La photographe Sonia Sieff met les Françaises à nu
Son nom ne vous est certainement pas inconnu. La talentueuse Sonia Sieff se destinait à l’origine à la littérature, mais vers 17 ans, elle change de direction et se tourne vers la photographie. C’est toute jeune, lors d’un voyage en camping-car dans la vallée de la Mort en famille, que son père lui offrit son premier Nikon.
Son père n’est autre que Jean-Loup Sieff, auteur de portraits en noir et blanc tous plus célèbres les uns que les autres, telle la fameuse photo de Yves Saint Laurent nu, pour le parfum « Pour Homme ». Soulignons qu’au-delà de son nom, Sonia Sieff a su s’imposer dans le monde de la photo en apposant sa propre signature, avec un style et une délicatesse qui lui sont propres.
Elle a débuté comme photographe de plateau à 20 ans, puis a travaillé avec différents organes de presse avant de se tourner vers la mode, travaillant ainsi avec des magazines tels que Vogue et Elle
La mode, la beauté, le nu, et l’esthétisme sont des domaines dans lesquels Sonia Sieff excelle, dans la photographie comme dans la réalisation. Forte de son expérience et de ses rencontres, elle publie le 1er mars 2017 le livre Les Françaises aux éditions Rizzoli New-York. Ce livre renferme 155 photographies. Sans artifices, au naturel, ce sont 32 Françaises qui ont posé pour Sonia Sieff. Ces Françaises, inconnues ou célèbres, se sont toutes mises à nu, à l’instar de Cécile Cassel qui fait la première et la quatrième de couverture du livre. Une ode aux Françaises, une ode aux femmes, à la beauté des corps, à la beauté du nu.
Découvrez un extrait du livre Les Françaises de Sonia Sieff :
Sonia Sieff : Site
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INTERVIEW - Joris Couronnet photographe brut et sans artifices !
Présentation de l'artiste Joris Couronnet
Joris Couronnet est un jeune photographe français, installé à Lyon. En 2014, le monde de la photographie le découvre avec sa série réalisée au cours d'un voyage de deux mois et demi en Inde : Incredible India.
Avec un style qui ne ressemble à personne d'autre, le lyonnais évolue dans des univers variés, la photo de voyage, de concert, et surtout les portraits de femmes. Des portraits bruts et sans artifices, en numériques ou en argentiques, le tout avec un objectif simple : saisir l'instant !Des portraits bruts et sans artifices, en numériques ou en argentiques, le tout avec un objectif simple : saisir l'instant !
Underground, fun, trash, tellement d'adjectifs pour décrire ce talentueux photographe.
Découvrez Joris Couronnet et son incroyable travail à l'occasion de notre Interview!
- Peux-tu te présenter en quelques mots ? Quel est ton parcours ?
L’année dernière, j’ai décidé d’auto-éditer un livre, I DO WHAT I WANT. Une sorte de journal intime photographique, tout à l’argentique.
- Si tu devais définir ton style à nos lecteurs, quels seraient les mots qui te viennent à l'esprit ?
J’aime le vrai. Le brut. Sans filtres et sans détours. Photographier pour la « beauté » , mais aussi et surtout pour l’histoire qu’il y a derrière.
J’essaye au maximum de capter l’instant tel qu’il est. Sans pour autant parler de mise en scène, il est parfois nécessaire de provoquer une action pour que la photo soit réussie, ou de faire en fonction du lieu, de la lumière.
- Les femmes ont une place très importante dans tes photos, toujours présentées sans artifices... Peux-tu nous en parler un peu, travailles-tu avec des modèles, des amies, des inconnues photographiées furtivement dans la rue ?
Au départ, j’ai commencé à démarcher des modèles pour vaincre ma timidité. Pas facile de photographier une inconnue, il faut savoir détendre l’atmosphère, se sentir en confiance d’un côté comme de l’autre. C’est pourquoi j’aime photographier les filles avec qui j’ai une vraie complicité, amicale, sexuelle ou amoureuse. Ça rend la photo vraie.
- Quel matériel utilises-tu pour les prises de vue ?
J’utilise un Yashica T3, un petit argentique tout déglingue qui me suit partout. En numérique, je suis sur un Canon 6D.
- Quels sont tes projets en cours ?
Je pense que le plus important, c’est de se faire plaisir. Aller au bout de ses idées et garder la passion.
Retrouvez le travail de Joris Couronnet sur sa page Facebook et la version non censurée sur son Tumblr !
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Projet Les Photomatons... Connaissez-vous ces personnes ?
Le projet documentaire « Les Photomatons » – en référence au film « Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain » – a été conçu par le réalisateur Joel Addams lorsqu’il a appris que deux Américains, Andrew Goddard et James Bennett, avaient collecté des centaines de photos abandonnées dans les photomatons parisiens dans le milieu des années 90.
D’abord, le choix le plus évident fut de les photographier. Mais c’était avant que Joel ne réalise que ces photos (ou morceaux de photos) avaient été prises et collectées il y a plus de 20 ans. Il était peut-être temps de savoir ce qui était arrivé à ces gens, ou s’ils pouvaient seulement être retrouvés.
Avec l’aide des réseaux sociaux et des médias traditionnels, leur espoir est de remonter dans le passé et de retrouver les propriétaires légitimes de ces photos abandonnées à Paris, et de faire peut-être quelques découvertes en chemin.
Ils ont besoin que beaucoup de gens postent, repostent, et demandent aux autres de consulter ces pages pour voir si quelqu’un les reconnaîtrait.
Afin d’en savoir en plus, nous avons posé quelques questions à l’un des instigateurs de ce projet : James Bennett
– Pouvez-vous vous présenter et nous en dire un peu plus sur les gens qui sont derrière ce projet ?
Je m’appelle James Bennett et je suis né en Arizona, et j’habite actuellement à Salt Lake City, Utah, aux États-Unis. Je suis professeur d’anglais et de français dans un lycée. Il y a deux autres personnes qui font partie du projet – Joel Addams et Andy Goddard. On s’est rencontrés tous les trois quand on faisait un service missionnaire pour l’église Mormone en France pendant les années ‘90. C’était un peu comme le service militaire que les jeunes Français devaient faire à l’époque, mais pour les jeunes membres de l’église. Andy et moi avons servi dans une paroisse à Saint Ouen, et nous étions responsables de la proche banlieue à l’ouest de Paris. Moi, j’habitais à Saint Cloud et Andy habitait à Nanterre. On travaillait souvent à la Défense, et c’était à cet endroit qu’on a trouvé la plupart des photos. C’était en 1996, je crois. On connaissait aussi Joël à l’époque, et puisqu’il travaille actuellement comme photographe et cinéaste, il nous a demandé si nous avions toujours les photos et si nous avons le désir de faire un projet là-dessus.
– Comment est né le projet « Les photomatons » ?
Moi, j’ai toujours collectionné les choses, et cherche toujours la valeur et la beauté dans notre monde souvent laid et difficile. Je voyais que ces photos avaient une valeur artistique et documentaire, et quand j’ai commencé à les garder, je commençais à les trouver partout. Andy, lui aussi, voyait combien cette collection avait de la valeur, et il s’est mis à chercher tout comme moi. Joël a eu l’idée de mettre les photos sur Internet pour essayer de trouver les gens sur les clichés.
– Ces photos sont uniquement des photos trouvées à Paris ?
On a trouvé la plupart des photos à La Défense – dans la station de métro/RER, et dans le centre commercial. Sinon, c’était dans la région parisienne. Je crois qu’il y avait quelques photos trouvées à Caen. J’imagine que les gens viennent d’un peu partout dans le monde, mais toutes les photos ont été trouvées en France. Nous avons environs 300 clichés, complets ou abîmés.
– Avez-vous déjà trouvé des gens qui sont sur les photos ?
Trois individus nous ont déjà contactés. Nous travaillons maintenant à vérifier leur identité.
Alors n’hésitez pas à visualiser ces 300 photos et, qui sait, peut-être retrouver une photo d’un proche ou de vous-même !
Aidez-les à trouver ces personnes ! « Les Photomatons » sont présents sur Facebook et Instagram ! Et retrouvez l’ensemble des photos abandonnées sur leur site !
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Surfez sur la vague avec les photos de Simon Fitz
Présentation de Simon Fitz :
Simon Fitz est un jeune allemand amoureux des océans et passionné de photographie. Son compte Instagram est une véritable déclaration d'amour au surf. Simon ne se destinait pas à la photographie. Poussé à se tourner vers une orientation plus conventionnelle, il décide à la fin de ses études de n'écouter que ses propres choix. Attiré par les choses esthétiques, ses intérêts ont toujours été tournés vers l'art, la mode, la musique et la photographie.
Son amour de la photographie a été inspiré par plusieurs photographes qu'il a découvert sur internet et dans divers magazines tels que : Trasher, Desillusion Magazine, What Youth... En véritable autodidacte, il s'achète un vieil appareil argentique afin de commencer la photographie. Après s'être exercé sur son entourage et quelques road trips, Simon décide de s'acheter un appareil numérique.
Poussé par son amour du surf et un désir de liberté, il quitte tout pour suivre sa passion : surfer, voyager, et prendre des photos... direction la France ! A travers son travail photographique, Simon Fitz désire mettre en avant ce sentiment de liberté qui se produit lorsque l'on pratique le surf. L'attente de la vague parfaite pour réaliser un beau take-off. Le soleil qui se couche sur la plage. Une véritable communion entre le corps, l'esprit et la nature.
Le jeune allemand propose à ses followers d'éprouver cette sensation à travers ses clichés. Des photographies à l'univers intime et minimaliste.
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A 105 ans, Li Yuzhen est l'une des doyennes de la photographie !
Li Yuzhen, est âgée de 105 ans, et elle pratique la photographie depuis 64 ans. Elle est à ce jour l’une des photographes les plus expérimentées au monde, notamment grâce à ses nombreuses années de pratique.
Li a déclaré au China Daily, que son amour pour la photographie est né en 1953 lorsqu’elle s’est mariée. En effet, son époux possédait un petit studio photo dans la province de Guangdong, et c’est lui qui lui a enseigné tout ce qu’il savait sur la photographie.
Au cours des années qui ont suivi ses débuts, Li a su développer ses compétences avec un appareil, et dans une chambre noire. Elle est également devenue manager d’un autre studio photo. Cette doyenne de la photographie a assisté au développement de la photo en Chine, du noir et blanc argentique au digital.
Ce qu’elle préfère photographier c’est sa famille. Aujourd’hui, Li prête main forte à sa fille qui possède un studio photo vintage dans le ville de Lianhui in Guangxi. Un amour pour la photographie qui se perpétue dans la famille, car aujourd’hui c’est au tour de son arrière petite-fille d’apprendre les bases de la photographie.
Source : China Daily
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Aydın Büyüktaş est de retour avec sa série photo renversante Flatland II
Nous vous avions déjà présenté Aydın Büyüktaş avec sa série Flatland dans un précédent article.
Né en 1972 à Ankara, Aydin a su faire ses preuves dans l’univers des effets spéciaux, de la vidéo et des animations en 3D. Il a travaillé pour des compagnies telles que Sinefekt et Makine Fx. Passionné de photographie, il reprend ses études en 2012, au sein du département de photographie de l’Université des beaux-arts de Mimar-Sinan.
Pour sa série Flatland, Aydin a été inspiré par le roman éponyme de Edwin Abbat « Flatland : A Romance of Many Dimensions », une allégorie qui donne vie aux dimensions géométriques, écrit en 1884. A travers son travail ; qui n’est pas sans rappeler la scène du film Inception dans laquelle Paris se « déforme » ; Aydin a su jouer avec les dimensions des paysages pour créer un effet de distorsion.
Nous vivons dans des lieux qui n’attirent généralement pas notre attention, des endroits transformés par notre mémoire, des lieux auxquels l’artiste donne une autre dimension, où les perceptions qui traversent nos esprits seront démolies et où de nouvelles verront le jour.
Comme dans la première partie de sa série Flatland, Aydin Büyüktaş a photographié le même paysage depuis le sol puis depuis les airs à l’aide d’un drone. Il a ensuite assemblé les deux photos pour créer une image où la perspective est chamboulée.
Pour Flatland II, le photographe turc est parti au Etats-Unis. Durant 2 mois, il a tout d’abord fait des recherches quand aux zones qu’il allait photographier. Ensuite pendant un mois, et quelques 16 000 km parcourus, il a effectué ses prises de vue. L’assemblage des images a également duré 2 mois.
Entre science-fiction et réalité, découvrez l’incroyable série Flatland II !
Retrouvez l’ensemble du travail de Aydin Büyüktaş sur Facebook et Instagram !
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Arron Hsiao photographie les passagers des trains de Taïwan
Arron Hsiao est un photographe né à Nantou, Taiwan, en 1980. Après avoir travaillé plusieurs années en tant qu’ingénieur, il a étudié la photographie à l’Institut de Photographie Fotosoft à Taipei. Ses sujets de prédilection sont les interactions sociales, qu’il met en avant à travers l’image. Il a présenté plusieurs expositions solo au Japon et à Taiwan.
Les trains comme source d’inspiration
Etre mal assis, ou être assis à côté d’inconnus, penser au travail ou au futur, jouer à des jeux ou écouter de la musique ou juste se relaxer et ne pas prêter attention à son environnement. Ce sont les expériences de voyage en train de Arron Hsiao, ces habitudes que nous connaissons tous, qui sont à l’origine de Train-Project.
Une fois dans les transports en commun, les gens doivent se conformer à leur environnement, pour une durée temporaire, dans un espace spécifique.
Le photographe a donc voulu prendre ces voyageurs en photo, sans s’immiscer dans l’espace public. A travers sa série, il capture les expressions des individus dans la foule, des images prises dans ces moments de relaxation, lorsque l’on est sans défense. Une série qui traite de la façon dont l’espace règle et limite le comportement, comme effet social.
Les photos ont été réalisées à l’aide de lampes à forte puissance, qui éclairent directement les wagons des trains et capturent les expressions des passagers à travers la vitre, sans interférer avec eux. Parfois, le regard des passagers à travers la fenêtre donne un sentiment de super-réalité à ce travail et nous donne la sensation de pouvoir entrer dans l’imaginaire des passagers en passant à travers la surface du wagon et de voyager avec le train, dans l’obscurité des inconnus.
Retrouvez l’ensemble du travail de Arron Hsiao sur son site, mais également sur Facebook !
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Alex Robciuc photographie les Carpates occidentales roumaines
Alex Robciuc est un photographe roumain, né en 1986 dans le nord de la Roumanie, dans la région du Maramures, dans une petite ville entourée par les Carpates. À l’origine ingénieur arpenteur-géomètre, il est à présent photographe professionnel et éditeur photo. Il vit à Timisoara, une grande ville à l’Ouest du pays. Son premier métier lui a permis d’arpenter les magnifiques paysages de la Roumanie. Il a ainsi pu découvrir des endroits époustouflants, et même des zones cachées de la région des Carpates. Ces moments uniques n’ont fait qu’accentuer ce qui n’était au début qu’une passion : la photographie.
Alex a réalisé cette série photo durant les 6 dernières années, principalement pendant la saison de l’automne. Ses photos ont été prises en majorité dans la région de Maramures, un des derniers endroits en Europe où la nature est encore parfaitement préservée. Réaliser ces clichés dans les Carpates occidentales roumaines, était pour lui une manière de faire découvrir les somptueux paysages montagneux que possède la Roumanie.
Pour Alex Robciuc, il n’était pas nécessaire d’investir des fortunes dans son matériel photo. Il a tout d’abord acquis un reflex d’entrée de gamme de chez Nikon avec un objectif 18-55mm, puis un téléobjectif 70-300mm également de la marque nippone. Il a également investi dans divers filtres et trépieds, afin de l’aider dans ses prises de vue. Mais le véritable atout de ce photographe roumain, c’est son amour pour la nature et sa région natale.
La photo de paysage est une question de sentiment, d’humeur, d’état. Ces photos ont été réalisées avec simplement de la lumière naturelle, des rayons de soleil, des vallées brumeuses, des forêts colorées, etc. Pas de post traitement de l’image. Vous ne pouvez pas ajouter ces éléments avec l’édition d’images. Vous pouvez seulement mettre en valeur certains éléments qui sont déjà présents dans la photo.
Découvrez un extrait de la magnifique série photo de Alex Robciuc !
Retrouvez le travail d’Alex Robciuc sur Facebook et 500px !
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Secret Eden, la série photo érotique de Sacha Goldberger
Rencontre avec Sacha Goldberger, un talentueux photographe français né en 1968. Adepte des super-héros, il s’est fait connaitre une série photo ayant pour sujet sa grand-mère, Mamika, en super-héroïne. Mamika a connu un succès international et également fait l’objet d’un livre Best off en 2015. Récemment, vous avez également pu voir Iron Man, Superman ou encore Batman dans le style des peintures flamandes, à travers sa série Supers Flamands, qui a également eu un gros succès. Il nous présente sa série Secret Eden dans une courte interview.
Une série qu’il faudra bien regarder à deux pour fois, pour en saisir toutes les subtilités.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Quel est votre parcours ?
Je suis un ancien directeur artistique devenu photographe il y a plus de 10 ans. J’aime raconter des histoires, provoquer l’imagination, sortir du réalisme. Après 15 ans de direction artistique dans quelques agences comme CLMBBDO, Publicis, Enjoy Scher Lafarge, j’ai repris des études de photo au Gobelin. J’expose mon travail à la School Gallery depuis quelques années.
Pourriez-vous nous présenter votre série Secret Eden ? D’où vous est venue cette idée ?
Secret Eden c’est une série qui mélange l’érotique et l’imagination à travers les siècles. Si vous superposez les deux images du même lieu à des heures différentes de la journée, une autre histoire apparaît. C’est à chacun de se raconter son histoire selon sa propre imagination. J’avais envie de parler d’érotisme, de désir, mais différemment. J’aime l’idée que tout ne soit pas dans une seule image, que l’esprit fasse une partie du travail…
La série commence à la Renaissance en passant par Louis XIV, Louis XVI, les années 40, 50, 60, 70, le rétro-futur, la planète des singes. Cette série est inspirée par de nombreuses références cinématographiques. Plus de 70 comédiens en costumes, une équipe de 130 personnes… c’est une série qui se rapproche d’une production cinématographique !
Quel matériel avez-vous utilisé ?
Je travaille avec une chambre Alpa, et un Phase one selon les images, j’y ajoute un dos Phase one IQ3 100 millions de pixels et des flashs Elinchrom.
Quel est votre prochain projet ?
Je suis sur un projet de film pour une publicité et une série de mode pour The Good Life qui va être très amusante à faire… j’ai hâte !
Sacha Goldberger : Site – Facebook
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Les corps perdus dans la nature de la photographe Loreal Prystaj
Loreal Prystaj est une artiste visuelle résidant à New-York. Elle a étudié au Fashion Institute of Technology de New-York et a reçu un BFA (Bachelor of Fine Arts) en photographie à l’automne 2013. Son travail explore principalement les relations entre le temps et l’espace, en prenant en compte l’humain et son environnement. Elle exprime principalement ses idées à travers la photographie, et en développe certaines à travers des vidéos, des installations, des prestations et des pièces interactives. Très souvent, la nature est incluse dans son travail.
Sa première exposition a eu lieu à New York, à la Galerie Sensei, avec sa série renommée, Being (février 2015). Depuis, elle continue à exposer à New-York, mais aussi à l’international, comme au Japon, en France, en Italie, en Chine, en Finlande et à travers les Etats-Unis.
A l’automne 2017, elle recevra son master en art du Royal College of Art de Londres.
Reflecting on Nature est une magnifique série de nus artistiques réalisée dans la nature finlandaise à Hämeenkyrö en 2016. Et c’est la photographe Loreal Prystaj qui en parle le mieux :
Il n’y a pas de compromis à faire avec la nature ; nous devons simplement nous conformer à la façon dont elle vit et existe comme ensemble. La nature est très importante dans le bien-être de chaque individu. Au-delà du fait qu’elle fait partie de nous, nous faisons surtout partie d’elle.
La plupart du temps, les miroirs sont utilisés pour souligner les détails infimes, mais sont rarement utilisés pour visualiser une situation dans son ensemble. Et si la nature se regardait elle-même ? Qu’est-ce qu’elle verrait ? Qu’en serait-il de nous ? Notre identité se détacherait-elle ou serions-nous un petit détail ? La nature nous changerait-elle? Serions-nous une marque de beauté ou un défaut ? Accentué ? Dissimulé ?
En observant les paysages et les cycles de la nature, je me suis placée dans ces environnements, tandis que la nature s’est regardée dans le miroir.
Retrouvez l’ensemble du travail de Loreal Prystaj sur son site, et n’hésitez pas à la suivre sur Instagram !
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Floriane de Lassée photographie l'intimité des habitants des grandes villes
Floriane de Lassée est une photographe française née en 1977 à Paris, ville dans laquelle elle vit et travaille. Elle a débuté ses études à l'ESAG Penninghen, puis a continué à la School of the International Center of Photography de New York. En 2005, elle reçoit le grand prix étudiant Photo District News, avec sa série «Nightviews », que l'on pourrait considérer comme le prologue de sa série Inside Views.
De 2004 à 2011, elle a créé une série baptisée Inside Views. Cette série a été exposée, entre autres, à Paris, Moscou et Pékin.
Pour réaliser ses photographies, elle travaille en plusieurs étapes. Tout d'abord, un repérage des lieux de jour pour vérifier l'accessibilité et faire un premier cadrage avec son téléphone. Puis, elle retourne sur les lieux de nuit, pour découvrir les couleurs qui seront celles de la prise de vue. Ensuite, elle part à la recherche des personnes qui vont lui servir de modèles, Floriane a elle-même déjà joué les modèles dans ses propres photos. Une fois la partie organisation mise en place, des flashs équipés de déclencheurs à infrarouge sont installés dans la pièce où aura lieu l'action, elle installe sa chambre photo 4x5, et au travail ! Un assistant l'aide dans ses réalisations.
Inside Views confronte dans une troublante fusion des plans l’immensité des villes à l’intimité de ses habitants.
Ces mises en scène nous entraînent du général à l’intime, du global à l’infime, de l’infiniment grand à l’infiniment petit : à première vue, de vastes paysages urbains restituant froidement l’inhumanité des grandes mégalopoles. Un regard plus attentif révèle pourtant la présence de femmes que l’on épie à leur insu dans l’intimité de leur espace privé. Prisonnières de leurs jolies cages de verre, elles semblent ne plus se soucier du monde extérieur, se laissant aller à la rêverie ou à leurs tâches domestiques. Sous notre regard de voyeur, ces personnages mystérieux se montrent en total décalage avec le monde qui les entoure, jouant leur saynète de manière autonome.
Depuis les premières images de New York en 2004, Floriane a promené sa chambre grand format dans d’autres mégalopoles du XIXe siècle. Shanghai, Tokyo, Las Vegas ou Istanbul…
Retrouvez l'ensemble du travail de Floriane de Lassée sur son site
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Street photography à New-York avec Michele Palazzo !
Michele Palazzo, une liaison entre désir et environnement
Diplômé en architecture, Michele Palazzo est un photographe italien vivant à New-York. Son but est de combiner l'architecture et la street photography. A travers son travail, il explore la combinaison de la nature, et de la dimension humaine avec l'architecture. Son désir est de montrer comment le temps et l'espace influent sur la perception de récits tissés à travers les actions et les émotions des gens.
Ses photographies d'architecture et de vie dans la ville ont reçu de grands éloges, particulièrement sa série prise pendant la tempête de neige Jonas en 2016 pour lequel il a reçu entre autres : un Fine Arts Photography Awards, et un International Photographer of the Year 2015. Il a également rassemblé ses plus belles photos de New-York sous la neige dans un livre "Magic New-York in the snow", que l'on peut retrouver sur son site.
J'aime regarder les gens et voyager dans leurs vies à l'aide de mon imagination. Mes photos sont liées aux gens et leurs environnements, leurs mouvements et leurs émotions. Je m'intéresse à ces petites choses qui nous connecte en tant qu'humains. C'est cette sorte de banalité diurne que je documente, et doucement, c'est devenu une routine quotidienne pour moi. Cela permet de rapprocher un peu plus les gens, surtout dans une ville comme New-York.
Un évènement naturel qui transpire l'artistique
La série présentée sur le blog grainedephotographe.com, a été prise durant la tempête de neige Niko, qui s'est abattue sur la ville de New-York le 9 février 2017. Michele Palazzo s'est levé ce jour-là à 6h, juste avant le levé du soleil, dans l'objectif de capturer cette atmosphère maussade provoquée par la neige. Le photographe italien aime les paysages urbains déserts de l'hiver, qui donnent un côté enchanté à la grosse pomme, qui est, d'habitude, obscurcie par le chaos urbain. Sur les photos prisent, très peu de passants ou de voitures, quelques rares courageux sont sortis affronter la neige, donnant ainsi une atmosphère magique aux images.
Découvrez l'ensemble du travail de Michele Palazzo sur son site et sur son compte Instagram
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