Paysages poétiques et nature onirique par Francisco Gonzalez Camacho
Le photographe Francisco Gonzalez Camacho nous dévoile son univers onirique et poétique et nous invite à la réflexion avec de doux clichés. Originaire d’Espagne, le photographe est aujourd’hui installé en Finlande. Il a également vécu plusieurs années au Royaume-Uni. Ces diverses expériences de vie l’ont amenées à contempler de plus en plus la nature et à la photographier. Ses images nous dévoilent une vision singulière, entre monde imaginaire et réalité parallèle, de la nature et laissent une place importante à notre imagination et interprétation personnelle.
Découvrez notre interview exclusive de Francisco Gonzalez Camacho.
Pouvez-vous nous parler un peu de vous et de votre parcours ?
Je suis un photographe espagnole de 33 ans, actuellement basé en Finlande, où je termine une maîtrise en photographie à l’université d’Aalto. J’ai commencé à étudier la photographie en 2012 dans ma ville natale, Grenade. J’ai également vécu cinq ans au Royaume-Uni, où j’ai obtenu une licence en photographie documentaire à l’université de South Wales. C’est vers 18 ans que j’ai commencé à m’intéresser à la photo. Enfant, j’aimais déjà jouer avec le télémètre et le caméscope de mon père.
Qu'est-ce qui vous a inspiré la série Elsewhere ?
Cette série a été directement influencée par mon processus personnel d’immigration en Finlande, que j’ai effectué seul et pendant la pandémie mondiale. L’adaptation à une culture entièrement nouvelle dans ces circonstances a été difficile à vivre. C’est pourquoi j’ai commencé à passer beaucoup de temps à photographier la nature, en utilisant le paysage comme une forme de stratégie de copie. Avec le temps, il est devenu naturel de rassembler tous ces travaux, ce qui s’est traduit par la publication d’un livre de photos et par diverses expositions.
Comment décririez-vous votre style photographique ?
Mon style photographique a largement évolué au fil des ans. J’ai une formation de photographe de rue et de documentariste, mais je me concentre désormais davantage sur les beaux-arts, en explorant une variété de techniques d’impression, notamment la photogravure. À l’avenir, je me vois pousser encore plus loin l’expérimentation et la coalition avec d’autres formes artistiques, telles que la gravure, et m’éloigner peu à peu d’une approche purement photographique classique.
Pourquoi avez-vous choisi la colorimétrie pour cette série ?
Mon idée en prenant ces photos n’était pas de créer une représentation exacte du paysage, mais plutôt de créer une sorte de monde imaginaire et parallèle. L’utilisation de l’infrarouge était un choix naturel, non seulement d’un point de vue esthétique, car j’aime beaucoup l’aspect graphique et contrasté, mais aussi d’un point de vue conceptuel, pour sa capacité à capturer une partie différente du spectre visuel par rapport à l’homme.
Nicola Ducati dévoile la beauté du monde à travers sa diversité
Nicola Ducati est un photographe italien né en 1973 dans une petite ville des Alpes italiennes. C’est très tôt que la passion du voyage s’empare de lui. Dès l’âge de 18 ans, Nicola part à la découverte du monde, à la recherche de sa beauté et à la rencontre de l’humanité. Sa photographie raconte des histoires, celles des personnes qui croisent son chemin. Nicola photographie ce qui lui semble important de partager, ce qui l’émeut, avec l’envie de transmettre ces émotions à son tour à travers ses images. En voyageant, le photographe franchit les frontières, qu’elles soient physiques ou mentales. Il s’enrichit alors de la diversité du monde et la partage à travers des portraits saisissants.
« La photographie est un outil pour transformer les souvenirs et les sentiments en héritage. » – Nicola Ducati
Nicola Ducati, son parcours et ses débuts dans la photographie
De nature curieuse, Nicola Ducati a fait la rencontre de la photographie un peu par hasard. C’est sa fascination pour un appareil photo, alors qu’il est encore enfant, qui a été une révélation pour le futur photographe. Après avoir tenté de nombreuses approches, pratiqué la photographie sous divers angles et aiguisé son regard, Nicola opte pour la photographie de voyage et le portrait.
« J’ai eu la chance de voyager très tôt avec des photographes très talentueux, qui sont devenus par la suite des amis, et qui m’ont fait comprendre que la beauté, même si elle est recueillie dans les coins les plus humbles de la terre, est un moyen puissant de raconter le monde et son histoire. » – Nicola Ducati
Sa pratique de la photographie
À travers sa photographie, Nicola Ducati explore les lieux qu’il découvre et recherche la beauté du monde dans sa diversité. Pour lui, la photographie est un langage puissant qui permet d’exprimer ce que l’on ressent et de le transmettre. Avec ses photographies, Nicola souhaite raconter des histoires et créer une empathie entre le spectateur et le sujet, tout en laissant place à notre imagination. Aujourd’hui, photographie et voyages ne font qu’un pour l’artiste, qui ne peut les dissocier.
Chaque photographie, tout comme chaque oeuvre, est le résultat d’un long processus créatif. De la planification du voyage, au hasard des rencontres en passant par le souci du détail et la chance d’avoir une belle lumière au bon moment ! Le photographe trouve son inspiration autour de lui et notamment auprès d’autres photographes.
« De nombreux photographes m’ont inspiré et encouragé à chercher ma propre façon de « voir ». Des photographes célèbres capables de suggestions inatteignables et des photographes moins connus mais talentueux, au style unique et poétique. Avec certains d’entre eux, j’ai voyagé, étudié, appris et établi une relation d’amitié et de respect. » – Nicola Ducati
Sa relation avec son sujet
Grand passionné de voyages, c’est d’abord majoritairement à travers la photographie de paysage qu’il s’exprimait. Passer du paysage au portrait n’a pas été facile pour le photographe de par sa timidité. Mais grâce à sa volonté, il a pu dépasser cette difficulté, ce qui lui permet aujourd’hui de réaliser de superbes portraits aux quatre coins du monde. Le fait de voyager pour ses images l’amène à découvrir de nombreuses cultures et traditions. En fonction des pays, il sera au premier abord plus ou moins simple de réaliser des portraits d’inconnus. Mais selon Nicola, avec la politesse, le respect des traditions et des gens, il est généralement rare que les personnes montrent une quelconque hostilité à l’égard du photographe.
Pour réaliser ses images, Nicola Ducati est équipé d’un matériel de base, lui permettant de voyager facilement, avec quelques objectifs fixes. Il capture toujours ses portraits en lumière naturelle. Afin de conserver la spontanéité du sujet, il n’essaie pas de le faire poser. La volonté du photographe est qu’ils agissent de manière naturelle, comme ils le feraient d’ordinaire. Nicola soigne néanmoins les détails sur chacune de ses images, les rendant tout à fait remarquables.
« L’intention est de rendre naturellement leur beauté et leur caractère unique sans artefacts. » – Nicola Ducati
Un souvenir marquant
Avec tous ces voyages et ces rencontres, Nicola Ducati a vécu de nombreuses expériences, certaines qui le marqueront à vie. Nous lui avons demandé s’il avait un souvenir à nous partager, un moment qui l’a particulièrement marqué au cours de l’une de ses prises de vue. Il nous parle alors de sa série Red Pamir, prise en Afghanistan quelques jours avant le retour au pouvoir du régime taliban, à laquelle il est très attaché, pensant souvent aux sujets qu’il a pu représenter et espérant qu’ils aillent bien.
« La photo la plus emblématique de la série est celle de la fille rouge, qui représente une jeune fille des hauts plateaux afghans à l’intérieur de sa tente nomade. La beauté dans la simplicité d’un geste, l’humanité dans le regard d’une jeune fille, le besoin de parler d’un peuple ancien méconnu.
Découvrir une petite parenthèse de beauté dans un endroit oublié et reculé comme celui-ci, vous oblige à parler d’eux, de leurs yeux qui crient doucement « nous aussi nous existons, nous aussi nous voulons un coin de la planète qui nous appartienne ».
C’est un devoir de raconter leur beauté avant qu’elle ne se dissolve dans les vagues de l’immense océan de modernité dans lequel nous sommes tous immergés.
Après les récents et terribles événements survenus en Afghanistan, il ne s’agit pas seulement de la représentation esthétique d’une histoire ou d’un hommage à une tradition, mais malheureusement aujourd’hui d’un rare témoignage d’un peuple effacé de l’histoire. Ce destin qui nous domine toujours et qui nous ébranle toujours. C’est aujourd’hui un souvenir de liberté. » – Nicola Ducati
Dualité et contraste : la Street Photography de Vincenzo Barone
Le photographe Vincenzo Barone, originaire d’Italie, nous dévoile son univers photographique où ombres et lumières créent de superbes contrastes. Particulièrement attiré par la Street Photography, Vincenzo fait de la rue son terrain de jeu photographique. La particularité des images présentées dans cet article (appartenant aux séries photo Shell et Anatomy of the Void) est que nous ne distinguons jamais les visages des sujets. Volonté du photographe pour diverses raisons, ce choix artistique laisse place à l’imagination du spectateur et ajoute au mystère de la scène de rue capturée.
Découvrez notre interview exclusive du photographe Vincenzo Barone.
Pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre parcours et ce qui vous a mené à la photographie ?
Je suis italien et, suite à une série de circonstances étranges, je me retrouve en France depuis 2011. Mes principales passions ont toujours été le cinéma, la musique et la littérature : j’ai utilisé ces médiums pour m’exprimer tout au long de ma vie. La photographie s’est présentée comme une autre pièce du puzzle dans ma recherche d’expression. Celle-ci a retenu mon attention pour son immédiateté grâce à la photographie numérique. J’ai commencé en juillet 2020. Dès le début, j’ai été particulièrement attiré par la photographie de rue. J’ai consacré la première année à m’entraîner méticuleusement, à apprendre les bases et à expérimenter au maximum. J’ai alors immédiatement eu envie de participer à différents concours (certains gagnés et d’autres avec des classements appréciables) et d’exposer dans différents pays. Je collabore actuellement avec la galerie d’art « Gallery A », située à Lille.
Qu'est-ce que vous aimez dans la Street Photography ?
Ma recherche photographique trouve son point central dans la rue, parmi les gens, dans le chaos tranquille de la vie quotidienne et la surprise de la routine. Tout ce qui est ambigu, caché dans la lumière du soleil et dans l’ombre, peut me fasciner. La présence humaine est essentielle dans mes photos. Ce qui ne se voit pas et surtout ce qui est perçu de manière nébuleuse représente la véritable essence de ma recherche. En photographie de rue, j’aime l’excitation provoquée par un bon cliché, tout comme la frustration de ne pas pouvoir prendre une photo décente pendant des mois.
Pourquoi cette volonté de masquer les visages dans la majorité des images de ce projet Shadows, composé notamment des séries "Shell" et "Anatomy of the Void" ?
Sauf s’il s’agit d’un projet de photographie documentaire, je n’aime pas montrer les visages des sujets. Ils sont souvent obscurcis par les ombres, cachés derrière des chapeaux ou partiellement masqués. Principalement parce que cela me dérangerait d’être photographié dans la rue et donc, par souci de cohérence, je l’évite dans la plupart des cas. Mais ce choix est évidemment aussi fait pour ajouter un élément de mystère supplémentaire aux photos que je prends.
Que représentent pour vous ces ombres et ces contrastes ? Y a-t-il une signification allant au-delà de l'esthétique ?
La dichotomie entre la lumière et l’ombre m’a toujours fasciné visuellement. Ce que nous ne pouvons pas voir clairement, ce qui est caché, met en mouvement notre perception personnelle : cette obscurité est-elle effrayante ou rassurante ? Fondamentalement, le contraste et la dualité ont toujours fait partie de ma personnalité et cette technique me permet d’exprimer cette facette de moi grâce aux surprises et aux scénarios que la rue me réserve.
Plongez dans l'univers poétique et vintage de Tiffany Roubert
Il y a des étés que l’on aimerait ne jamais voir se terminer, des étés où chaque instant mériterait d’être précieusement conservé. Source de découvertes, de souvenirs mémorables et de bonheurs partagés, l’été nous enivre de ces précieux moments. Tiffany Roubert, photographe française qui a posé ses valises à Londres, nous emporte avec elle dans un tourbillon poétique et vintage, où l’été ne disparait jamais. Toile de fond de sa photographie, voyages et chaudes lumières nous transportent grâce à un puissant sentiment d’évasion.
Photographie analogique et processus artistique
Tiffany Roubert réalise ses images guidée par son instinct. Jamais bien loin d’un appareil photo, elle saisit chaque occasion qui se présente à elle pour réaliser de magnifiques clichés. Préférant le charme des films plutôt que du numérique, Tiffany pratique la photographie analogique pour son authenticité et l’émotion unique qu’elle transmet.
« J’ai toujours eu du mal à définir mon style photographique. Je crois que je crée mes images de manière assez instinctive, ce qui rend difficile de les expliquer parfois. Je réalise mes photos exclusivement sur film, car c’est ce qui me fait ressentir le plus. La photographie analogique, avec ses processus plus lents et réfléchis, m’oblige à être plus présente et attentive à chaque instant. Ça contraste avec la rapidité des appareils numériques, qui peuvent parfois rendre la pratique plus mécanique et moins émotionnelle pour moi.
Le choix du film m’amène à vraiment prendre mon temps pour composer chaque image, à penser à la lumière, à l’angle, et aux détails qui pourraient autrement passer inaperçus. Cette pratique de la photographie analogue me permet aussi de me connecter profondément à mon sujet. J’ai la chance d’avoir des marques qui me font confiance pour créer pour elles sur film, reconnaissant l’authenticité et l’émotion unique que cette méthode apporte à chaque projet. Cette confiance me motive à explorer davantage et à continuer à affiner ma photographie, tout en restant fidèle à mon approche instinctive. » – Tiffany Roubert
Le voyage et l'été, deux thématiques centrales
Le pouvoir de la photographie est tel, qu’en un regard nous voyageons avec la photographe. Et c’est notamment grâce au voyage que Tiffany découvre et tombe sous le charme de la photographie. Devenu son moyen d’expression créative, l’artiste conte des histoires à travers chaque image qu’elle réalise.
« Ces thématiques sont parmi les plus importantes, sinon les plus cruciales pour moi. Le voyage m’a fait découvrir la photographie en 2012, pendant une année passée en Australie. Quant à l’été, il m’inspire par ses couleurs, sa lumière, et les peaux davantage exposées. Originaire du sud de la France, j’ai décidé il y a environ dix ans de faire de la capitale anglaise mon chez-moi. Il peut sembler étrange que j’aie choisi une ville si grise, sachant que la lumière et l’été m’inspirent tant. Mais j’adore vivre ici et c’est peut-être ce contraste qui me pousse à voyager toujours plus. » – Tiffany Roubert
Inspirer et transporter
Une certaine nostalgie poétique se dégage des images de Tiffany. Nous lui avons demandé ce qu’elle souhaitait transmettre à travers ces images…
« Je souhaite inspirer. J’aime penser que quelqu’un qui voit mes photos se sente emporté vers un ailleurs, même pour quelques secondes, se questionne… ou ait simplement envie de saisir son appareil photo et parte créer à son tour. » – Tiffany Roubert
Chromie - Les photos de surf de SergDady nous transportent au creux de la vague
La galerie Graine de Photographe est heureuse d’accueillir l’exposition Chromie du photographe SergDady, aka Adrien Lahaye, représenté par Sails & Rods, jusqu’au 11 septembre 2024. Alors que la cérémonie d’ouverture est désormais dans moins d’un mois, les Jeux Olympiques de Paris s’apprêtent à investir la capitale. Pendant plusieurs semaines, attendez-vous à vibrer au rythme du sport ! Emblématique des sports estivaux, le surf est au coeur de notre nouvelle exposition. Tandis que les épreuves de surf se produiront à Tahiti sur la célèbre vague de Tehupo’o, laissez-nous vous mettre dans l’ambiance avec les superbes photographies de surf du photographe SergDady.
Soirée de clôture de l’exposition en présence de l’artiste le jeudi 5 septembre à partir de 18h30.
La série Chromie du photographe SergDady a pris place dans nos locaux parisiens jusqu’au 11 septembre 2024. Le photographe sublime la discipline sportive et les surfeurs, les photographiant au plus près de la vague dans un environnement extraordinaire baigné de lumières saisissantes. L’océan fait partie intégrante du travail photographique de SergDady, qui ne fait plus qu’un avec lui. Vous pouvez retrouver des tirages d’Adrien à la vente sur le site de la galerie en ligne Sails & Rods.
Pour être présent.e lors de la soirée de clôture en présence de l’artiste, réservez dès maintenant votre invitation gratuite.
Afin d’en apprendre plus sur le photographe SergDady et sa série Chromie, découvrez notre courte interview exclusive.
Peux-tu nous dire quelques mots sur ton parcours et tes débuts en photographie ?
Je viens du dessin, avec une approche graphique assez soutenue. J’ai fais une fac d’art et de cinéma à Bordeaux. J’ai toujours été attiré par le mouvement du Fauvisme et son audace dans les recherches chromatiques.
Mes débuts en photographie se sont faits au lycée, mes premières expositions, premiers concours… J’utilisais le matériel de mon père. Venant du dessin, la composition et les couleurs sont à mon sens deux choses essentielles pour raconter correctement une prise de vue.
Mes premiers pas dans la photo étaient autour du questionnement. J’ai à coeur de questionner le spectateur, le bousculer, avec beaucoup d’abstrait. J’essayais de montrer le beau dans le sale, le « moche », ce qu’on ne voit pas ou qu’on ne veut pas montrer. Le but était de révéler, étonner mon public. Je garde une trace de ce penchant encore aujourd’hui. J’aime révéler un outsider. Les gens sont souvent surpris de savoir que mes photos viennent de Charente-Maritime.
J’ai continué la photo en reportage lors d’une mission humanitaire en République Dominicaine après les ouragans. J’avais 19 ans, c’était la première fois que je mettais de l’humain dans mes photos.
Par la suite, j’ai continué dans le portrait. Puis s’en vient une pause de 5 ans, je devient papa et j’effectue un changement de cap. Je mets mes compétences au service de la maison Hermès. Cette expérience, aussi belle soit elle, m’emmène trop loin de la photo, de ma famille et de l’océan. En 2019, je commence une nouvelle page blanche et je reprends mon activité de photographe en arrivant à Royan.
D'où vient ton intérêt pour la mer et le surf ?
J’ai grandi en partie sur le bassin d’Arcachon. La mer, c’est d’abord l’océan, les plages du nord des Landes et quoi de mieux pour vivre l’océan que le bodysurf puis le surf. Pour comprendre l’océan, le surf est un moyen parfait. On décrypte, on analyse et on encaisse. L’océan devient un personnage, avec ses différents caractères. Parfois accueillant parfois repoussant, et parfois les deux à la fois. Il y a aussi un phénomène d’addiction.
Techniquement, comment réalises-tu tes photos ? Par quelles étapes créatives passes-tu pour obtenir le résultat final ?
Comme pour le dessin, où j’aime utiliser plusieurs stylos, la photographie c’est pareil. Pour chasser les meilleurs moments de la journée, il faut être mobile et adaptable. J’utilise un reflex ou l’argentique quand je suis à terre, un drone pour les prises de vues aériennes et un caisson étanche pour être dans les vagues. Chaque photo est une prise, une capture. Ce moment figé est couplé à une ambiance, un ressenti. C’est en postprod que je vais travailler l’image pour faire ressentir au spectateur l’ambiance de cet instant.
Y a-t-il une photographie, exposée chez Graine de Photographe, qui te tient particulièrement à coeur ? Si oui, pour qu'elles raisons ?
Cette photo représente pour moi l’allégresse. Simon est seul dans l’eau. Le soleil n’a pas encore passé la dune, les couleurs sont présentes mais personne d’autre sur des kilomètres de côte n’est là pour les apprécier. Ce matin là, personne n’a cru aux conditions de surf pourtant exploitables. Personne, sauf nous et la faune.
Le drone en action prend la trajectoire d’une mouette croisant celle de Simon, seul sur la vague. Ce sentiment d’être seul au monde et de pouvoir partager ce moment privilégié.
Pour être présent.e lors de la soirée de clôture en présence de l’artiste, réservez dès maintenant votre invitation gratuite.
Premier Exemplaire - Le magazine pour la jeune photographie évolue !
Il y a quelques mois, nous vous parlions de Premier Exemplaire, le webzine dédié à la jeune photographie et accessible en ligne. Aujourd’hui, le projet porté par Maëva Benaiche évolue et a besoin de ses lecteurs. La vocation du magazine est de donner de la visibilité à des photographes encore méconnus et à des talents émergents. Après plusieurs éditions en ligne qui ont rencontré un fort succès, Maëva Benaiche voit plus grand pour Premier Exemplaire : le lancement d’un format papier !
Découvrez la nouvelle étape du magazine et comment soutenir ce beau projet.
Premier Exemplaire oeuvre pour donner de la visibilité et mettre en lumière les projets de la jeune photographie, entendez par là « la photographie restée jusque-là cachée, non montrée », selon les mots de Maëva. À chaque numéro, un thème est abordé et 10 photographes sont sélectionnés pour illustrer cette thématique commune. Un thème commun donc, mais des regards individuels et uniques apportant une richesse artistique et culturelle.
Deuxième chapitre pour Premier Exemplaire
Déterminée à voir Premier Exemplaire prendre vie sur papier, Maëva Benaiche entame une refonte du projet et fait appel au soutien de ses lecteurs pour la naissance de celui-ci. Après être paru mensuellement pendant plusieurs mois, le webzine est passé en trimestriel depuis février afin d’assurer cette transition. Car avec le nouveau format, la magazine paraîtra en 4 numéros ; Septembre 2024, Décembre 2024, Mars 2025 et Juin 2025. Une nouveauté en plus, une seule thématique développée sur quatre numéros. Et la première thématique choisie pour ces quatre premiers numéros n’est autre que « LES 4 ÉLÉMENTS », à savoir l’Eau, la Terre, l’Air et le Feu.
Vous souhaitez soutenir le projet ? Contribuez à la campagne de financement lancé par Maëva Benaiche !
Découvrez-en encore plus sur le magazine sur son compte Instagram !
Maëva Benaiche : Site – Instagram
La photographie d'architecture dans l'oeil de Jack Fleming
Formé dans un premier temps en tant que graphiste, Jack Fleming se tourne progressivement vers la photographie. Son thème de prédilection : la photographie d’architecture, entre gratte-ciel modernes et bâtiments historiques, offrant des perspectives uniques. En s’installant à Londres, sa fascination pour l’architecture prend une nouvelle dimension, l’amenant à explorer la ville à travers l’objectif de son appareil photo, dévoilant des formes abstraites et des motifs captivants. Son exploration artistique ne se limite pas à la photographie ordinaire, il joue également avec les prouesses techniques portées par l’IA. Jack pousse ainsi les limites de la créativité, combinant techniques traditionnelles et innovations technologiques.
Plongez dans l’univers architectural du photographe Jack Fleming.
Pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours ? Comment la photographie est-elle entrée dans votre vie ?
Grâce à ma formation de graphiste, la photographie a toujours été présente dans mon travail. Avec le graphisme, j’ai appris à rechercher les lignes directrices et les motifs dans la photographie, ce qui est devenu un thème récurrent dans mes photographies d’architecture. L’architecture a commencé à occuper une place plus importante dans ma vie lorsque j’ai déménagé à Londres. J’ai utilisé mon objectif pour explorer la ville et j’ai souvent trouvé des formes abstraites intéressantes en levant les yeux vers des bâtiments emblématiques.
Pourquoi l'architecture ? Qu'est-ce qui vous plaît dans ce type de photographie ?
Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été fasciné par l’architecture londonienne et je pense que Londres possède une gamme très variée de gratte-ciel ultra modernes et de structures parmi les plus anciennes du monde, le contraste est incroyable. J’aime les bâtiments les plus récents pour leurs motifs cohérents et leurs formes uniques. Avec la technologie moderne apparaissent de nouvelles façons de construire et de nouvelles idées qui sont étonnantes sous tous les angles.
J’aime essayer de trouver de nouvelles façons de voir les choses, et donner une nouvelle perspective à quelque chose que l’on voit habituellement de loin est un défi amusant pour moi. En tant que personne créative, j’aime trouver de nouvelles façons de prendre des photos et essayer de nouvelles technologies pour créer quelque chose d’unique.
Techniquement, comment prenez-vous vos photos ?
J’utilise une combinaison d’un iPhone et de mon Sony a7iii pour prendre mes photos. L’iPhone est idéal lorsque je suis en déplacement et que je vois quelque chose de cool. Les appareils photo des smartphones sont incroyablement performants, surtout lorsqu’il s’agit de vidéos. Mon appareil Sony me permet d’être plus créatif avec les réglages et je l’utilise généralement lorsque j’ai l’intention de sortir et de prendre des photos d’architecture.
Quelles sont les étapes du processus qui mènent au résultat final ?
La plupart de mes meilleurs travaux sont le fruit d’un jeu avec l’imagerie et d’essais d’idées différentes. Je regarde mes photos et je les fais défiler pour voir ce que j’ai capturé, et généralement une idée me saute aux yeux. Souvent, j’utilise Lightroom pour jouer avec les détails de la photo, mais il m’arrive aussi d’utiliser Photoshop pour créer une composition abstraite. Dans Photoshop, j’utilise beaucoup le masquage et l’outil de perspective pour m’aider à créer quelque chose d’intéressant.
Utilisez-vous parfois des logiciels de manipulation d'images ou d'IA ?
Oui, j’utilise le système d’IA de Midjourney. Je l’ai trouvé intéressant à utiliser et il est incroyablement puissant. D’un point de vue créatif, c’est un outil brillant pour essayer de nouvelles idées et créer quelque chose que vous ne pouvez pas photographier. C’est également un bon outil pour stimuler votre créativité et vous faire réfléchir. Cela dit, rien ne peut enlever le pouvoir d’une vraie photo ou le pouvoir de l’art. Je pense qu’avec toutes les discussions autour de l’IA, cela va mettre l’accent sur ce que signifie être humain, désolé d’être si profond haha.
En regardant votre compte Instagram, on voit que vous avez pris des photos dans plusieurs pays. Y a-t-il un pays dont l'architecture vous inspire particulièrement ? Si oui, pourquoi ?
Récemment, j’ai visité Bangkok qui est un terrain de jeu pour les photographes d’architecture, j’étais comme un enfant dans un magasin de bonbons ! Il y a tellement de bâtiments et de gratte-ciel incroyables rassemblés dans une seule ville. L’architecture moderne y est comme nulle part ailleurs. Les centres commerciaux sont immenses et très nombreux. C’était ma première visite en Asie et l’architecture n’a pas déçu. La transition entre les bâtiments ultramodernes, l’architecture construite il y a 50/60 ans et les temples historiques était fascinante à voir.
Les Polaroïds à l'esthétique vintage du photographe Kieran McPeake
Kieran McPeake est un photographe originaire d’Angleterre qui voit en la photographie le pouvoir de transmettre des émotions grâce à l’image. Il capture des paysages sur Polaroïds, créant des photographies à l’esthétique vintage et au ton nostalgique. Ces images intemporelles content mille récits, chacun pouvant y trouver un écho à son histoire personnelle. Pour en savoir plus sur les clichés instantanés de Kieran, nous lui avons posé quelques questions.
Découvrez notre interview exclusive de Kieran McPeake.
Pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours ? Comment la photographie est-elle entrée dans votre vie ?
Je suis né à Newcastle-Upon-Tyne, dans le nord-est de l’Angleterre, et c’est en allant à l’école des beaux-arts que j’ai été initié à la photographie. À l’époque du pré-numérique, il était nécessaire de comprendre les principes fondamentaux de la photographie, tels que l’exposition, la mise au point et la composition, afin d’approfondir sa connaissance de l’art.
Qu'est-ce qui vous a amené à la photographie sur Polaroïds ?
Bien que j’aie d’abord été séduit par l’accessibilité et la facilité de la photographie numérique, que ce soit avec un appareil photo ou un téléphone, les imperfections et l’imprévisibilité inhérentes à la photographie analogique m’ont manqué. J’ai d’abord décidé de poursuivre la voie de la photographie analogique en utilisant un Yashica 635 d’époque, fabriqué à la fin des années 1950. En utilisant un film 120, avec ses imperfections et son imprévisibilité, comme les fuites de lumière et le grain, les images produites par le Yashica 635 ont un caractère distinct, avec une impression de vintage et de classique.
Bien que j’aie adoré le Yashica 635, je n’avais pas de chambre noire à ma disposition et je trouvais le processus frustrant, ce qui m’a conduit aux Polaroïds. L’aspect le plus attrayant de la photographie Polaroïd est le résultat immédiat. En quelques minutes, vous avez une photographie physique dans les mains, avec un aspect et un toucher distinctifs qui évoquent un sentiment de nostalgie. Les imperfections uniques, telles qu’un léger flou, des variations de couleur ou des effets de lumière inattendus, ajoutent à l’individualité de chaque photo, la rendant unique en son genre.
Pourquoi photographiez-vous principalement des paysages ?
Les paysages peuvent évoquer des émotions et des états d’âme puissants. Un lever de soleil éblouissant, une plage tranquille ou une côte dramatique et accidentée peuvent tous susciter de fortes réactions émotionnelles. Je cherche à capturer et à transmettre ces émotions à travers mon travail. La lumière côtière unique du Devon, dans le sud-ouest de l’Angleterre, où je suis basé, avec l’interaction de la lumière du soleil, de la mer et du ciel, offre un éclairage dynamique qui renforce l’ambiance et l’impact de mes images.
Techniquement, comment produisez-vous vos images ? Quel est votre processus créatif pour obtenir le résultat final ?
J’utilise un appareil photo SX70 pour produire mes photographies. J’aime la qualité nostalgique et artistique des images qu’il produit. Mes images finales sont créées en retirant le cadre blanc du Polaroïd pour révéler le cadre dégradé qui se trouve en dessous.
Avez-vous une image, liée à un souvenir par exemple, qui vous tient particulièrement à coeur ?
L’une de mes photographies récentes me touche beaucoup. J’ai passé une grande partie de mon enfance à visiter et à passer des vacances à Holy Island, située sur la côte du Northumberland, juste au sud d’Édimbourg. J’y suis retourné récemment et j’ai pris une photo du château emblématique et très photographié de l’île. J’ai également utilisé un film noir et blanc pour la première fois depuis un certain temps et j’ai été ravi de la sensation de nostalgie qui se dégage de l’image finale.
Nos idées pour un team building original et créatif !
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Choisir l'activité photo idéale pour votre team building
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Bogdan Ianosi dévoile des photographies à la douce nostalgie
Bogdan Ianosi s’exprime à travers l’art. D’abord par le biais de la danse, qu’il pratique depuis plus de 25 ans à un niveau professionnel, c’est désormais également à travers la photographie qu’il transmet ses émotions. Les photographies de Bogdan diffusent la douceur de vivre d’un après-midi d’été et nous transportent avec le photographe. Places principales des images de Bogdan, la Roumanie et l’Italie. Deux pays précieux pour le photographe, l’un étant son pays d’origine et l’autre son pays coup de coeur.
Laissez-vous transporter par les images de Bogdan Ianosi…
Un parcours artistique varié
Bogdan Ianosi est originaire de Roumanie. Il déménage en Allemagne en 2010 pour poursuivre sa carrière professionnelle de danseur. Dans son parcours, il participe à de nombreuses compétitions internationales, dont les championnats d’Europe et du Monde. Sa carrière en tant que danseur pro s’achève en 2019 avec une 4ème place au Championnat du monde de showdance. Il poursuivra ensuite en tant que professeur de danse à Augsbourg, en Allemagne.
Cette même année a donc marqué une fin mais également un commencement. En effet, c’est en 2019 que le frère jumeau de Bogdan, qui vit toujours en Roumanie, lui met entre les mains son reflex numérique. Un déclic et la passion est née. Ce médium lui permet alors de s’exprimer et d’être créatif en plus de la danse.
Le tournant majeur pour Bogdan a été la pandémie du Covid-19. Durant cette période difficile pour tous, la photographie a été son échappatoire. C’est à ce moment, en étudiant le travail de nombreux photographes, qu’il a souhaité découvrir la photographie argentique. C’est sur Ebay qu’il achète son premier appareil photo analogique ainsi que l’équipement nécessaire pour pouvoir développer et numériser chez lui.
« Je suis tombé amoureux du processus parce qu’il m’a montré une autre facette de la photographie, une approche plus lente et plus intentionnelle. » – Bogdan Ianosi
« Dans mon travail, j’aime combiner la lumière, les couleurs et les émotions pour créer des récits qui évoquent un fort sentiment de nostalgie. J’aime photographier à des moments de la journée où la lumière est plus douce et à la Golden Hour – il y a quelque chose de magique dans ce moment de la journée que j’adore. » – Bogdan Ianosi
La Roumanie et l'Italie, deux pays chers aux yeux du photgoraphes
En regardant de plus près les images publiées par Bogdan, deux lieux reviennent tout particulièrement. Il s’agit de la Roumanie et de l’Italie, deux pays qui l’inspirent beaucoup. La Roumanie est le pays d’origine du photographe. Lorsqu’il y retourne, il ressent le besoin de tout capturer et de l’emporter avec lui en Allemagne. Il explique cela par le fait d’habiter à l’étranger et de chérir davantage les endroits dans lesquels il a grandi.
« Mon pays d’origine me manque, et le fait de le photographier lorsque j’y suis me permet de rendre mes souvenirs plus palpables. » – Bogdan Ianosi
Quant à l’Italie, le photographe aime ce pays qui lui rappelle de précieux moments. En effet, ses professeurs de danse étaient italiens et ce pays lui rappelle lorsqu’il était à Livourne pour y prendre des cours. Le photographe nous dévoile se sentir en Italie comme chez lui.
« J’adore la langue et la façon de vivre des italiens, sans parler du café et des pizzas ! » – Bogdan Ianosi
« Lorsque je prends une photo, j’essaie toujours de réagir et de ne pas trop réfléchir, car je veux capturer le sentiment que j’ai ressenti à ce moment-là. C’est ce que je veux transmettre au spectateur et ce qui, pour moi, rend une photo spéciale. » – Bogdan Ianosi
Du clic à la numérisation
Pour réaliser ses images aux couleurs chaudes et à l’esthétique vintage, Bogdan possède plusieurs appareils photo, dont la plupart sont analogiques. Il nous confie utiliser principalement un Leica M10 pour la photographie numérique et un Leica M6 pour le 35mm ainsi qu’un Pentax 67 pour le film 120.
Pour ses images numériques, le photographe utilise ses propres préréglages Lightroom afin d’apporter un aspect très cinématographique. En jouant sur le grain et la clarté de la photographie, l’artiste diminue la netteté et apporte ainsi une atmosphère plus rêveuse.
Quant à ses photographies sur films, Bogdan les développe lui-même et les numérise à la maison. Il convertit les négatifs à l’aide d’un plugin Lightroom, puis édite les images dans Camera Raw selon ses goûts.

Bogdan Ianosi : Instagram
Le festival LES FEMMES S'EXPOSENT dévoile sa 7ème édition
Le prestigieux festival photo exclusivement consacré aux femmes photographes revient pour sa septième édition ! Il vous donne rendez-vous du 7 juin au 1er septembre 2024, à Houlgate, en Normandie. Cette année encore, le festival LES FEMMES S’EXPOSENT nous propose une programmation intergénérationnelle, nationale et internationale, mettant en avant une photographie contemporaine traitant de sujets actuels tels que l’égalité des genres, le breakdance, le dérèglement climatique, les conséquences de la colonisation, et bien plus. Ces thématiques seront abordées à travers 12 expositions en plein air, accessibles gratuitement à toutes et tous; la démocratisation de l’accès à la culture étant un principe de base de l’organisation de l’événement.
Le regard féminin international à l'honneur
Les inégalités de genre entachent tous les pans de la société, et bien entendu l’art et la photographie n’y font pas exception. Parmi les photographes représentés par les grandes agences, moins d’un quart sont des femmes et celles-ci gagnent moins bien leur vie que leurs homologues masculins. De même, lors de grands événements photographiques, seulement 25% de la programmation met en lumière le travail réalisé par des femmes. Pour agir et lutter à son échelle contre ces inégalités, le festival photo s’engage auprès de ces femmes photographes talentueuses et oeuvre pour valoriser et récompenser leurs travaux, tout en encourageant également les générations futures.
Récompenser le travail photographique féminin
Pour récompenser le talent des photographes présentées, plusieurs récompenses seront attribuées.
La Bourse de création émergente s’accompagne d’une dotation de 10 000€ et récompensera une femme photographe professionnelle en activité pour la réalisation d’un travail photographique artistique ou documentaire.
Le PRIX FUJI – LES FEMMES S’EXPOSENT sera attribué à une femme pour un sujet photographique en lien avec la solidarité : « Soutien et coopération entre individus ou groupes, dans le but de partager des ressources, des responsabilités ou de fournir une aide mutuelle en cas de besoin. La notion de solidarité peut s’appliquer aux êtres humains et plus largement à l’ensemble des entités vivantes et leurs interrelations.« .
Enfin, le PRIX SAIF – LES FEMMES S’EXPOSENT sera délivré à une femme pour son travail sur la thématique du rêve : « Rêvons ! Comment photographier les rêves, saisir l’imaginaire et capturer les songes ? Racontez-nous avec vos images celles et ceux qui rêvent, inventent, transforment, espèrent… Rapportez-nous les souvenirs d’un songe, immortalisez l’utopie, capturez les instants oniriques, inventez ce qui est hors cadre, contemplez les chimères…«
Les expositions
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Aurores boréales : Michaël Portillo dévoile la Dune du Pilat lors de cette nuit magique
Vous n’êtes certainement pas passés à côté de l’événement qui a marqué le week-end en France. Fait rarissime : le ciel s’est paré d’aurores boréales aux quatre coins du pays ! Ce phénomène est la conséquence d’une tempête solaire d’une rare intensité. Nombre d’entre vous ont eu la chance d’observer ces aurores boréales et d’en capturer la beauté naturelle. Pour les autres, vous avez sûrement pu contempler de superbes images, et ce n’est pas fini ! Parmi ceux qui se sont emparés de leur appareil photo, notre photographe bordelais Michaël Portillo a réalisé des images sur la Dune du Pilat, alors entourée d’aurores boréales dans la nuit du vendredi 10 mai au samedi 11 mai 2024.
Découvrez comment le photographe s’est préparé pour cette session de prise de vue exceptionnelle !
Comment t'es-tu préparé pour capturer ce moment ?
Comme il s’agissait d’un événement assez rare (la plus grosse tempête solaire qui a frappé la Terre depuis 20 ans) l’information sur la possibilité de voir des aurores en France avait été pas mal relayée plusieurs jours avant. Donc j’étais au courant ! Pour affiner ma préparation j’ai utilisé des sites et applications de prévisions d’aurores (notamment l’application Aurora) qui donne des probabilités d’observation selon les jours et heures et qui affiche une carte live de l’intensité des aurores.
Ensuite il a fallu que j’identifie un spot qui devait être à la fois plutôt loin de la pollution lumineuse et qui avait un intérêt photographique, avec une orientation vers le nord (là où c’est le mieux pour observer les aurores ; vers le pôle). J’ai choisi la Dune du Pilat parce que c’est un spot iconique du Bassin – un de mes préférés – et que malgré la proximité avec certaines villes, la pollution lumineuse y est plutôt faible. On peut même observer la voie lactée depuis ce spot.
Puis j’ai attendu le début de la nuit totale (à la fin du crépuscule astronomique), vers minuit, pour pouvoir voir au mieux les aurores.
J’ai choisi de montrer les aurores évidemment, mais je voulais surtout montrer la combinaison entre aurores boréales et Dune du Pilat, deux mondes qui ne cohabitent pas normalement. J’ai donc choisi un ultra grand angle (15mm) pour capturer largement le ciel mais aussi la dune et avoir des compositions larges.
Que ressent-on face à ce phénomène naturel, rare en France ?
J’étais littéralement comme un gamin qui reçoit ses cadeaux de Noël ! Observer des aurores boréales est déjà une chance – qui se mérite d’ailleurs, parce que souvent on attend beaucoup (parfois pour rien…) et parce qu’il faut aller loin (à des milliers de km en bravant le froid polaire) – mais pouvoir les observer en France, près de chez soi c’était vraiment EXTRA ordinaire. Donc je me suis senti privilégié, d’autant plus que j’étais quasiment seul à profiter du spectacle sur la Dune ! Je pensais que plus de gens auraient été informés, notamment les photographes, mais non. Et tant mieux pour moi. C’est clairement pour vivre ce genre de moments que j’ai choisi ce métier. La combinaison entre un moment unique et l’impression d’en faire partie.
Comment capture-t-on ces phénomènes ? Quel matériel utilise-t-on ?
Il faut vérifier que tous les paramètres météorologiques sont favorables : intensité de l’activité solaire, couverture nuageuse dégagée (sinon on ne voit pas les aurores, même si elles sont là !), pollution lumineuse faible, etc. Côté matériel il faut : un appareil qui permet de gérer les réglages manuellement, un boîtier qui permet une bonne montée en ISO (sans trop dégrader la qualité de l’image) et un objectif grand angle (pour capturer une large partie du ciel) et lumineux (pour faire rentrant un max de lumière par le diaphragme).
Des conseils à partager ?
Bien maîtriser son appareil et ses fondamentaux avant le jour J ! Repérer le spot avant car de nuit c’est plus compliqué de s’orienter et de composer ses images. Utiliser un logiciel de post traitement afin de corriger les problématiques liées à ce type de prises de vues (bruit numérique, dominantes de couleurs, etc.)
Conclusion : tout le monde peut faire de la photo d’aurores boréales, la technique n’est pas si compliquée et côté matériel on peut shooter sans se ruiner.
Envie de réaliser de superbes photo à votre tour ?
Si la photographie de nuit vous intéresse et que l’astrophotographie vous fascine (ou si simplement vous aimez observer et capturer de superbes paysages), notre Masterclass Photo de Paysage est faite pour vous ! Sur trois jours, partez pour le Bassin d’Arcachon avec le photographe Michaël Portillo et bénéficiez de ses conseils et d’un cadre exceptionnel pour les mettre en pratique. On ne peut garantir les aurores boréales, mais de splendides paysages seront bien au rendez-vous. Et, si le temps le permet, vous pourrez même observer la Voie lactée traverser le ciel. La Dune du Pilat n’attend plus que vous !