Remise de diplome en Ukraine dans les ruines causées par la guerre, photo Stanislav Senyk

Des étudiants ukrainiens posent au milieu des ruines pour leur remise de diplôme

Stanislav Senyk est un photographe ukrainien. Avant de se lancer dans cette carrière artistique, Stanislav était avant tout un sportif de haut niveau. Il a notamment gagné les Jeux Olympiques Européens. Cette victoire lui a valu une médaille remise par le président ukrainien lui-même, Volodymyr Zelensky. À la suite d’un traumatisme, la photographie devient omniprésente dans sa vie. Faisant face au conflit qui sévit actuellement en Ukraine, Stanislav a mis son appareil photo au service de la cause ukrainienne et des ukrainiens. Il a notamment photographié des étudiants diplômés au milieu de leur ville en ruine, des épaves de chars et des impacts d’obus.

Remise de diplome en Ukraine dans les ruines causées par la guerre, photo Stanislav Senyk
© Stanislav Senyk

Une jeunesse marquée par la guerre

Voilà maintenant cinq mois que la guerre russo-ukrainienne a débuté, marquée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Les rues dévastées, les débris de voitures et les décombres des immeubles sont devenus le quotidien de ces ukrainiens ; pour ceux qui n’ont pas été obligés fuir ce champ de bataille ou qui n’ont pas voulu tout quitter de ce qu’il restait de leur ville. Sujets principaux des photographies de Stanislav, les étudiants diplômés ont vu leur dernière année basculer, comme des milliers d’autres ukrainiens à travers le pays.

Remise de diplome en Ukraine dans les ruines causées par la guerre, photo Stanislav Senyk
© Stanislav Senyk

 

Remise de diplome en Ukraine dans les ruines causées par la guerre, photo Stanislav Senyk
© Stanislav Senyk

Avec ces portraits, Stanislav souhaite offrir à ces étudiants un shooting de remise des diplômes, bien que celui-ci sorte de l’ordinaire. Une manière de faire perdurer une tradition importante malgré la situation. Le photographe souhaite cependant transmettre un autre message fort. Un témoignage visuel afin de ne jamais oublier, et de faire en sorte de ne plus jamais permettre cela.

Nous devons nous rappeler ce que la Russie a fait en Ukraine pour ne plus jamais permettre cela. Je veux dire au monde que la guerre n’est pas finie. Elle continue. Des écoles, des hôpitaux sont détruits pendant que j’écris ces mots.

– Stanislav Senyk

Des étudiants posent pour leur remise de diplôme

Pour réaliser ce shooting, Stanislav est allé à la rencontre des étudiants directement sur Instagram, demandant à des photographes de Chernihiv de partager son projet autour d’eux. Plusieurs étudiants ont ainsi posé face à l’objectif, vêtus de leur écharpe de diplômés. Motivés par le fait de pouvoir garder en mémoire le moment de la remise des diplômes, ils ont eux-mêmes choisi les lieux de prise de vue.

Remise de diplome en Ukraine dans les ruines causées par la guerre, photo Stanislav Senyk
© Stanislav Senyk

Stanislav œuvre pour partager ces images au plus grand nombre. Il espère pouvoir les exposer et les vendre afin de recueillir des fonds pour l’armée ukrainienne.

Le photographe Stanislav Senyk
Le photographe Stanislav Senyk

Stanislav Senyk : Instagram

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Shervine Nafissi explore sa paternité

Shervine Nafissi explore sa paternité avec poésie et douceur

Shervine Nafissi est un photographe suisse. Âgé d’une trentaine d’années, il possède un doctorat en droit, domaine dans lequel il s’est engagé avant de se rendre compte que cette voie ne lui correspondait pas. Cette période lui aura toutefois permis de rencontrer la photographie, par le biais d’un collègue passionné. Lui offrant ce qui lui manquait pour pouvoir raconter des histoires et s’exprimer sur divers sujets, Shervine devient photographe professionnel en 2018. Sa série Noora, du prénom de sa fille, explore l’enfance et la paternitéle passé et le présent, le lien entre le Père et la Fille. Manière de figer à jamais son propre monde, Shervine nous partage avec poésie et douceur cette relation père-fille illustrée par des scènes de vie dévoilées avec pudeur par le photographe.

Shervine Nafissi explore sa paternité
©Shervine Nafissi

La photographie est devenue pour Shervine un outil d’expression et d’introspection. Il s’emploie à la réalisation de projets commerciaux en parallèle de projets personnels à travers lesquels il dévoile son regard artistique et ses opinions. Il a notamment couvert la grève des Femmes section Vaud en 2018 et 2019 ainsi que le changement de stade du FC Lausanne-Sport lorsque la pandémie du coronavirus battait son plein. À cette période, il a également réalisé un reportage sur la situation des étudiant.e.s durant le confinement à travers des portraits accompagnés de témoignages.

Shervine Nafissi explore sa paternité
©Shervine Nafissi

Noora

Son projet le plus personnel, nous plongeant au coeur de son quotidien et de sa paternité, consiste en sa série « Noora ». Noora, du prénom de sa fille, signifie « lumière » en arabe. En photographie, la lumière est à l’origine de tout. Sans source lumineuse, aucune image ne peut être créée. Telle la lumière offrant au photographe la possibilité de saisir un sujet, Noora offre à son père une source de création et d’inspiration en constante évolution. Shervine saisit des fragments de vie, des instants fugaces appartenant à un père et son enfant. Il parvient ainsi à sauvegarder une trace d’un instant aussitôt passé et devient alors spectateur de son propre monde, qu’il conserve à jamais. Ce monde, Shervine a décidé d’en partager une partie avec nous, comme un éclat de douceur et d’amour.

Je regarde les gens que j’aime et je les fige à jamais.

Shervine Nafissi

Nous sommes partis à la rencontre de Shervine, afin de lui poser nos questions sur cette série, nous projetant au coeur d’instants privilégiés entre un père et sa fille, à travers le tendre regard d’un jeune papa.

Vous souvenez-vous comment la photographie s’est présentée à vous pour la toute première fois ? Qu’est-ce qui vous a poussé à en faire votre métier ?

J’ai effectué un doctorat en droit. Pendant cette période, j’avais un collègue passionné de photographie qui s’amusait à retoucher régulièrement ses photos au bureau. Au fil de nos discussions, il m’a transmis sa passion et un intérêt est né pour la photographie. Puis j’ai reçu de ma famille un boitier lors d’un anniversaire.

Shervine Nafissi explore sa paternité
©Shervine Nafissi

C’est seulement lors d’un break professionnel que je me suis réellement mis à pratiquer. C’était une révélation pour moi. La photographie est venue révéler des choses en moi que j’avais enfouies pendant longtemps : mon sens de l’esthétisme, ma curiosité et mon sens de l’observation. Elle m’a offert un espace de liberté et d’indépendance où je peux exprimer ma sensibilité. Pendant longtemps, je me suis demandé comment donner mon opinion, faire passer mes messages. J’avais timidement essayé la politique, puis l’écriture. Cela ne m’a pas plu. La photographie est devenue le moyen idoine.

Ce sont pour ces dernières raisons que je voulais en faire plus qu’un passe-temps. Je voulais que cette pratique, qui met en valeur ma personnalité et mes forces, soit un élément de mon quotidien.

Comment l’envie et l’idée de cette série photo vous sont-elles venues ?

C’est la combinaison de plusieurs éléments. Tout d’abord, cela faisait un moment que je voulais commencer une série photo mais aucun thème, sujet, ne venait naturellement. Je voulais entamer un travail au long cours.

Ensuite, lorsque ma fille est née, j’avais naturellement moins de temps pour faire de la photo. Il était très naturel pour moi de commencer à la prendre en photo, d’abord en tant que père un peu gaga, puis, au fil du temps, comme artiste.

Je me souviens parfaitement de la première photo qui m’a donné l’idée d’une série sur elle. Elle n’était pas là justement. J’étais seul dans l’appartement et une magnifique lumière de fin de journée tombait sur son landau, dans sa chambre. Ma fille s’appelle Noora, ce qui signifie « Lumière ». J’ai dès lors décidé de prendre en photo ses objets, tout ce qui rappelle sa présence, frappés par la lumière. Au fil de la série, elle apparaît, par petit bout.

Comment procédez-vous pour réaliser ces images ? Avez-vous toujours un appareil photo à portée de main ou bien choisissez-vous quel moment vous immortaliserez ?

À la maison, j’ai effectivement mon appareil photo à portée de main. Dès que je la vois dans une situation qui me semble intéressante d’un point de vue visuel, je cours le chercher. Je le prends également avec moi dans beaucoup de sorties à l’extérieur : pour aller au parc, lors de vacances ou de weekends en dehors de la maison. Il m’arrive de lui dire « ne bouge pas » lorsqu’elle fait quelque chose qui m’intéresse, mais je ne mets jamais en scène mes photos. De toute manière, elle est montée sur ressort et ne m’obéirait pas !

Shervine Nafissi explore sa paternité avec poésie et douceur
©Shervine Nafissi


Shervine Nafissi
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Memories Through the Liquid Desert Waves, lieux abandonnés par Anamaria Chediak

Anamaria Chediak explore la mémoire de lieux désormais abandonnés

La photographe Anamaria Chediak est née à Quito, en Équateur. Elle a d’abord étudié la publicité et le marketing à Boston avant de se consacrer à la photo à Madrid. Voilà maintenant 30 ans qu’elle exerce la photographie. Ce parcours multiculturel n’a fait que nourrir sa curiosité et son envie de partager sa vision du monde à travers des histoires visuelles. Son projet photo «Memories Through the Liquid Desert Waves» s’inscrit comme une sorte de métaphore de la nature reprenant ses droits sur ses territoires. Portant un intérêt tout particulier aux lieux abandonnés ; Anamaria explore le rôle de la mémoire et la manière dont nos souvenirs sont organisés dans notre esprit. À travers ses images, la photographe s’engage pour l’environnement, les communautés et les écosystèmes. Plus que de la photographie d’art, son travail apparaît comme un outil de sensibilisation et d’engagement politique.

©Anamaria Chediak

Un parcours qui a nourrit sa curiosité

Ayant grandie en Équateur, Anamaria considère avoir la chance qu’on lui ait permis de découvrir son environnement ; de vagabonder au gré de ses envies. Riche en biodiversité et diversité culturelle, l’Équateur a offert à Anamaria de pouvoir cultiver son intérêt pour le monde naturel et les manifestations identitaires et culturelles.

La nature est entrée dans ma peau, inconsciemment, comme par magie. Mais j’ai aussi eu la chance qu’on m’apprenne à apprécier le monde naturel, avec son infinie variété, son incroyable ingéniosité et sa sublime simplicité. Au cours de ma vie ; en traversant plus de soixante pays sur cinq continents ; j’ai eu le privilège d’être témoin des endroits sauvages les plus étonnants.

- Anamaria Chediak

Une photographie engagée

En étant immergée dans les milieux naturels qu’elle explore ; Anamaria se rend bien compte de l’impact de l’Homme sur les écosystèmes et des changements qui s’opèrent sous nos yeux. Preuve du passage et de l’empreinte de l’Homme, ces décors autrefois vierges et sauvages apparaissent aujourd’hui industriels et citadins. Afin de retrouver des espaces naturels authentiques, Anamaria porte un intérêt tout particulier aux lieux abandonnés. Les lieux où la nature se réapproprie ses territoires. Avec ces images, nous comprenons dans quelles mesures l’Homme a impacté ces lieux, où à la place des étendues désertiques et sablonneuses, siègent aujourd’hui des murs qui ont fait leur temps.

© Anamaria Chediak

Le temps presse. Nous vivons une crise environnementale avec des changements sans précédent. Je souhaite que ma photographie soit un rappel de la responsabilité que nous avons tous en travaillant ensemble, en tant qu’entité, pour protéger les espèces sauvages vulnérables de l’extinction, restaurer les écosystèmes menacés et préserver les communautés avec leurs traditions uniques et diverses en tant qu’héritage culturel.

- Anamaria Chediak

© Anamaria Chediak

Un engagement envers la conservation renforcé

Au cours des quinze dernières années, mon engagement envers la conservation s’est renforcé. Mon travail photographique est à la fois un effort très personnel et silencieux pour conserver mon sentiment d’admiration pour ce monde, notre monde, et un appel passionné pour que nous le respections, le chérissions et l’apprécions. Alors que je voyage à la recherche d’environnements vierges, il m’arrive de retourner dans des endroits où je suis déjà allée. Et où j’ai malheureusement constaté que là où la nature était autrefois présente. L’homme l’a détruite en construisant des villes, des usines, des activités minières et en détruisant la nature. J’ai un intérêt particulier pour les lieux abandonnés. Là où la nature, de mon point de vue émotionnel, se réapproprie et reprend ses territoires. Dans ma perspective, la mémoire joue un rôle très important dans cette rencontre sauvage.

- Anamaria Chediak

© Anamaria Chediak

La nature reprend ses droits

La nature a repris ce qui lui appartenait, se moquant de l’orgueil humain. Le désert est sans pitié, il ne reconnaît aucune nationalité, aucune frontière, aucune barrière, seulement sa force irrépressible. Il s’écoule par les fenêtres, par les portes béantes, remplissant chaque coin, chaque recoin, dans des vagues qui semblent presque liquides, et pourtant composées d’un nombre inconcevable de grains, qui coulent, râpent, étouffent, soumettent, noient.

- Anamaria Chediak

© Anamaria Chediak

Le processus créatif derrière ces images

Techniquement, ces images sont les plus compliquées qu’Anamaria a eu à réaliser. Elles sont en effet le résultat de la composition de dizaines de clichés différents ; minutieusement assemblés dans le studio de la photographe. Les espaces étaient difficiles à photographier en une seule prise. Anamaria a donc travaillé des images panoramiques. Les difficultés liées à la lumière intérieur et extérieur, ainsi que son soucis du détail qui la pousse à obtenir une mise au point parfaite sur chaque élément ; ont obligé la photographe à réaliser de nombreuses prises de vue.

© Anamaria Chediak

Ce processus créatif de (re)composition ressemble au sentiment éphémère que j’ai ressenti ces jours-là dans le désert. Je me suis battu pour donner un sens à ces aperçus fugaces d’un monde désormais disparu. J’ai dû y relever le défi de capturer, par le clic mécanique d’un obturateur, un moment qui me semblait déjà passé.

Anamaria Chediak

© Anamaria Chediak

 

© Anamaria Chediak

 

La photographe Anamaria Chediak
La photographe Anamaria Chediak

Anamaria Chediak : Site – Instagram – Facebook – Twitter

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paysages du monde

Les plus beaux paysages du monde photographiés au drone par Cédric Houmadi

Cela fait presque 10 ans que Cédric Houmadi a vu sa vie changer lorsqu’il s’est rendu compte que la photographie était bien plus qu’un hobby, mais une véritable passion. Devenu photographe indépendant en 2019, Cédric vit aujourd’hui de sa passion pour la photographie. Le photographe s’est petit à petit spécialisé dans la prise de vue aérienne grâce à un drone. Il axe principalement ses photos sur l’architecture et les paysages tout en réalisant également des portraits. Sa principale source d’inspiration ? Ses voyages. Grâce à ses images, Cédric nous fait voyager à travers le monde. Mais chose encore plus incroyable, il parvient à nous faire découvrir ou redécouvrir des lieux magiques avec un nouveau regard, comme nous ne pourrions les voir autrement.

paysages du monde
Iceland © Cédric Houmadi

Pour réaliser ces photographies aériennes, Cédric utilise un drone. Celui-ci lui permet de capturer les lieux extraordinaires qu’il visite en adoptant un point de vue hors du commun. Tels des oiseaux en plein vol, nous pouvons voir ces sites et paysages vus du ciel. Vous n’avez jamais rêvé de voir les Pyramides de Gizeh en prenant de la hauteur ou bien les paysages d’Islande ou de Lanzarote paraissant, de cette manière, infinis ?

paysages du monde
Cairo © Cédric Houmadi

En pilotant mon drone, je découvre des endroits improbables que je n’aurais certainement pas eu l’occasion de capturer avec un simple appareil photo. Les prises de vues sont infinies. Cela me permets de me démarquer des autres.

Cédric Houmadi

paysages du monde
Malang © Cédric Houmadi

Cédric réussi à apporter un nouveau regard sur des paysages déjà photographiés d’innombrables fois. Il nous offre des clichés sortant de l’ordinaire, tout en restant fidèle à la réalité. Pour réussir cela, le photographe doit user de créativité, d’imagination et d’inventivité mais également de conditions propices à la prise de vue.

paysages du monde
Bali © Cédric Houmadi

En effet, l’une des difficultés de la photo aérienne, sur laquelle personne n’a d’emprise, est qu’il faut pouvoir compter sur de bonnes conditions météorologiques. Si le temps n’en fait qu’à sa tête, prendre des images de qualité deviendra un véritable challenge. Particulièrement quand on utilise un drone volant à plusieurs dizaines de mètres au-dessus du sol. Les conditions météo influent notamment sur la lumière. Et si nous manquons d’une belle lumière, obtenir une belle photo sera plutôt ardu.

paysages du monde
Dolomites © Cédric Houmadi

Une seconde difficulté entre spécifiquement en compte quand on shoote avec un drone. La législation ne permet pas à quiconque possède un drone de le faire voler comme bon lui semble. D’année en année, cette législation tend à devenir de plus en plus stricte et les zones de pilotage s’en trouvent de plus en plus réduites. Pour cela, Cédric détient un certificat de télépilote d’aéronef. En 2021, il a mis en place une formation de photographie aérienne afin de préparer les futurs pilotes à l’attestation de suivi de formation mise en place par la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile) sur Bordeaux.

paysages du monde
Hawaii Bansaï © Cédric Houmadi

Au-delà de l’envie de partager des images de lieux magnifiques, Cédric souhaite également transmettre un message fort. Le photographe souhaite en effet sensibiliser à l’impact environnemental de l’Homme sur notre planète en participant notamment à des projets humanitaires.

paysages du monde
Hawaii © Cédric Houmadi

Il est toujours compliqué de choisir ou définir un lieu ou une photographie plus marquants que d’autres. Cédric a tout de même su répondre à notre question.

Je dirais la série de clichés récemment réalisés à Lanzarote. J’ai eu la chance d’avoir de très bonnes conditions de vols et une très bonne météo lors de mon séjour. Il est rare d’avoir ces conditions réunies sur cette île connue pour ses vents forts.

Cédric Houmadi

paysages du monde
Lanzarote © Cédric Houmadi

Une image qui me tient à cœur est une photo aérienne réalisée en Islande au milieu des glaciers. C’est à ce moment-là que l’on réalise que l’homme sera toujours un grain de sable sur cette planète. Vu d’en haut, il ne faut pas longtemps pour s’en rendre compte, que même un petit iceberg peut-être un géant.

Cédric Houmadi

paysages du monde
Iceland © Cédric Houmadi

Ses photographies aériennes séduisent à la fois les amateurs de photo d’art mais également les jurys de concours. Il a en effet remporté la deuxième place dans la catégorie «Real Estate» au concours «Aerial Photo Awards 2020», un des grands événements de la photographie aérienne pour les photographes du monde entier. Il est également publié dans des revues dédiées à la photographie, il expose ses travaux personnels et il collabore avec de grandes marques telles qu’Hilton ou Ford.

portrait Cédric Houmadi
Le photographe Cédric Houmadi

Cédric Houmadi : SiteInstagram

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couverture agenda juin 22

Agenda Photo Juin 2022

L’été pointe le bout de son nez et il nous tarde à tous de profiter pleinement des vacances, des parcs, des jardins et des week-ends ensoleillés. Et si, entre un pique-nique et un apéro entre amis, vous en profitiez pour vous accorder une pause photographique ? Les expositions du mois de juin 2022 combleront à coup sûr les amoureux de la photographie. Entre les nouveautés et les expositions dont vous pouvez encore profiter, le plus dur sera de faire un choix ! Prenez quelques heures pour vous et rien que pour vous et plongez dans l’univers singulier des talentueux artistes à découvrir ou redécouvrir.

couverture agenda juin 22

Expositions Photo

Piquées par Charlotte Abramow

expo agenda juin 2022

 

 

À Paris, la Maison Guerlain accueille jusqu’au 22 juillet 2022 une exposition dédiée aux apicultrices. Formées dans le cadre du programme Women for Bees, ces femmes sont les sujets de la série réalisée par la photographe et vidéaste belge Charlotte Abramow, Piquées. Le programme ; créé par Guerlain en partenariat avec l’UNESCO et parrainé par l’actrice Angelina Jolie; promeut l’autonomisation des femmes et la conservation ainsi que l’utilisation durable de la biodiversité. Découvrez les images centrées sur sept apicultrices de l’Observatoire français d’Apidélogie de Mazaugues, où douceur et bienveillance s’entremêlent avec l’urgence climatique omniprésente.

Pop Icons par Benoît Lapray

expo agenda juin 2022

 

 

L’artiste français Benoît Lapray investit Bercy Village du 19 mai au 18 septembre 2022. L’équilibre parfait entre photographie et retouche numérique nous plonge dans l’univers particulier de l’artiste. Ses séries Monuments et The quest for the absolute exposent des personnages emblématiques de la Pop Culture sortis de leur univers habituel pour les placer dans des mises en scène inattendues.

Au Bonheur des Dames par Janine Niépce

expo agenda juin 2022

 

 

Du 25 mai au 03 septembre 2022, la galerie Polka présente une sélection inédite d’images réalisées par Janine Niépce. Elle est l’une des premières femmes françaises photojournalistes après la Seconde Guerre Mondiale et celle qui photographiait les femmes de tous milieux dans leur trajectoire complète. Les plus grandes maisons de couture ; de Dior à Chanel en passant par Guerlain ; ont ouvert leurs portes à l’artiste, qui rend hommage à travers ses images aux femmes ayant sublimé l’élégance à travers le monde de la mode, que ce soit sur le devant de la scène ou dans les coulisses.

Les lauréats du 2ème prix Caritas Photo Sociale 2021

expo agenda juin 2022

 

 

Du 20 mai au 1er juillet 2022, la Fabrique de la solidarité, en partenariat avec la Ville de Paris, expose la série Au Grand Air de Victorine Alisse et J.S. Saia, lauréats du 2ème Prix Caritas 2021. Cette collaboration est le résultat de la relation qu’entretiennent JS et Victorine à la suite de leur rencontre grâce à l’association La Cloche ; dédiée à la création de lien social et au changement de regard sur la vie à la rue. Victorine et JS ouvrent une discussion photographique, tentant de faire découvrir une facette poétique de ce mode de vie, qui n’empêche pas la solitude et l’isolement.

L’entracte par Matthias Hoch

expo agenda juin 2022

 

 

À Paris, le Goethe-Institut expose du 16 juin au 6 septembre 2022 les photographies et vidéos de l’artiste allemand Matthias Hoch. En partant de la citation de Shakespeare «Le monde entier est une scène», Matthias Hoch explore les espaces créés et utilisés par les Hommes comme s’ils étaient une mise en scène. Faisant disparaître toute présence humaine de ses clichés, l’artiste interroge ainsi le bâtiment en tant que théâtre de la vie.

Queen of Nowhere par Kourtney Roy

expo agenda juin 2022

 

 

La Galerie Esther Woerdehoff accueille à Paris du 2 juin au 15 septembre 2022 une exposition signée Kourtney Roy. Queen of Nowhere rassemble plusieurs séries réalisées sur une dizaine d’années. Jouant sur les stéréotypes attribués aux femmes, la photographe endosse différents rôles dans ses autoportraits hauts en couleurs. Assurant sur tous les postes, Kourtney Roy maîtrise l’art de la mise en scène et de la composition à la perfection ; sans oublier la touche d’humour omniprésente dans ses clichés.

Portraits d’artistes par Patrick Garçon

expo agenda juin 2022

 

 

 

En partenariat avec les Scènes vagabondes, Patrick Garçon expose ses portraits en noir et blanc d’artistes à la Médiathèque Floresca Guépin de Nantes du 10 mai au 30 juin 2022. Le photographe est allé à la rencontre de ces artistes nantais sur leur lieu de vie et de création.

Inland Voyage par Quentin Pruvost

expo agenda juin 2022

 

 

Du 21 mai au 02 octobre 2022, découvrez une exposition inédite de l’Institut pour la photographie de Lille du photographe Quentin Pruvost. Partant sur les traces de Robert Louis Stevenson, écrivain écossais, qui a descendu les rivières du Nord en canoë à voile avec son ami Walter Simpson en 1876, le photographe revient sur ses propres souvenirs d’enfance. À travers sa série, il révèle l’important écosystème de la rivière avec les mêmes qualités descriptives que le récit de Stevenson : un cadre privilégié pour la faune et la flore mais aussi pour l’humain.

Agnès Propeck et Marc Solal

expo agenda juin 2022

 

 

 

Découvrez la collaboration entre la photographe Agnès Propeck et le plasticien Marc Solar du 19 mai au 16 juillet 2022 à la galerie Regard Sud à Lyon. Ensemble, ils portent un oeil poétique et humoristique sur les choses que l’on déguste ou les objets qui nous entourent et posent un nouveau regard sur ce qui compose notre quotidien.

Des Oiseaux

expo agenda juin 2022

 

 

 

La galerie Le Château d’Eau à Toulouse expose douze photographes réunis autour d’une thématique commune. L’exposition collective Des Oiseaux montre la présence des oiseaux dans le monde et leur fragilité. Découvrez les fascinants clichés du 3 juin au 21 août 2022.

Parle-leur de batailles, de météores et de caviar d’aubergine

expo agenda juin 2022

 

 

À Strasbourg, découvrez l’exposition présentée à Stimultania du 13 mai au 17 septembre 2022, Parle-leur de batailles, de météores et de caviar d’aubergine, regroupant sept photographes ukrainiens. Que peut-on montrer de la création ukrainienne aujourd’hui ? Quel regard les artistes ont-ils sur leurs précédentes séries ? Comment ces œuvres résonnent-elles dans un pays en guerre ? Ces questions ont été posées aux artistes et accompagnent une exposition de photographies prises avant février 2022.

Roses from my garden par Nick Knight

expo agenda juin 2022

 

Du 11 juin au 25 septembre 2022, le Musée de la Photographie de Nice accueille une exposition de Nick Knight, regroupant 40 œuvres de la série Roses from my Garden. La série photographique est consacrée à la rose, que le photographe capture depuis 1993. Les roses de chaque image sont issues du jardin de Nick Knight ; que celui-ci photographie en lumière naturelle avec son smartphone. Travaillées grâce à un logiciel utilisant l’intelligence artificielle, les images soulignent les qualités picturales des fleurs. Une fois agrandies et imprimées, Nick Knight retouche à nouveau les tirages au crayon afin d’apporter d’autres modifications. Les images se situent ainsi dans un parfait équilibre entre peinture et photographie, dont le résultat est empreint d’une beauté mélancolique.

Littoral Marseille par Élise Llinarès

expo agenda juin 2022

 

 

 

La Little Big Galerie à Paris expose Littoral Marseille, la série photographique d’Élise Llinarès, du 1er au 28 juin 2022. L’artiste nous livre un regard engagé, tendre et juste sur la cité phocéenne. La série photo est à l’origine d’un ouvrage du même nom, publié aux éditions d’une rive à l’autre et accompagné des mots de l’anthropologue Michel Peraldi.

Librairie

Les rochers fauves de Clément Chapillon

Actuellement en précommande aux Editions Dunes, découvrez l’ouvrage Les rochers fauves de Clément Chapillon dans lequel le photographe interroge la notion d’isolement géographique et mental à travers un espace insulaire en mer Égée. Une exposition consacrée à la série de Clément Chapillon; Les Rochers fauves, a débuté le 25 mai 2022 à la Factory Polka. Elle sera ouverte jusqu’au 25 juin 2022.

livre agenda juin 2022
Les rochers fauves de Clément Chapillon

Festivals et concours

Festival de la Photo MAP Toulouse

La 14ème édition du Festival de photo MAP Toulouse se déroule du 3 au 19 juin 2022. Retrouvez les expositions photographiques dans différents lieux atypiques au cœur de la ville et du département de la Haute-Garonne. Le festival a à cœur de valoriser la photographie auprès de tous les publics tout en maintenant la gratuité de l’événement et l’accessibilité à tous.

festival agenda juin 2022
Festival de la Photo MAP Toulouse

Foire Internationale de la Photo

La 58e édition de la Foire Internationale de la Photo à Bièvres aura lieu les 4 et 5 juin 2022. Au programme : le marché de l’occasion et des antiquités photographiques ; le marché du neuf et des services ; le marché des artistes. Vous pourrez également profiter de divertissements photographiques, de lectures de portfolios, d’animations et d’ateliers.

foire agenda juin 2022
Foire Internationale de la Photo

Concours de la jeune photographie 2022

Jusqu’au 25 septembre 2022, le concours de la jeune photographie 2022 organisé par le mois de la photographie «Strasbourg art photography» recueille les travaux de jeunes photographes âgés de 8 à 18 ans. Filles et garçons de toute nationalité peuvent ainsi s’exercer et exploiter leur créativité sur un thème libre. Les photographies seront par la suite exposées lors de la remise de prix.

concours agenda juin 2022
Concours de la Jeune Photographie 2022

Ce que vous pouvez encore voir de nos agendas précédents

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Fire par Marcin Zajac

Les fascinants paysages nocturnes de Marcin Zajac

Marcin Zajac est un photographe d’origine polonaise, spécialisé dans la photographie de paysage. Installé dans la baie de San Francisco, en Californie, Marcin voyage toutefois à travers le monde pour capturer des paysages toujours plus grandioses. L’une des principales parties de sa photographie est la photo de paysages nocturnes, où les étoiles dévoilent toute leur beauté et subliment l’obscurité du ciel. Avec son appareil photo, Marcin capture la Voie lactée comme seuls des lieux reculés et déserts de toute vie citadine peuvent offrir au regard. Et encore, même nos yeux ont parfois du mal à déceler la beauté du monde au-dessus de nos têtes comme le font aujourd’hui certains de nos appareils photo. Le photographe ne se cantonne néanmoins pas aux heures nocturnes, mais profite de chaque moment, chacun offrant une luminosité spécifique, afin de sublimer les paysages qu’il rencontre.

Golden Gate par Marcin Zajac
Golden Gate © Marcin Zajac

Des images à couper le souffle

Les images réalisées par Marcin montrent des paysages incroyables, presque fantastiques. Ils paraissent en effet appartenir à une autre galaxie. Il apparaît difficile d’imaginer que nous pouvons les observer de notre planète. Et pourtant, de la Californie au littoral australien en passant par l’Islande; le photographe capture bien ces paysages et ces ciels nocturnes depuis la Terre. Jouant de la lumière à la perfection, Marcin capture aussi bien les paysages baignés dans la lumière diffuse du soleil couchant que durant les heures les plus sombres de la nuit.

 

Hunts Mesa par Marcin Zajac
Hunts Mesa © Marcin Zajac

Je trouve fascinant que mon appareil puisse capturer plus que ce que mes yeux peuvent voir. Les couleurs et les détails du ciel nocturne que l’on peut enregistrer avec les appareils modernes sont étonnants.

– Marcin Zajac

Galactic Portal par Marcin Zajac
Galactic Portal © Marcin Zajac

Pour photographier ces ciels étincelants et ces paysages nocturnes; Marcin utilise un reflex numérique Nikon D810 associé à des objectifs grand angle. Grâce à un appareil de suivi des étoiles, il peut réaliser de longues expositions du ciel nocturne sans suivre les étoiles. Pour obtenir le résultat final, il capture généralement séparément la terre et le ciel, puis les fusionne dans Photoshop. Il peut également apporter des modifications créatives aux images afin de mettre en évidence des aspects du paysage qu’il souhaite plus ou moins mettre en avant.

Je me sens humble et admiratif de la nature sur notre planète et dans l’univers massivement plus grand en dehors de la Terre.

– Marcin Zajac

Alabama par Marcin Zajac
Alabama © Marcin Zajac

Alien Throne

J’ai pris cette photo lors d’un voyage en voiture au Nouveau-Mexique. La pandémie de coronavirus battant son plein, c’était le moment idéal pour se rendre dans un désert reculé et camper loin de la civilisation pendant quelques jours. Mon moment préféré du voyage a été de voir cette formation rocheuse en grès. Le paysage a l’air d’un autre monde, surtout lorsque le soleil se couche et que les étoiles apparaissent. Les objets brillants à gauche du hoodoo sont le duo planétaire de Jupiter et Saturne, qui étaient inhabituellement proches cette nuit-là.

– Marcin Zajac

 

Alien Throne par Marcin Zajac
Alien Throne © Marcin Zajac

Fire

C’est un moment incroyable dont j’ai été témoin. Je suis venu au parc national de Yosemite pour photographier quelque chose de complètement différent et quand je suis arrivé au parc, il était couvert de fumée. J’ai envisagé de rentrer chez moi, car camper dans la fumée est désagréable, mais finalement je suis resté. La nuit, lorsque la fumée s’est un peu dissipée, c’était surréaliste de voir le feu prescrit brûler dans la vallée. Ce moment n’a duré que quelques minutes avant que la vallée ne soit à nouveau engloutie par la fumée.

– Marcin Zajac

Fire par Marcin Zajac
Fire © Marcin Zajac

Son travail ne cesse d’impressionner amateurs et professionnels de la photographie. Il a en effet été récompensé dans plusieurs concours renommés. Quatre années de suite, en 2019, 2020, 2021 et 2022, il a été sélectionné pour le prix du photographe d’astronomie de l’année ; organisé par le Royal Museum Greenwich. C’est en 2021 qu’il remporte le prix du public. La même année, il reçoit le prix de l’image astronomique du jour de la NASA et ses images sont classées parmi les 101 meilleurs photographies au monde lors du concours International Landscape Photographer of the Year 2021, le concours de photographie de paysage le plus prestigieux au monde.

 

Bixby par Marcin Zajac
Bixby © Marcin Zajac

Spire par Marcin Zajac
Spire © Marcin Zajac
Le photographe Marcin Zajac
Le photographe Marcin Zajac

Marcin Zajac : Site – Instagram

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monde marin

Greg Lecoeur nous plonge au coeur du monde marin et en révèle toute la beauté

Originaire de Nice, Greg Lecoeur se passionne pour la Nature et la biodiversité marine dès son plus jeune âge. Bercé au son des vagues de la Côte d’Azur, il s’intéresse à la biologie marine et à l’exploration, ce qui le mène rapidement à débuter la plongée sous-marine. Photographiant au coeur des mers et des océans du monde entier, Greg capture des images fascinantes d’espèces sous-marines, des plus emblématiques aux plus étonnantes. Du fond à la surface des océans, il parvient à figer l’instant et à montrer aux yeux de tous la beauté du monde marin. Plus fascinantes encore, ses séries Black Water et Le monde du Petit montrent à voir un monde que nous n’imaginons pas. Des espèces incroyables et surprenantes qui évoluent dans des milieux où peu vont et que peu voient.

monde marin
Le monde du petit © Greg Lecoeur

Le commencement

Bien que sa passion grandisse au fil des années, il ne se prédestinait pourtant pas à une carrière de photographe. Après des études commerciales, il rejoint la société familiale avant de créer sa propre entreprise. Quand il ne travaille pas, il passe son temps libre sous l’eau. Il enchaîne pendant ce temps les niveaux de plongées et développe sa technique de prise de vue sous-marine. Une fois son certificat d’instructeur de plongée en poche, il vend sa société et fait de son rêve sa réalité.

Ce rêve ? Une année autour du monde avec son appareil photo. Des Galápagos, aux Bahamas, à la Californie en passant par l’Equateur, le Yucatan, Hawaï et plus encore… Chaque mer et chaque océan ont accueilli le photographe et sa passion.

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Black Water © Greg

La révélation s’est produite lors d’une sortie au large de la mer Méditerranée, où il a croisé un banc de globicéphales. Tout en restant sur le bateau, il pouvait les entendre communiquer entre eux et chanter. Naviguant sur une mer d’huile par un temps ensoleillé, il était ce jour-là entouré d’environ 80 individus. Cette rencontre l’a profondément marquée, faisant de cette journée, un jour incroyable.

Tout ce que nous voyons, touchons, respirons et dégustons provient de la Nature.

Greg Lecoeur

monde marin
Le monde du petit © Greg Lecoeur

Greg Lecoeur s’engage pour l’environnement et la Nature, autant dans sa vie personnelle que dans son travail. Il œuvre notamment pour la préservation des océans à travers ses images et ses reportages, qui permettent une meilleure connaissance de la biodiversité sous-marine ainsi qu’une mise en valeur du patrimoine naturel de notre planète. La complicité entre le photographe et ses sujets est palpable et traduit de la relation qu’entretient Greg Lecoeur avec la Nature.

Un style photographique qui lui est propre

En pratiquant la photographie sous-marine à travers le monde, Greg Lecoeur a développé son propre style artistique. Le fait de voyager aux quatre coins de la planète lui a permis de trouver comment s’adapter et ajuster ses réglages en fonction des conditions de plongée. La partie editing permet également au photographe de traiter ses images de la manière qui les rendra encore plus personnelles. Cependant, il veille à ne pas dénaturer l’image d’origine avec un traitement trop prononcé. Quand il photographie dans l’eau, il établit ses réglages en fonction de l’image qu’il a en tête et du traitement qu’il apportera.

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Black Water © Greg Lecoeur

Des plongées marquantes

Parmi le nombre incroyable de plongées qu’il a effectuées, certaines l’ont marqué plus que d’autres. En 2015, Greg se rend en Afrique du sud pour être le témoin de la migration des sardines. L’événement spectaculaire, très connu dans le pays, est appelé le Sardine Run. Au large de l’Afrique du Sud, des milliards de sardines se rassemblent entre mai et juillet et migrent vers le nord. Ce rassemblement attire toutes sortes de grands prédateurs chassant à l’unisson. Parmi ceux-ci, des dauphins, des requins, des otaries, des baleines ou encore des manchots. Cependant, cette année-là, les conditions n’étaient pas au beau fixe : l’eau était verte, beaucoup de forts courants et peu de sardines. Mais ces complications ne l’ont pas empêché de réaliser une image en particulier. Celle qui sera nommée photographie de l’année par le National Geographic en 2016.

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Photographe Nature de l’Année 2016 National Geographic © Greg Lecoeur

Une autre plongée reste bien ancrée dans l’esprit du photographe. Lors de son expédition en Antarctique, l’expérience fut dure. Afin de limiter l’impact carbone du voyage, il navigue à la voile pendant cinq jours avec ses compagnons d’équipage. Le but initial étant d’aller documenter les léopards de mer. Sortant un jour, il repère un petit groupe de phoques assez curieux. Il se met alors à l’eau avec eux, et ils commencent à jouer, à se cacher autour des icebergs. Nous imaginons facilement quel moment magique cela a dû être pour le photographe et ses compagnons de bord.

monde marin
Photographe sous-marin de l’Année 2020 National Geographic © Greg Lecoeur

Black Water et Le monde du petit

Ces deux séries photographiques sont captivantes par leur beauté et leur originalité. Les espèces mises en avant paraissent sortir d’un autre univers. Parfois assez méconnues, parfois montrées sous un nouvel angle, ces créatures sous-marines fascinent. Greg Lecoeur photographie aussi bien le jour que la nuit, au cours de laquelle les espèces rencontrées sont différentes. Ces images sont donc prises de nuit, ou assez profondément pour voir disparaître progressivement la lumière. Photographier au flash est donc nécessaire, et permet de faire ressortir les couleurs magnifiques de ces espèces.

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Black Water © Greg Lecoeur

La série Le monde du petit dévoile des espèces si petites et discrètes qu’il est rare de les croiser et les observer de telle manière. Le photographe a dû s’armer de beaucoup de patience pour réaliser ces images, comme pour l’ensemble de son œuvre. Pour réaliser ces photographies, au-delà du fait de maîtriser parfaitement son appareil photo et ses fonctionnalités, il faut également une certaine part de chance, être au bon endroit au bon moment.

monde marin
Le monde du petit © Greg Lecoeur

Des récompenses pour ses images du monde sous-marin

Les images et reportages photographiques de Greg Lecoeur sont régulièrement publiés dans le monde. Le succès de ses clichés est sans appel. Le photographe est également salué par de nombreux prix depuis le début de sa carrière. Son premier prix lui est décerné en 2015 au Festival Mondial de l’Image Sous-marine où il remporte le « Plongeur d’Or ». Il est par la suite sacré Photographe de l’Année du National Geographic en 2016 avec le fameux cliché du Sardine Run. En 2020, il reçoit le «Grand Prix National» Sony Award, le «Grand Prix» Ocean Art et le «Grand Prix» photo de l’année SIPA.

Découvrez ANTARCTICA, le livre photo de Greg Lecoeur en collaboration avec l’apnéiste Guillaume Nery et le caméraman Florian Fisher, véritable odyssée sous-marine au Pays des Glaces. Des images à couper le souffle, une immersion totale dans les eaux glacées du bout du monde, plongez avec le photographe au plus près des icebergs et de la faune sous-marine exceptionnelle qui les côtoie.

monde marin
ANTARCTICA Parution le 15 décembre 2020 – Auto-édition – 184 pages
portrait Greg Lecoeur
Le photographe Greg Lecoeur

Greg Lecoeur : SiteFacebookInstagramTwitter

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Photo de Natalie Portman par Stéphanie Branchu

Les Femmes s’exposent, le festival revient pour sa cinquième édition

Le Festival LES FEMMES S’EXPOSENT ouvre bientôt ses portes pour sa cinquième édition ! A partir du 8 juin et ce jusqu’au 4 septembre vous découvrirez le travail de talentueuses photographes professionnelles. Ayant à coeur de montrer la contribution croissante des femmes dans le monde de la photographie; le festival met en avant leur travail à travers des expositions, des prix et des projets pédagogiques. Cette année, le festival réalise également un focus sur le Liban, pays qui a tant souffert et qui a tant à offrir, à travers les photographies de quatre photographes libanaises.

Photo par Anais Boudot
Les oubliées © Anaïs Boudot

Le festival aura lieu, comme pour les éditions précédentes à Houlgate en Normandie. Le week-end d’ouverture, en présence des artistes, se tiendra du 10 au 12 juin. À cette occasion, vous pourrez assister à des visites guidées par les photographes ; à la soirée Focus Liban au cinéma de Houlgate ainsi qu’à des projections et remises de prix. Le festival expose des photographies toutes catégories confondues : des natures mortes, de la photographie de rue, des photographies de guerre etc.

Les femmes s’exposent, le festival s’engage

Les femmes représentent près d’un quart des photographes professionnels, et gagnent moins bien leur vie que leurs homologues masculins. Le festival a donc la vocation de valoriser et récompenser des oeuvres de femmes photographes et de lutter contre ces injustices. Autre combat du festival, la démocratisation de l’accès à la culture, par la visibilité pour tous et la gratuité de l’événement.

 

Nature morte par Carol Descortes
Natures mortes © Carol Descortes

Focus sur le Liban

Pour cette édition, le festival met à l’honneur le Liban à travers le regard de quatre photographes libanaises. Ainsi, un nouveau regard sera partagé, montrant les différentes facettes du pays, entre problématiques socio-économiques et effervescence culturelle et artistique.

 

Photo Liban par Laura Menassa
In between Entre illusions et réalité © Laura Menassa

Remise de prix

Deux prix seront en effet remis à des talents féminins. Le prix Fujifilm en partenariat avec Les Femmes S’exposent récompensera un sujet photographique en lien avec la résilience dans l’acceptation large suivante : «Capacité d’un individu, d’un groupe ou d’un écosystème à faire face à des crises, chocs ou traumatismes, pour (re)trouver un équilibre, se rétablir ou se (re)construire.» Le prix SAIF pour Les Femmes S’exposent récompensera quant à lui une femme photographe pour son travail artistique en mettant en lumière son talent. Pour celui-ci, ce sera une réflexion sur la thématique des frontières (physique, linguistiques, mentales, sociales…) qui sera explorée.

 

Photo par Hannah Reyes Morales
© Hannah Reyes Morales

 

Photo par Ieva Saudargaité Douaihi
Houl3000 © Ieva Saudargaité Douaihi

 

Photo par Manu Ferneini
Tempête immobile © Manu Ferneini

 

Photo par Marion Esquerré & Juliette Pavy
Prendre de la hauteur © Marion Esquerré & Juliette Pavy

 

Photo par Oksana Parafeniuk
Ukraine : la vie d’avant © Oksana Parafeniuk

 

Photo par Rima Maroun
Prise de terre © Rima Maroun

 

photo par Sandra Calligaro
Afghanistan, l’éternelle tourmente © Sandra Calligaro

 

Photo de Natalie Portman par Stéphanie Branchu
Photographie de plateau © Stéphanie Branchu

 

Photo paysan par Victorine Alisse
On avait tous un paysan dans la famille © Victorine Alisse

 

Diptyque photo par Youqine Lefevre
The land of Promises © Youqine Lefevre

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l’âme du désert capturée par le photographe Vaughn Meadows

Desert Oddities, l’âme du désert capturée par le photographe Vaughn Meadows

Né à Fairfax en Virginie, Vaughn Meadows est un photographe d’art basé dans le Sud-Ouest américain. Son oeuvre photographique comprend majoritairement des clichés de paysages fascinants. Son projet Desert Oddities prend place dans les grands espaces naturels de la région, composée d’étendues désertiques et de paysages spectaculaires. D’abord intrigué et passionné par tout ce qu’il pouvait trouver et voir dans le désert, notamment les constructions et bâtiments atypiques qu’il est possible de croiser sur le bord de la route, il a décidé de capturer ces étranges compositions. Sa série illustre son envie de capturer l’âme du désert, façonnée en partie par les traces du passage de l’Homme. Desert Oddities représente pour lui un point culminant de sa fascination pour les choses que nous ignorons souvent en voiture.

l’âme du désert capturée par le photographe Vaughn Meadows
© Vaughn Meadows

Comment vous êtes-vous plongé dans la photographie ?

J’ai été initié aux appareils photo et à la photographie dès mon plus jeune âge. Chaque fois que ma famille partait en voyage, j’avais toujours un appareil jetable à la main pour photographier tout ce que je pouvais. Je pense que j’ai été instinctivement attirée par la capacité à capturer un moment et à le tenir dans mes mains. Mon cerveau ne s’arrête jamais vraiment, alors je pense que prendre des photos est devenu pour moi un moyen inconscient de ralentir et d’apprécier les choses.

l’âme du désert capturée par le photographe Vaughn Meadows
© Vaughn Meadows

En grandissant, je me suis éloigné de ce loisir, car les nombreuses distractions de la vie m’attiraient. Au lycée, ma santé mentale s’est détériorée. J’ai fini par prendre de mauvaises habitudes qui se sont progressivement transformées en consommation de drogues pour m’engourdir. Mes addictions m’ont consumé pendant quelques années jusqu’à ce que je sois enfin sobre en 2018. À la recherche d’un moyen sain de m’exprimer, j’ai décidé de reprendre un appareil photo et de raviver mon amour d’enfance pour capturer l’instant. On dit que lorsqu’on devient sobre, on remplace souvent une dépendance par une autre pour tenter de combler ce vide et, personnellement, je vois beaucoup de vérité dans cette affirmation.

l’âme du désert capturée par le photographe Vaughn Meadows
© Vaughn Meadows

La photographie et la création sont devenues ma nouvelle dépendance et ma nouvelle passion. Je n’ai plus pensé qu’à ça toute la journée, tous les jours, tout comme la consommation l’avait été dans le passé. La photographie est un moyen pour moi de guérir, de ralentir et, surtout, de m’ancrer dans un moment précis.

Qu’est-ce qui vous attire autant dans le fait de capturer l’âme du désert ?

Les déserts du sud-ouest américain occupent une place très spéciale dans mon cœur. Je me souviens encore de ce que j’ai ressenti la première fois que j’y ai mis les pieds. Le sentiment de liberté écrasante qui accompagne les vastes étendues de terre et le calme désolé mais presque béat qui les recouvre. Je n’ai jamais vraiment aimé les villes, bien que j’aie grandi au milieu d’elles. Le bourdonnement constant de l’activité humaine et le bruit incessant me submergent et mon énergie commence à être étouffée.

l’âme du désert capturée par le photographe Vaughn Meadows
© Vaughn Meadows

En revanche, mon premier voyage dans le désert m’a semblé si juste. J’avais l’impression que je pouvais m’asseoir sur une dune pour toujours et regarder le soleil se lever et se coucher. J’ai été immédiatement captivé et c’est rapidement devenu le point central de mes photos. Je voulais partager ces sentiments et montrer aux gens comment je vois le désert. Qui sait ? Peut-être ai-je pu donner envie à certains de le découvrir par eux-mêmes.

l’âme du désert capturée par le photographe Vaughn Meadows
© Vaughn Meadows

Essayez-vous de créer une atmosphère particulière que vous souhaitez transmettre ?

C’est une question difficile pour moi. Dans mon processus créatif, j’essaie de reproduire non seulement la façon dont mes yeux ont perçu le moment; mais aussi ce que j’ai ressenti à ce moment-là. Que ce soit en utilisant la psychologie de la théorie des couleurs pour essayer d’invoquer une certaine émotion ou en mettant l’accent sur une partie d’une photographie en post-traitement pour faire voyager les yeux à travers l’image. Cependant, je crois que la photographie, et tout art, sont intrinsèquement subjectifs pour le spectateur. C’est pourquoi je comprends que mon travail puisse ne jamais être perçu exactement de la manière dont je l’ai voulu. Je pense qu’il y a quelque chose de beau dans tout cela. Tant que les gens résonnent avec mon travail d’une manière qui leur fait ressentir quelque chose, je suis satisfait.

l’âme du désert capturée par le photographe Vaughn Meadows
© Vaughn Meadows
l’âme du désert capturée par le photographe Vaughn Meadows
© Vaughn Meadows
l’âme du désert capturée par le photographe Vaughn Meadows
© Vaughn Meadows
l’âme du désert capturée par le photographe Vaughn Meadows
Le photographe Vaughn Meadows

Vaughn Meadows : Site – Instagram – Twitter

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Photo d'un hamster sauvage par Julian Rad

Les hamsters sauvages à travers l’objectif de Julian Rad

Photographe animalier autrichien, Julian Rad immortalise les animaux sauvages dans leur milieu naturel. Armé uniquement de son appareil photo et de sa patience, Julian réalise de magnifiques clichés à la fois touchants et poétiques, de ces petites bêtes qu’il est rare d’observer de la sorte. Écureuils, renards, rongeurs, aucun n’échappe à l’œil photographique de Julian. Ce sont cependant les clichés des hamsters qui ont cette fois particulièrement attiré notre attention. Et oui ! Il existe bien des hamsters sauvages, dont les expressions et les attitudes sont si attendrissantes.

Photo d'un hamster sauvage par Julian Rad
© Julian Rad

Les hamsters d’Europe

Les hamsters d’Europe sont ainsi les protagonistes de cette série, mêlant l’innocence de l’animal, la beauté et l’amour de la Nature. Petite espèce de rongeurs, c’est tout de même le plus grand des hamsters et le seul à vivre à l’état sauvage en Europe occidentale.

Une espèce menacée

L’animal fait cependant parti des mammifères les plus menacés d’Europe. En cause, la destruction de son habitat naturel par l’agriculture intensive et l’urbanisation. Conséquence de ces menaces, le Hamster d’Europe est passé en danger critique d’extinction en 2019, d’après l’Union internationale pour la conservation de la nature.

Photo d'un hamster sauvage par Julian Rad
© Julian Rad

Julian Rad part ainsi à la rencontre de ces petites bêtes, passant de longs moments à attendre le moment parfait. Et le résultat est magnifique ! Tant d’innocence et de pureté émanent de ces images. L’amour que porte le photographe à la Nature est visible à la manière dont il fixe le portrait de ces hamsters en lumière naturelle.

Ses clichés lui ont plusieurs fois valu la première place de concours de photographie. Il a notamment remporté en 2015 le grand prix du Comedy Wildlife Photography Awards. Depuis, ses images à la jolie composition ne cessent d’attendrir et d’éblouir tous ceux qui croisent leur chemin.

Photo d'un hamster sauvage par Julian Rad
© Julian Rad
Photo d'un hamster sauvage par Julian Rad
© Julian Rad
Le photographe Julian Rad
Le photographe Julian Rad

Julian Rad : SiteInstagramFacebook

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La série photo Bleached par Satoshi Fujiwara

Avec Bleached, Satoshi Fujiwara redéfinie l’information visuelle

Satoshi Fujiwara est né au Japon où il a réalisé une carrière en tant que graphiste. Cependant en quête de changement, il décide de suivre un nouveau rêve, la photographie. Celui-ci le mène à Berlin, où il décide de commencer sa nouvelle vie. Un choix réfléchi et en partie influencé par l’origine allemande de ses photographes favoris ; Thomas Ruff et Thomas Demand.
En tant que photographe, il s’intéresse principalement à la redéfinition de la photographie en tant que médium et forme d’art autonome. Depuis 2015, ses projets personnels sont exposés dans des musées internationaux. Parallèlement à ceux-ci, il collabore avec des institutions multidisciplinaires, des entités créatives et des marques de mode telles que Balenciaga en 2020.
Avec Bleached, Satoshi redéfinie les codes de l’information visuelle sous forme de reportage de rue et entraîne le spectateur dans la confusion face à une réalité déformée.

Bleached

N’ayant pas pour vocation de transmettre un message politique spécifique, la série Bleached questionne la manière dont nous consommons les images politiques au quotidien. Quel événement, quelle manifestation ne se démarque pas par ses couleurs, ses slogans et ses symboles ? La confusion s’installe lorsque nous les effaçons tous, lorsque chaque marqueur idéologique disparaît de l’image. Il devient alors impossible de distinguer les valeurs portées par les activistes, ni même leur bord politique.

Avec Bleached, Satoshi détache les sujets représentés de leurs sources originales, en hyper-modifiant ses images. En résulte une réalité déformée, quelque peu plate, afin d’émanciper les images elles-mêmes de l’interprétation conventionnelle.

L’absence de marqueur idéologique

Les drapeaux, bannières et pancartes sont des éléments indissociables des manifestations. Ils permettent d’associer une idéologie, un groupe spécifique ou un bord politique à ces événements. Ils sont ici dénués de toute couleur, afin d’en effacer les marqueurs idéologiques et donc le message.

Dans le contexte de la politique, l’utilisation stratégique des images photographiques a joué un rôle important pour manipuler les gens. Aujourd’hui encore, on peut voir le parti pris des médias (c’est-à-dire la propagande cachée) dans les images de presse ainsi que sur les plateformes de médias sociaux.

– Satoshi Fujiwara

Stimuler l’interprétation du spectateur

Manipulant volontairement les codes de l’information visuelle, Satoshi stimule l’interprétation du spectateur dans sa consommation quotidienne d’images. L’effet sur celui-ci est sans appel, ambiguïté et confusion s’installent au regard de ces images uniformisées. Bien que ces photographies aient été prises dans des endroits et contextes différents, il est impossible de déterminer l’idéologie revendiquée. Nous faisons pourtant face à des événements aux opinions et positions opposées.
Il s’agit en effet d’un mélange de rassemblements néo-nazis et de contre-manifestants; du championnat européen de l’UEFA; d’une manifestation contre le confinement et les restrictions liées au COVID; de la manifestation pour l’indépendance du Tibet; d’une manifestation contre l’embourgeoisement; de la manifestation révolutionnaire May Day; d’une manifestation contre la grève mondiale pour le climat, etc.

Il s’agit d’images émasculées qui ont été amenées à l’état brut (matériel) de propagande. Cette série ne transmet aucun message politique spécifique, mais elle teste de manière autonome nos yeux qui consomment quotidiennement des images politiques de manière passive. Cet engagement politique apparent pourrait être considéré comme une parodie de la « réalité rapportée », faisant appel à l’esthétique du photojournalisme.

– Satoshi Fujiwara

S’émanciper du contexte

Dans tous ses projets, Satoshi a toujours essayé d’apparaître et de capturer l’événement en tant que tierce personne, lui permettant ainsi de s’émanciper du contexte qu’il capture.

Il est également important d’avoir mon propre langage visuel, comme un acte de résistance contre l’homogénéité de l’identité photographique contemporaine.

– Satoshi Fujiwara

La série photo Bleached par Satoshi Fujiwara
Bleached © Satoshi Fujiwara
La série photo Bleached par Satoshi Fujiwara
Bleached © Satoshi Fujiwara

Satoshi Fujiwara : Site

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Christopher Barraja - Les lauréat du prix Picto de la Mode 2022

Les lauréats du Prix Picto de la Mode 2022

Le 19 avril dernier, les prix de l’édition 2022 du Prix Picto de la Mode ont été remis à ses lauréats. Prenant place au Palais GallieraMusée de la mode de la Ville de Paris, la cérémonie a récompensé de jeunes talents pour leur regard artistique singulier. Créé en 1998 par le laboratoire PICTO; ce prix a vocation de soutenir les photographes de mode de moins de 35 ans ; les aidant ainsi à débuter leur carrière. Prêt à faire émerger de nouveaux talents, le prix s’est ouvert à l’international en 2013, récompensant les photographes des quatre coins du monde. Depuis 2014, ce ne sont plus un mais trois photographes récompensés. Sont ainsi remis, le Grand Prix Picto de la Photographie de Mode; la dotation le19M de la photographie des Métiers d’Arts et la dotation Filippo Roversi.

Pour cette édition 2022, le podium et exclusivement français. Découvrez ces talentueux photographes émergeants ainsi que leurs images qui ont convaincu le prestigieux jury.

Christopher Barraja lauréat du Grand Prix Picto de la Photographie de Mode

Christopher Barraja - Les lauréat du prix Picto de la Mode 2022
De Chlore et de Rosé © Christopher Barraja

Lauréat du premier prix 2022, Christopher Barraja est un photographe de 25 ans originaire de Nice. Après des études d’architecture à Marseille, il décide de changer d’environnement en poursuivant ses études à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris. C’est là-bas qu’il développe sa pratique de la photographie. Il explore ce médium notamment en réaction à un AVC à l’âge de 20 ans, qui le rend plus attentif à ce qui l’entoure. C’est cependant à New York qu’il découvre sa fascination pour la photo de mode. Ayant terminé les Arts Déco en 2020, il travaille à un projet de livre, De Chlore et de Rosé. Ce travail sera présenté à la Villa Noailles cette année, dans le cadre du festival de Hyères dont il est l’un des finalistes.

Camille Brasselet lauréate de la dotation le19M de la Photographie des Métiers d’Art

 

Camille Brasselet - Les lauréat du prix Picto de la Mode 2022
Diaphane © Camille Brasselet
Le second prix a été remporté par Camille Brasselet, une jeune photographe d’origine rouennaise âgée de 25 ans. En 2015, elle sort de l’Ecole des Beaux Arts de Saint Brieuc. Elle y a pratiqué la peinture, le dessin, le modelage et la photographie. Par la suite, elle s’installe à Lyon où elle va suivre des études supérieures de photographie. Elle expose dans divers pays et fait partie des lauréats du Fotofever Prize de 2020. Elle fait également partie des finalistes du Prix HSBC pour la photographie. Son premier livre The Sound of Silence paraît en 2021 aux Editions Bessard. Son travail navigue autour du corps et du personnage, mêlant à la fois références picturales ainsi qu’une certaine forme d’étrangeté.

Antoine Henault lauréat de la dotation Filippo Roversi

 

Antoine Henault - Les lauréat du prix Picto de la Mode 2022
Florent et moi © Antoine Henault
Antoine Henault a reçu le troisième prix pour ses images. Né à Paris en 1992, il grandi cependant à la campagne. Cette jeunesse au grand air marquera en partie son style photographique teinté de touches bucoliques. Sa créativité est principalement guidée par la douceur de l’enfance idéalisée par ses souvenirs. Ses portraits explorent la complicité entre l’être humain et la nature.



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