Interview - Les portraits sombres et fantastiques de Kindra Nikole
Découvrez notre interview exclusive avec Kindra Nikole !
- Parlez-nous de vous ; comment avez-vous commencé la photographie ?
J'ai commencé avec un appareil photo d'occasion il y a environ cinq ans, sur un coup de tête. L'appareil photo m'intimidait énormément et je ne savais pas comment faire les bons réglages, mais j'avais quelques notions de photo datant du lycée, et j'ai tenté. Je dessine depuis toute petite, et j'ai toujours aimé l'art. Mon appareil photo est vite devenu un moyen d'exprimer ma créativité, enfouie en moi depuis mon adolescence. Il y a quelque chose de très magique dans le fait de pouvoir capturer l'éphémère.
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- Si vous deviez choisir trois mots pour décrire votre univers, quels seraient-ils ?
- Quelles-sont vos inspirations ?
- J'ai remarqué beaucoup d'autoportraits - superbes soit dit en passant, pourriez-vous m'en dire plus ?
- Quel matériel et logiciel(s) utilisez-vous principalement ? Et quelle lumière ?
Pour la lumière, je photographie quasi exclusivement en extérieur à la lumière naturelle, donc je me contente de faire avec ce que Dame Nature veut bien m'offrir. C'est un défi que j'aime relever - peu importe ce qu'on a en tête et ce qu'on prévoit, finalement, c'est elle qui décide.
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-D'autres projets à nous faire partager ?
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Bestiaire, la collection de monstres de la photographe Julie Cherki
Julie Cherki, ce nom vous dit quelque chose ? Nous vous avions déjà parlé de cette photographe française et de sa série Déments Songes. Nous allons cette fois-ci vous parler de Bestiaire, un ensemble de photos qui met en avant son insatiable fascination pour le corps humain.
Bestiaire intervient au moment où j’ai commencé à acquérir photoshop. Je suis attirée par la déformation, les monstres, le surnaturel en général, tout ce qui est effrayant et intrigant à la fois. - Julie Cherki
Pour la photographe, Bestiaire était une façon de créer ses propres monstres. Mais ses monstres ne sont pas si effrayants, ils sont surtout fascinants et intriguants. Ce qui plaît à Julie Cherki, c'est l'ambiguïté : selon elle, la beauté peut cacher quelque chose de beaucoup moins évident, quelque chose de plus sombre, de torturé voire de sordide. Des momies siamoises s'enlaçant amoureusement dans les bois, des êtres fantomatiques noyés dans les ténèbres, des âmes torturées échouées sur les grèves ou l'asphalte...
Découvrez Bestiaire, la collection de monstres de Julie Cherki !
Avant de commencer la photographie, cette jeune femme ne pensait pas être dotée d'un quelconque talent artistique. Si vous pensez être dans ce cas, son conseil vous sera précieux :
Le conseil que je pourrais donner à quelqu’un qui débute serait de se faire confiance, de ne pas chercher absolument à suivre des standards, mais surtout d’apprendre à savoir ce dont il a envie de parler dans ses photos, et de s’y engouffrer autant que possible.
Retrouvez l'ensemble du travail de Julie Cherki sur son site, et n'hésitez pas à la suivre sur Instagram et Facebook !
Workshop "Voyage en Synapsie" avec Julie Cherki et Thanh Nguyen 24 et 25 février 2018 à Marseille
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Les utopies architecturales du photographe Philippe Calandre
Philippe Calandre est un photographe français né à Avignon en 1964 et installé à Paris. Il s'intéresse tout particulièrement à la photo d'architecture, au dessin mais aussi au photomontage, qu'il a commencé en 2012. Le photographe aime introduire de l'imaginaire sur les sites réels qu'il photographie afin de créer une ambiguïté entre le réel et l'imaginaire.
Le travail de Philippe Calandre sera prochainement exposé à la Galerie Goutal, une nouvelle galerie située à Aix-en-Provence et exclusivement consacrée à la photographie contemporaine. L'exposition intitulée UTOPIA regroupera pour la première fois des œuvres issues de ses séries Kepler 452B, Isola Nova et Meta Locus.
Dans Kepler 452B, Isola Nova et Meta Locus, les éléments du passé, du présent et du futur s'entremêlent dans des lignes architecturales fascinantes. Ces structures étranges sont vides de toute présence humaine et surplombent des paysages déserts, telles de véritables utopies architecturales. Inspiré par les images en noir et blanc de Brassaï, ses photos sont principalement monochromes, renforçant l'impression d'un paysage urbain et industriel hors du temps.
Découvrez un extrait de l'exposition à venir : UTOPIA, des images signées Philippe Calandre !
► Découvrez également les photos d'architecture en noir et blanc de Dennis Ramos ◄
Retrouvez l'ensemble du travail de Philippe Calandre sur son site !
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Iceland Explored, une série photo entre rêve et voyage signée TJ Drysdale
TJ Drysdale est un photographe américain qui a grandi à l'ombre des tours de New York. Le besoin de voyager qu'il ressentait pendant son enfance s'est révélé une source d'inspiration puissante une fois adulte. Le photographe s'est spécialisé dans le portrait et la photo de mode, travaille principalement à la lumière naturelle et accorde beaucoup d'importance au traitement numérique. TJ Drysdale aime créer des images romantiques et éthérées avec des modèles en communion avec la nature, qui ne sont pas sans rappeler légendes et contes de fées.
Grainedephotographe.com vous présente sa série Iceland Explored, réalisée en Islande en collaboration avec Victoria Yore, sa muse aux cheveux longs que l'on retrouve sur chaque photo, souvent de dos et vêtue d'une longue robe blanche flottant au gré du vent. La série Iceland Explored s'inscrit dans le projet Follow Me Away, un projet photo romantique qui compte à ce jour deux autres séries : Peru Explored et, très bientôt, Oregon Explored...
Lisez notre interview avec TJ Drysdale pour en savoir plus !
- Pouvez-vous nous parler de vous et de votre série Iceland Expored ?
Bonjour ! Je m'appelle TJ Drysdale et je suis photographe depuis près de 6 ans. Je me suis installé à Tampa, en Floride, mais je voyage dans le monde entier avec ma copine pour le projet Follow Me Away. La série Iceland Explored a été réalisée sur 13 jours en novembre 2016. Pour la plupart des poses, ça ne nous prenait que 5 minutes, parce qu'il faisait un peu frisquet haha. Mais Victoria se débrouille à merveille, elle très patiente avec moi.
- Qu'est-ce que vous cherchez à transmettre par cette présence humaine subtile, presque anonyme ?
Mon but ultime, c'est de montrer à quel point nous sommes petits et insignifiants face à cette magnifique planète. C'est pour ça que je demande souvent à Victoria de regarder au loin. Je veux capturer cet émerveillement.
- Votre modèle, Victoria Yore, apparaît aussi dans la série Peru Explored ; qui est-elle ? Est-ce qu'elle apparaîtra aussi dans Oregon Explored ?
Je suis en couple avec Victoria depuis deux ans ! C'est une femme extraordinaire, je suis très heureux avec elle. C'est elle qui apparaîtra dans Oregon Explored aussi, oui ! En fait, on vient tout juste de revenir de notre second séjour dans l'Oregon, et j'ai hâte de publier nos photos ! Restez connectés !
- Où voulez-vous aller, la prochaine fois ?
Franchement, je pourrais retourner en Islande sans jamais m'en lasser. Mais pour la prochaine fois, j'aimerais beaucoup aller en Norvège. Les paysages ont l'air merveilleux.
- Quel matériel et quels logiciel(s) utilisez-vous principalement ?
J'utilise un Sony A99 et plusieurs objectifs : un 35mm, un 15-30mm et un 70-200mm. Je retouche mes photos avec Photoshop et Alien Skin*. Si vous n'utilisez pas Alien Skin, je vous le conseille vivement !
* un logiciel de traitement numérique qui peut notamment être installé comme plugin pour Lightroom ou Photoshop
Retrouvez l'ensemble du travail de TJ Drysdale sur son site, et n'hésitez pas à le suivre sur Instagram et Facebook ! Suivez Victoria et TJ à travers le monde grâce au projet Follow Me Away !
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Déments Songes, une série photo fascinante signée Julie Cherki
Portrait de Julie Cherki, l'artiste française
Julie Cherki est une photographe française qui a commencé la photo en 2012. Si la jeune photographe se cherche encore, elle est tout particulièrement fascinée par le corps, l’intimité du mouvement et du regard.
Je ne viens au départ pas du tout d’un milieu artistique, je me suis longtemps crue incapable de créer ou évoquer des émotions ou images, jusqu’au jour où j’ai commencé la photographie. - Julie Cherki
La série photo que nous allons vous présenter date de ses débuts et s'est formée inconsciemment au fil du temps. Pour les premières photos, Julie Cherki n'avait même pas encore en tête le nom qu'elle allait donner à sa future série : Déments Songes.
Inspirée par le thème du mensonge, Déments Songes fonctionne par paires de photos. À l'ombre des forêts embrumées ou à la lumière fumée du studio, peu importe. On retrouve toujours deux photos d'une même ambiance avec un même modèle, souvent nu : l'une où le modèle se cache le visage, l'autre où il le découvre.
Aujourd'hui, Julie Cherki photographie principalement avec un Canon 5D Mark II et retouche avec Photoshop ou Lightroom selon ses besoins. Elle fait partie de ces artistes qui n'hésitent pas à sortir des sentiers battus et qui sont prêts à en apprendre davantage tous les jours.
Découvrez Déments Songes, une série photo fascinante signée Julie Cherki !
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La magie des nuits de Moscou photographiée par Kristina Makeeva
L'hiver est là et les fêtes approchent à grands pas ! Pour fêter le retour de la neige et des guirlandes de Noël, Kristina Makeeva, alias Hobopeeba nous offre de superbes photos de nuit de Moscou. Ces photos pleines de magie célèbrent la beauté hivernale de la capitale russe, si chère à la photographe. On retrouve surtout les merveilles de la Place Rouge, comme la cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux ou le Goum, ce fameux centre commercial, mais aussi le Théâtre Bolchoï et le Boulevard Tverskoï.
L'univers lumineux et coloré de Kristina Makeeva vous rappelle peut-être quelque chose... Nous vous avions déjà parlé de cette jeune photographe russe qui voyage à travers le monde avec son appareil photo et qui adore tirer le portrait de son chat Kotleta.
Kristina Makeeva utilise différents appareils photos, mais son préféré reste le Sony A7R II. Pour donner une touche de magie à ses photos et faire parler sa créativité, elle utilise Photoshop et VSCO, une application mobile qui la suit partout.
Laissez-vous enchanter par la magie des photos de nuit de Moscou signées Hobopeeba !
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La poésie mélancolique du photographe Hussam Eissa
Hussam Eissa est un jeune photographe égyptien de 21 ans qui parle très peu de lui. Il vit à Alexandrie, où il fait des études d’ingénieur le jour et où il prend des photos une fois la nuit tombée… ou presque. Bien qu’il ait commencé la photographie il y a trois ans et le photomontage il y a un an et demi seulement, Hussam Eissa fait partie de ces jeunes talents qui ont déjà un univers bien à eux.
Un univers surréaliste, poétique et sensationnel fait de sombres ciels étoilés et de silhouettes anonymes.
À la fois oniriques et tourmentées, ses images vacillent constamment entre deux thèmes, la dépression et l’espoir. Le bleu, omniprésent dans ses photos, symbolise la dépression. Les autres couleurs, plus chaudes et plus rares, sont pour lui symboles d’espoir. Un autre leitmotiv : ces silhouettes humaines qui se détachent du paysage. Le photographe privilégie les silhouettes pour raconter des histoires et inspirer des émotions fortes, car leur anonymat permet de s’identifier plus facilement.
Pour réaliser ces images impressionnantes, Hussam Eissa utilise aussi bien son reflex, un Canon 700D, que son portable, le Sony Xperia Z5. Ensuite, le jeune photographe réalise ses photomontages sur Photoshop et passe par des applications mobiles telles que VSCOcam et Snapseep pour effectuer quelques dernières retouches avant de les publier.
Laissez-vous fasciner par la poésie mélancolique des photos de Hussam Eissa !
Retrouvez l’ensemble du travail de Hussam Eissa sur Instagram, Twitter et Behance !
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Visions Oniriques, la photo de paysage selon Alexandre Deschaumes
Si vous aimez l’univers sombre et mystérieux du Seigneur des Anneaux, l’univers d’Alexandre Deschaumes vous plaira sûrement. Dans Visions Oniriques, le jeune photographe français nous offre des paysages obscurs et brumeux, à l’ambiance presque fantastique…
Pour cet esprit libre et mélancolique, tout a commencé par des errances solitaires à l’ombre des forêts et au flanc des montagnes. Au-delà de la photo de paysage documentaire, le photographe cherche à faire parler ses émotions par des images toujours très évocatrices.
Après “La Quête d’inspiration”, un film documentaire réalisé en 2011 avec Mathieu Le Lay, qui leur a valu plusieurs prix et qui a été diffusé sur Montagne TV, Ushuaïa TV et TV5 monde, Alexandre Deschaumes a publié son premier livre : “Voyage éthéré”.
L’inspiration doit rester la chose primordiale, la beauté permet l’élévation de l’esprit, et donne à jamais l’envie d’atteindre les sphères éthérées. – Alexandre Deschaumes
Découvrez notre interview avec Alexandre Deschaumes !
– Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Bonjour, je suis Alexandre Deschaumes, photographe et musicien depuis une quinzaine d’années. Autodidacte et instructeur de quelques stages photos.
– Si vous deviez décrire Visions Oniriques en trois mots à nos lecteurs… Lesquels choisiriez-vous ?
Libre, Intimiste, Ethéré
– Qu’est-ce que vous aimez le plus dans la photo de paysage ?
Lorsque cela emmène « au-delà » de la photographie de paysage, justement.
– Parmi vos inspirations, vous citez les auteurs H.P Lovecraft et JRR Tolkien, connus pour leurs univers fantastiques ainsi que plusieurs peintres tels que William Turner ou Albert Bierstadt ; est-ce le traitement numérique qui vous permet de donner cette touche fantastique sombre et légèrement picturale à vos photos ? Si oui, quel logiciel utilisez-vous ?
Je suis fasciné par la subtilité des textures en peinture. Ça me rappelle que j’aimerais mieux me rapprocher de la matière, du coté organique, quelque chose de vivant. Également fasciné par les auteurs et en général les artistes qui ont développé leur propre univers, sans concession ou commodités conformes ou pratiques (HP. Lovecraft).
Le traitement est un outil comme un autre, qui me permet parfois, en effet, de mieux me rapprocher d’une émotion. De la même façon, c’est aussi un piège car on peut tout recréer. Et dans un désir (ou délire) de perfectionnisme immature (dans le sens où tout doit être lisse, parfait, et trop « impressionnant ») on peut très vite s’égarer. Erreur que j’ai souvent faite et que je continue de faire.
J’essaie maintenant de privilégier davantage un instant et un réel, mais c’est paradoxal car ce qui m’attire reste très mystérieux et intemporel, lié à l’imaginaire et la rêverie. Idéalement, j’aimerais rejoindre un équilibre, là où je pourrais révéler une forme de « surréalisme naturel », sans devoir passer par trop d’artifices ou de méthodes devenues habituelles.
Pour travailler, j’utilise PhotoMechanics, Canon Digital Photo Profesionnal, Camera Raw, Photoshop CC.
– Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un(e) photographe débutant(e) en photo de paysage ?
D’écouter, sans filtre, ses émotions et appels intérieurs.
La technique n’est, en soi, pas très difficile… Tout comme reproduire des choses que l’on voit partout actuellement.
C’est sur notre chemin pour apprendre mais il faut absolument aller plus loin. Le plus difficile sera peut être d’être suffisamment égoïste pour oser se mettre en danger et sortir du conformisme. De supporter les sacrifices inhérents à ce chemin, avec tout ce que ça comporte comme étrangetés discriminantes. L’ambivalence dangereuse de rester incompris… et en quelque sorte… inadapté.
Bien sur là je parle au sens général, d’un cheminement qui vient du cœur et qui tend à exprimer des choses personnelles au détriment d’autres formes de confort (cheminement artistique pur).
Si il s’agit de « faire des photographies de paysage » bien propres, qui décrivent joliment un lieu, que l’on peut vendre à des magasines et travailler : je pense qu’il suffit d’apprendre les techniques, s’équiper et avoir le sens du marketing et du business. Cela suffira.
The Quest for Inspiration – Alexandre Deschaumes par Mathieu Le Lay
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Découvrez Voyage éthéré, son premier livre sorti en Automne 2016.
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Floriane de Lassée photographie les ponts à l'envers: Ciels de Seine
Floriane de Lassée, une amoureuse de l'espace urbain
Floriane de Lassée est une photographe française née à Paris. Nous vous avions déjà parlé d'elle et de sa série Inside Views, qui met en parallèle l’immensité des villes et l’intimité de ses habitants par une fusion des plans troublante.
Après les mégapoles et le vertige urbain d'Inside Views, Floriane de Lassée a l'idée de renverser les ponts de Paris et débute une nouvelle série en 2011 : Ciels de Seine.
L'idée semble simple ; voir le monde sous un autre angle en photographiant les ponts à l'envers. Mais en jouant avec l'architecture et en mettant notre monde sans dessus dessous, Floriane de Lassée questionne aussi notre vision des choses :
Le pont parisien, c’est celui « du dessus » et des ballades romantiques, celui sous lequel coule la Seine : c’est la passerelle Simone de Beauvoir, le pont des arts, le pont Alexandre III. « En dessous », c’est celui des laissés-pour-compte.
Alors pourquoi ne pas envisager la vie sous un autre angle pour ouvrir le champ des possibles, ne pas s’enfermer dans une unique réalité ? La chambre photographique 4×5, en retournant les perspectives, nous fait ainsi découvrir une autre dimension de notre vie quotidienne, la « vie d’en dessous ».
- Floriane de Lassée, Ciels de Seine
De Paris au Japon, en passant par les États-Unis
Après s'être concentrée sur l'architecture des célèbres ponts de Paris, la photographe a étendu le concept à d'autres villes, telles que Lyon, Arles, Chicago ou Kyoto.
Tunnels de pierres enclavés dans des voûtes sans fins, rails de grands huit serpentant ou filant droit sous un ciel d’eau, autoroutes souterraines délaissées... Avec Ciels de Seine, Floriane de Lassée nous plonge dans un monde de l'entre-deux.
Découvrez Ciels de Seine, la série photo renversante de Floriane de Lassée !
Retrouvez l'ensemble du travail de Floriane de Lassée sur son site.
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Enchanted Worlds, les portraits enchantés de Bella Kotak
Bella Kotak… ce nom vous rappelle quelque chose ? Nous vous avions déjà parlé de la jeune photographe anglaise et de sa série fleurie haute en couleurs intitulée In Bloom. Nous la retrouvons aujourd’hui pour une série de portraits tout aussi magiques, mais aux nuances beaucoup plus froides et plus sombres : Enchanted Worlds.
Tout comme In Bloom, Enchanted Worlds met en avant de superbes jeunes femmes à la peau diaphane et aux traits délicats dans un univers enchanté. Ces reines, princesses, sirènes et autres créatures fantastiques sont souvent parées d’une longue chevelure bleutée ou argentée et d’atours somptueux, dignes des plus beaux contes de fées…
Les portraits féériques de Bella Kotak sont principalement réalisés dans la nature et demandent une très grande préparation en amont, aussi bien sur la conception des idées que sur la réalisation des tenues, des parures, des coiffures et du maquillage. La photographe fait ensuite appel au traitement numérique et au montage sur Photoshop pour donner une touche de magie en plus à ses images. Enchanted Worlds nous transporte dans un monde onirique plein d’ombres et de lumière…
Laissez-vous enchanter par l’univers fantastique de Bella Kotak !
Bella Kotak : Site – Facebook – Instagram – Twitter
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Douceur et élégance, les portraits mode d'Amanda Diaz
Amanda Diaz n’aurait jamais cru devenir photographe.
Cette canadienne a commencé la photographie en 2008, alors qu’elle était encore étudiante en graphisme. Elle avait quasiment terminé son cursus sans s’épanouir quand on lui a demandé de choisir une option artistique en plus pour valider son diplôme ; par défaut, elle a choisi la photographie. La jeune femme s’est finalement découvert une véritable passion pour la photo et s’est spécialisée dans le portrait au féminin.
Parmi ses inspirations : la peinture, la mode et les contes de fées. Dans ses différents portraits, on retrouve l’ambiance douce, féminine et rêveuse du style Shabby Chic qui l’a entourée dans sa maison d’enfance.
Côté matériel, elle utilise principalement trois objectifs : le Canon 85mm L 1.2, le Sigma Art 50mm 1.4 et le Canon L 200 2.0 montés sur un Canon 5D Mark III. Elle utilise également un bol beauté blanc, un grand parapluie argent, des flashs Profoto et une ring light (un anneau de lumière). Côté logiciel, elle traite et retouche ses images sous Lightroom et Photoshop.
Laissez-vous séduire par les portraits féminins d’Amanda Diaz !
Retrouvez l’ensemble du travail de Amanda Diaz sur son site ou sa boutique et suivez-la sur Facebook, Twitter et Instagram !
Et, comme Amanda, apprenez à retoucher vos photos avec un cours Découverte Lightroom ou une Masterclass Lightroom !
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Entre rêve et évasion, la photo de paysage selon Ambre de l'AlPe
Ambre de l’AlPe est une photographe française fascinée par la nature depuis son plus jeune âge. Principalement connue pour ses photos de paysages, elle réalise également des macros d’insectes ou de plantes ainsi que quelques portraits.
Rêveuse invétérée en constante quête d’évasion, Ambre de l’AlPe capture des scènes magiques où règnent à la fois calme et intensité. Plus que des images, elle cherche à nous transmettre ses émotions, sa passion.
Nous vous laissons découvrir son parcours et sa vision de la photographie à travers cette interview exclusive !
Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
C’est peu, quelques mots… d’autant plus que j’ai l’habitude de m’étaler !
Je suis née à Strasbourg il y a ¼ de siècle, et j’ai longtemps grandi en ville, ne m’évadant que pendant les vacances. Depuis toute petite, les montagnes sont mon terrain de jeu estival et je campe chaque été quelques semaines avec ma mère. Avant dix ans, j’ai mon premier appareil argentique, et grave avec parcimonie quelques instants importants sur la pellicule. Les paysages ont déjà ma préférence. D’autant plus quand, adolescente, je me mets à l’alpinisme et ai l’occasion de découvrir des paysages de plus en plus magiques. J’achèterai au collège un compact numérique, puis au lycée enfin un reflex.
En 2010, j’obtiens un bac S et m’oriente vers la fac de médecine. C’était sans compter l’assertion d’Henry David Thoreau, qui bien vite se vérifie : « Si une plante ne peut vivre selon sa nature, elle dépérit ; un homme de même. » À chaque occasion je m’échappe. Mes randonnées et bivouacs se multiplient. J’ai la chance d’avoir obtenu une bourse au mérite suite au bac et utilise ces quelques sous pour sauter sur des occasions de voyages. J’abandonne la fac en 2012, et me lance en tant que photographe autodidacte. Des activités saisonnières complètent cette ébauche abstraite de ‘vie d’artiste’.
Au printemps dernier, en 2016, je termine une formation d’Accompagnatrice en Montagne et organise maintenant des randonnées et stages photo. Toujours en quête de cohérence, j’essaye de tracer ma vie suivant une sorte de logique et d’éthique qui concorde avec le respect de la Nature dont je vise à illustrer la majesté. Je me suis pour l’instant éloignée des villes et rapprochée des Alpes : j’habite maintenant avec un groupe d’amis sur une colline boisée de la Drôme, non loin du Vercors. Les montagnes restent un fil conducteur dans mes travaux et expérimentations : comment mieux garder les pieds sur Terre en ayant la tête dans les nuages ?…
Si vous deviez choisir trois mots pour décrire votre univers, quels seraient-ils ?
C’est peu aussi, trois mots. Disons, parmi tant d’autres qui se présentent… : Intense, Naturel, Fascinant.
Intense parce qu’il semblerait que j’ai une tendance récurrente à ressentir beaucoup de choses de façon particulièrement profonde. Je peux en faire abstraction, mais me rends compte que c’est dans cette intensité que je me retrouve le mieux, en général. C’est une sorte de ligne de mire fluctuante entre enthousiasme enchanté et désolation farouche ; qui tend à s’exprimer tant en mots qu’en images. (Mais même dans les photos les plus sombres, il y a toujours un coin de lumière, d’optimisme, d’espoir.) Il me manque sans doute beaucoup de termes pour exprimer ce que j’aimerais partager ; et les images étant un langage universel… la photo était une des évidences.
Naturel car c’est vers la Nature que je me suis tournée. Après avoir passé longtemps – bien trop longtemps – enfermée en ville en appartement, je tends maintenant à habiter davantage dans une cabane dans un coin de forêt qu’entre les immeubles bétonnés ; et c’est de loin les paysages vierges d’empreinte humaine qui me transcendent le plus. Naturel aussi car je préfère être moi-même et tenter de le rester, être cohérente, éviter au maximum les compromis ou les apparences artificielles. J’aimerais être acceptée en tant que ce que je suis sans avoir à me cacher derrière une façade simulée ou faire semblant.
Fascinant car les merveilles de cette Terre savent m’épater chaque jour. De même parfois les émotions qu’elles provoquent en moi et que je soupçonne d’engendrer chez beaucoup d’autres.
J’aurais pu mettre simplement « Vivant ». D’ailleurs, ce mot-là regrouperait le sens des trois autres… !
Vous avez l’air de beaucoup aimer écrire, il y a toujours de longues descriptions qui accompagnent vos photos… pourriez-vous nous en dire plus sur le rapport mot-image que vous entretenez ?
Pour moi, l’écriture va spontanément avec les images. Ce ne sont pas que des descriptions matérielles mais aussi des réflexions, des points de vue, digressions, évasions… Des petits bouts de ce que je pense et vis… Comme une sorte de journal de bord sans nécessité de voyage lointain. Davantage que des photos, c’est désormais un ensemble, différentes facettes d’un même univers, que j’aime partager. Dans ma façon de voir, les diverses formes d’“art” – la photographie, l’écriture, mais aussi le dessin, la musique etc. – sont autant de moyens d’expression pour parfois dire la même chose. Chacun sera plus sensible à un style ou une association ; parfois avec un peu de chance c’est l’ensemble qui fera écho…
Quel est votre rapport à la retouche ?
Maintenant j’aime mieux parler de « traitement » (post-traitement, post-processing) que de retouche : sauf exceptions, je ne modifie pas la scène existante (ni éléments, ni couleurs). Quand je parle d’exceptions, c’est pour supprimer un élément gênant : un pylône, un personnage au loin, une traînée d’avion, une herbe qui gêne la composition… (et l’éternelle collection de taches qui constelle mon capteur.) Ce que je ne fais quasiment plus. Plus le temps passe, plus j’essaye de me rapprocher du rendu final, de quelque chose de naturel dès la prise de vue. Il y a par contre beaucoup de réglages (en particulier sur la balance des blancs et les contrastes) qui tentent de rapprocher l’image non seulement de ce que je vois, mais aussi de ce que je ressens.
Mon action se rapproche désormais d’une sorte de ‘développement’ en version numérique. Je tente d’équilibrer le rendu au niveau global ; puis traite contraste et luminosité par zones pour orienter parfois le regard vers ce que je considère comme des points « clef », pour faire ressortir et accentuer certains secteurs…
Au delà, on peut obtenir des choses magnifiques mais pour moi ce n’est plus vraiment de la photo, plutôt du graphisme… C’est beau aussi ; simplement différent.
Votre matériel/logiciels ?
En boîtier, j’ai le Canon 5D Mark III. Après avoir commencé en Nikon, j’ai opté pour Canon pour de simples raisons de praticité : les amis avec qui je faisais le plus de sorties utilisaient cette marque et c’était bien plus simple pour s’échanger du matériel. Certaines images que je vous ai transmises sont réalisées avec le 5D Mark II (voire avec le 6D que l’on m’a prêté lorsque mon appareil a été en réparation).
La plupart de mes photographies de paysages sont réalisées avec le 17-40. J’utilise sinon de plus en plus le 85 f/1.8, en paysages et en portraits, ainsi que le 150-600 de Sigma. Pour les photos de nuit, je me suis tournée vers le 14mm Samyang (f/2.8).
En matière de traitement, j’utilise dans un premier temps DPP « Digital Photo Professional », où je peux retrouver les réglages effectués lors de la prise de vue ; puis au besoin Photoshop. J’espère d’ici peu passer à Lightroom, qui me semble très agréable d’utilisation et sur lequel les gens ont mois d’a priori.
Autre chose à nous dire ?
J’aimerais partager un bout de texte qui semble assez représentatif de ma façon d’être et de voir :
La Nature et les Montagnes en particulier sont bien davantage qu’une source d’inspiration, un décor « joli » dont il serait appréciable de ramener quelques cartes postales ou de quoi refaire le papier peint. S’imprégner des lieux, en faire partie, y passer du temps, des moments forts –agréables ou rudes, souvent les deux- est devenu nécessaire. Un besoin viscéral. Une parenthèse de vie qui en constitue en fait l’essence, le carburant pour tenir le reste du temps ; comme si le reste brodait simplement autour de ces moments clés de quoi les attendre. Une sorte de calendrier de l’avant mouvant et annuel.
« Monter pour photographier ou grimper pour vivre plus intensément avec l’excuse de ramener quelques images…? » La photo est revenue le parfait prétexte, la justification de la fuite, le moteur à mettre en branle pour commencer le voyage. Le moyen de décamper pour aller poser la tente ailleurs, histoire de tenter quelque chose.
C’est sans doute cette association des deux qui désormais constitue une bonne partie du noyau autour duquel gravite ma Vie.
Peut-être que je me suis tournée vers le partage de photographies pour sensibiliser les gens à la beauté du Monde et inciter à respecter et se rapprocher de cette dame nature si incroyable, ce « grand dehors » qui intimide et dont la société souvent nous éloigne de plus en plus. Bref, prenons soin de nous et du monde…
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