire » de la photographie – La Fab
- Toulouse dans l’œil du studio Harcourt – Showroom Pelras Legend
- Robert Forte – Regard sur les Alpes sauvages – Musée de la Photographie
- SINK/RISE de Nick Brandt – Galerie Polka
- Magnum Opus II de Sebastião Salgado – Galerie Polka
- Weegee, autopsie du spectacle – Fondation Henri Cartier Bresson
- Liban, Stratigraphie de Stéphane Lagoutte – Simultania
- Us de Arno Brignon – Galerie Le Château d’eau
- Rien à perdre de Philémon Barbier – Galerie Le Château d’eau
À LIRE AUSSI
- SINK / RISE – Nick Brandt illustre la menace de la montée des eaux aux Fidji
- Natalya Saprunova nous transporte dans le Grand Nord
- Lars Tunbjörk, un regard sur une Suède en transformation