L'univers monochrome de Svein Nordrum
L’immensité et la beauté des espaces en noir et blanc de Svein Nordrum, photographe norvégien originaire d’Oslo.
Svein est un photographe polyvalent travaillant aussi bien avec un appareil photo qu’un drone, il porte un intérêt tout particulier à la photographie d’extérieur et à l’éclairage en lumière naturelle.
Toujours à la recherche de motifs, il explore les zones urbaines ainsi que les espaces naturels. Ses travaux en noir et blanc, mais également en couleurs, sont composés d’images hautement graphiques et esthétiques. L’immensité et la beauté de la nature sont ici sublimées à travers les nuances de gris de ses clichés monochromes. L’humain, bien que présent, n’est pas le sujet principal de ses images, mais permet de magnifier l’espace qui l’entoure et dans lequel il évolue.
Au fil des ans, j’ai l’impression d’avoir développé un œil vif et curieux, toujours à la recherche de quelque chose qui se démarque d’une certaine façon. Je trouve des lignes, des formes et des détails, de la lumière et de la texture et j’essaie de les capturer. Lorsque je réussis, la récompense est alors formidable.
Découvrez, sans plus attendre, un aperçu des ses photographies en noir et blanc :
Svein Nordrum : Site – Instagram
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Hommage à Notre-Dame de Paris
Suite à l’incendie du lundi 15 avril 2019 ayant détruit une partie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, nous avons souhaité rendre hommage à ce monument voisin à travers une sélection de photographies.
De jour comme de nuit, en couleur ou en noir et blanc, Notre-Dame de Paris est l’un des décors principaux de nos cours photo depuis l’arrivée de Graine de Photographe sur l’île Saint-Louis en 2014.
L’incendie qui a débuté en fin de journée le lundi 15 avril 2019 a entraîné la destruction d’une partie de la cathédrale, notamment la célèbre flèche de Viollet-le-Duc, la charpente et une partie du toit.
Pour rendre hommage à la splendeur et à la grandeur de ce monument, retour sur une sélection de photographies réalisées par nos élèves lors de nos cours, mais également quelques photos de l’intérieur de Notre-Dame de Paris prises par le photographe Marc Lavaud, co-fondateur de Graine de Photographe.
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Dans les rues de la Havane avec Helene Havard
La photographe Helene Havard nous propose une série photo utopique et colorée dans les rues de la capitale cubaine La Havane.
Après l’obtention de son diplôme de l’EFET, école de photographie à Paris, Helene Havard quitte l’hexagone pour la Polynésie française où elle débute comme correspondante de presse pour la Dépêche de Tahiti. Cette expérience la marquera notamment pour la réalisation de sa magnifique série de portraits à la rencontre des Polynésiens que nous vous avions déjà présenté.
Installée à Bora-Bora, elle se lance également dans la photographie de mariage. Un domaine dans lequel elle se démarque avec brio. Élue « 30 rising stars of wedding photography » par Rangefinder Magazine en 2015, son époux et elle se font connaître internationalement en 2016 comme les pionniers dans l’utilisation du drone pour réaliser des photographies de mariés vue du ciel.
C’est d’ailleurs à cette époque, peu de temps avant la mort de Fidel Castro, que Helene Havard part en voyage à Cuba.
La photographe française est revenue de ce voyage photo avec une série unique dans les rues de la Havane. L’architecture de la capitale cubaine est ici mise en avant à l’aide de compositions minimalistes et de couleurs pastel et acidulées.
Un traitement des couleurs assumées dans le but de créer des images utopiques de la ville, comme « pour effacer les difficultés que peuvent rencontrer les habitants de Cuba ».
J’ai été frappé par cette ville, ses marques et ses cicatrices laissées par le régime communiste tout au long des décennies. A travers l’état de la ville, j’ai ressenti à quel point le peuple était opprimé.
Une douce série photo, symbole d’espoir, de la Habana Vieja sublimée que nous vous invitons à découvrir ci-dessous.
Helene Havard : Site – Instagram – Behance
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Barcelona from above par le photographe Márton Mogyorósy
Barcelona from above, une série de photo réalisée par Márton Mogyorósy, vous offre une vue aérienne de Barcelone et de la résidence Walden 7 de l’architecte Ricardo Bofill.
Né en 2001 et installé à Budapest, Márton Mogyorósy est un photographe spécialisé dans la photographie d’architecture et la photographie aérienne.
Pour Barcelona from above, une série de photos aériennes réalisée en 2018, Márton a dans un premier temps préparé son projet en explorant la capitale catalane depuis Google Earth. Il a ainsi pu se faire une idée des formes qu’il souhaitait capter. Une fois ces zones identifiées, il ne lui resta plus qu’à les capturer avec l’aide de son drone DJI.
Bien loin des monuments habituellement sollicités par les photographes et les touristes, Márton s’est intéressé aux espaces architecturaux abstraits et linéaires de la deuxième ville d’Espagne. Grace à son drone, il nous offre un point de vue unique sur la ville. De l’ancien quartier des pêcheurs qui se caractérise par ses rues étroites et animées, à la côte et ses bateaux, nous (re)découvrons la ville. Le jeune photographe hongrois s’est également aventuré à Sant Just Desvern. Non loin de Barcelone, pour ajouter la résidence Walden 7de l’architecte Ricardo Bofill à son projet.
Les édifices du célèbre architecte Ricardo Bofill sont très souvent une source d’inspiration pour les photographes du monde entier. Les Espaces d’Abraxas immortalisé par Laurent Kronental ou la Muralla Roja qui a servi d’espace de jeu au duo Other-On. Márton Mogyorósy, a ici lui aussi succombé au charme de l’architecte espagnol, mais en abordant le sujet avec un regard aérien.
Walden 7, est certainement l’un des chefs d’œuvre architecturaux les moins connus deBarcelone. Cette résidence utopiste de 16 étages, pensée comme un village vertical, se démarque du paysage urbain de part son style rétro futuriste.Vue du ciel, les photographies de Márton Mogyorósy subliment et soulignent la beauté de la structure.
Márton Mogyorósy : Instagram – Behance
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New-York en noir et blanc par le photographe Luc Kordas
Le photographe Luc Kordas nous emmène pour une promenade en noir et blanc dans les rues de New-York.
C’est en 2014, après vécu plusieurs années dans différentes villes d’Europe, que Luc Kordas pose ses valises à New-York. Photographe indépendant depuis 10 ans, il se spécialise dans la photographie de portrait et la street photography. Ses travaux ont été exposés et récompensés de New-York à Milan.
Avant de s’y installer, Luc avait déjà réalisé plusieurs séjours dans la ville qui ne dort jamais. L’énergie unique qui se dégage de New-York et de ses habitants a tout de suite charmée le street photographer.
Sa série, The New-York Chronicles – qui a donné naissance au livre éponyme – est une collection de street photography effectuées entre 2008 et 2018. Luc a réalisé ce projet dans un élégant et intemporel noir et blanc inspiré par les célèbres photographes du début du 20e siècle comme Henri Cartier-Bresson ou Robert Doisneau.
Découvrez une sélection d’images de la série The New-York Chronicles !
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Rencontre avec le street photographer Alexandre Lawniczak
C’est sur Instagram que l’équipe Graine de Photographe a repéré le street photographer Alexandre Lawniczak. alias 35mmbyalex sur le célèbre réseau.
Des scènes de vie en couleur ou en noir et blanc, de jour comme de nuit, tout en jeu d’ombre et de lumière. Un univers cinématographique qui a tout de suite attiré notre attention.
Pourriez-vous vous présenter ; comment avez-vous commencé la photographie ?
Je m’appelle Alexandre Lawniczak, j’ai 42 ans, je suis consultant dans le domaine de l’innovation et de la transformation digitale, et photographe amateur de la région des Hauts De France. J’ai commencé la photographie, il y a un peu plus de 3 ans. Inspiré par la culture de la photographie d’auteur et de rue, mon travail est essentiellement basé sur la place de la femme et de l’homme dans son environnement naturel et urbain. Etant passionné par l’image depuis très longtemps, la photographie est pour moi un excellent moyen de stimuler ma créativité. En parallèle de mon activité professionnelle, j’ai co-fondé Collectif’ART en 2016 avec Elodie Swora.
Collectif’ART est une association / startup ArtForGood, composée de 7 artistes, qui soutient l’aide à l’enfance défavorisée, en organisant des expositions artistiques et solidaires. Nous avons organisé depuis l’année dernière 4 événements majeurs : le #1 à Lille, le #2 à Paris, le #3 à Bruxelles et le dernier à Luxembourg. Les fonds collectés par la vente de nos oeuvres sont reversés à la Fondation Aldinie.
Pourriez-vous nous dire avec vos mots ce qu’est la Street photography ?
La photographie de rue a été et est encore aujourd’hui un moyen de documenter différentes scénographies du quotidien. La rue est une scène de théâtre à grande échelle, il faut être spectateur, s’arrêter quelques instants et prendre le temps d’apprécier les éléments qui la compose comme les ombres, les lignes et les émotions. Je suis parfois étonné et amusé que plusieurs personnes me demandent où certaines de mes images ont été faites, alors que très souvent, la scène se passe en bas de chez eux, à 2 pas de leurs lieux de travail ou encore dans des endroits familiers. La Street Photography permet de mettre en lumière, un quotidien trop souvent ordinaire.
Quelles sont vos principales sources d’inspiration ?
Il y a quelques années, j’ai découvert le photographe Mark Cohen. Son travail et ses images sont une source d’inspiration constante. D’ailleurs, je vous conseille de lire le livre « FRAME », rétrospective de sa carrière en 250 photos.
Je m’inspire également des photographes tels que Alan Schaller, Sarah Lee, Andre D. Wagner, Daniel Arnold ou encore Sophie Ebrard.
Je participe également à plusieurs workshop. J’ai eu la chance de rencontrer et de passer une journée avec le photographe documentaire Regis Defurnaux, ses reportages en Asie et ses clichés sont naturellement sublimes.
Plus récemment, j’ai rencontré Edouard Elias, un moment extrêmement instructif avec un photographe « de terrain ».
Quel matériel utilisez-vous principalement pour réaliser vos photos ?
J’utilise exclusivement 2 boitiers FUJI X Series : le X-T10 & le X-PRO2, que j’accompagne d’un seul objectif, le Fuji XF35 f2. Ces boitiers sont légers, discrets & conviennent parfaitement à la pratique de la Street Photography.
Avez-vous des projets pour le futur ?
Bien sûr ! L’année 2019 s’annonce passionnante et sera principalement rythmée par des projets « ArtForGood » ! Tout d’abord, Collectif’ART va développer son propre e-shop en collaboration avec l’organisation Passion for Humanity. Toutes les oeuvres des artistes (photographie, dessin & textile) seront visibles et disponibles à l’achat en ligne !
Collectif’ART va également s’engager de manière concrète avec Maltem Impact dans des initiatives responsables et liées aux enjeux sociétaux et environnementaux. L’objectif majeur est de privilégier des interactions et un engagement communautaire à forte valeur ajoutée.
J’ai également plusieurs projets personnels. Il y a quelques semaines, j’ai participé à un workshop au Leica Lab de Lille. Un week-end consacré à la prise de vue, au développement et au tirage argentique. Cette expérience va se poursuivre et me permettre d’appréhender une nouvelle façon de travailler mes images. J’envisage de réaliser de nouvelles séries photographiques uniquement en argentique. Un des lieux qui pourrait être le point de départ de cette rupture avec mon travail actuel est par exemple le métro de New York ! J’espère y aller en 2019.
Enfin, je suis un très grand fan de Pink Floyd, faire un reportage sur les backstages et un concert de David Gilmour ou Roger Waters serait… un rêve.
Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un(e) photographe débutant(e) en Street photography ?
N’hésitez pas à pousser les portes des galeries d’art ou des expositions photographiques, ce sont des lieux de découverte, d’échange, de partage et d’apprentissage. Participer à des workshop ou à des masterclass est également un excellent levier pour apprendre ou améliorer son travail photographique.
Le terrain de jeu de la Street Photography est par définition la rue, donc ne passez pas des heures dernière votre écran d’ordinateur à « retoucher » vos clichés jusqu’à obtenir une image qui vous semble parfaite. Enfilez plutôt une bonne paire de basket, sortez en bas de chez vous, shootez encore et encore, essayez de raconter de belles histoires et de mettre en lumière certaines émotions ou encore de faire passer un message à caractère social, et surtout faites vous plaisir !
Alexandre Lawniczak : Site – Instagram
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A la poursuite des astres avec le photographe Xavier Piron
Le globe-trotter Xavier Piron nous emmène à la poursuite des astres.
Originaire de Wavre en Belgique, Xavier est un jeune photographe indépendant de talent dont nous vous avions déjà présenté le travail. Spécialisé dans la photographie de voyage et la photographie animalière, il nous revient aujourd'hui avec un nouveau projet d'astrophotographie.
L'astrophotographie est une discipline mêlant - comme son nom l'indique - astronomie et photographie. Elle consiste ainsi à photographier les astres.
De la constellation d'Orion prise depuis le parc national des Arches aux Etats-Unis, à la nébuleuse de la Tarentule au Chili en passant par la voie lactée immortalisée au Botswana dans le parc national de Nxai Pan, Xavier a profité de ses nombreux voyages pour se constituer une incroyable série d'astrophotographies. Il est occupe depuis peu le poste de guide astrophotographe à Lake Tekapo en Nouvelle-Zélande.
Ensuite ,il faut s'axer sur la rotation de la terre afin de supprimer le filé des étoiles. Et après, il faut patienter... Parfois jusque tard dans la nuit (ou matin !). Mais le résultat vaut toute l'attente du monde.Je reste toujours autant émerveillé quand je peux observer une nébuleuse, les anneaux de Saturne ou autre.
Je prends généralement entre 80 et 150 photos de 30 secondes à 1 minute. Ce n'est pas grand chose, idéalement, il faudrait exposer pendant 3 à 5 minutes. Afin de cumuler plusieurs heures de prise de vue. Le souci est dans le matériel utilisé ; j'utilise une Star Adventurer, qui est très pratique pour voyager grâce à sa petite taille et poids réduit. Le problème, c'est qu'une fois utilisé avec du matériel lourd cela devient difficile de faire des longs temps de pose sans avoir de filé d'étoiles.
Le gros plan sur la nébuleuse de la Tête de Cheval (IC434) a été effectué à l'aide d'un télescope Celestron. La caméra est ici placée au niveau du foyer du télescope et le télescope fait donc office d'objectif, ici équivalent à un + - 2800mm.
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La vie secrète des alpagas avec le photographe Daniel Gebhart de Koekkoek
Quoi de mieux qu’un magnifique calendrier qui met en scène la vie secrète des alpagas pour débuter l’année 2019 ?
Le photographe autrichien Daniel Gebhart de Koekkoek n’en est pas à son coup d’essai avec les calendriers originaux. En 2016, il avait déjà réalisé un surprenant calendrier avec des chats volants qui l’avait rendu célèbre : Jumping Cats
En 2006 que Daniel Gebhart de Koekkoek – qui vit et travaille entre Berlin et Vienne – se lance dans la photographie.
Deux ans plus tard, il fait ses débuts chez Magnum Photos à New-York. En 2014, il remporte un PDN Photo Annual avec son premier livre photo The World we live in.
Ses travaux ont été exposés à travers l’Europe, mais également l’Asie et les Etats-Unis. Il compte parmi ses clients des marques comme Apple, BMW,Mercedes-Benz, Samsung, Zalando, L’Officiel, Vanity Fair, Times magazine…
A travers ce projet réalisé avec le soutien de Office Publishing, Daniel Gebhart de Koekkoek nous emmène à la rencontre d’adorables alpagas.
L’alpaga – qu’il ne faut pas confondre avec ses cousins lama ou vigogne – est principalement célèbre pour sa laine et plus récemment sur internet pour son côté attachant et comique.
Better Living with Alpacas, met en scène ces animaux touffus, toujours le sourire aux lèvres, dans une ambiance cosy et luxueuse. Comme dans un magazine de décoration d’intérieur ou de mode, les alpagas domestiqués ont pris place dans des suites d’hotels, salles de bains et réceptions plus chics les uns que les autres.
Avec ce calendrier, l’autrichien – qui ne manque pas d’originalité – souhaite partager la joie de vivre qui se dégage de l’alpaga avec le plus de monde possible !
Découvrez un aperçu de Better Living with Alpacas :
Daniel Gebhart de Koekkoek : Site – Instagram
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13 musiciens se mettent à nu pour la photographe Anne Bied
« Capturer l’instant, voir en chaque détail ordinaire quelque chose d’extraordinaire et créer une émotion à travers la photographie. » – Anne Bied
Une expression typique de ce milieu musical ressort très souvent lorsqu’on a une partie soliste, c’est de jouer « à poil » ! Cela signifie que la partie en question s’entend beaucoup et qu’elle ne supporte aucune faille.Et c’est bien ce que chaque musicien fait au quotidien lorsqu’il se produit sur scène. Il fait don de lui-même, il sort des coulisses et joue à coeur ouvert. Pour cela, il se met réellement à nu devant son public, recherchant son amour et son adoration.C’est ce que j’ai demandé aux musiciens qui composent ce projet : poser nu pour moi avec leur instrument. Avec comme promesse de ne surtout pas tomber dans la pornographie et le mauvais goût.
Retrouvez l’ensemble du travail d’Anne Bied sur son site et n’hésitez pas à la suivre sur Instagram.
Et rejoignez-nous pour participer à l’une de nos formations de 6 mois, Grainedephoto Academy Débutant ou la Grainedephoto Academy Avancé !
Hestur, à la rencontre des chevaux islandais avec le photographe Samy Berkani
Hestur (qui signifie cheval en vieux norrois) est un magnifique projet de Samy Berkani, qui nous emmène à la rencontre des chevaux islandais. Photographe professionnel basé dans le Jura et passionné de nature, Samy Berkani voyage régulièrement dans les pays nordiques dont l’Islande. Ses travaux se composent essentiellement de photographies sur la vie sauvage. À l’occasion de la sortie de son livre Hestur, Cheval en terre d’Islande qui retrace deux années passé en Islande en compagnie des chevaux islandais, le photographe Samy Berkani a accepté de répondre à nos questions au cours d’une courte interview.
« (…) fasciné par ces animaux, je leur ai consacré une exposition dans un premier temps, et un livre depuis octobre 2018. J’ai abordé les chevaux islandais, qui vivent en liberté, comme je le fais avec les animaux sauvages. Je me suis fixé pour objectif de retranscrire la poésie qui se dégage d’eux et de leur environnement, l’Islande. Et pour cela, j’ai vécu avec eux, j’ai suivi un troupeau, depuis les premières neiges au blizzard en passant par les nuits glaciales sous les aurores boréales. Des instants de vie et une histoire que je présente aujourd’hui dans cet ouvrage. » – Samy Berkani
Quelles sont vos principales sources d’inspiration ?
Le froid, la glace, la brume, le blizzard… Lorsque la nature impose le silence, mes sens se réveillent. J’aime partir en autonomie pendant quelques semaines pour vivre dans ces conditions. Les paysages minimalistes, les lumières froides du nord, voilà ce qui m’inspire.
Lorsque l’été arrive, que les paysages se chargent de verdure et de végétation, ça devient plus compliqué pour moi, artistiquement du moins.
Avant de faire quoi que ce soit, j’essaie toujours de sortir de ma condition d’humain, de faire abstraction des codes sociaux, de ma propre culture, du langage … Cela me permet de mieux comprendre ce que je photographie. Entrer dans une bulle et oublier tout ce que j’ai appris jusque-là est quelque chose de très excitant pour moi. Dans le cadre de la photographie animalière, cela permet de faire preuve d’empathie, de se mettre à la place de l’autre pour comprendre son monde.
Les photographes qui m’ont le plus inspiré sont Ragnar Axelsson et Vincent Munier. Mais la musique et le son en général m’inspirent également. J’écoute beaucoup de musique expérimentale et tout ce qui sort de l’ordinaire. Karin Dreijer, Sigur Rós… Mes images se construisent parfois (souvent) à partir de sons.
Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ? Quel est votre parcours (personnel et photographique) ?
Je suis né et j’ai grandi en Algérie, dans la région de Grande Kabylie. J’y ai passé toute mon enfance et mon adolescence. Comme tout jeune vieux qui se respecte, j’en garde le souvenir d’une belle époque. Pourtant, c’était la guerre civile, les bombes, les morts… Mais le cerveau d’un enfant a ses secrets que les adultes ignorent.
J’ai suivi un parcours scolaire jusqu’au BAC S que j’ai obtenu. Ensuite, j’ai arrêté les études. J’ai toujours préféré apprendre seul, en pratiquant. Les bancs de la fac m’ont très vite ennuyé. Je me suis d’abord formé au développement web, puis j’ai créé une agence web dans laquelle j’ai travaillé pendant 5 ans. Parallèlement, j’ai exploré différentes catégories de la photographie (portrait, photographie de rue…) avant d’entrer dans le monde de la photo animalière par la case macro.
J’ai toujours été attiré par l’image, l’expression figée. La nature m’a toujours attiré. J’ai fini par faire le lien entre les deux. Je me suis professionnalisé il y a deux ans pour vivre pleinement ce métier-passion.
Quel matériel utilisez-vous principalement ?
J’utilise un Nikon DF, quelques focales fixes (24mm 2.8, 50mm 1.8, 85mm 1.4, 105mm 2.8 macro, le tout de chez Nikon), et un zoom Sigma 120-400mm f/4.5-5.6.
Sur le terrain j’aime la mobilité, alors j’ai pour le moment exclu les téléobjectifs fixes pour leur poids important. Le Nikon DF est plutôt un boîtier de photographe studio, mais sa petite taille, sa légèreté et surtout le positionnement des boutons de réglage (sur le dessus du boîtier) me convient parfaitement. Je le manipule facilement avec de grosses moufles. Il résiste assez bien au froid. Que demander de plus ?
Un trépied/rotule Manfrotto et des filets de camouflages complètent mon matériel.
Exposition - Au coeur des quartiers nord de Marseille avec le photographe Gilles Favier
L'exposition
Des photos d’il y a 20 ans, ça tire des cris de joie chez ceux qui les découvrent sans s’y attendre, et quelques souvenirs tristes aussi. Les habitants de la cité de La Renaude dans le 14e arrondissement de Marseille n’avaient pas prévus de s’y replonger quand leur a été présenté en ce début d’année le travail du photographe Gilles Favier; qui documente au coeur des années 90 la vie compliquée de ces gitans sédentarisés.
Des tirages réalisés pour eux et éparpillés sur une table attendent que les personnages photographiés en soient reconnus. Ça parle en Calo, un argo espagnol, et ça rigole dans de grandes exclamations. « C’est la Loca ! » lance une vielle gitane blonde aux airs aristocratiques qui tient l’image d’une fille splendide la robe au vent. « Elle ne ressemble plus à ça, elle a eu beaucoup d’enfants ». « Voilà la Jaloua, la meilleure danseuse de flamenco, même depuis qu’elle est presque aveugle » assure un jeune garçon. La Jaloua en fait la démonstration quelques minutes plus tard.
Les photos luisent comme des perles de souvenirs dans les yeux de chacun. On y reconnait ceux qui sont partis, « cette petite brune aux taches de rousseur est devenue infirmière à l’hôpital Nord », et ceux qui sont morts. « lui, le petit aveugle qui élevait des coqs de combat a succombé d’un problème pulmonaire peu de temps après cette photo ».
Dehors, le décor s’est dépouillé par rapport à il y a 20 ans. Moins d’épaves, très peu de voitures en train de bruler pour en faire disparaitre le plastique et mieux en récupérer l’acier. « Presque plus personne ne fait de la ferraille aujourd’hui », explique Richard né dans l’ancien bidonville de la Renaude, « à seulement 40 euros la tonne, ça ne vaut plus le coups ». Par contre l’activité de mécano occupe beaucoup d’hommes. De ceux qui sur les photos de Gilles Favier reconnaissent un véhicule comme un ancien membre de la famille. « Tu te souviens cette 404 Peugeot? Increvable! » grimace en parfait connaisseur un type tatoué des trois points des taulards sur la main. « On fait moins de conneries maintenant » assure-t-il en fermant fermement le sujet.
La misère reste présente pour certaines familles. Un diagnostic de médecin du monde dénombrait 80% de chômage pour les chefs de famille; 65% des actifs restent sans emploi. Le quart des foyers vit avec des ressources inférieures au RSA. Et paradoxalement leur insolvabilité fait d’eux une population rassurante pour le bailleur social. Car tous bénéficient des aides pour le logement. Les loyers restent donc élevés, jusqu’à 760 euros pour des maisons largement fissurées bien que ne datant seulement de la fin des années 80. Au fond, trois maisons sont en ruine. S’y amassent des ordures.
En octobre 2006, le bailleur, Habitat Marseille Provence, avait profité de l’absence de trois familles légèrement endettées pour murer leurs portes et leur signifier ainsi l’expulsion. Les locataires analphabètes signaient alors un document. « Ils acceptent de quitter leur logement et demande même que leurs fenêtres soient murées » pensant qu’il s’agissait en fait d’une promesse de relogement. Dans la nuit un incendie dans les maisons rendait impossible un retour au bercail. Un « incident » encore aujourd’hui non élucidé mais dont il reste des stigmates 10 ans plus tard dans les maisons toujours murées.
Exactement comme le centre social déjà photographié par Gilles Favier en 1995 et dont la dégradation s’est accentuée. Les enfants, toujours omniprésents dans la cité s’y amusent comme dans une maison hantée. Le nouveau centre social est plus petit et moins bien équipé. Les ados passent devant sans vraiment y entrer.
Leurs parents eux s’efforcent de payer les loyers pour ne pas revivre le traumatisme de 2006. Et tant pis s’il n’y a toujours pas d’éclairage public sur le terrain vague où ils aiment faire la fête tous les soirs ou presque.
Des fêtes identiques à celles des photos de Gilles Favier. Faites d’alcool et de paroles. - Philippe Pujol
Retrouvez le programme complet de la Masterclass Photo Reportage de 2 jours sur le site grainedephotographe.com !
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Thomy Keat, sélectionné pour l'exposition "it's So Street" de Compétence Photo
A l’occasion du Salon de la Photo 2018 qui se tiendra du 8 au 12 novembre 2018 Porte de Versailles, le magazine Compétence Photo présentera sur son stand une grande exposition collective intitulée it’s So Street. Cette exposition rassemblera les travaux de seize photographes sélectionnés suite à l’appel à auteur.
Membre de l’équipe Graine de Photographe, Thomy Keat fait parti des seizes photographes sélectionnés par le jury. La street photography, qu’il considère comme « sa bulle d’air » dans son métier de photographe, fait partie intégrante de son univers. Jonglant avec l’architecture et l’humain, c’est avant tout la recherche du graphisme et des couleurs qui caractérise ses images.
Thomy Keat est par ailleurs membre des collectifs Fragments et Regards Croisés.
Pour ce Salon de la Photo 2018, Thomy Keat animera une conférence sur la Street photography dimanche 11 novembre à 14h00 sur le stand Sony 5.2 E035. Retrouvez également Sabrina Budon, photographe formatrice chez Graine de Photographe qui animera une conférence sur le sujet du portrait en lumière naturelle lundi 12 novembre à 10h30.
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