Paul Fuentes, son inspiration Pop Art et ses mashups photo colorés

Un travail très en vogue sur les réseaux sociaux numériques
Paul Fuentes est un graphiste mexicain qui vit entre Mexico et Amsterdam. Il est connu pour ses montages et ses mashups d'objets du quotidien tous plus délirants les uns que les autres. Son univers Pop Art, coloré et surréaliste, le tout présenté au format carré, connaît un franc succès sur Instagram.
L'inspiration quotidienne débordante de Paul Fuentes
Son inspiration ? La vie de tous les jours et les objets du quotidien. Même en allant faire de simples courses au supermarché, le photographe maintient tous ses sens en éveil et imagine sans cesse de nouvelles combinaisons.
“ Un jour, j'ai créé une image juste pour le plaisir. Je me rappelle y avoir passé des heures mais, une fois l'image terminée, j'ai hésité à la publier. Finalement, des mois plus tard, je me suis décidé et une marque m'a proposé d'en faire l'image principale d'une campagne publicitaire qui allait être menée dans cinq pays différents. Il faut toujours faire de son mieux et se faire confiance, parce qu'on ne sait jamais ce que peut devenir notre travail. ”
- Paul Fuentes
Les montages sont principalement réalisés sous Photoshop, mais il fabrique aussi lui-même certains objets à partir de matériaux divers et variés.
Découvrez les montages photo colorés et surréalistes de Paul Fuentes !






















Retrouvez l'ensemble du travail de Paul Fuentes sur son site et suivez-le sur Facebook et Instagram !
À LIRE AUSSI :
- À la conquête des paysages urbains avec Chris Hytha
- Cats of Brutalism : de l’architecture et des chats
- Le regard sur la ville et la nature de Diana Cheren Nygren
- Les fantastiques autoportraits colorés et décalés de Joost Rutten
L'univers fleuri et onirique des portraits de Bella Kotak
Bella Kotak, quand le conte de fée devient réalité
Bella Kotak, jeune photographe anglaise fascinée par le fantastique et les contes de fées, a découvert sa passion pour la photographie grâce au projet photo 365 jours. Dès sa première année à l'université, Bella a investi dans un appareil photo et, chaque jour, elle publiait une nouvelle photo sur Flickr. Elle faisait tout son possible pour devenir l'experte de Photoshop qu'elle est aujourd'hui.
Pour nous entraîner dans son univers fleuri et onirique, Bella Kotak s'inspire de son amour pour les contes de fées. Sa série de photos intitulée In Bloom dépeint des femmes fleurissant dans la nature, parées et entourées de véritables fleurs. C'est en passant près de la boutique d'un fleuriste et en remarquant toutes les fleurs jetées à la poubelle que Bella a eu l'idée de les réutiliser pour la première fois.
"J'aime voir cette série comme une illustration de ma propre éclosion. De jeunes nymphes se métamorphosant en puissantes reines et guerrières."
Un chef d'oeuvre méticuleusement préparé
Comme on peut s'en douter, un très grand travail de préparation est effectué en amont, ne serait-ce que pour le choix du costume, du maquillage et de la coiffure en collaboration avec d'autres créateurs, sans oublier le repérage des lieux. Ces derniers sont souvent situés sur les bords de routes, dans des parcs ou des jardins. Autant d'endroits qui passent souvent inaperçus mais que Bella Kotak sait photographier au bon moment.
La photographe nous a confié que le défi le plus difficile à surmonter pour réaliser la série In Bloom était les aléas de la météo, prix à payer de la photo en extérieur. Entre lumière, pluie et vent. Bella Kotak est à la merci des éléments et retire une grande fierté de la photo finale. Une consécration quand elle sait tout ce qu'elle a dû mettre en oeuvre pour nous l'offrir.
L'importance de la post-production
Lors de ces séances photos qui durent généralement d'une à trois heures, les poses des modèles sont dirigées. Mais Bella Kotak laissent également place à la magie de la spontanéité. Enfin, le traitement numérique et montage sur Photoshop peut prendre d'une à cinq heures, selon la complexité de l'image que la photographe a en tête.
Nous vous laissons découvrir la magie de ces portraits féminins et fleuris !
Retrouvez l'ensemble du travail de Bella Kotak sur son site et suivez-la sur Facebook, Instagram et Twitter !
Pour plus d'infos sur ses différentes séries, RDV sur son blog ou sur Youtube !
À LIRE AUSSI :
- Vivienne Mok : La photographe à l’univers onirique
- Les mystérieux portraits fleuris de Maren Klemp
- La saison des récoltes au Vietnam vue du ciel par Phạm Huy Trung
- Magic Realism, par Geert Weggen
- Barbara Peacock sillonne les Etats-Unis à la rencontre des américains dans leur intimité
Projet photo écolo : les sirènes ont horreur du plastique !

Environ 50% du plastique consommé n'est utilisé qu'une seule et unique fois avant d'être jeté, et la dégradation d'une simple bouteille en plastique prend plus de 450 ans. En 2050, il y aura plus de plastique que de poissons peuplant les océans.
Le projet “Mermaids hate plastic”, c'est 10000 bouteilles en plastique, une sirène et un vœu pour la planète.
Pour nous sensibiliser à la cause environnementale, et en particulier à la pollution des océans par le plastique, le jeune photographe canadien Benjamin Von Wong met en scène une sirène noyée dans un océan de bouteilles en plastique soigneusement arrangées pour composer quatre tableaux aussi somptueux que troublants.
Afin de susciter l'intérêt du public pour ce sujet souvent considéré comme ennuyeux et pessimiste, voire surfait, Benjamin Von Wong a eu l'idée de s'approprier le merveilleux pour le confronter à une réalité pas si fabuleuse... dans les deux sens du terme.
Mermaids, un projet engagé qui nécessite une grande organisation
Derrière le projet Mermaids hate plastic se cache une équipe d'une cinquantaine de personnes qui a consacré une semaine entière à la réalisation de la série.
La queue de sirène a été créée de toute pièce par Cynthaut Creations, une créatrice découverte par un heureux hasard alors que la mère du photographe cherchait une couturière pour modifier la robe de mariage de sa sœur. Les 10000 bouteilles utilisées pour le shooting ont été prêtées par une usine de tri locale soutenant le projet. En quelques jours, une petite armée de bénévoles avait déjà minutieusement trié chaque bouteille par couleur et retiré leur 10000 bouchons et étiquettes. Elles ont ensuite été savamment disposées dans entrepôt prêté, par un ami du photographe. Pour décider des différents décors, un jour complet a été réservé à tester les différentes compositions à l'aide d'une artiste peintre.
Un travail méticuleux
La sirène, une seule et même modèle, Clara Cloutier, était apprêtée par Tamsen Rae et Jean-Michel Cholette. Le premier était chargé du maquillage du visage et de la coiffure, tandis que le second réalisait les différents bodypaiting. Chaque détail était peaufiné à la perfection avant et pendant la prise de vue, de la moindre mèche de cheveux à la moindre paillette.
Une liaison entre photographie et nouvelles technologies
Le photographe a dû recourir à un système de prises de vues avancé mis en place par un professionnel pour prendre les photos en plongée... depuis le sol ! En effet, les hybrides Sony peuvent être contrôlés à distance grâce à une application gratuite (Play Memories). Pratique, mais un peu lent : il fallait compter environ 6 secondes entre chaque prise. Ainsi, Benjamin Von Wong photographiait sa sirène échouée depuis le sol grâce à un iPad connecté en wifi !
Cette série photo impressionnante et incontestablement engagée est accompagnée d'une pétition visant à réduire la surconsommation de plastique : #MermaidsHatePlastic.
Nous vous laissons visionner la vidéo et les photos backstage pour découvrir les coulisses de ce grand projet...








- Photographie : Benjamin Von Wong
- Cinématographie : Jordan Hamelin
- Bouteilles : Tomra Systems ASA
- Entrepôt : Power Dekor
- Modèle : Clara Cloutier
- Maquillage : Tamsen Rae
- Bodypainting : Jean-Michel Cholette
- Queues de sirènes : Cynthia Brault
- Installation : Guillaume Briand
- Production : Didier Kaade
- Composition du décor : Allison Blue Visionary Art
- Modèle test : Marielle Chartier Hénault
Assistants:
Jessika Chiasson, Élizabeth Lily Létourneau, Martin Perreault, Lili Yip, Anna Tenne, Yanik Chauvin, Allison Blue, Emmanuelle Néron, Laura Luu, Tout Yang, Albert B. Ross, Dominique Pepin, Paul Kepron, Teny Sarkissian, Mélanie Guertin, Tessa Levesque, Isabelle Pilette, Martin Jack Lacasse, Taline Nalbandian, Hai Nguyen, Élie Babin, Jeanette Wg, Sing Wong, Roxanne Maïté Nault, Amy Jessica Pilette, Jerry Zhu, Renaud Delaquis, Arielle Vary, Lucie Doyle, Ricky Cheng, Guildo Gagnon, Caroline lemlin, Pierre Larin, Robert Wong, Ting Huong Hua, Alex Decarie, Mylene Tat, Alex Gaipo
Benjamin Von Wong : Site - Instagram - Mermaids hate plastic
À LIRE AUSSI :
- Un véritable shooting aquatique !
- La faune sous-marine en noir et blanc par le photographe Anuar Patjane
- Albanie, sur la piste du dernier fleuve sauvage d’Europe
Entre rêve et réalité : Doppelgänger, série photo signée Julie de Waroquier

Connue pour son univers poétique oscillant doucement entre rêve et réalité, Julie de Waroquier a commencé la photographie en 2008 et s’est distinguée dès 2010 en remportant plusieurs prix. La photographe française, également professeur de philosophie et passionnée de psychanalyse, aime jouer sur la connexion entre monde objectif extérieur et réalité subjective intérieure. Pour interroger cette connexion et nous transporter dans un monde onirique, la photographe s’appuie sur son excellente maîtrise du traitement numérique.
Dans sa série intitulée Doppelgänger, Julie de Waroquier met en scène le syndrome de l’ami imaginaire, projection fictive qui n’existe que dans l’esprit de la personne qui la crée. Ici, la photographe nous raconte en image l’histoire d’une jeune femme névrosée prenant peu à peu conscience que son amie imaginaire n’est pas réelle.
On pourrait croire au premier abord qu’il s’agit de vraies jumelles, mais il s’agit en fait d’une seule et même modèle, Florence Rivières, mise en scène et dédoublée avec virtuosité par Julie de Waroquier.
« Les inspirations ont sans doute été multiples et pas toutes conscientes ; j’ai été inspirée par les films et les livres construits sur un retournement inattendu en fin d’histoire, comme Fight Club, Usual Suspects ou Shutter Island. C’est un procédé classique de la fiction que j’ai eu envie d’appliquer à la photographie. » – Julie de Waroquier

Au coeur de ce questionnement, Julie de Waroquier nous propose une mise en abyme du concept autour de la photographie. À l’ère du numérique, on se pose beaucoup la question du rapport entre photographie et vérité. Dans l’imaginaire collectif, la photographie devrait représenter la réalité objectivement, et la retouche est souvent perçue avec méfiance comme une altération de la réalité, presque un mensonge. Polémique.
Dans la série Doppelgänger, on retrouve deux types de photos : des images réalisées au reflex numérique et retouchées, et des clichés instantanés (pris à l’Instax). Julie de Waroquier a fait en sorte que le matériel utilisé serve directement le propos de la série : tandis que les photos prises au reflex et ré-imaginées illustrent l’imaginaire de la jeune femme en nous laissant entrevoir son double fantasmé, les clichés instantanés renvoient à la réalité extérieure et prétendument objective.
« La succession des images joue avec la perception du spectateur, et questionne de la sorte le rapport de la photographie à la vérité. A terme, on ne sait plus ce qui est rêvé ou réel. La photographie demeure alors dans l’ambiguïté, entre objectivité et subjectivité, entre témoignage et fiction… tout comme le personnage oscille entre fantasme et réalité. » – Julie de Waroquier
Julie de Waroquier : Site – Facebook– Instagram – Twitter
À LIRE AUSSI :
- Doppelgänger ou l’inquiétante étrangeté saisi par Myriam Tirler
- Les portraits d’enfants poétiques et fantastiques de Małgorzata Sulewska
- Les portraits enchantés de Bella Kotak
Les femmes des tribus de l'Omo vues par le photographe Omar Reda
Nous vous avions déjà parlé des Portraits de mains réalisés par Omar Reda. Cette fois-ci, le photographe libanais met à l'honneur les femmes de trois tribus de la vallée de l'Omo, en Ethiopie.
Cette série de portraits intitulée The Beauty of Omo Tribal Women illustre à merveille la diversité des cultures qui donne ce caractère si unique à l'Ethiopie. Chacune des trois tribus mises en avant par le photographe possède sa propre culture ; à chacune son mode de vie, son langage, ses vêtements, ses rites religieux... Pourtant voisines, ces tribus africaines sont si différentes ! Par ses portraits aux détails si fins, Omar Reda rend hommage à la beauté de l'unique.
Découvrez les portraits de ces femmes de la vallée de l'Omo par Omar Reda :








Vous avez aimé cet article ? Retrouvez les portraits de mains d'Omar Reda ainsi que ses portraits de Sadhus.
Retrouvez tout le travail d'Omar Reda sur son site et suivez-le sans plus attendre sur Twitter et Instagram !
À LIRE AUSSI :
- L’enfance photographiée par Samuel Macedo
- Belles Mômes : le regard et la beauté par Clélia Odette
- Doppelgänger ou l’inquiétante étrangeté saisi par Myriam Tirler
- Svetlin Yosifov et la tribu Mursi en Ethiopie
- Pape San – la culture sénégalaise d’origine Peul fusionnée à la culture coréenne.
- Interview – Les portraits haut en couleurs de Cheyenne Boya
Voyage solitaire au bout de la nuit avec le photographe Mika Suutari

Une fois la nuit tombée, Mika Suutari explore les paysages finlandais à la lumière de ses sentiments. Une sombre silhouette au clair de lune, véritable leitmotiv, renforce la puissance mystérieuse de ses images et ancre le sentiment de solitude. Mika Suutari a commencé la photographie il y a 10 ans avec un Canon 350D et un objectif macro 100mm. Il photographiait surtout des insectes, des papillons et des plantes. Après la naissance de ses enfants, le photographe avait de moins en moins de temps pour s’adonner à sa passion. Il a alors commencé à photographier tard le soir, dans la nuit ou tôt le matin sur le chemin du travail… seul, la plupart du temps. Désormais, la photo de nuit est son art de prédilection.

Vous l’aurez compris, la silhouette anonyme présente sur les photos n’est autre que lui-même. Les photos de Mika Suutari, sombres et mystérieuses, presque oniriques, reflètent ses états d’âme à la lueur de l’aube ou du crépuscule.
“J’ai été confronté à beaucoup de problèmes personnels au cours de ces dernières années, et ça a influencé mon style. La photographie est devenue une échappatoire et me permettait d’oublier mes problèmes quotidiens… et qu’est-ce qui pourrait être plus thérapeutique que de se retrouver dans un silence total, seul, sous le ciel étoilé ?” – Mika Suutari
Aujourd’hui, Mika Suutari utilise un Canon 5D mark III avec un objectif grand angle, le Samyang 14mm f/2.8. Dans son sac, on peut également trouver le Canon 24-105mm f/4 L, le 70-200mm f/2.8 L, le Sigma 50mm f/1.4 et le 180mm macro f/3.5.
Laissez Mika Suutari vous transporter dans les contrées scandinaves à l’heure bleue…
Les photos proviennent de différents albums : Lunar Effect, New Dawn, I found my silence, Solitary et Insomnia.
Retrouvez tout le travail de Mika Suutari sur son site !
Et n’hésitez pas à le suivre également sur Facebook et Instagram !
Et rejoignez-nous pour progresser en Photo de nuit ! Dates et inscriptions pour tous nous cours ici !
A LIRE AUSSI
- A la poursuite des astres avec le photographe Xavier Piron
- Echos du ciel dans les paysages nocturnes de Jean-François Graffand
- L’astrophotographie par Samy Al Olabi
- La poésie mélancolique du photographe Hussam Eissa
Freya the Fox : magnifiques photos de renard par Iza Lyson

Actuellement étudiante en Neurobiologie à l'université de Jagellonne de Cracovie, la jeune photographe de 20 ans rêve de parcourir le monde avec son appareil photo et Luna, son golden retriever.
Un défi de taille, rondement bien mené par Iza Lyson
“Prendre des photos de renard, c'est un peu comme prendre des photos de chien sauf qu'il faut être encore plus rapide. Les renards ne restent pas immobiles bien longtemps. Cela dit, ce sont des animaux curieux par nature, donc je n'ai pas eu de problème à approcher Freya.” - Iza Lyson
Évadez-vous le temps d'un instant dans la nature avec Freya et Iza Lyson !





Retrouvez tout le travail de Iza Lyson sur Facebook et Instagram et 500px !
À LIRE AUSSI :
- Alexis Rateau, l’art de sublimer la faune en photo
- Dans les yeux des gorilles du Virunga, par la photographe Shannon Hinson-Witz
- My Heart is an Animal : la série mystérieuse et introspective des photographes Katarzyna & Marcin Owczarek
- Jérémie Villet, le photographe animalier des paradis blancs
Murray Fredericks: Vanity, un miroir vers l'infini par le photographe

Une série de photographie qualifiée d'oeuvre d'art
Murray Fredericks est un photographe australien connu pour ses photos de paysage très épurées.
Sa série de photos intitulée Vanity et réalisée en continuité de sa série Salt a été intégralement réalisée au centre du lac Eyre, le plus grand lac salé d'Australie (9 300 km²). Pour ce faire, le photographe a lui-même porté les deux miroirs utilisés pour créer ces images et travaillé sur plusieurs semaines, tout cela sans recourir à aucun montage numérique.
Murray Fredericks et le Lac de Eyre: le coup de foudre
L'artiste australien est très attaché au lac Eyre depuis sa toute première visite, en 2001. Ce fut pour lui une expérience révélatrice : seul dans la nuit face à l'immensité, il ne faisait plus qu'un avec l'univers.
Ce puissant souvenir est parfaitement retranscrit dans les photos de la série Vanity. Composées d'une ligne d'horizon parfaite s'étirant à l'infini et créant un vide parallèle entre les éléments, les sentiments de solitude et de vanité se voient renforcés par ce miroir vide de toute présence humaine, reflétant l'infini à la douce lumière de l'aube ou du crépuscule.

Un concept qui invite à avoir un regard omniscient
Dans sa série Vanity, Murray Fredericks prend le concept de miroir à contre-pied et l'utilise pour attirer notre regard plus loin que sur nous-mêmes. Le photographe nous invite à reconsidérer notre place dans l'univers par l'expérience de l'infini et à nous détourner de l'individualisme régnant sur l'ère Anthropocène, autrement dit la période contemporaine où l'activité de l'Homme, pourtant insignifiant, se répercute irréfutablement sur l'écosystème.
Dans ces images, je reconnais ma quête de perfection. Peut-être suis-je motivé par mes propres angoisses ou vaines tentatives d'échapper à ma condition humaine. Seul, debout dans l'eau calme et encerclé par l'infini, un sentiment de libération fait écho à mesure que mon moi se fond dans la lumière et dans l'espace. - Murray Fredericks
Laissez Murray Fredericks vous plonger dans cet espace de contemplation et de méditation profonde...


La série Salt: Vanity est actuellement exposée jusqu'au 14 juin 2017
à la Hamiltons Gallery, à Londres.
Retrouvez tout le travail de l'artiste sur son site ! Et n'hésitez pas à le suivre également sur Facebook et Instagram et Twitter !
À LIRE AUSSI :
- Couchers de soleil et mélancolie : découvrez l’univers d’Eva Bowan
- Paysages nocturnes : le récit de Yohan Terraza
- Lake Sammamish : Le projet ICM de Laura Zimmerman
- L’éruption volcanique en Islande vécue avec Check My Dream
- Ocean Pools, les photos aériennes de Nicole Larkin
Entre nature et métaphore, la photo de paysage selon Ted Gore

Célèbre photographe de paysage américain, Ted Gore dépasse les limites de la photographie grâce au traitement numérique pour créer de puissantes métaphores de ses expériences.
Amateur de randonnée et de photographie depuis 2005, Ted Gore a su qu’il voulait faire de la photographie de paysage son métier il y a seulement 5 ans, lors d’une croisière en Alaska avec sa famille. Le photographe s’est alors donné tous les moyens d’atteindre son but : il a procédé à des recherches intensives sur la photographie de paysage, a investi dans l’équipement adapté et suivi des cours photo… En un an seulement, Ted Gore a su imposer son nom parmi ceux des photographes de paysage les plus talentueux.

Motion graphic designer de formation, le photographe américain était déjà plongé dans l’univers numérique depuis longtemps. Entre Lightroom et Photoshop, Ted Gore considère toutes les possibilités offertes par le traitement numérique comme autant de possibilités d’exprimer sa créativité et de partager son expérience et sa vision unique de la nature.
J’aime mon approche de la photographie de paysage, et même si ça ne plaît pas à tout le monde et que certains méprisent complètement ce que je fais, j’aime ma vision des choses.
Sur le plan matériel, Ted Gore est toujours accompagné d’un trépied de la marque Really Right Stuff et utilise principalement un Nikon D810. Ses objectifs : un Nikon 14-24mm, un Tamron 24-70mm, un Nikon 70-200mm f/4, et un Nikon 200-500mm.
Laissez-vous transporter par la majesté des images de Ted Gore !
Retrouvez tout le travail de Ted Gore sur son site ! Et n’hésitez pas à le suivre également sur Facebook et Instagram !
Et rejoignez-nous pour progresser en traitement numérique avec Lightroom ! Dates et inscriptions pour tous nous cours ici !
A LIRE AUSSI
- Entre rêve et évasion, la photo de paysage selon Ambre de l’AlPe
- Visions Oniriques, la photo de paysage selon Alexandre Deschaumes
- Iceland Explored, une série photo entre rêve et voyage signée TJ Drysdale
Anatomie de la mélancolie, les autoportraits nus de Jessica Evrard
Par sa série Anatomie de la mélancolie, Jessica Evrard sonde les profondeurs de l'autoportrait nu. Vous remarquerez sans doute que la photographe n'est pas physiquement présente sur les images. Par là, elle souhaite élargir la définition d'autoportrait. En se nourrissant des faiblesses de ses modèles, Jessica Evrard extériorise ses propres cicatrices émotionnelles.
Interview : Jessica Evrard nous en dit plus sur son parcours et sa série, Anatomie de la mélancolie.

- Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Quel est votre parcours ?
Je suis née le 6 Novembre 1981 à Lille. Enfant, j’ai tenté plusieurs activités artistiques (écriture, théâtre, danse) pour pallier la nécessité d’exprimer mes ressentis de petite fille timide et introvertie.
À mes 15 ans, mon père m’a offert un appareil photo et transmis l’une de ses passions, la photographie. J’ai trouvé au travers de cette pratique le moyen d’expression qui me convenait le mieux, car il me permettait de me révéler discrètement, cachée derrière mon appareil. Mes images sont alors très vite devenues mon principal mode de communication avec mes proches. Pour leur manifester certains de mes états d’âmes, j’ai ainsi commencé à me mettre en scène devant mon appareil avec mes premiers autoportraits.
Mon parcours est resté longtemps autodidacte. Ce jusqu’à ce que j’intègre le programme de formation continue "Développer une pratique photographique d’auteur", à l’École supérieure nationale de Photographie d’Arles, en 2014.

- Si vous deviez définir votre style à nos lecteurs... quels seraient les mots qui vous viennent à l'esprit ?
Pudeur, douceur et contemplation, peut être ? Parler de moi crée toujours un certain malaise et je suis très maladroite lorsqu’il s’agit de définir mon travail.
Je travaille essentiellement sur l’intime et sur les émotions. Certaines personnes assimilent mon travail à de l’art thérapie. Je ne suis en revanche pas psychanalyste, seulement empathique, observatrice et à l’écoute des autres.
- Quel matériel utilisez-vous ?


- Pour ces autoportraits nus au sens large, pourquoi avoir choisi de faire poser d'autres personnes plutôt que de poser vous-même ?
J’ai eu envie de tenter d’extérioriser certaines choses différemment, d’une façon moins autocentrée. La photographie est pour moi une thérapie depuis le début, j’ai eu envie de m’essayer à une approche un peu plus cognitive.
À la base, je ne voyais pas cette série comme une représentation de mes propres accablements, mais plutôt comme une exploration. J’établissais un dialogue assez intime, et au fur et à mesure de la discussion, je demandais aux personnes que je photographiais de se replonger dans un état profond de mélancolie en puisant dans ce qu’elles avaient déjà pu vivre et ressentir par le passé.
Je n’ai compris que plus tard que, pour déterminer mes propres faiblesses, je me nourrissais de celles des autres et les emprisonnais dans mon boîtier pour mieux les concrétiser.

- Pour faire ressortir ce côté très intime, travaillez-vous avec des modèles, des connaissances, des amies ?

- J'ai remarqué un sujet masculin (ou deux ?) : que signifie-t-il pour vous ?
Effectivement, il y a un modèle masculin présent dans la série. Laurent a accepté de se prêter à l’expérience et s’est laissé guider. Je n’étais pas habituée à photographier des modèles masculins et j’avais envie de sortir de ma zone de confort. J’ai été agréablement surprise de son implication. Certaines images issues de notre séance ont intégré la série car elles faisaient écho en moi. Je n’ai pas su encore véritablement analyser pourquoi, mais je parviens à établir une projection aussi bien chez des sujets masculins que féminins. À creuser.
- Votre série est-elle terminée ou toujours en cours ?
La série n’est pas terminée et je suis toujours en recherche de personnes désireuses d’y participer.










Jessica Evrard - Site Internet - Instagram !
À LIRE AUSSI :
- Les Autoportraits Minimalistes de Ziqian Liu
- Les mystérieux portraits fleuris de Maren Klemp
- Portraits de nus : la pluralité des corps selon le photographe Jo Schwab
Trivial Expose, la série photo en double exposition signée Alberto Seveso

Photographe italien né à Milan en 1976, Alberto Seveso a grandi dans le sud de la Sardaigne, influencé par l'univers très graphique du Skateboard, du Metal et du Grunge. Purement autodidacte, Alberto Seveso est désormais graphiste illustrateur et photographe professionnel free-lance. Il a travaillé pour de nombreuses enseignes internationales telles que Adobe, Nikon, Sony, Technicolor, MTV, National Geographic, PlayBoy Magazine, GQ Magazine, ESPN Magazine, Ford... et bien d'autres.
Son style ? Minimaliste, envoûtant, élégant et toujours en évolution.
Dans sa série intitulée Trivial Expose, Alberto Seveso met en scène un savoureux mélange de courbes féminines et d'encre en mouvement en surimpression. Pour ce faire, un Canon 60D, des modèles, de l'encre, une excellente maîtrise de Photoshop... et beaucoup d'originalité !
Si Alberto Seveso croit profondément en l'originalité, qui selon lui est le seul moyen de sortir du lot et de vivre de ce métier, il est loin de se considérer comme un artiste et utilise toujours très précautionneusement des guillemets pour parler de son travail.
Je ne me considère pas comme un artiste. Quand je réalise des "oeuvres", je ne pars jamais d'un thème artistique ou profond. Je suis très superficiel dans le sens où je crée seulement pour des raisons purement esthétiques, ou par simple envie de faire des expériences.
Laissez-vous séduire par les courbes de la série Trivial Expose !










Retrouvez tout le travail d'Alberto Seveso sur son site, sa page Facebook et son compte Instagram !
À LIRE AUSSI :
- Shervine Nafissi explore sa paternité avec poésie et douceur
- Barbara Peacock sillonne les Etats-Unis à la rencontre des américains dans leur intimité
- Covid-19, à la rencontre des commerçants dans la tempête
- Les dernières tribus indigènes du monde par le photographe Jimmy Nelson
Omar Z Robles photographie des danseuses dans les rues de Porto Rico
Hymne à l'enfance et aux origines pour Omar Z Robles
Vous vous souvenez peut-être de notre article sur In the land of the living, la série photo dépeignant des danseurs de ballet dans les rues de Mexico... Cette fois-ci, Omar Z Robles nous emmène à Porto Rico !
Toujours aussi vives et colorées, les photos de la série Coming Home (Retour à la maison) sont toutefois empreintes d'une certaine nostalgie. En effet, les photos de cette série ont été réalisées alors que le photographe rendait visite à sa grand-mère souffrante, l'occasion pour lui de renouer avec ses racines et de raviver ses souvenirs d'enfance.
Laissez Omar Z Robles vous transporter dans les rues de Porto Rico grâce aux superbes photos de ce ballet urbain !


Retrouvez tout le travail d'Omar Z Robles sur son site, sur son compte Instagram, sur son compte Twitter et sur son blog !
À LIRE AUSSI :
- Nir Arieli photographie les mouvements artistiques de ses danseurs
- Les saisissantes photographies de mains de Monaris
- The Underside, les photos renversées d’Eric Raeber
- Les incroyables photos de danseurs d’Alexander Yakovlev
- Anatomie de la mélancolie, les autoportraits nus de Jessica Evrard
- Les portraits en noir et blanc du photographe Augusto De Luca